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25/06/2009

après le bac

c'est comme après la tempête

quelques livres délaissés sur le parvis des fenêtres

des feuilles de papier froissées jonchant le plancher

des rivières d'encre pour remplir des paperasses

une petite sortie pour marquer une étape et un cadeau joliment offert

" Un parfum aux multiples facettes.Ses notes fruités, son coeur fleuri et féminin, et son fond sensuel et élégant vous inspireront à dévoiler vos différents côtés"

pas trop de perles cette année, malgré la difficulté des sujets

peut-être la jeune fille qui n'a pas lu "Les Misérables", mais a regardé le dessin animé

Un jeune homme qui n'a "jamais été si ému de sa vie"

et un autre, ancien élève de la secondaire, petit lutin aux yeux verts et aux cheveux frisés qui m'a déclaré:

"Le temps a été très généreux avec vous"

: )

23/06/2009

problèmes techniques

Plusieurs de mes amis viennent de me signaler le fait de ne plus pouvoir lire certaines de mes notes ni y déposer de commentaires. Même à moi cela m'est arrivé pour "meert-veilleux" et "pour une nuit avec lui".

 Je voulais juste que vous sachiez que je n'ai banni aucune IP, ni supprimé de commentaires.

Je vais demander à l'hébergeur si cela continue, mais après le bac.

Pour deux jours, je vais de nouveau detenir  "le pouvoir de Némésis" et distribuer "la bienveillance de Tyché" : )

Je vous embrasse.

20/06/2009

pour une nuit avec lui

Photo006.jpgj'ai pris une longue douche afin d'enduire mon corps d'odeurs de vanille et de miel

j'ai décoré mes ongles avec de petites étincelles

j'ai enfilé la petite robe grise en soie aux fines bretelles

j'ai mis mes souliers en cuir argenté et mes boucles d'oreilles en cristal

sensuelle, féminine, sophistiquée je veux l'être

à la hauteur de cette attente, de ces promesses de folie

quelques gouttes de mon parfum Carolina Herrera

Me voilà prête. Il faut pas que j'oublie les présents.

Mes bâtonnetes préférés "après la pluie" qui se consommeront lentement en éveillant nos sens,

 alors que l'air parfumé aux tilleuls de son jardin secret

s'insinuera dans la pièce pour abreuver notre odorat

et faciliter l'entrée dans le monde des songes

des fantasmes...des assouvissement des désirs...

Je lui apporte aussi ce texte écrit il y a quelques temps, alors que je l'espérais si fort

Dieu merci, il est (re)venu...

 (pour suivre mes pas, faites un détour chez charl' , http://monjardinsecretvraimenttressecret.blogspot.com, qui a invité ses ami(e)s à passer une nuit blanche, une nuit de folie avec lui. J'arrive!)

 

Photo013.jpg

Aimer mieux
 
Un jour... il viendra. Je le sens arriver. J'entends ses pas...
Patiemment, il fera le tour de moi afin d'affranchir mes faux-semblants
Tout ce qui est en moi d'impur, de rouillé, de poussiéreux
Pour qu'il n'en reste que le meilleur

D'un regard, d'un très long baiser sur mes lèvres , d'un mot
Il écartera l'ennui, l'amertume de mon front
Toute peur tapie dans les recoins de mon âme, il la chassera
Toute blessure qu'on m'avait infligée, il la guérira

Un amour pur , foudroyant, lumineux
Jaillira alors de nos êtres reliés, de nos corps enlacés
Et se frayera chemin vers mon coeur emmuré

Comme le plus féroce estomac, cet amour inespéré, inattendu
Digèrera les préjugés, les principes, les normes, les tabous
Il me prodiguera des caresses, il m'allumera, il torturera mes entrailles
Nous nous perdrons l'un dans l'autre comme l'avers et le revers d'une même médaille
Fougueux, passionné, aimant, ému, livré à son élan
Il me délivrera de mon état de sévrage sentimental
Il chargera mon corps d'une électricité étrange, d'un éclat surnaturel
Il rendra tout beau pour moi, il exaltera ma chair
Avec ma tête, mon corps, mon coeur je le suivrai, je vibrerai à son rythme
Un seul ventre, une seule bouche, un seul souffle
Tel un violon entre les mains d'un virtuose
Je lui ferai le don de ma jouissance et
Il me consacréra enfin en femme désirable, unique, irremplaçable

Un amour meilleur. Ni plus grand, ni plus fort. Mais authentique, partagé
Que l'on chérira, que l'on protègera de la banalité
Une liaison durable, sacrée. La revanche sur tous les déboires du passé
Sur toutes ces amours éphémères, mensongères, dérisoires, fânées

Ce jour-là...telle une bête sauvage
Qui cède à la main flatteuse, à la voix apaisante
Avec volupté, avec ferveur, avec une joie infinie, avec une folle envie
Je cèderai à l'amour comme si je cèdais à l'interdit

Libres et ivres, dans la lumière et la vérité
Comme deux enfants à l'âge mûr, nous découvrirons le printemps
Il m'aimera. Je l'aimerai. On s'aimera.

 

19/06/2009

" une sorte d 'église"

Comme je l'ai déjà dit chez Ma M., j'ai toujours imaginé l'entrée en amour comme si l'on entrait dans une église. Non, pas peureux, avec un sourire niais, pas avec la tête voilée, les épaules voûtées et la démarche hésitante.
Mais fier et confiant. Car l'amour est un état d'esprit. Une construction qui responsabilise, qui nous met à l'épreuve, qui force parfois nos limites.

Etre "fou amoureux" c'est comme la drogue. On devient euphorique, on se sent le meilleur, le plus fort. Mais l'effet s'évanouit si vite...

Aimer, par contre, c'est, pour moi, comme la foi. Inébranlable. Une motivation incessante pour évoluer. Dans un parfait état de quiétude, d'équilibre, de dévouement, de partage, de non-solitude.

Même pas peur dans l'église de l'amour.

 

Merci à P.o.L. de m'avoir fait découvrir Daran, l'inspirateur de ces mots, et dont elle trouve l'univers poétique beau comme celui de...

Vous devinez ?

Je voulais pour nous deux bien mieux qu'une croyance
Alors je t'ai trouvé une sorte d'église
Dont les murs ne sont pas couverts de faïence, ni de marbre
Les vitraux je les brise, les piliers sont des arbres
L'autel est un rocher tapissé de lichen
On y parle, ni pardon, ni péché
On n'y fait pas l'commerce de douleurs et de peines
On n'y adore ni Dieu ni Diable
Mais la beauté des corps et le sort qui a mis ton amour dans mes veines

Je nous veux sans frontières, sans limites et sans lois
Je veux te respirer, te vivre et vivre en toi
Et croire qu'avant nous tout ça n'existait pas

Nous deux, nous méritons bien plus haut qu'une voûte
Alors je t'ai trouvé une plaine sans routes
Et sans autre limite que les points cardinaux
Et sans traces que celles de nos chevaux qui absorbent l'espace
Au sommet d'une colline j'allume une flamme
Pour qu'on sache qu'un homme une femme
Fêterons sous la Lune la nuit de l'origine
Sacrifice au bohneur de leurs âmes, au futur de leurs fils
Ici les Dieux s'adorent sans aucun artifice

Je nous veux sans frontières, sans limites et sans lois
Je veux te respirer, te vivre et vivre en toi
Et croire qu'avant nous tout ça n'existait pas


 

 

 

20:14 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : amour, foi, daran, vidéo

18/06/2009

meert-veilleux

Quel vacarme! Le quartier frémit du bruit des pages des livres tournées par le vent, négligemment rangés sur les étals des bouquinistes du vieux marché. Les bottines Richelieu empruntent les allées étroites de la foire de dimanche et, depuis les jardins Vauban parviennent les sons de la musique "expérimentale" des chanteurs de week-end qui ne demandent que quelques centimes et une oreille bienveillante. Les vélos roulent paresseusement dans des zones interdites, les couples de dimanche trimballent de cabas débordant de légumes et de bouteilles de vin, les enfants jouent à la marelle, les arabes inventent des rimes pour vendre leurs dattes et leurs olives.

Je m'arrête toujours devant la petite chocolaterie construite au milieu de XVIII-ème siècle et qui garde encore le style flamboyant désuet de l'époque de Delcourt, son fondateur. Elle est située à l'intersection de la Rue Esquermoise avec le Boulevard National et représente comme un passage vers la zone exclusiviste du Vieux Lille où la bourgeoisie nordique promène les bichons assortis au cabas et les touristes anglais achètent d'une manière compulsive.

 Les pluies de dix secondes éveillent de plus en plus la ville qui commence à fourmiller de chers et tendres, de divas, hallucinant tourbillon de personnages très frenchy; des étudiants à l'Ecole Supérieure de Commerce avec leur coiffure d'Elvis modernes, le polo Lacoste négligemment porté autour du cou et le chemise bleue zadig&voltaire, les petites bourgeoises vêtues de gris et coiffées à la Hepburn,des sénégalais fashion qui font leur prière chez Quick, les vendeuses de gauffres, les activistes de Greenpeace qui s'aguichent à toi et insistent inutilement de te convaincre pendant dix bonnes minutes et que tu refuses poliment, avec le sourire.

 Faute de mieux, cette ville est mon matrioska.Mon amant, mon réfuge, mon camarade d’ivresse.

C'est ma ville, cette ville intoxiquante, folle elle est mienne, elle n'appartient qu'à moi, une ville rien que pour moi, je l'adore et elle m'adore, me déchire, me rend malade, je la déteste et on se querelle affreusement, mais on se réconcilie comme la mer et le rivage dans les accords d'une chanson assez moche qui se demande " sur quel néant glissera ma vie". Elle devrait réaliser sa chance de m'avoir, prendre soin de moi, me poursuivre comme un psychopate, me maudire comme un amant jaloux et écraser mes pas sur les trottoirs qui sentent l'Afrique.

Elle me laisse m'égarer dans les rues de Haensel et Grettel histoire de me punir pour mon ignorance, son orgueuil ne lui permet pas de me demander quoi que ce soit. Je lui offre des heures, des jours, des pas et de l'âme , pourtant elle m'abandonne sur le Boulevard de la Liberté, elle se moque de moi quand je vais de Beaux-Arts à Flandres pour arriver sur la rue NationalePourqoui aurais-je confiance en toi, ville bête que tu es? Tu m'enivres avec tes odeurs de canelle, avec tes éléphants indiens, tu me dragues avec tes mignons cafés, pourquoi m'abandonnerais-je à ces ruelles qui racontent trop d'histoires, offre-moi tes pierres et je t'offrirai mon coeur.

Laisse-moi être une diva, donne-moi un réverbère sous lequel je puisse danser pour toi, donne-moi un podium et je chanterai sur la main qui caresse mon sommeil, jette-moi en toi que je sois ton ombre,  fais moi des câlins avec ta pluie quand la passion aurait trop échauffé mes pieds de ballerine. Laisse - moi sans sentiments, sans sensations, vole mes pensées, mes larmes, et même mes éclats de rire. Vide-moi ! Et des fois, quand je me balade, tout simplement, le sac à dos, le tête dans les nuages, fais- moi sourire, tout simplement.

ll faut que je rentre. Je laisse derrière moi une boîte de conserves remplie de poussière d'ange. Demain je vais offrir des billets gratuits au spectacle de la vie sur la Grande Place et après-demain je vais aider les non-voyants à traverser l'intersection Rue Nationale avec la Rue Béthune.

pour Bérangère, she knows why, les élucubrations d'une jeune étudiante Roumaine - ma fille- égarée dans Lille (j'ai essayé de traduire le plus fidèlement possible, mais c'est dur...)

16/06/2009

traces d'âme

Jekai no owari to hado-boirudo wandarando.

Non, je ne fais pas de bulles de savon. C'est juste le titre original du livre que je viens de finir.

Et dans lequel Murakami réussit avec ironie, un peu de cynisme, de la provocation, à créer un  univers mystérieux, fantastique.

Deux espaces temporels.

Deux mondes différents. Celui de Watashi, dominé par les mots et les sons. Celui de Boku, dominé par les images et les chansons.

Un voyage à l'intérieur des souvenirs. Un essai de dissection de l'identité.

Un choix cornélien: renoncer "au coeur et à l'âme" à l'échange de la vie éternelle ?

Le monde réel, sur le point de mourir, ou celui éternel, vide de sentiments ?

 "- C'est à cause de moi que tu ne peux pas ouvrir ton âme ? m'a-t-elle demandé. Parce que je incapable de répondre à tes sentiments et alors tu te refermes sur toi, non ?[...]

-Non, ce n'est pas ça. Le problème est à l'intérieur de moi. J'ai  la sensation de ne pas trouver mon âme, c'est pourquoi je suis confus.

- Cela veut dire que toi-même, tu ne te comprends pas?

- Parfois je me comprends, mais trop tard, quand il n'y a plus rien à faire. Mais dans la plupart des cas, j'agis sans rien comprendre et je suis très dérouté.

- Comment l'âme peut-elle être imparfaite à tel point?

- Moi aussi je crois qu'elle est imparfaite. Mais elle laisse des traces. Comme des pas dans la neige. On peut toutefois les suivre.

- Et où mènent-ils ?

- Chez la personne respective. Mais sans âme, ils ne mènent nulle part."

Je suis allée deux fois, à différents bouts du monde. Mais il n'y avait pas de neige. Juste un peu sur mon coeur...

 

 

21:35 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : livre, haruki murakami

14/06/2009

and the prize goes to...

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La fin de l'année scolaire s'accompagne, inévitablement, de distribution de prix aux élèves les plus mériteux. Mais cette fois-ci c'est particulier, je viens d'en recevoir un de la part de Chriss. Une belle surprise, comme je les aime. Surtout qu'elle a récemment découvert ce blog. Quant à moi, je la lisais en silence, car j'aime sa fraîcheur, son optimisme, son humour et son empathie par rapport à tout ce qui fait remuer l'âme.
Depuis son îlet elle dispense du soleil et des sourires et nous attire, tel un aimant, vers son univers. Merci Chriss!
 
                                    Règlement du prix Award  

1- Exposer le prix

 

2- Mettre l'url et la bannière de la personne qui vous l'a offert

 

3- Récompenser 6 sites ou blog que vous admirez en expliquant votre motivation

 

4- Avertissez les personnes concernées

 

5- Insérez le règlement du prix

 

6- Insérez le lien ci dessous.

 

http://graficando.jimdo.com/award-stars-light/

 Difficile de choisir, tellement je suis attachée à tous ceux qui figurent dans ma liste d'amis. Ma M. d'amour et mon blog-trotter préféré sont en vacances, alors je les laisse tranquilles avec leurs ressentis qu'ils vont sûrement coucher sur les pages de leur blogs, afin de nous émerveiller encore. Et je viens de taguer cinq autres qui ,eux aussi,  mériteraient ce prix, mais je ne peux pas exagérer  et leur donner de nouveau des devoirs de vacances.

Alors, c'est avec un plaisir exquis que je vous annonce les élus:

ELISABETH  (http://boulevarddesresistants.hautetfort.com) , poète, écrivain(e) dont les histoires me ramènent souvent aux temps inscouciants où je souriais sans rides. Et parce qu'elle a été présente, dès le premier jour de l'ouverture de mon blog, au mois de février 2007, et sa fidélité n'a jamais fléchi depuis.

"Dans la salle des jeunes près du terrain se trouvent des disques et une chaine Hifi. Juliette branche la chaine et pose un disque sur la platine. Lionel arrive, attiré par la musique. Il invite les filles présentes à danser. Juliette danse 3 slows avec lui, puis un passo-dobble, une marche et sur une chanson de Claude François, il laisse la place aux "clodettes" car il avoue ne pas savoir danser comme elles. Juliette écrit le lendemain sur son petit carnet : "ce que j'ai vécu hier soir est merveilleux, j'ai cru rêver...". (Le Journal de Juliette)

FISO (http://2yeux2oreilles.hautetfort.com) une jolie femme adorable, active, franche, pétillante qui me fait voyager d'un bout à l'autre de la France et non seulement. Elle apprécie autant les nourritures terrestres que celle spirituelles et ses notes me font sourire et me mettent, souvent, l'eau à la bouche.

"J’entre donc à Casa Vino, 18 rue de Briord, un bar à vins design aux murs rouges, à proximité du château de la duchesse Anne. La carte propose vins italiens, planches de charcuterie-fromage et antipasti, lapin en osso bucco … Un homme aux cheveux mi-longs bouclés quitte la terrasse et me rejoint à l’intérieur.

« Bonsoir, je viens voir Armel ». « C’est moi ! » « Je suis Fiso, la blogueuse ».

On se fait la bise, on discute le temps d’un verre de vin, je promets de revenir goûter aux planches la prochaine fois et on file car un thiep nous attend à la maison. Au moment où j’écrivais ces lignes, la dorade avait pris une belle couleur et le riz cassé faisait la fête avec les légumes (manioc, gombos, chou, carottes et pommes de terre)" (Ciel bleu sur Nantes)

LOULA (http://yomoa.canalblog.com/) qui déborde d'un talent dont je suis admirative et dont les mains petrissent la terre ou la pâte fimo,  dessinent, photographient, jouent, et grâce à laquelle je découvre, avant de m'y rendre, Toulouse, la ville d'accueil-de ce moment- de ma fille.

"Des immeubles  composés de bureaux  envahissent un lieu où nous allons nous promener, près d'un lac.... une vieille ferme est encore là...je vais chaque fois lui rendre visite... un jour prochain elle ne sera plus là !! et j'aurai mal.." (Ce soir...)

 L'HOMMEAUBOISDORMANT(http://lhommeauboisdormant.blogspirit.com) parce qu'il nous raconte des histoires comme à des mômes aux chaussures délacées, il fait avec une rare grâce de la gymnastique de l'imaginaire et sème ses graines du jour pour que nous ne nous égarions pas et que l'on retrouve aisément le chemin vers son âme.

"Et je ne saurais pour aujourd'hui rien dire de plus tant il me semble que le pourquoi du comment de tout cela se trouve résumé en cette phrase simple, belle et universelle et dans laquelle je trouve une justification à mes blogs, à mes livres, à ma musique, à mon travail de conteur, à celui de directeur culturel, à mon rôle d'aimant et de père...

"Que nous grandissons et que le pas de l'un entraîne le pas de l'autre..."

Une preuve de plus que nous sommes bien reliés et interdépendants des uns et des autres..." (Ensemble)

 BERANGERE(http://lagravette.over-blog.com/) dont le blog vient de fêter ses quatre ans et à qui je souhaite une longue et belle continuation. Parce que ses notes me font souvent la chair de poule et parce que j'adore sa maison aux hortensias, ses portraits,  sa délicatesse , son humanité et son humour.

 "« Mesdames, Mesdames, (brouhaha) s’il vous plait, un peu de silence (la Présidente tape sur le micro), comme vous êtes bavardes, on se croirait dans la cour de l’école, (rires). Notre café se termine, j’espère que vous avez passé un bon moment (la salle répond OUI en chœur) l’équipe d’accueil vous remercie (debout sur l’estrade, l’équipe salue) surtout n’hésitez pas à contacter la responsable de votre quartier (les responsables lèvent la main en souriant) nous sommes là pour vous aider et inscrivez–vous au dîner de rentrée, c’est Jocelyne qui prend les inscriptions ( Jocelyne esquisse une petite révérence)  (rires) un excellent moyen pour vous faire des nouveaux amis, merci à toutes. (Applaudissements). "

 Quant au sixième prix, je me permets de l'accorder à mes lecteurs, fidèles ou de hasard, ceux qui s'attardent par ici le temps de quelques instants ou plus et auxquels je dédie ces mots de René Char piqués chez LHBD :

" Hâte-toi de transmettre ta part de merveilleux, de rébellion, de bienfaisance, sinon tu seras en retard sur la vie, la vie immédiate."

J'y pense à chaque fois que l'envie d'abandonner ce blog essaie de me séduire et que la lassitude s'insinue...

Voilà, j'espère avoir bien rempli ma mission et ne pas avoir attisé des jalousies ; ) Je m'en vais de ce pas annoncer les concernés.

Je vous embrasse.

12/06/2009

élégance et féminité

 

Ce sont les mots d'ordre de mon moniteur auto-école, qui ne supporte aucun écart, aucune justification. Ni mon sourire craquant, ni mon menton tremblotant, ne lui font aucun effet. Il est sévère et exigeant et, lorsque je fais une manoeuvre brusque- à cause des autres, vous l'avez compris-  il plisse le front et soupire. Je crois même l'entendre pester contre le précédent qui ne m'a presque rien appris. Mais j'avance doucement et j'espère vous faire la bise bientôt depuis ma bagnole.

Pour passer de coq-à-l'âne, à partir d'aujourd'hui je suis officiellement en vacances, jusqu'au premier septembre, ne m'enviez pas, il y a encore le bac, mais plus de cours. Le cartable sera désormais délaissé dans un coin, loin de mes yeux, et, avec mes collègues on s'est retrouvés dans un bel endroit rustique, au bord de la rivière pour le fameux pot de fin d'année.

 

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Le nom de l'endroit : "D'Amici".  Si vous aimez la viande, vous pouvez commander "le plateau du chef"- pour les mauvaises langues, c'est pour 2-3 personnes-  et en dessert des crêpes gratinées. Sinon, il y a des salades et même de l'eau au citron pour les filles ; )
 
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Et comme je n'aime pas faire les choses à moitié, je me suis acheté récemment le sac idéal pour trimballer ma joie de vivre et pour ne pas oublier les "essentiels " de ma vie. Vous allez me dire que je suis futile et volage. Et vous avez raison. Je vous embrasse.

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09/06/2009

rire (3)

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Je vous avais déjà dit que la Roumanie est le pays des paradoxes.  Elle a donné Dan Puric, Emil Cioran, Eugène Ionesco, Constantin Brâncusi, pour ne citer que ceux que vous connaissez, mais aussi ces spécialistes de pacotille. Ce n'est pas étonnant alors pourquoi on n'a que 400 km. d'autoroute, dont les 5 derniers ont été construits en 4 ans!
Pour continuer dans le rire jaune, un passage du livre que je m'efforce de finir pour avoir des sujets communs de discussion avec mes élèves:
" Selon la légende, un missionaire chrétien, Le Père Marcus, aurait chassé tous les vampires de Volterra il y a mille cinq cent ans. L'histoire nous dit qu'il a été martyrisé en Roumanie d'où il avait aussi essayé de les chasser. Ce sont, sûrement des conneries- en réalité il n'a jamais quitté la ville. Mais c'est de là que proviennent certaines supersitions- la croix et l'ail. Le Père Marcus les a utilisés avec succès. "
Cette Stéphanie Mayer, mériterait bien qu'on l'enferme ici et qu'on l'oblige à acheter tous ces trucs kitsch qui nourrirraient peut-être son imagination:
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Baudelaire, je crois, disait que "Dieu préserve ceux qu'il aime des lectures inutiles". Ca m'apprendra à délaisser les livres qui s'empilent sur mon bureau au profit de best-sellers pour young people.
Je n'ai qu'une excuse, voire deux, la canicule qui engloue un peu mon cerveau et l'avant-goût des vacances, temps de la décompression et de la flemmardise.
Mais, je vous rassure, mes élèves déconnectent eux-aussi. Difficile de capter, rien que trente minutes, leur attention. Et de me rendre compte à quel point mes questions doivent parfois leur sembler étranges Quel sentiment Julien peut-il ressentir à ce moment-là pour Madame de Rênal ? Peut-être me prennent-ils pour une attardée?
 Voilà ce que j'ai confisqué aujourd'hui pendant le cours :
  
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et ça aussi:
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Vivement vendredi que l'on emprunte, chacun de son côté, les chemins et les sentiers du temps retrouvé de la liberté, vécu au ralenti.

07/06/2009

e-mail d'amour

Réveillé comme d'habitude à 5 heures du matin, il se dirigea vers la cuisine pour se préparer le café. Il avait le temps de réviser un peu ses dossiers et d'écrire à Dana. Il savait avec quel plaisir elle attendait ses mails qui, dès le petit matin, enluminaient ses journées et lui donnaient de l'élan dans son combat quotidien où sa fraîcheur, sa douceur et son innocence lui tenaient lieu de baguette magique. Un clic, et elle était emportée par la magie de sa présence soudaine. Le petit miracle de l'amour se poursuivait. D'abord, elle dévorait le texte. Vite, arriver au bout, tout savoir. Puis, elle le relisait plus posément, elle le dégustait, s'arrêtait sur un mot, sur une phrase...

La tasse fumante à la main, il s'installa devant le bureau, ouvrit l'ordinateur et glissa dans les rêves de Dana les mots suivants:

" Mon Amélie à moi,

lorsque j'ai commencé à te parler, il y a quelques années déjà, j'étais en quelque sorte blasé, ennuyé, j'avais mes principes et le sentiment de tout connaître, je pensais que la vie était synonyme de la connaissance et je m'inclinais devant l'intellect, je me rapportais à l'existence exclusivement par l'intellect. J'étais capable de théoriser à l'infini sur n'importe quel sujet, j'avais énormément lu et ma mémoire avait tout retenu comme une maison trop encombrée de vieux meubles. J'étais souvent déprimé, triste, mécontent...Je fus ébloui de rencontrer une femme-enfant, une femme que la vie n'a pas eu le pouvoir de maculer, de fatiguer, de décourager comme moi qui pensais  avoir tout vécu. Je réalise, à présent, que j'étais dans une impasse existentielle et que j'avais une approche fautive, j'avais construit un point de vue erroné et j'étais l'esclave de la tendance obsessive de tout vouloir expliquer, démontrer, appréhender, tout en essayant de cloisonner ce phénomène complexe qu'est la vie et qui est, au fait, incognoscible dans sa réalité. Tu ne m'as rien expliqué, rien essayé de me démontrer, moi, au contraire, j'étais toujours prêt à te parler de mes doutes, de mes principes, de mes angoisses, n'importe qui aurait pris la fuite, mais pas toi. Tu étais là, avec le parfum de ton existence, à me réchauffer le coeur. Toujours tu as su être toi-même, authentique et unique, sans essayer d'imposer une certaine image. J'ai compris, en vivant à tes côtés, le sens de la simplicité, de la modestie, de la sérénité, de la joie d'exister, de la divinité perçue comme une manifestation de l'amour.  Je voulais juste te remercier aujourd'hui pour cet amour avec lequel tu m'as reçu dans ta vie comme l'on reçoit un enfant qui vient de faire un mauvais rêve et que l'on réveille avec un câlin et un tendre baiser déposé sur son front.

A ce soir. J'ai tellement hâte de te revoir. Je t'aime. "

Il se leva, enfila sa veste et sortit. Une fois dehors, il leva les yeux vers le ciel, comme d'habitude. Des nuages menaçants s'amoncelaient, présageant un orage terrifiant. Les éclairs se suivaient, illuminaient l'horizon d'une lumière si blanche qu'on pouvait à peine la regarder. Les arbres, les buissons prenaient des formes bizarres. Les roulements de tonnerre étaient à la mesure de ce déferlement, l'univers semblait se disloquer. Puis, comme une délivrance, la pluie se mit à tomber tiède, drue, en noyant les rues et les passants courageux.

Il pensa de nouveau à Dana. C'est par de tels orages qu'elle prenait un plaisir fou à lire, nichée sous la couette,, bercée par une musique planante.

Il se dirigea vers la voiture. La journée s'annonçait légère, juste quelques interventions assez banales, mais, comme il devait rejoindre Dana ce soir-là, il était impatient de finir le plus vite possible.

A 2 heures, il sortit de l'hôpital, s'arrêta à la superette du coin pour acheter une bouteille de Porto, ensuite passa dans un club-vidéo pour louer le DVD promis.

La pluie tombait encore, mais d'une manière douce, régulière. Il sourit en pensée, en imaginant avec quel plaisir elle se blotissait contre lui pendant qu'ils regardaient un film, coupés du monde et de tout ennui. Deux petits verres  remplis de Porto et quelques bougies parfumées étaient suffisants pour parfaire le décor.

Il pressa le pas dans l'escalier. Son sourire, sa voix et ses cheveux à caresser, ses mains sur  lui manquaient trop. Il brûlait de la retrouver et de la presser contre son âme...

 

Voilà Chriss, j'ai répondu, à ma manière, à ton tag.

Voici le questionnaire auquel il fallait  répondre:

 

Alors, mes "tagués" sont:

Jeanne, immuable, MamanCélib, Charl' et Bougrenette (car elle adore cela ! ) Les autres peuvent se considérer tagués aussi, car je suis très curieuse d'apprendre ce qui leur fait le plus plaisir.

Bises à tous et à toutes.

Si Amélie Poulain aime briser la croûte d'une crème brûlée avec la pointe de la petite cuillère, faire des ricochets sur le canal Saint Martin et plonger la main dans un sac de grains, nous avons tous et toutes des petits plaisirs qui n'appartiennent qu'à nous et nous redonnent du baume au coeur.
Quels sont, comme Amélie, les trois petits plaisirs qui vous redonnent le baume au coeur?
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