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17/10/2009

d'un pas leste et sans regret

Il se réveilla en douceur. Il  ouvrit la fenêtre vers le petit jardin pour recevoir les premiers frissons du matin sur sa peau. Il  prépara soigneusement ses tartines et les  trempa dans son café léger. Il  regardait la télé pendant en râlant contre le président. Il  ouvrit l'ordinateur et  lut ses mails. Il se cogna le pied en ramassant les miettes et il  pesta contre sa malchance. Il  entra dans la salle de bains pour une longue demi-heure. Il en ressortira en sentant la vanille et la fraîcheur.

Sa voiture est garée devant la porte.

Je suis à quelques mètres de lui.

Je suis à quelques secondes de lui.

Lui sur un trottoir, moi sur l'autre.

Entre nous, une ruelle à sens unique.

 

Radiohead - House of Cards

11/09/2009

onze

A quoi veut-on échapper lorsqu'on se jette dans le vide à travers une fenêtre située au enième étage d'un immeuble immensément haut ? Que fuit-on à ce moment-là, qui soit plus terrible que la mort que l'on va affronter, parce qu'on sait que l'on va mourir, on a la certitude absolue qu'il n'y a aucune chance que l'on soit vivant après le contact avec le sol, quelques centaines de mètres plus bas. Quel enfer ces malheureux ont-ils vu, quel terrifiant spectacle, quelle abomination qui les ait persuadés que ce grand saut serait une fin plus douce? A quoi voulaient-ils échapper? Au spectacle devenu insupportable de la douleur de leurs semblables ? A la vision des corps mutilés, des chairs à vif, des membres déchiquetés, des visages baignés de sang, des yeux arrachés de leurs orbites, aux cris déchirants d'indicibles souffrances, à l'odeur des chairs calcinées, des cheveux brûlés, à la perspective que ce qu'ils voyaient, quoi qu'il en soit, ils ne pourraient plus jamais l'oublier, que leur vie ne valait plus rien encombrée de tels souvenirs?

Ont-ils vu les avions venir? A quelle distance de l'immeuble ont-ils commencé d'entendre la fureur de leurs réacteurs, de sentir dans leurs corps le vrombissement des moteurs? Et quelles images sont passées dans leurs yeux, quels souvenirs sont remontés du fond de leur mémoire au moment où ils ont compris que dans quelques secondes ces avions fous allaient percuter les murs, pulvériser les vitres de la fragile enveloppe où ils se croyaient à l'abri? A qui sont allées leurs dernières pensées, à quel être cher, quel enfant, quel mari, quel mère, quel frère? Quel Dieu ?

Comment la mort les a-t-elle cueillis? Combien de temps ont duré leurs souffrances, torches vibrantes, plaies béantes? Combien de temps faut-il à un corps pour se vider de son sang? Sent-on la vie s'enfuir avec lui, se sent-on mourir, se voit-on mourir? Quels mots, quels cris, quels regards? Quelles supplications, piétinées par d'autres morts en sursis, quels espoirs, quels désespoirs? Comment mesurer dans un tel moment les chances que l'on a de survivre quand la raison vacille? Comment s'accomoder de l'idée, si l'on est croyant, qu'un Dieu ait permis cela?

Comment s'accomoder de l'idée qu'il ait permis qu'un second avion soit venu se fracasser contre la seconde tour un instant plus tard? Et que ressent-on lorsqu'on sent trembler, vibrer ces immenses carcasses, incomparables symboles d'une puissance inégalée quelques minutes auparavant devenues en une fraction de seconde les lieux de tous les tourments? Qu'éprouve-t-on lorsqu'on sent que le sol se dérobe, que l'édifice vacille, que tout gronde autour? Lorsqu'on voit le plafond se lézarder, se rapprocher, s'effondrer enfin? Que vaut alors une vie ?

 

par mon ami JL, septembre 2001

Toutes ces images vues et revues encore aujourd'hui ne nous ont rien appris, hélas... Bien au contraire, elles ont ouvert un abîme de questions qui resteront à jamais sans réponse.

Tant d'événements récents me font mal, me font peur. Il fallait que j'écrive cela. Pourtant, vous méritez mieux. Zappez cette note et n'en parlons plus ! Quoique, j'aurais eu du mal à me taire.

20:09 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (9)

29/06/2009

la charité

13.1   Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.

13.2   Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien.

13.3   Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien.

13.4   La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil,

13.5   elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal,

13.6   elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité;

13.7   elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.

13.8   La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra.

13.9   Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie,

13.10 mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra.

13.11 Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant.

13.12 Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu.

13.13 Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c'est la charité.

 

J'ai eu envie de publier ce  texte car c'est l'un de mes préférés. Et parce qu'aujourd'hui chez nous c'est la fête des saints Paul et Pierre.

Petru et Pavel en roumain.

Immanquablement je pense en ce jour à mes grands-parents, Petre et Petria, que j'ai aimés discrètement sans jamais le leur dire. On n'avait pas l'habitude à l'époque de trop user de ces mots.

Petre. Il s'enorgueillait pendant les vacances de voir  ses petits-enfants papilloner autour de lui, prêts à lui donner un coup de main ou à écouter, les yeux écarquillés, ses histoires de guerre. Après avoir travaillé dans une mine, à la retraite il s'est consacré à l'artisanat. J'aimais parfois, assise dans un coin de son petit atelier, observer ses mains façonner un objet. Peu à peu la planche perdait de sa rugosité, s'arrondissait, devenait un pied de chaise, une porte d'armoire ou le dessus d'une commode. Même la table ronde autour de laquelle on se réunissait le soir avait été polie par lui. Ses bras ressemblaient au tronc rugueux des glycines qui dégageaient un parfum divin de nature à attirer les gros bourdons noirs qui s'y posaient pour, inlassablement, s'enivrer de sucre.

 

Petria, sa femme, s'occupait de tout le reste. Ménage, jardin, basse-cour. Il y avait le chien, le chat, les poules, la vache, les fleurs dans la véranda, le bain du soir, les prières, les contes, toujours les mêmes. Ses légumes et ses fruits dont profitaient tout visiteur et même les passants. Elle connaissait tous les champignons, toutes les plantes et nous soignait avec des tisanes et des pommades dont elle était la seule à detenir le secret.

Elle a été la personne la plus charitable que j'aie jamais connue. Avec tout ce que ce mot recueille comme sens: altruisme, bienfaisance, humanité, miséricorde. Même les gitans du voisinage l'adoraient.  J'ai hérité ses yeux bleus. Mais il m'a fallu du temps pour me réconcilier  avec la générosité inconditionnelle, mise à mal par une société en plein bouleversement, par un vécu moins épargné par des expériences assez désagréables.

Après avoir vu le film "Filantropica", je ressentais une certaine malaise devant les mendiants, je ne pouvais plus chasser de mon esprit le monde obscur d'une vraie mafia et le visage de cet escroc intelligent "textier" officiel de la mendicité bucarestoise, dont la réplique favorite était:

" La main tendue qui ne raconte une histoire, ne reçoit rien. "

Oui, il m'a fallu du temps, il m'a fallu entendre dire un jour monhommelointain " je donne beaucoup aux pauvres, je garde peu d'argent" pour me réveiller à l'amour du prochain. Pour ne plus juger. Désormais, je donne si j'ai envie, tant et quand j'ai envie. Parfois une petite pièce, parfois un gros billet. J'essaie d'offrir aussi un sourire, un mot, un geste, un pain, une pomme, une fleur.

Avec l'espoir naïf que, depuis son éternité, ma grand-mère me voit et m'adresse, encore une fois, son sourire bleu.

 

 

 

16:35 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : amour, foi, bible, charité

18/06/2009

meert-veilleux

Quel vacarme! Le quartier frémit du bruit des pages des livres tournées par le vent, négligemment rangés sur les étals des bouquinistes du vieux marché. Les bottines Richelieu empruntent les allées étroites de la foire de dimanche et, depuis les jardins Vauban parviennent les sons de la musique "expérimentale" des chanteurs de week-end qui ne demandent que quelques centimes et une oreille bienveillante. Les vélos roulent paresseusement dans des zones interdites, les couples de dimanche trimballent de cabas débordant de légumes et de bouteilles de vin, les enfants jouent à la marelle, les arabes inventent des rimes pour vendre leurs dattes et leurs olives.

Je m'arrête toujours devant la petite chocolaterie construite au milieu de XVIII-ème siècle et qui garde encore le style flamboyant désuet de l'époque de Delcourt, son fondateur. Elle est située à l'intersection de la Rue Esquermoise avec le Boulevard National et représente comme un passage vers la zone exclusiviste du Vieux Lille où la bourgeoisie nordique promène les bichons assortis au cabas et les touristes anglais achètent d'une manière compulsive.

 Les pluies de dix secondes éveillent de plus en plus la ville qui commence à fourmiller de chers et tendres, de divas, hallucinant tourbillon de personnages très frenchy; des étudiants à l'Ecole Supérieure de Commerce avec leur coiffure d'Elvis modernes, le polo Lacoste négligemment porté autour du cou et le chemise bleue zadig&voltaire, les petites bourgeoises vêtues de gris et coiffées à la Hepburn,des sénégalais fashion qui font leur prière chez Quick, les vendeuses de gauffres, les activistes de Greenpeace qui s'aguichent à toi et insistent inutilement de te convaincre pendant dix bonnes minutes et que tu refuses poliment, avec le sourire.

 Faute de mieux, cette ville est mon matrioska.Mon amant, mon réfuge, mon camarade d’ivresse.

C'est ma ville, cette ville intoxiquante, folle elle est mienne, elle n'appartient qu'à moi, une ville rien que pour moi, je l'adore et elle m'adore, me déchire, me rend malade, je la déteste et on se querelle affreusement, mais on se réconcilie comme la mer et le rivage dans les accords d'une chanson assez moche qui se demande " sur quel néant glissera ma vie". Elle devrait réaliser sa chance de m'avoir, prendre soin de moi, me poursuivre comme un psychopate, me maudire comme un amant jaloux et écraser mes pas sur les trottoirs qui sentent l'Afrique.

Elle me laisse m'égarer dans les rues de Haensel et Grettel histoire de me punir pour mon ignorance, son orgueuil ne lui permet pas de me demander quoi que ce soit. Je lui offre des heures, des jours, des pas et de l'âme , pourtant elle m'abandonne sur le Boulevard de la Liberté, elle se moque de moi quand je vais de Beaux-Arts à Flandres pour arriver sur la rue NationalePourqoui aurais-je confiance en toi, ville bête que tu es? Tu m'enivres avec tes odeurs de canelle, avec tes éléphants indiens, tu me dragues avec tes mignons cafés, pourquoi m'abandonnerais-je à ces ruelles qui racontent trop d'histoires, offre-moi tes pierres et je t'offrirai mon coeur.

Laisse-moi être une diva, donne-moi un réverbère sous lequel je puisse danser pour toi, donne-moi un podium et je chanterai sur la main qui caresse mon sommeil, jette-moi en toi que je sois ton ombre,  fais moi des câlins avec ta pluie quand la passion aurait trop échauffé mes pieds de ballerine. Laisse - moi sans sentiments, sans sensations, vole mes pensées, mes larmes, et même mes éclats de rire. Vide-moi ! Et des fois, quand je me balade, tout simplement, le sac à dos, le tête dans les nuages, fais- moi sourire, tout simplement.

ll faut que je rentre. Je laisse derrière moi une boîte de conserves remplie de poussière d'ange. Demain je vais offrir des billets gratuits au spectacle de la vie sur la Grande Place et après-demain je vais aider les non-voyants à traverser l'intersection Rue Nationale avec la Rue Béthune.

pour Bérangère, she knows why, les élucubrations d'une jeune étudiante Roumaine - ma fille- égarée dans Lille (j'ai essayé de traduire le plus fidèlement possible, mais c'est dur...)

10/09/2007

Rentrée

Retour en douceur après une si longue pause.

Ingrate que je suis, submergée de joie, je me suis si longtemps absentée.

La toile s'est teintée de silence, le bonheur s'est dessiné sur la peau. S'est empreint sur le coeur.

Aussi passager fut-il.

L'automne est là depuis quelques jours. Le soleil joue à cache- cache avec la pluie.

Ce n'est pas pour me déplaire, j'ai besoin du changement des saisons, cela me ramène à l'enfance.

Mais ça rend quand même un peu triste de voir les herbes fanées couchées par le vent.

Vous voyez, ma voix est bien faible pour l'instant, mais je ne voulais pas vous laisser sur un silence.

 

Green  Day- Wake Me Up  When September Ends

 

20:18 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : rentrée, automne, vidéo

08/08/2007

Futur dans le Passé

Il lui dit de couper ses cheveux plus courts, de ne plus chanter, de ne plus faire de pirouettes sur le marché de Noël, de ne plus lire Coelho, de ne plus pleurer, ce n'est qu'une pièce de théâtre, de ne plus pleurer, ce n'est qu'un film, d'éteindre la lumière quand ils font l'amour, de ne pas embrasser ses lèvres, de ne plus écrire de poèmes, de lui dire pourquoi elle est venue.

Pourquoi?

Et il lui dit

de laisser ses cheveux pousser jusqu'à ses épaules, de chanter, de faire des pirouettes, il l'accueillira dans ses bras si le vertige la prend, de lui lire du Coelho le soir de sa voix empreinte de douceur chantante dont il adore l'accent slave, de pleurer, il est là pour essuyer ses larmes, de ne pas éteindre la lumière, il a envie de lire le bonheur dans ses yeux lorsqu'il lui offre son corps en cadeau, d'écrire, de lui écrire, de faire tout ce qu'elle veut, n'importe quoi.

Seulement ne pas lui dire ce qu'elle est venue lui dire.

Elle le regarde.

Elle aurait envie de lui dire que ça fait partie du jeu, l'un offre , l'autre reçoit, c'est la règle, de ne pas pleurer, toutes les histoires finissent mal, toutes les chansons sont tristes.

Lui dire qu'il souffrira à son tour, qu'il devra être très fort pour porter la douleur qu'il a provoquée, que c'est toujours ainsi , l'un s'en va, l'autre demeure, personne n'est à sa place.

En silence, elle le regarde. Elle lui a dévoilé ses défauts et ses faiblesses, son regard ardent a appelé le sien, plus près, de plus en plus près, jusqu'à ce que la proximité ait accentué les différences,  ait  éclairé des coins obscurs.

Elle aurait mille choses à lui dire.

Mais elle a perdu sa voix tout en essayant de l'appeler, elle a perdu le toucher tout en essayant de sentir ce qui les a reliés il y a une éternité, dans une nuit aux saisons mélangées.

Elle ne lui dit plus rien.

Souriante, fière, elle se détourne de son plus grand amour avec une nonchalance digne du plus insensible des hommes politiques.

Jusqu'à ce que les besoins des autres l'assèchent de nouveau et qu'elle soit obligée de mendier du combustible pour une âme divine.

Amy Winehouse- Love is a losing game

07/08/2007

Pentru că pleci

... mă voi gândi la tine de fiecare dată când o să am nevoie să îmi amintesc că pe lume există frumuseţe şi bunătate.

O sa-mi spun că ,dacă am trăit clipe mai frumoase decât altele din viaţa mea , îmi pare rău că se termină, dar sunt în acelaşi timp recunoscătoare că au existat.

Nu pot să-ţi dau nimic în afară de umbra surâsului meu. Du această umbră cu tine, e uşoară şi nu te va apăsa.

La revedere, suflet drag.

Iris- Un cer pentru doi

 

09/07/2007

En souvenir de...

 " Pour toi, Dana, en souvenir de notre chère amitié... "

On m'avait offert ce livre il y a des mois, mais ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai découvert ce petit mot discrètement glissé , pourtant je l'ai relu deux fois déjà.

Je me suis , une fois de plus, rendu compte qu'on ne peut rien contre les souvenirs, oui, Monsieur Proust, vous aviez raison. Par un mot, une chanson, un parfum, un regard ou un silence, le passé nous est rendu avec , peut-être,  une valeur émotive dont étaient dépourvues les moments réels.

Si seulement on pouvait déposer ces souvenirs dans un fichier, les archiver pour qu'ils encombrent le moins possible notre mémoire et les supprimer quand on n'en a plus besoin.

Mais on ne peut pas mettre un souvenir à la porte. On peut juste le laisser,  comme le vin, s'équilibrer dans sa qualité définitive .

En espérant qu'avec le temps...

Oui, " le temps n'a pas de mémoire. Je l'avais oublié. Le temps n'a pas de mémoire, il est un artiste. "

Le temps est le bienvenu, il nous métamorphose.

De prof on devient maître, d'ami on devient âme- soeur, de bloggueur on devient poète, de femme on devient ange.

Thiefaine et Zazie- AVEC LE TEMPS

05/07/2007

Si les nuits pouvaient parler

ces nuits où l'on sent son souffle doux et tiède avec, en lui, le murmure du sommeil

où il devient présence et que sa peau en éveil brille dans le noir avec la sensibilité d'épiderme qu'elle entraîne

ces nuits...cette chaleur surnoise qui vous parcourt , cette fièvre à l'instant où il vous approche

la lumière de la rue filtre à peine par les raies du store et vous devinez en ombre chinois sa silhouette

et vous vous abandonnez à ses lèvres, à ses étreintes essoufflées

alors que des mains émues, égarées sur votre corps, soulèvent dans votre poitrine des volcans d'émotions

des mains qui vous dessinent ...qui vous caressent le cou, la gorge à la naissance de vos seins

et vous sentez son corps tendu de désir comme la corde d'un instrument de musique

ces nuits...où il vous murmure des histoires,vous réchauffe,vous berce doucement

pour vous endormir au creux de sa tendresse

un amour rassurant, petite illusion d'oasis, de paradis

des nuits abreuvées de larmes, de sourires, de soupirs, de rêves

des nuits remplies de ces silences qui grondent

ou de ces silences qui appellent

nuits d'amour et de prière

ces nuits...

Bob Marley & Lauryn Hill- Turn your lights down low

 

 

01/07/2007

Tu ne peux pas


Tu ne peux pas me construire un coin de paradis

Et le déserter comme un cambrioleur,sans prévenir,

Tu ne peux pas ignorer ma présence

dire de venir et ne jamais le faire

oublier mon anniversaire et me laisser seule a Noël.


"Quelqu'un , avant toi, était expert en ces trucs-là" .


Tu ne peux pas neiger dans mes

cheveux l'hiver d'une âme glacée.

Ou détourner ton regard en me voyant passer.


"Quelqu'un a déjà  fait tout ça, bien longtemps avant toi".



Tu pourrais, par contre, m'embrasser

et frissonner comme un peuplier dénudé.

M'abriter au coeur de ton aiselle

et rendre heureux mes seins

creuser dans mon corps des sentiers de désir

qui se répondent et s'attisent

entendre le cri de mon émoi, de mon plaisir

et m'abreuver de tes baisers comme d'un précieux elixire.

Tu pourrais être mon echappée vers l'infini

et me compter les étoiles quand j'ai du mal à  m'endormir.

Tu pourrais colorer mes rêves éveillés

Tu pourrais, tout simplement, m'aimer

T'asseoir à  côté de moi

Et rester. Comme il se doit.

 

Taxi- Cineva înaintea ta