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13/09/2009

j'ai gagné!

http://anecdotesdhieretdaujourdhui.hautetfort.com/archive...

 

Ma Jeanne nous a provoqués il y a quelques jours de nous lancer dans " le jeu du 10.000ème commentaire" sur son blog.

Et me voilà l'heureuse gagnante d'un colis suprise, avec, en plus, un commentaire indigne dans lequel j'accusais Didou de tricherie. Je pensais ne pas m'en sortir indemne , par contre, le prix me revient accompagné d'un bonus :  les félicitations de ses lecteurs, sans rancune, sans jalousies. Dire si la vie est juste.

 Mais, comme Jeanne le dit " c'est le jeu , on a pris du bon temps et j'imagine que cela aura permis de petits liens entre vous " .

 Des rencontres virtuelles. Et parfois des amitiés solides, qui ne se briseront pas sur le réel.

Merci ma Jeanne, je t'embrasse fort, en espérant de le faire un jour "pour de vrai".

Et je m'en vais trimballer mon coeur endimanché dans les ruelles de ma petite ville, avec, aux pieds, mes ballerins dorés de "princesse des Carpathes".

 P.S.- Didou, si tu me donnes ton adresse, je t'enverrai un prix de consolation : )

 

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11/09/2009

onze

A quoi veut-on échapper lorsqu'on se jette dans le vide à travers une fenêtre située au enième étage d'un immeuble immensément haut ? Que fuit-on à ce moment-là, qui soit plus terrible que la mort que l'on va affronter, parce qu'on sait que l'on va mourir, on a la certitude absolue qu'il n'y a aucune chance que l'on soit vivant après le contact avec le sol, quelques centaines de mètres plus bas. Quel enfer ces malheureux ont-ils vu, quel terrifiant spectacle, quelle abomination qui les ait persuadés que ce grand saut serait une fin plus douce? A quoi voulaient-ils échapper? Au spectacle devenu insupportable de la douleur de leurs semblables ? A la vision des corps mutilés, des chairs à vif, des membres déchiquetés, des visages baignés de sang, des yeux arrachés de leurs orbites, aux cris déchirants d'indicibles souffrances, à l'odeur des chairs calcinées, des cheveux brûlés, à la perspective que ce qu'ils voyaient, quoi qu'il en soit, ils ne pourraient plus jamais l'oublier, que leur vie ne valait plus rien encombrée de tels souvenirs?

Ont-ils vu les avions venir? A quelle distance de l'immeuble ont-ils commencé d'entendre la fureur de leurs réacteurs, de sentir dans leurs corps le vrombissement des moteurs? Et quelles images sont passées dans leurs yeux, quels souvenirs sont remontés du fond de leur mémoire au moment où ils ont compris que dans quelques secondes ces avions fous allaient percuter les murs, pulvériser les vitres de la fragile enveloppe où ils se croyaient à l'abri? A qui sont allées leurs dernières pensées, à quel être cher, quel enfant, quel mari, quel mère, quel frère? Quel Dieu ?

Comment la mort les a-t-elle cueillis? Combien de temps ont duré leurs souffrances, torches vibrantes, plaies béantes? Combien de temps faut-il à un corps pour se vider de son sang? Sent-on la vie s'enfuir avec lui, se sent-on mourir, se voit-on mourir? Quels mots, quels cris, quels regards? Quelles supplications, piétinées par d'autres morts en sursis, quels espoirs, quels désespoirs? Comment mesurer dans un tel moment les chances que l'on a de survivre quand la raison vacille? Comment s'accomoder de l'idée, si l'on est croyant, qu'un Dieu ait permis cela?

Comment s'accomoder de l'idée qu'il ait permis qu'un second avion soit venu se fracasser contre la seconde tour un instant plus tard? Et que ressent-on lorsqu'on sent trembler, vibrer ces immenses carcasses, incomparables symboles d'une puissance inégalée quelques minutes auparavant devenues en une fraction de seconde les lieux de tous les tourments? Qu'éprouve-t-on lorsqu'on sent que le sol se dérobe, que l'édifice vacille, que tout gronde autour? Lorsqu'on voit le plafond se lézarder, se rapprocher, s'effondrer enfin? Que vaut alors une vie ?

 

par mon ami JL, septembre 2001

Toutes ces images vues et revues encore aujourd'hui ne nous ont rien appris, hélas... Bien au contraire, elles ont ouvert un abîme de questions qui resteront à jamais sans réponse.

Tant d'événements récents me font mal, me font peur. Il fallait que j'écrive cela. Pourtant, vous méritez mieux. Zappez cette note et n'en parlons plus ! Quoique, j'aurais eu du mal à me taire.

20:09 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (9)

10/09/2009

à l'envers

Pour se retrouver à l'endroit.

Si seulement.

Je parlais l'autre jour avec une amie qui rentrait de la Pologne. Elle venait aussi de visiter Auschwitz.

L'année passée ce fut Berlin. C'est pourquoi elle m'a dit : "j'aurais dû commencer inversement".

Je l'ai comprise sans qu'elle me l'explique. Je l'ai lu dans ses yeux et son menton qui tremblait à force d'évoquer devant moi le souvenir des horreurs du camp. L'odeur de cette chambre où les objets confisqués y gisent encore.

Par coïncidence ? je venais d'achever le livre d'Elie Wiesel, " La Nuit, " acheté par hasard ? il y a quelques semaines  sur l'étal d'un bouquiniste à Toulouse.

Et j'ai accusé. Les détrousseurs d'âme. Les briseurs de rêves. Les zélés. Et j'assume.

Surtout ceux qui, au-delà des souffrances physiques infligées, ont fait perdre la foi à un enfant de 15 ans qui plus jamais  ne se verra vivant dans un miroir.

" La mort de Dieu dans cette âme d'enfant qui découvre d'un seul coup le mal absolu. "

Et j'ai beau fouiller dans les profondeurs de ma conscience, de mon savoir, je ne trouverais rien à lui dire pour le réconforter s'il était devant moi, là maintenant.

 Si ce n'est ces mots puisés à la fin du film "American History X" (avec un Edward Norton en mode skinhead ) :

 

" La haine est un bagage et la vie est trop courte pour qu'on la bousille tout le temps. Ca ne le vaut pas.

Nous ne devons pas être ennemis, mais amis. Quoi que la passion puisse forger, nous ne devons pas détruire notre affection. Les cordes mystiques de la mémoire gonfleront lorsque de nouveau elles se joindront pour certainement devenir les meilleurs anges de notre nature."

07/09/2009

Roumanie: Terre de Contrastes

Destination méconnue, la Roumanie est encore peu prisée par la grande majorité des touristes européens.
Pourtant, j'imagine que ceux qui ont le cœur de s'y aventurer découvrent
,
tout comme moi, un pays accueillant dont la beauté reste souvent insoupçonnée.

Et pour l'apprécier pleinement, la meilleure des choses à faire à votre arrivée est d'oublier les clich
é
s et idées reçues véhiculés par les médias occidentaux. Il ne vous reste plus maintenant qu'à vous laisser adopter par cette terre de contrastes alliant tradition et modernité.

Premier aperçu et destination incontournable du pays : Bucarest.
Cette ville se révèle être incroyablement différente d'une rue à l'autre. D'un côté la vue de "l'architecture communiste" aux immeubles décrépis datant de l'ère Ceausescu, imposante, triste et dégradée.
De l'autre, la présence d'un patrimoine culturel éclectique et impressionnant avec ses magnifiques églises, ses musées, ses places chargées d’histoire et bien entendu le centre historique de la capitale (qui bénéficie actuellement d'une importante restauration) et ses vieux quartiers pittoresques à ne surtout pas manquer. Une véritable mosaïque culturelle qui contribue à la richesse de la ville.

 

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Sur les routes roumaines, il n’est pas exeptionnel de croiser des charrettes tirées par des chevaux, celles-ci côtoyant les Dacia, les gros 4x4 et autres berlines de marque allemande omniprésentes qui caractérisent la présence des „nouveaux riches”. En Roumanie, la classe moyenne est manquante mais l'économie du pays connaît une croissance des plus élevées et la vue des nombreux chantiers disséminés sur la totalité de notre parcours soulignent le dynamisme bouillonnant que connaît le pays.

Nous voici arrivés à Rîmnicu Vîlcea, ville pleine de couleurs (comme souvent en Roumanie).

 

 

La commune est entourée de collines où il fait bon s’y promener au crépuscule avec comme unique source de lumière la lueur d’une pleine lune éclatante. 

 

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Impossible pour un habitant de cette ville de se balader, de flâner gentiment sans s'arrêter à chaque coin de rue pour échanger quelques mots et sourires... Surtout quand il enseigne dans l'un des plus prestigieux lycée de la ville.

 

L’Olténie posséde quelques petits trésors, notamment une multitude de monastères perchés en haut des montagnes. Quelques heures de marche à travers la forêt vous permettront d’atteindre le monastère de Stănișoara (où les prêtres jadis taillaient leurs cellules dans la paroi rocheuse), véritable havre de paix, repos et tranquilité.

 

 

 

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Călimănești et ses eaux thermales aux vertus thérapeutiques valent également le détour. Napoleon III les appréciait et faisait venir de l’eau de cette station jusqu’à Paris !

A une centaine de kilomètres de là vous ne pourrez qu’apprécier la ville de Sibiu, cité médievale au charme inouï (capitale européenne de la culture 2007) si toutefois un déluge tombé du ciel ne viendra pas écourter votre visite.

 

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Vous l’aurez compris, si vous voulez être dépaysés et plonger dans une culture riche, n'hésitez pas, allez en Roumanie. Vous ne serez pas déçus.

Elle regorge de trésors et autres paysages magnifiques dont j'aurai, je l’espère, le privilège d’en découvrir d’autres facettes lors d’un prochain voyage...

 

 

 

J'ai laissé parler lhommequiapportelesommeil, cela nous changera de mon eau de rose habituel  le temps que je ravale mes larmes. Au risque de decevoir certains de mes fidèles lecteurs, il n'est pas mon amant, mais un très très cher ami. Cela ne m'empêche de détester ces départs, ces séparations qui, depuis toute jeune, ont marqué mes débuts de septembre, en m'éloignant de ceux que j'aime à 50 km. à l'heure...

 

 

05/09/2009

match point

Ce soir, le big face to face et lhommequiapportelesommeil qui n'arrête pas de sourire.

Moi aussi d'ailleurs. Jaune.

De toute façon ce sera la faute de Voltaire. Et du temps. Et du Stade de France qui porterait la poisse!

Et puis peu importe puisqu'il y aura, que ce soit la France, que ce soit la Roumanie qui gagne, une victoire à célébrer.

Et un départ, hélas...

A très vite.IMGP3038.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

21:47 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : football

15/08/2009

jeune lionne d'amour

Avide je bois ton parfum et je prends ton visage
entre mes mains comme on serre
en son âme un miracle.
Si proches l'un de l'autre, tes yeux dans mes yeux, que c'en est brûlure.
Et pourtant tu murmures à mon oreille que je te manque.
Mystérieuse et hantée de désir tu m'appelles comme si vivais
exilé sur une autre planète.

Femme,
quelle mer portes-tu dans le coeur et qui es-tu ?
Ô, que s'élève encore une fois le chant de ton désir,
j'écouterai ta voix
et chaque instant sera comme un bourgeon gonflé
où fleurit en vérité - l'éternité.

(Lucian Blaga)

 

Ma M. chérie, si tu passes par là, ce poème est pour toi. Je crois qu'il ressemble à ton mystère, à ta grâce, à l'amour que tu dispenses à ceux qui ont, un jour, croisé ton chemin.

Je te l'offre accompagné d'une carte cadeau enrubannée qui te donne droit à tous les voeux dans tous les rayons des possibles : )

Quant à moi... J'attends l'hommequiapportelesommeil.

Il arrive demain et va rester trois semaines.

Vous comprendrez que l'internet et le blog seront encore relegués au plan second jusqu'à son départ.

Je crains un peu pour mes jambes encore fatiguées de mes flâneries françaises et pour mon vernis à ongles.

Heureusement, il fait beau et il nous reste plein de terrasses à découvrir, plein de saveurs à tester surtout qu'il n'est pas "difficile".

Je vous embrasse et m'en vais dormir, m'absenter pour rêver.

Chut!

05/07/2009

faraway, so close

J'ai piqué le titre de ce film que j'ai revu récemment pour vous annoncer le départ en vacances.

Je commence mes virées en France et ailleurs.

Paradoxalement, je serai loin de chez moi,  près de mes êtres chers, et de certains d'entre vous.

Je remercie Charl' pour le prix " I love your blog", j'aurais dû le relayer, mais, pour une fois, je fais ma rebelle, je suis comme Malaussène de Daniel Pennac, qui aime tout le monde. J'aime tous les blogs de ma liste de gauche (et d'autres que je visite silencieusement) et  surtout ceux qui sont derrière les écritures, je les aime ,égoïstement peut-être ,dans ce qu'ils me font ressentir, dans leur façon à eux de m'émouvoir, de me dérider, de me faire sourire, réflechir, soupirer, râler.

Pour tous, de tendres pensées et plein de bisous.

Je vous souhaite un bel été, chers amis, rendez-vous ici à la rentrée !

 

U2- Stay (Faraway, So Close! )

 

29/06/2009

la charité

13.1   Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.

13.2   Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien.

13.3   Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien.

13.4   La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil,

13.5   elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal,

13.6   elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité;

13.7   elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.

13.8   La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra.

13.9   Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie,

13.10 mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra.

13.11 Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant.

13.12 Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu.

13.13 Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c'est la charité.

 

J'ai eu envie de publier ce  texte car c'est l'un de mes préférés. Et parce qu'aujourd'hui chez nous c'est la fête des saints Paul et Pierre.

Petru et Pavel en roumain.

Immanquablement je pense en ce jour à mes grands-parents, Petre et Petria, que j'ai aimés discrètement sans jamais le leur dire. On n'avait pas l'habitude à l'époque de trop user de ces mots.

Petre. Il s'enorgueillait pendant les vacances de voir  ses petits-enfants papilloner autour de lui, prêts à lui donner un coup de main ou à écouter, les yeux écarquillés, ses histoires de guerre. Après avoir travaillé dans une mine, à la retraite il s'est consacré à l'artisanat. J'aimais parfois, assise dans un coin de son petit atelier, observer ses mains façonner un objet. Peu à peu la planche perdait de sa rugosité, s'arrondissait, devenait un pied de chaise, une porte d'armoire ou le dessus d'une commode. Même la table ronde autour de laquelle on se réunissait le soir avait été polie par lui. Ses bras ressemblaient au tronc rugueux des glycines qui dégageaient un parfum divin de nature à attirer les gros bourdons noirs qui s'y posaient pour, inlassablement, s'enivrer de sucre.

 

Petria, sa femme, s'occupait de tout le reste. Ménage, jardin, basse-cour. Il y avait le chien, le chat, les poules, la vache, les fleurs dans la véranda, le bain du soir, les prières, les contes, toujours les mêmes. Ses légumes et ses fruits dont profitaient tout visiteur et même les passants. Elle connaissait tous les champignons, toutes les plantes et nous soignait avec des tisanes et des pommades dont elle était la seule à detenir le secret.

Elle a été la personne la plus charitable que j'aie jamais connue. Avec tout ce que ce mot recueille comme sens: altruisme, bienfaisance, humanité, miséricorde. Même les gitans du voisinage l'adoraient.  J'ai hérité ses yeux bleus. Mais il m'a fallu du temps pour me réconcilier  avec la générosité inconditionnelle, mise à mal par une société en plein bouleversement, par un vécu moins épargné par des expériences assez désagréables.

Après avoir vu le film "Filantropica", je ressentais une certaine malaise devant les mendiants, je ne pouvais plus chasser de mon esprit le monde obscur d'une vraie mafia et le visage de cet escroc intelligent "textier" officiel de la mendicité bucarestoise, dont la réplique favorite était:

" La main tendue qui ne raconte une histoire, ne reçoit rien. "

Oui, il m'a fallu du temps, il m'a fallu entendre dire un jour monhommelointain " je donne beaucoup aux pauvres, je garde peu d'argent" pour me réveiller à l'amour du prochain. Pour ne plus juger. Désormais, je donne si j'ai envie, tant et quand j'ai envie. Parfois une petite pièce, parfois un gros billet. J'essaie d'offrir aussi un sourire, un mot, un geste, un pain, une pomme, une fleur.

Avec l'espoir naïf que, depuis son éternité, ma grand-mère me voit et m'adresse, encore une fois, son sourire bleu.

 

 

 

16:35 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : amour, foi, bible, charité

27/06/2009

la Vague

" cela commence par un jeu et finit en dictature"

 

Je viens de finir le livre que Bérengère m'a envoyé (encore merci ! ). Durant la lecture, toutes proportions gardées évidemment, j'ai pensé à plusieurs reprises que Camus avait raison de craindre qu'un jour ou l'autre le bacille de la peste peut éveiller ses rats et les envoyer "mourir dans une cité heureuse".

Cette histoire est baseé sur une expérience réelle menée aux Etats-Unis par Ben Ross, un professeur d'histoire un peu excentrique qui s'ingénie à faire comprendre, d'une manière un peu étrange, le mécanisme du nazisme à ses élèves. Pour ce faire, il crée un mouvement expérimental au slogan fort : " La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l'Action."

Beaucoup d'entre nous, nous sommes sans doute demandé pourquoi personne n'a essayé d'arrêter le massacre? Comment les Allemands ont pu laisser des millions d'êtres humains  innocents se faire assassiner? Comment ont-ils pu prétendre qu'ils n'y étaient pour rien?

Dans ce livre devenu manuel d'histoire en Allemagne, et film aussi je crois, Todd Strasser essaie de donner non La réponse , mais une réponse parmi d'autres possibles.

"Jamais il n'avait souhaité pousser si loin son rôle de leader, mais ses élèves l'y avaient entraîné. Et, en vérité, il n'avait rien fait pour résister. Il devait même reconnaître que, avant que cela tourne mal, il avait apprécié ces moments fugaces de pouvoir. Une salle pleine d'élèves obéissant à ses ordres, le symbole de la Vague qu'il avait créé affiché sur tous les murs du lycée, et même un garde de corps! Il avait souvent lu que le pouvoir pouvait séduire les hommes, et maintenant, il en faisait les frais.  [...] Et qui aurait cru qu'un groupe d'élèves sympathiques comme ceux du lycée Gordon pourrait donner corps à un mouvement fasciste appelé la Vague? Etait-ce là une faiblesse de l'homme, qui le poussait à ignorer la part d'ombre de ses semblables? "

 

 

26/06/2009

invincible

Juste une pensée. ' Coz, long time ago,  he rocked my  world.