31/05/2011
café diem !
" Une vie d'homme coule rarement de la source à l'estuaire sans rencontrer une fois l'Occasion. L'Occasion se présente souvent, elle profite quelquefois. Il en est qui, voyant s'approcher cette femme dont les cheveux masquent le visage, oublient de saisir l'unique mèche qu'elle a derrière la tête, et manquent l'Occasion. Il en est d'autres, plus aguerris, qui savent s'en rendre maîtres : l'Occasion les comble de ses dons. " ( Olivier Bleys- Pastel )
Le temps me nargue... bac, brevet des collèges, copies, formations. Mes accus sont un peu déchargés et je roule sur la jante. Juste quelques jours pour que je bricole des émotions, des sensations et je vous reviendrai : )
10:06 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : livre, musique, film, donnant donnant, bob lenox, daniel auteuil, medeea marinescu
10/09/2009
à l'envers
Pour se retrouver à l'endroit.
Si seulement.
Je parlais l'autre jour avec une amie qui rentrait de la Pologne. Elle venait aussi de visiter Auschwitz.
L'année passée ce fut Berlin. C'est pourquoi elle m'a dit : "j'aurais dû commencer inversement".
Je l'ai comprise sans qu'elle me l'explique. Je l'ai lu dans ses yeux et son menton qui tremblait à force d'évoquer devant moi le souvenir des horreurs du camp. L'odeur de cette chambre où les objets confisqués y gisent encore.
Par coïncidence ? je venais d'achever le livre d'Elie Wiesel, " La Nuit, " acheté par hasard ? il y a quelques semaines sur l'étal d'un bouquiniste à Toulouse.
Et j'ai accusé. Les détrousseurs d'âme. Les briseurs de rêves. Les zélés. Et j'assume.
Surtout ceux qui, au-delà des souffrances physiques infligées, ont fait perdre la foi à un enfant de 15 ans qui plus jamais ne se verra vivant dans un miroir.
" La mort de Dieu dans cette âme d'enfant qui découvre d'un seul coup le mal absolu. "
Et j'ai beau fouiller dans les profondeurs de ma conscience, de mon savoir, je ne trouverais rien à lui dire pour le réconforter s'il était devant moi, là maintenant.
Si ce n'est ces mots puisés à la fin du film "American History X" (avec un Edward Norton en mode skinhead ) :
" La haine est un bagage et la vie est trop courte pour qu'on la bousille tout le temps. Ca ne le vaut pas.
Nous ne devons pas être ennemis, mais amis. Quoi que la passion puisse forger, nous ne devons pas détruire notre affection. Les cordes mystiques de la mémoire gonfleront lorsque de nouveau elles se joindront pour certainement devenir les meilleurs anges de notre nature."
11:37 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : elie wiesel, lectures, nazisme, film, vidéo
29/11/2008
Laugh until you cry...
" Il y a une histoire sur les dieux grecs. Parce qu'ils avaient commencé à s'ennuyer ils ont inventé les hommes. Mais comme ils continuaient de s'ennuyer ils ont inventé l'amour. Ainsi ils ne se sont plus ennuyés et ils ont même décidé d'essayer eux aussi l'amour. A la fin, ils ont inventé le rire pour pouvoir lui tenir tête .
So, they could stand it. "
08:40 Publié dans légendes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : feast of love, film, vidéo, gotan project
20/01/2008
A Bavarian Sugar Cookie
Ce livre est dédié " à un autre , quand il me donne sa main et me demande la mienne".
Cela m'a fait une fois de plus penser à cette communauté virtuelle où l'on s'attend, on se guette, on se rencontre, on se sourit, on se fait la moue, on s'épaule, on s'apprivoise, on se globulise, on se cicatrise.
Comme ces bonbons de chocolat de Meert, si différents comme formes et arômes et que les confisseurs parviennent à ranger quand même dans la même boîte.
Mais il y a, apparemment, une sorte de petits fours qui peuvent aussi aider
"lorsque nous nous sentons égarés dans la peur et le désespoir
dans la routine et la constance
le manque d'espoir et la tragédie
et, heureusement, lorsque nous n'avons pas les petits fours,
les Bavarian Sugar Cookies,
on peut trouver une consolation
dans la main qui nous touche d'une manière familiaire,
dans un geste d'amabilité et d'amour
un encouragement subtil
une caresse
Pour ne pas parler des gâteaux Danois invendus,
des secrets murmurés tendrement à l'oreille
ou bien des guitares Fender Stratocaster.
et, peut-être, à l'occasion, des fictions littéraires. "
Ce film, je le ressens comme une invitation à un petit dîner entre amis
réunis devant une tasse de thé
Une invitation à un bonheur calme,
practicable puisqu'il renonce à l'inaccessible.
" Car il faut se souvenir de tout cela, de toutes les anomalies, les subtilités que l'on considère de simples accessoires d'une journée et qui, en fait, sont présentes avec une noble but.
They are here to save our lives . "
Et si, parfois, on oubliait la vaisselle dans l'évier jusqu'au lendemain ?
On ne comptait plus les pas ni les heures ?
On offrait au lieu de recevoir ?
La vie serait peut-être, comme dirait ma fille, meert-veilleuse.
13:35 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Livre, Les autres, Alice Ferney, Stranger than fiction, film, vidéo, chocolat
31/10/2007
Matrioska
Matrioska naît de l'idée que de nombreuses épaisseurs se superposent dans les choses que nous voyons. On parle de ce principe lorsqu'on observe " une relation de type objet à l'intérieur d'un objet similaire" ( Wikipédia).
Cédric Klapisch se sert de cette metaphore dans son film, " Les Poupées Russes" , pour suggérer la quête de Xavier . Sa soif de trouver la " dernière ". Elle.
" J'ai repensé à toutes les filles que j'avais connues, avec qui j'avais couché ou même que j'avais seulement désirées. Je me suis dit qu'elles étaient comme des poupées russes. On passe sa vie entière à jouer de ce jeu- là , on est curieux de savoir qui sera la dernière, la toute petite qui était cachée depuis le début dans toutes les autres. On peut pas l'attraper directement, il faut suivre un cheminement.
Il faut les ouvrir, l'une après l'autre, en se demandant à chaque fois : est-ce que c'est elle la dernière ? "
Si seulement...
Beth Gibbons( la voix de Portishead) & Rustin Man- MYSTERIES
23:24 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : film, Beth Gibbons, vidéo, Les Poupées Russes
09/08/2007
Music & Lyrics
" Une mélodie c'est comme si on voyait quelqu'un pour la première fois. L'attraction physique. Le sexe. Lorsque l'on commence à connaître la personne, cela représente les vers. Leur histoire. Ce qu'ils cachent.
De cette combinaison naît la magie . "
( réplique du film Music & Lyrics)
WAY BACK INTO LOVE- voices Hugh Grant & Haley Bennett
17:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : film, vidéo, cinéma
20/05/2007
Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran
Film français-2003
Réalisé par: François Dupeyron
Avec: Omar Sharif, Pierre Boulanger
Genre: dramatique
Durée: 1h 34 min
-Sharif est Monsieur Ibrahim, un vieux veuf venu du Croissant d'Or, " une région qui va de l'Anatolie jusqu'à la Perse",
et qui tient une épicerie dans un quartier populaire de Paris. Il se lie d'amitié avec Momo, un adolescent solitaire.
Momo trouve en Ibrahim le père qu'il n'a jamais eu, un homme calme, plein de sagesse et de bonté qu'il est prêt à partager.
En même temps, Momo éveille en lui le goût pour la grande aventure ce qui les entraîne dans un voyage qui changera pour toujours la vie de chacun.
-Deux générations différentes. Deux cultures différentes. Une amitié unique.
-Une musique particulièrement belle.
-Le long de ce voyage initiatique, Ibrahim va apprendre à Momo:
Le sourire
"c'est terrible sourire"
"c'est sourire qui rend heureux"
"tu es plus belle quand tu souris"
Le partage
"quand on veut apprendre quelque chose,on ne prend pas un livre.
On parle avec quelqu'un".
La pauvreté et la richesse
"les poubelles sans ordures autour- pays riche
les ordures à côté des poubelles - ni riche ni pauvre, c'est touristique
des ordures, sans poubelles- pays pauvre"
Les lieux de culte
"ça sent l'encens- c'est orthodoxe
ça sent la bougie- c'est catholique
ça sent les pieds. Cela me rassure. Je te sens, tu me sens".
La foi et la prière
"si Dieu va te révéler la vie, tu n'as pas besoin d'un livre"
"ma tête s'est vidée... de toute ma haine... c'est ça, prier ?"
La danse
"ils tournent autour de leur coeur. Dieu est là, dans leurs coeurs.
C'est comme une prière, ils perdent leurs repères, cette pesanteur qu'on appelle équilibre.
Ils deviennent de grandes torches. Ils brûlent dans un grand feu."
"le coeur de l'homme c'est comme un oiseau enfermé dans une cage.
Quand tu danses, il chante. Et puis il monte au ciel."
La tolérance
"toutes les rivières se jettent dans la même mer".
"no matter no matter what colour, you' re still my brother" .
Le bonheur
"la lenteur- c'est ça le secret du bonheur".
"je suis heureux, Momo. Tu es là et je sais ce qu'il y a dans mon Coran."
L'amour
"ton amour à elle, il est à toi. Elle ne peut rien y changer. Elle n'en profite pas, c'est tout.
Ce que tu donnes est à toi pour toujours. Ce que tu gardes, est perdu à jamais."
09:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : film, François Dupeyron, amour, partage