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10/03/2010

politiquement correct

Après le "socialement correct" qui fait sourire mes lycéens auxquels j'ai appris dernièrement des mots et des syntagmes tels " senior", "technicien de surface", "hôtesse de caisse"  et j'en passe, j'ai découvert il y a quelques jours que les quatre personnages du bouquin de  mes petits de 8 ans qui débutent dans l'apprentissage du français s'appellent " Léo", " Thibaut", " Habib" et "Mengying" (le plus facile à écrire et à prononcer pour eux : ) )

Les problèmes de maths proposés pour le concours "Mathématiques sans frontières" sont aussi très "corrects", la preuve :

" Le capitaine Leguevel est à la barre d'un pétrolier qui fend les eaux calmes de la Mer Rouge en longeant la côte. Il garde un cap constant et maintient une vitesse constante de 36 km/h. La visibilité est excellente. Il observe plusieurs alignements : à 7 h il voit un phare devant un derrick. A 7 h 05, il voit le même phare devant un minaret. A 7 h 15 il voit le derrick devant le minaret.

Le capitaine mesure les distances suivantes sur sa carte : phare-minaret 4,4 km., phare- derrick 4 km. , minaret-derrick 1,2 km.

Représenter à l'échelle 1/ 50 000, le triangle formé par le phare, le minaret et le derrick. "

 

C'est trop difficile ?

Bon, je vous donne encore un, plus simple :

Combien de carrés unitaires peut-on construire avec 100 allumettes ?

Et pour  rester encore dans le correct, est-ce bien raisonnable, lorsque l'on balance entre des bottines grenat et des boots ultragold, de s'en acheter des bleu marine et des kaki ?

 

 

06/03/2010

atchoum !

Comme j'ai recensé au moins quatre "rhiniteuses" à cause du pollen (Chriss, Jeanne, Bérangère, Elisabeth) , je vous mets un lien vers le rhinohorn, un "truc" assez rigolo comme forme, destiné au lavage du nez, et qui, d'après les spécialistes norvégiens, en plus de calmer les allérgies, réveille et rafraîchit l'esprit.

 

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«Le lavage du nez avec de l'eau tiède et salée desencombre et nettoie le nez en douceur. C'est un geste simple sans effets indésirables.
Le lavage du nez s'est montré très efficace dans la prévention et les soins de la sinusite et constitue également un complément très utile dans les soins des sinusites chroniques.
Très souvent les personnes allergiques aux pollens et aux poussières voient leur gęne diminuée en se lavant le nez avec de l'eau salée.»

Pour lire le mode d'emploi c'est par là :

http://www.phyto-perles.com/prg/prodView.asp?idproduct=386

http://www.yogaprosess.com/france/ 

Je sais que la neige des peuplieurs vous fera bientôt souffir. Pour l'instant, j'en suis épargnée, ce matin les arbres de ma colline étaient recouverts de blanc, ce qui n'est pas pour me déplaire, si longtemps que chez moi il fait chaud et que j'accompagne cette matinée d'un peu de rock et d'un thé asiatique ( c'est la faute à Bérangère qui m'a emmenée hier en voyage et a fait éveiller mes rêves d'Orient.)

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Sinon, être prof en Roumanie en début du mois de mars, c'est un peu cela (c'est un peu risqué d'offrir tous ces pots à une serial flower killer ! Je fais de mon mieux, mais je vois déjà pâlir la dernière...)  :

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et encore :

 

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Le temps de finir mon thé et je file bosser. C'est le we sans maladie, alors mon inspectrice en  a profité pour me faire corriger les épreuves d'examen. Ce qui est bon dans le travail de samedi c'est qu'après on va au resto avec les collègues.
Je vous embrasse, bon we et surtout :
 
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03/03/2010

il faut rendre à César...

Je n'ai pas suivi la fameuse cérémonie (normal! ) , d'après Jeanne elle fut ennuyeuse et loin de l'éclat de celles d'antan, mais j'en profite pour m'enorgueillir un peu sur les deux prix remportés par Radu Mihăileanu et son "Concert" (classifié film français, alors qu'on le doit quand même à un réalisateur roumain, celui de Train de vie, de Va, vis et deviens et de Trahir aussi). Filmé à 60% en Roumanie, le film est assez controversé chez nous, car on y retrouve pas mal de clichés sur la mafia russe, le communisme, mais pour ceux qui n'ont pas vécu ces réalités il représente une fable chaleureuse sur la revanche des humiliés, chassés de leur propre vie et qui retrouvent leur dignité et leur joie de vivre, "une farce grotesque et attendrissante, slave et tzigane" (Le Figaro).

"C'est très roumain et très juif de rire de choses graves" et c'est ce que l'on fait aussi pendant le visionnement du "Concert" lorsque l'on ne ravale pas une larme. Et vous avouerez qu'il faut être un peu insolent pour oser une fin de plus de douze minutes de musique interrompue et de révélations. Ca doit venir du tempérament slave, comme l'affirme avec le sourire Mélanie Laurent, l'une des protagonistes, en réponse au chef d'orchestre qui lui déclare : "je vous baise chaleureusement".

Je note au passage une autre victoire roumaine, "L'Ours d'Argent" pour un film où évoluent pas mal d'acteurs "non-professionnels" si je peux dire ainsi, deténus pour la plupart au moment du tournage. A l'avis du réalisateur Florin Șerban, il ne changera pas la vie de ces déliquants , mais changera peut-être notre regard sur eux.

"If I want to whistle, I whistle" (Roumanie/Suède)

 

 

Bon, je dois vous laisser, histoire de préparer "mes" Oscars. J'ai déja vu "The Blind Side" et ce soir je vais finir "Julie and Julia", un film ...savoureux, sur the french art of cooking revisité par l'inimitable et la toujours surprenante Meryl Streep ,dans le rôle de Julia Child l'amoureuse du beurre, de la bonne chaire et de son mari Tom, qui s'entraîne aussi à la prononciation française:

Repeat after me:

" Nous cherchons un restaurant français.

Quelque chose de typique et charmant."

Et encore une for the road :

" You are the butter of my bread

The breath of my life."

Bon appétit !

01/03/2010

c'est tag, docteur?

 

 Bonjour mes chers amis, merci de vous avoir inquiété, ici, ailleurs, désolée de ne pas avoir eu la force de répondre à vos commentaires, je le ferai plus tard, là je me prépare à aller au taf, je vais mieux en ce moment, ce n'est pas un rhume, c'est encore un de ces boulets que je vais probablement traîner jusqu'à la fin, mais ce n'est pas la peine de s'apesantir sur l'impossible, pour l'instant ça va, je "gère", j'essaie de dédramatiser, mon corps rebelle me sert encore bien, même si je refuse médocs, toubibs, vaccins, analyses, j'aime pas. Mais comme je maîtrise comme personne l'art de tomber malade pendant le week-end ou les vacances, le rétablissement se fait plus vite.

Enfin, bref, positivons, la maladie a cela de bon qu'elle permet de perdre vite fait les deux-trois kilos en plus, qu'elle nous ramène à l'essentiel surtout, pendant ces journées passées loin du brouhaha quotidien et plutôt clouée au lit, j'ai pris le temps d'écouter "mes" musiques, de rêver, de réflechir, de lire dans le moments de répit vos mots et penseés, c'est vrai, la vie est parfois chahutée par de petits troublions, mais il y a des événements qui viennent magnifier des journées autrement anodines. De plus, on est dorloté, choyé, on te prépare de petits plats légers, comme dans l'enfance,on te parle d'une petite voix suave : ), on t'appelle juste pour te demander "ça va mieux aujourd'hui ?" Et on soupire d'aise, on reprend du poil de la bête et on se démène pour s'en sortir.

Je pensais hier au tag de Chriss, ma fleur de l'îlet, "7 choses sur une île déserte", elle a si bien répondu, tout prévu, que je serais prête à l'y accompagner pour une semaine ou deux. Pas plus. A force d'avoir vécu sur une île, pas déserte,non, mais loin de mon amour, de ma famille, de mes amis, de mon chez moi, j'ai failli perdre mes repères et je sais que je ne serais plus jamais tentée de recommencer. Never say never ? Il faut l'avoir vécu pour s'en rendre compte.

Je vais vous decevoir peut-être, mais je suis une citadine incorrigible, volage et futile, j'ai besoin de sorties, d'un minimum de clinquant, je suis pétrie de désirs, assoiffée de rencontres, d'expériences, je raffole de ces coups de fils qui mettent du peps dans les journées, de ces complicités et ces accoitances essentielles, vitales. De mes moments avec mes copines, où l'on envoie tout valdinguer pour prendre du bon temps et s'éclater.

Avec qui je partagerais mon lit, ma vie sur une île déserte ?

Contre quel torse mince et musclé reposerait ma tête ?

Qui m'envelopperait d'un de ces regards qui me font scintiller de partout ?

A qui je lirais des passages de mes livres préférés et ferais écouter des morceaux coup de coeur ?

Qui me tiendrait la main lorsque je crapahuterais sur les rochers ?

A qui j'offrirais quelque fruit exotique déniché lors d'une balade ?

Avec qui je m'extasierais devant un paysage qui s'offrirait au détour d'une falaise escarpée ?

Avec qui j'écouterais le bruit des vagues et le frissonnement du vent dans les feuilles ?

Avec qui je regarderais les jours décliner et le soleil s'éteindre dans l'océan ?

Avec qui je referais le monde en sirotant une tasse de thé et en grignotant de petits gâteaux ?

Non, je suis terrifiée à l'idée de devoir un jour vivre dans l'isolement.

Je me nourris d'amour et d'amitié. Sans cela, je m'étiolerais, je déperirais.

Alors, de grâce, ne m'envoyez pas sur une île déserte. Quelque pathétique que cela puisse paraître, je perds le goût du tout si partage il n'y a point.

Passez plutôt, si vous avez le temps et l'envie, me voir ici, dans mon petit coin accueillant avec vue sur la colline.

 

En attendant, je vous offre, selon la tradition roumaine, ces petits pendantifs que l'on accroche au revers ou au poignet au début du mois de mars, pour nous préserver du froid, du mal et du mauvais oeil : )

 

Je vous embrasse.

 

 

 

 

26/02/2010

pause-thé

Petit corps malade. Rien de grave, je vous assure.

Je me soigne et je vous reviens...

A très bientôt, je vous embrasse.

 

13:43 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (14)

23/02/2010

"heroes just for one day"

A midi, pendant que l'on papotait devant la machine à café, mon amie a reçu un sms de son mari, en mission en Afghanistan.

Pâle, incapable d'articuler un mot, elle me l'a fait lire :

" On a un soldat grièvement blessé et un mort. Je commence à avoir peur. "

A la télé, on a vu sa photo. Un jeune homme de trente ans environ. Sa femme enceinte l'attendait dans trois mois.

Il lui reviendra en héros post-mortem. Piètre consolation.

J'imagine son désarroi. Celui de mon amie aussi, à chaque fois que le téléphone sonne, à chaque fois que son mari ne peut lui donner des nouvelles...du front.

Je me souviens mon prof d'histoire du collège qui s'époumonait à chaque fois qu'elle nous disait : " les Roumains n'ont mené que des guerres de défense, ils n'ont jamais voulu accaparer des territoires. "

Et là, maintenant ? Qui et quoi les mènent ?

Comme ça, à la poursuite du vent, sans même avoir le temps de dire "adieu" comme dans cette magnifique lettre : 

"Le 21 fevrier 1944

Ma chère Mélinée, ma petite orpheline bien aimée,

Dans quelques heures je ne serai plus de ce monde. Nous serons fusillés cet après-midi à quinze heures. Cela m'arrive comme un accident dans ma vie. Je n'y crois pas mais je sais pourtant que je ne te verrai plus jamais. Que puis-je t'écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps.

Je m'étais engagé dans l'armée de la Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre. Écoutez la douceur de la liberté, de la paix de demain.

Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la liberté sauront honorer notre mémoire dignement.

Au moment de mourir, je proclame que je n'ai aucune haine contre le peuple allemand. Chacun aura ce qu'il mérite comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous.

J'ai un regret profond de ne t'avoir pas rendue heureuse. J'aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre sans faute et d'avoir un enfant pour accomplir ma: dernière volonté. Marie-toi avec quelqu'un qui puisse te rendre heureuse.

Tous mes biens et toutes mes affaires, je te les lègue à toi, à ta soeur et à mes neveux. Après la guerre, tu pourras faire valoir ton droit à la pension de guerre en tant que ma femme car je meurs en soldat régulier de l'armée française de la Libération. Avec l'aide des amis qui voudront bien m'honorer, tu feras éditer mes poèmes et mes écrits. Tu apporteras mes souvenirs, si possible, à mes parents en Arménie.

Je mourrai tout à l'heure avec mes vingt-trois camarades avec le courage et la sérénité d'un homme qui a la conscience bien tranquille.

Aujourd'hui il y a du soleil. C'est en regardant le soleil et la belle nature que j'ai tant aimée que je dirai Adieu à la vie et à vous tous, ma bien chère femme, et mes bien chers amis.

Je t'embrasse bien fort ainsi que ta soeur et tous les amis qui me connaissent de loin ou de près. Je vous serre tous sur mon coeur. Adieu.

Ton mari, ton ami, ton camarade.
Michel MANOUCHIAN. "

 

J'ai la tête dans les nuages, mais je ne suis pas naïve au point d'ignorer les enjeux de la guerre, de toutes les guerres, que je trouve immondes, cruelles et inutiles. "Les choses sont ainsi", dira une fois de plus notre président, pour s'épargner d'expliquer quoi que ce soit. On l'attendra à l'aéroport, avec la garde d'honneur qui intonnera l'hymne national.

Mais moi, c'est cette magnifique chanson de Peter Gabriel que je lui offre. Pour sa jeunesse, son audace  et tout ce qu'il n'a plus eu le temps de vivre.

C'est la variante symphonique, parue sur son plus récent album "Schratch my Back" -vous pouvez en lire davantage ici- :

http://www.chroniques-d-une-citoyenne-ordi.com/article-sc...

 "Album symphonique de reprises dont le principe est "Orchestra, no drums, no guitars" ... Album de reprises, pas les siennes, mais que de l'excellent Bowie (Heroeeeeeees, yeah!), Lou Reed, Arcade Fire, Radiohead, Neil Young, Regina Spektor, Paul Simon ...


Un vrai bijou sur lequel il offre sa voix chaude, douce, aux accents d'une profondeur animée qui m'enchante."

 

22/02/2010

questions existentielles

Il y a de telles questions qui, apparemment, turlupinent certains de mes visiteurs.

Je vous les soumets, peut-être auriez-vous les réponses, histoire de mettre un terme à leur tourment  :

- Sel bénit, quoi faire ?

- Médaille de saint et de sainte, quoi faire ?

- Quel était le prix du poivre à la Renaissance ?

- Comment faire du sel aux épices ?

- Que voir en Roumanie ? ( là, je vais m'en charger )

- Comment faire taire un coq ?

Je vous embrasse, seize your day !

 

10:50 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : blog, recherches, vidéo

21/02/2010

baby, you've rocked my life

il y a vingts-quatre ans que je t'aime...même plus

car j'ai aimé le rêve de toi
tes premiers coups de pieds dans mon ventre
et le battement de ton petit coeur

au moment où je t'ai vue, j'ai su par toutes les fibres de ma chair que tu étais ma fille
le plus beau don de Dieu à ma vie
dans tes yeux grands-ouverts brillait tout un univers

avec toi, j'ai revécu mes contes de fées, ma belle enfance
mon premier amour, ma belle adolescence

le monde s'étonne encore, "on dirait deux soeurs"

pourtant, on est si différentes apparemment

toi, grande, moi, petite
tes yeux changeants selon tes humeurs, les miens incessamment bleus
toi , un volcan en ébulition, moi , assagie par la vie
toi, rayonnante, moi, toujours derrière les rideaux
toi, les pieds sur la terre, moi, la tête dans les nuages

non, la ressemblance n'est pas là
elle est peut-être dans l'étrange complicité de nos âmes
dans ce regard tantôt naïf, tantôt moqueur,
tantôt attendri, tantôt espiègle, coquin
que l'on promène sur le monde

tel le même éclair du même orage

j'ai le mal de nos balades interminables,
de nos jeux, de nos danses folles, de nos surprises,
de nos inventions culinaires que personne n'aime
des cadeaux que l'on se fait sans occasion spéciale
juste pour voir les yeux briller de joie

je crève d'envie de t'entendre rire, de te regarder danser,

faire la star pour moi,de te prendre dans mes bras
d'épouser la forme de ton corps , de te choyer, de me taire avec toi

la vie nous nous a éloignées pour un temps, pour l'instant,
mais je te garderai mon amour intact

 de loin ou de près
je serai toujours à tes côtés
ton fidèle compagnon de route,

ton fidèle compagnon de rêves

je pense à toi sans cesse et mon âme a chaud

je t'aime, mon Amélie, ma fille, mon trésor.

Bon anniversaire!






18/02/2010

du sel...sans poivre :)

J'ai profité des derniers jours de vacances pour soigner un peu "ma" rhinite. C'est une sacrée maladie, "on en meurt pas, mais on meurt avec", comme disait Cioran.

De plus, c'est dérangeant pour les autres. On est tranquille, et soudainement on se met à renifler, car les narines se bouchent et on ne peut plus respirer. Parfois, les gens se retournent dans la rue pour voir si je pleure ou juste pour me toiser d'un regard désapprobateur. Je n'en ai rencontré que très peu qui soient indulgents avec moi : )

Enfin, bref, j'ai pris mon courage à deux mains et je suis entrée au ventre de la terre, dans une ancienne mine désaffectée et transformée en saline aux vertus thérapeutiques. Elle se trouve à 10 km. de ma ville, au pied d'une belle colline.

Le sel de la saline Ocnele Mari était naguère transporté pour les turcs jusqu'au Danube, avec des canots appellés "nevretzi" sur la rivière de l'Olt. Plus tard, la saline valaque aurait été englobée, avec deux-trois autres, dans les enclaves magyares sur le territoire roumain.

Je m'égare...tout à fait mon genre.

Le coeur un peu serré et les narines frissonantes, je découvris  donc avec étonnement cet univers étrange où l'on peut se balader à son aise, car la saline s'étend sur plusieurs km.

On peut s'y attabler pour manger et zoner sur le net :

 

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il y a des coins scintillants de partout pour les zamoureux :
 
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des terrains de foot :
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une petite église :
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une salle de projection :

 

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J'y ai même déniché mon costume pour le prochain carnaval :
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 Le silence n'est troublé, les jours ouvrables, que par une musique en sourdine et le murmure de telle ou telle source jonchée de nénuphares. En regardant les cristaux de sel, je me suis rappelée, le coeur apaisé (et la rhinite aussi ), quelques mots de Brâncuşi (encore lui ): 

"C’est la joie qui m’a toujours soutenu. Je n’ai jamais été un révolté. Je trouvais normal tout ce qui m’arrivait, tout était comme il sied. Même la souffrance je la trouve inévitable, nécessaire. Ce sont les souffrances qui m’ont modelé. Les gens sont pareils aux diamants des mines. Pour se mettre en valeur, ils doivent se frotter contre la vie tout comme à la suite du frottement on obtient l’éclat des diamants exquis."

 

  

07/02/2010

identité... franco-roumaine

On parle beaucoup ces derniers temps de l'identité. Même plusieurs des blogueurs que je visite abordent ce sujet :

l'hommeauboisdormant : http://lhommeauboisdormant.blogspirit.com/archive/2010/02...

JanSheng  ( désolée JS, je ne peux plus parcourir ton blog pour l'instant ni deposer de comms, je ne sais pas si c'est mon PC, ma connexion ou cette fichue Vista)

Christophe : http://christophecourtois.blogspot.com/ (un excellent article intitulé "Identité nationale et bande d'immigrés " . Je me suis permis de rajouter à sa liste Emile Cioran, Mircea Eliade, Eugène Ionesco et Constantin Brancusi. )

hélène : http://lejardindhelene.vefblog.net/169.html#_829

Ce blog n'a pas de vocation polémique. Il ne se veut ni engagé, ni  politique. D'abord parce que chez nous il n'y a pas, à mon avis, de vie politique dans ses formes explicites - traditionnelles. Il n'y a qu' un simulacre de vie politique qui ne fait que perpétuer une illusion.

Quant à la politique française... je n'y connais pas assez pour m'emballer ou pour critiquer. Surtout que le droit de critiquer se gagne, se mérite.

Mais c'est mon journal, mon espace de partage et d'échanges,  et je me réserve le droit de râler de temps en temps,  d'exprimer mes opinions et mes ressentis.

Je me souviens à quel point j'étais déçue le jour où , il y a presque deux ans déjà, j'ai entendu le Président affirmer  que " les travailleurs étrangers menacent l' identité française " . Je doute qu'il ait changé d'avis depuis.

J'ouvre le dictionnaire et je lis : " Identité : caractère de deux choses identiques / ce qui permet de reconnaître une personne parmi toutes les autres ( état civil, signalement ) "

Je le referme insatisfaite. Ces définitions me laissent sur ma faim. Je les trouve pauvres, sèches.

Je leur préfère de loin la définition plus humaine d' Amin Maalouf :  " l'identité d'une personne n'est pas une juxtaposition d'appartenances autonomes, ce n'est pas un patchwork , c'est  un dessin sur une peau tendue ; qu'une seule appartenance soit touchée et c'est toute la personne qui vibre " .  J' aime bien cette approche de l'identité perçue comme la somme de toutes nos appartenances dont celle  à la communauté humaine...

Alors, M. Sarkozy, c'est quoi  " l'identité française " ? Est-elle exempte de l'héritage vertical légué par les ancêtres, les traditions, la religion ou de celui horizontal représenté par l'époque, les contemporains ? Renieriez- vous vos appartenances ? Ou bien celles de votre femme ?

Je ne veux absolument pas sombrer dans le pathétisme ou l'insolence , mais je pense en ce moment à tant de jeunes roumains, dont ma fille,  qui ont choisi le français comme langue de coeur et la France comme pays d' épanouissement . Devrais-je avoir peur pour leur avenir professionnel ? Pour l'instant, il paraît que je puisse être rassurée. En ce qui la concerne.  Mais les autres ? Monhommelointain, par exemple,  neurochirurgien dévoué et humble qui ronge son frein chez lui, en Martinique, après de brillantes études en France et en Belgique, parce qu'il n'a pas la "bonne" nationalité. N'étant ni martiniquais, ni français, il est donc mal barré, même si tous les patients demandent son retour.

Qui saura leur restituer cette nouvelle composante de l'identité :  " le sentiment d'appartenir aussi à l'aventure humaine " ? 

 Je pense que l'intelligence d'un homme politique devrait lui dicter à utiliser avec beaucoup de discernement , voire à se méfier des mots, car , trop souvent, ceux qui apparaissent les plus limpides s'avèrent les plus traîtres, donc il risque de se dévoiler sur son fond et ses intentions.

Je suis étonnée de constater qu'il y a encore , à notre époque, des gens qui n'ont pas compris que la conciliation des cultures va de pair avec l'obligation de traiter les hommes en tant qu'êtres égaux, sans leur inculquer un sentiment d'infériorité.

Qu'il est insensé de cultiver l'idée de l'appartenance à une seule culture d'un congloméré de communautés.

Et une parcelle de terre peut être la patrie commune pour des gens qui parlent des langues différentes, qui ont des croyances différentes s'ils sont capables de construire ensemble un territoire spirituel au- delà de celui terrestre. Un " chez soi ". La vraie patrie est une langue ( soit-elle épousée ) , un équilibre du sentiment d'appartenance, un état d' esprit. Et cela n' est possible que dans une société qui accepte d'emblée que tout ce qui est différent est, en même temps, égal.

Ce n'est qu'ainsi qu'un Roumain peut se sentir chez lui en France, tout en étant un bon Roumain, un bon citoyen français et un bon Européen.

Les gènes de l'âme ne sont pas innés et l'épanouissement humain passe par " une marche irréversible vers des appartenances de plus en plus vastes " . ( Amin Maalouf)

J'ai pleuré cet après-midi à la fin de "Invictus".  Sacré Clint Eastwood ! Après avoir fait frissonner tant de femmes dans le rôle de Richard Kincaid, il fait monter des larmes, en tant que réalisateur,  lors d'un match de rugby !!!

Je vous livre ici les mots de Nelson Mandela, transmis par procuration, par la voix de Morgan Freeman :

" The rainbow nations starts here.

The reconciliation starts here.

Forgiveness starts here.

Forgiveness liberates the soul.

It removes fears.

That is why it is such a wonderful weapon."

Sans oublier les magnifiques vers qui closent le film ( je ne sais pas s'ils sont trop en rapport avec le sujet, mais je ne peux m'empêcher de les noter ):

" I think whatever gods may be

For my inconquerable soul

I am the master of my faith

I am the captain of my soul.

Je vous embrasse, et vous laisse écouter Jacques Dutronc en concert à Paris au mois de janvier : Et moi, et moi, et moi !