Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/10/2009

d'un pas leste et sans regret

Il se réveilla en douceur. Il  ouvrit la fenêtre vers le petit jardin pour recevoir les premiers frissons du matin sur sa peau. Il  prépara soigneusement ses tartines et les  trempa dans son café léger. Il  regardait la télé pendant en râlant contre le président. Il  ouvrit l'ordinateur et  lut ses mails. Il se cogna le pied en ramassant les miettes et il  pesta contre sa malchance. Il  entra dans la salle de bains pour une longue demi-heure. Il en ressortira en sentant la vanille et la fraîcheur.

Sa voiture est garée devant la porte.

Je suis à quelques mètres de lui.

Je suis à quelques secondes de lui.

Lui sur un trottoir, moi sur l'autre.

Entre nous, une ruelle à sens unique.

 

Radiohead - House of Cards

12/10/2009

think up !

Photo007.jpg
Aujourd'hui j'ai fait écrire à mes élèves des déclarations d'amour. Avec lesquelles on a, par la suite, édifié un mur des sentiments. Incomplet encore, il y a toujours des retardataires... Vous devez nous trouver bien naïfs, enfin, plutôt moi...Mais on se protège comme l'on peut! A part cela, j'ai toujours eu un réel attachement à des choses futiles.
J'ai bien conscience que ma vie est assez facile, tandis que d'autres, ici et là, tout près ou tout loin de moi, sont en butte à mille dificultés.
La Roumanie est morose, bien que les températures soient douces, anormalement élevées pour la saison. Oui, il paraît que le temps reste le seul à faire des efforts et le vase est sur le point de déborder.
Une journée de grève des budgetaires est passée inaperçue. On ne peut pas, comme les cheminots, paralyser les routes. Les enseignants ne produisent que de la matière grise. Une denrée de peu de prix!
On nous menace de l'augmentation de la T.V.A. Les rues, les boulevards sont éventrés par des travaux interminables et les tilleuls ont perdu leurs feuilles d'un coup, ce jaune si doux que j'adore.
La monnaie nationale décline vaincue par un euro de plus en plus fort.
On assiste, avec effarement, au dévelloppement des nouvelles formes d'incivisme et des comportements affligeants. On pourrait en faire des thèmes de débat avec les élèves...Maigre consolation.
La campagne électorale, soporifique, pour les présidentielles l'emporte sur les problèmes des gens. Une foule de candidats, un désert d'idées...Nous sortons d'un quinquennat agité et le prochain s'annonce encore plus mouvementé.
Deux ministres de l'Education en huit mois et chacun éprouve le besoin de laisser son empreinte. Je réforme, donc je suis. Mais, à chaque mouture, les changements sont loin d'être révolutionnaires. On fait glisser des thèmes, on allège un peu, on saupoudre par ci, par là et le tour est joué. Des programmes de plus en plus rébarbatifs pour les élèves.
Le sentiment d'être ballotés par des événements qui nous dépassent, nous emportent sans que nous maîtrisions quoi que ce soit. Vous imaginez que, dans ces circonstances, le Prix Nobel de la littérature passe inaperçu. Dommage de rater une grande occasion de ramener les  jeunes vers la lecture.
Voilà de quoi devenir bougon, soupe-au-lait. D'ailleurs, "Urania" a prédit pour les Verseaux de gros coups de gueule pour cette semaine. Alors je boude. La télé. L'actualité. Je me contente de lire, de rêvasser, d'écrire un peu. D'écouter de la musique dans la maison silencieuse. Et le vacarme des souvenirs "lentement s'élever/Au bruit des carillons qui chantent dans la brume". Quoiqu'aucun feu ne crépite dans ma cheminée et que je sois assise en tailleur devant mon portable, quoique non plus aucun carillon ne résonne, d'une manière générale ma vie est belle, oui. J'ai de la chance. Malgré ces propos effleurés par le découragement, mes moments de cafard sont passagers et le spleen vite oublié.
D'ailleurs, je vais me replonger dans la préparation des cours.
Demain je vais ressentir sur mes joues la fraîcheur matinale, recroiser sur mon chemin des élèves qui vont me dire: "Bonjour, Madame" et le plaisir de leur répondre un mot gentil, de leur sourire, d'aborder une nouvelle journée avec l'assurance d'en faire une belle journée...

 

envoyée par gabihey

03/10/2009

Jeanne chez moi

La semaine passée, ma boîte aux "trésors" envoyée par Jeanne m'est parvenue. Même pas la patience d'arriver jusqu'à chez moi. Assise à la terrasse d'un café, je les ai pesés, reniflés, caressés, en essayant d'en faire le lien avec tel ou tel de ses billets.

De retour chez moi, le coeur sautillant, vif, comme une giboulée de grêle,  j'ai essayé de leur trouver une place, histoire de pouvoir m'en réjouir encore et encore et de ne pas oublier que, quoi qu'il arrive, H&F m'aura permis de rencontrer des gens dont l'amitié gracieuse, invisible est prodigue en saveurs, en "vertus purificatrices".

Je t'embrasse fort, ma Jeanne , et je t'offre ces photos prises avec mon vieux  portable car j'oublie toujours d'acheter des piles : (

le grigri que va trimbaler l'un de mes sacs :

Photo026.jpg

 les chocolats dont mes amis vont se régaler aujourd'hui même :

Photo010.jpg

 une petite touche de bleu qui se marie à merveille avec le canapé et les fauteuils :

 

Photo007.jpg

 la fameuse coloquinte dotée d'esprit de contradiction !

Photo051.jpg

  

et, en bonus, quelques-unes  de mes cloches : )

Photo029.jpg

J'oubliais, j'en profite pour rassurer Charles, je ne suis pas unijambiste ! (je sais, y a toujours trop de câbles qui traînent chez moi )

Photo069.jpg

 

 P.S.- Toujours pour toi, ma Jeanne, un fragment de "notre" livre (chuuut!) :

 

" Elle aimait tellement être contre lui. Elle aurait voulu que ce moment ne s'arrête jamais. Ecouter des vieilles chansons, danser, sentir son corps contre le sien, encore et toujours. Elle était redevenue une femme. Il y avait un espace où danser à nouveau. Lentement, inexorablement, elle rentrait chez elle, dans un endroit où elle n'était jamais allée.

Il faisait chaud. L'humidité montait et on entendait des bruits de tonnerre au loin vers le sud-ouest. Les phalènes se pressaient contre le grillage, fascinés par les bougies, attirés par le feu.

Il ne faisait plus qu'un avec elle maintenant. Et elle avec lui. Elle écarta sa joue de la sienne, et le regarda de ses yeux noirs, il l'embrassa et elle lui rendit son baiser, un long baiser tendre, une longue rivière. "

 

Et Elle :

 

envoyée par kaarekjohnsen

Ajout de dernière minute, à la demande de Charles auquel je ne peux rien refuser, la chaussete orpheline qui coiffe à présent mon doudou :

Photo006.jpg

28/09/2009

la médaille de Saint Benoît

Photo032.jpgLorsque j'ai acheté cette médaille l'année passée, dans le monastère de Chevetogne en Belgique  pour l'offrir en cadeau, je ne me doutais pas de ce que, étrangement, elle allait me revenir cet été, accompagnée du livre de K.Pancol, "Les  yeux jaunes des crocodiles". Non, je ne vous en parlerai pas. Juste vous dirai que l'un des personnages, Joséphine, écrit un livre dont l'héroïne rêve de mettre en pratique la "règle de Saint Benoît"  selon laquelle il y aurait plusieurs degrés d'abnégation, plusieurs échelons de l'humilité.

Depuis que je l'ai reçue, la médaille brille à mon cou, sauf quand je prends la douche. J'ai trop peur qu'elle ne rouille, bien qu'elle soit en argent. Et je me demande si moi-même je suis en train de marcher vers cette humilité... Aurais-je commencé de le faire il y a quelques ans, en Nouvelle Zélande, cette année où j'ai mis ma vie entre parenthèses, j'ai déserté mon podium de prof pour apprendre à me servir de mes doigts ? Je crois, j'espère au moins avoir appris à réduire en moi l'orgueuil, à force de travailler à côté de ces chers collègues qui gardaient naturellement leur sourire, alors que moi, princesse des petits pois aux ongles vernies de rouge, je pleurais sur mes plantes. Obligée de porter un masque pendant huit heures, je me sentais comme amputée de mes mots. Quoi qu'il en soit, mes yeux abîmés, mes mains brûlées, m'empêcheront à jamais de mépriser le travail "physique".

Amélie de pacotille "prédestinée aux larmes", je me croyais punie par une force supérieure. Et il y avait des moments où je détestais Cioran qui affirmait péremptoirement qu'on "peut passer du bonheur au malheur, le chemin inverse n'est jamais possible".

 Je m'égare...Je vous assure néanmoins, Cioran et compagnie, ils n'auront pas ma peau. Au vent de mes pensées, je bâtis des songes sains protégés par l'amour. J'essaie de grimper une à une les marches de cet escalier, tout en me tenant bien droite. C'est rude, la frontière entre humilité et humiliation est tellement fragile...

Je ne saurais pas dire si cet état de grâce actuel, cette sérenité  je les dois à mes larmes, à mes prières des nuits éveillées, à mon entêtement à courtiser l'amour jusqu'à ce qu'il m'enveloppe de son éclat ou... à Saint Benoît...

Mais je ne suis pas prête à lâcher prise.

Jeff Buckley- Grace

 

envoyée par pittigghiuzzu

27/09/2009

lettre au Beau-Vaillant

 

J'avais promis à un ami de traduire les paroles de cette chanson, je profite du rhume qui me retient au lit pour le faire. C'est un groupe roumain et il est fort possible que vous n'aimiez pas, mais je devais tenir ma promesse : ) Par contre, n'hésitez pas à me faire des remarques sur la traduction, je serais contente de l'améliorer avec votre aide. Bisous.

 

J'ai cru qu'un beau jour ta massue frapperait à ma porte et que je pourrais enfin sortir et te prendre dans mes bras. J'aurais voulu revoir ton cheval blanc. Tu m'avais promis qu'un jour j'allais le chevaucher...Et quand j'ai cru qu'enfin le moment était venu...Tu nous as laissé errer parmi les clignotants des voitures...Tu m'avais dit qu'on devait grandir et lutter avec tous les dragons du monde...Mais plus personne n'a envie de lutter, Beau-Vaillant...Les hommes n'ont plus le temps d'être braves...certains disent que la vie est un combat, mais je rencontre rarement quelqu'un qui soit sûr d'avoir gagné ou d'avoir perdu...Tu m'avais promis de m'apprendre l'honneur, Beau-Vaillant...mais les gens n'emploient plus ce mot...même pas dans les pubs...rarement dans un film quelqu'un affirme que l'honneur c'est pour les cons...T'es parti et tu m'as laissé en proie à mes doutes...

  Chaque soir, le plupart d'entre nous rentrent au même endroit, Beau-Vaillant...de petites maisons...mais je suis sûr d'avoir flâné dans ton château étant petit...Tu m'avais dit que je ne pourrais pas y demeurer longtemps car le dragon allait venir et tu devais l'affronter...et tous les gens font les même gestes...Ceux qui sont seuls rentrent chez eux, jettent les clés sur une table, ouvrent le frigo pour en sortir une bouteille, boivent quelques gorgées et regardent dans le vide...Puis, comme réveilés d'un cauchemar, ils vont dans le sallon, s'assoient sur le canapé et allument la télé...Des milliers de personnes font les mêmes gestes chaque soir, en même temps, dans leurs petites maisons, Beau-Vaillant...

On aurait pu être les seuls au monde, Beau-Vaillant...tu m'avais promis de ne jamais dormir deux nuits de suite sous le même toit...qu'on survolerait les montagnes avec nos chevaux blancs et qu'on voyagerait avec les étoiles...et dès qu'on apercevrait une petite lumière, on serait descendus pour y passer la nuit...J'avais imaginé qu'on ne pourrait pas chevaucher, mais j'espérais pouvoir voyager...Il y a de petites lumières partout Beau-Vaillant, fallait même pas chercher longtemps...Mais tu n'es plus là...Tu m'avais dit qu'on devrait faire le tour du monde et semer le BIEN autour de nous, mais tu ne m'as pas expliqué, c'est quoi le bien ? Tu sais au moins comme ils se bagarrent le gens à cause de ce "bien" ? Tu m'embêtes , Beau-Vaillant, t'es un irrésponsable...tu m'as laissé au bord du chemin...Je veux faire ce que tu faisais, vivre comme tu vivais et l'apprendre aux autres...Ce sont mes amis qui auraient dû m'aider, pas toi, Beau-Vaillant...

On aurait dû cheminer ensemble...et j'aurais dû savoir les trouver, les bien choisir, pas vrai, Beau-Vaillant ? eh bien, sache que je suis seul...et tu n'es pas là...Je suis seul, entouré par des gens en costard gris, que je rencontre chaque mercredi au centre commercial et qui ne se souviennent plus de toi...Ils se rappellent seulement la Princesse et ils se moquent de toi, de moi...

 Tu aurais dû être ici, espèce de lâche...pour nous apprendre à lutter, à nous défendre...pour nous raconter l'honneur et l'amitié...pour nous parler du sacrifice...Tu aurais dû rester ici pour te défendre car je suis incapable de le faire...tu t'es barré comme un lâche, Beau-Vaillant et ne m'as rien appris...Tu aurais dû au moins me dire comment tu as fait pour n'aimer qu'ELLE...Une seule fille, toute ta vie...Me dire au moins cela, car je sais qu'elle t'as tellement aidé...Je te déteste, Beau-Vaillant, au nom de tous les ordinateurs du monde...

 Je tape ton nom et il s'affiche sur des milliers de pages...Mais tu n'es nulle part...Même le dragon est disparu...Ainsi j'aurais été sûr de ton existence...T'es parti, Beau-Vaillant, en emportant le Bien et le Mal...Je te déteste, Beau-Vaillant, je te déteste...

 

 

 

11:21 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : amour, vidéo, vama

24/09/2009

la puce machin truc

Pendant nos cours, on est censés éduquer les élèves roumains à "l'identité nationale et au sentiment européen" (!), à l'histoire de l'immigration en France, au monde du travail, à la dégradation de l'environnement, à l'amour et à l'amitié : )

Pour faire passer le message d'une manière plus agréable, je leur fait parfois visionner des films en  rapport avec les thèmes respectifs, des films qu'ils ne regarderaient guère ailleurs, dans cette "langue belle à qui sait la défendre/elle offre des trésors de richesses infinies/Les mots qui nous manquaient pour pouvoir nous comprendre". Je fais confiance à leur capacité de réception, je les ai déjà vu s'attendrir, s'esclaffer de rire ou écraser une larme selon les circonstances.

Je pensais donc les délecter demain avec "Entre les Murs", Palme d'Or 2008, ça devait le faire !

Mais en le revoyant ce soir, j'ai commencé à avoir des doutes. C'est vrai qu'il y a des répliques qui peuvent susciter des débats intéressants, même si on n'a pas d'immigration chez nous, de discrimination non plus ( j'espère que vous me faites confiance à moi et pas à Madona ) peut-être les vivront-ils par procuration en entendant des répliques genre " Sale Antillais de merde", " Sale pédé" , "Espèce de raciste" , " Je le calcule pas ce Marochien" ... ( tiens,  si l'on voulait s'en servir pour apprendre les registres de langue, le verlan, l'argot, les sabirs variés, le jargon c'est l'outil idéal ! ). Ou bien " Je suis Française, mais pas fière de l'être".

Néanmoins, je vous le demande, devrais-je troquer les " fack you, men" qui pullullent dans les séries préférées de mes chères têtes blondes  contre les "ferme ta gueule, espèce d'enculé" ?

 P.S.- Je suis d'accord avec Khoumba, le prof il charrie trop ; )

 

19/09/2009

je suis une greluche : )

Comment je le sais ? C'est grâce à une blogueuse de la "une " de H&F qui l'affirme, d'une manière péremptoire,  dans une réponse à une sorte de tag : "Marc Lévy c'est  pour les greluches". Et la galérie de s'incliner horripilée: "Beurk, beurk". Et elle ne sait pas tout. Je lis tout ce qui est à la "mode", Pennac, Beigbéder, Nothomb, Pancol, Gavalda, Extebarria (vous allez me dire qu'il faut pas tout mélanger), j'adore Noël et son scintillement, je mange des crêpes en Bretagne et des moules-frites à la braderie de Lille. Et en Bretagne.

Il en est de Marc-Lévy comme des ex-communistes dans mon pays : personne ne vote pour eux, mais ils gagnent à chaque fois!

Je préfère nager à contre-courant et consacrer mon anti-conformisme et mon énergie à des causes qui valent vraiment une lutte sans faille et sans répit. Et cela me hérisse que l'on classe les gens en catégories selon leurs lectures, leurs croyances, leur pays d'origine voire la couleur de leur blog. Je n'y vois qu'autosuffisance et fatuité. Mais, comme dirait Carl Aderhold " Faut s'adapter au goût du jour. Deviner les nouvelles tendances, les devancer même. Tiens, dans les années soixante-dix, on l'aurait appelé Va te faire voir chez les Grecs. On aimait le trivial, le simple, le direct. Le genre troisième mi-temps de rugby. Dans les années quatre-vingt- ou quatre-vingt-dix, on faisait dans l'humour. Le Dîner des Cons aurait été parfait. Aujourd'hui, il faut une petite touche d'intello, sans ça Canal prend pas. "

Pour revenir à Marc-Lévy, je lui voue une énorme reconnaissance, car c'est son BACHERT qui me ramène le plus de visiteurs. Avec des variations:

" le bachert, mon autre moitié"

" tu es mon bachert " : )

" trouvé ton bachert" (méfie-toi, c'est un clône, c'est moi qui ai le vrai)

Il y a donc la catégorie des recherches, disons, sérieuses, littéraires, " symbole de la vague", " dan puric", "eminescu".

La catégorie qui m'a consacrée :

"seletpoivre"

"collection sel et poivre"  (shame on me, je n'ai qu'une collection de petites cloches, mais je suis prof, alors forcément )

" le meilleur sel" (celui de Guérande peut-être ? Ou la fleur de sel ? )

" sel et poivre fantôme" (désolée si je hante certains de mes visiteurs)

" sel et poivre câlin" (c'est tout moi ça)

" vendre des sel parfumés sur les marchés" (et en chantant! )

" effet du poivre" (je n'en sais rien, épicer des vies trop lisses peut-être ou alors ce qu'un autre visiteur décrie "le poivre brûle mes mains")

Dans la catégorie "amour/tendresse/désamour" :

" je t'aime comme le sel" (merciiiiiiii, c'est la plus intense déclaration qu'on m'ait jamais faite, mais là encore faut se méfier, tout le monde ne connaît pas l'histoire de la pauvre fille d'empereur releguée à la cuisine pour avoir osé dire cela à son père)

"être jolie pour la nuit" (on va attendre le prochain 21 juin alors pour une nuit blanche avec Charles)

" écarte tes cuisses mon amour " (vous avouerez qu'on aurait du mal à résister à une telle prière païenne)

"réveil en tendresse" (et avec le petit déjeuner au lit si possible)

"cécité sentimentale" (je me rends à l'évidence, le coeur est tellement con parfois, il ne fonctionne que par pulsions)

"poème d'amour pour convaincre une femme" (convaincre de ??? si tu penses, cher visiteur, que les mots suffisent...)

" Et notre histoire a-t-elle été irriguée de joie, d'émerveillement, de gratitude? Je ne me rappelle plus."

Une recherche étrange, une phrase entière de l'une de mes notes. Si ce n'est pas une belle rencontre des grands esprits...

Cher visiteur ou visiteuse, si j'étais prêtre je te dirais " tu l'as enfin exorcisé(e)"! Comme je ne le suis pas, je vais faire mon intello et citer une phrase de Kundera:

"Si j'étais médecin, j'établirais, sur son cas, ce diagnostic : "Le malade souffre d'une insuffisance de nostalgie" (L'Ignorance)." (je ne sais pas comment écrire les guillemets à l'intérieur de la citation ; ) )

Si quelqu'un connaît un remède...

 

Camera Obscura- Books Written For Girls

 

 

 

 

envoyée par thetaintster

17/09/2009

fall...in love

silences émus.

   souvenirs tenaces.

      parfums salés.

          maudite insouciance.

              champs diaprés.

                  crépuscules flamboyants.

                      traces argentées.

Et Elle :

 

envoyée par MaîtreMenator

16/09/2009

rire (4)

Aujourd'hui, pendant que l'on était obligés de censés relever les verbes au subjonctif présent d'une chanson de Zazie ( je vous l'accorde, ce n'est peut-être pas le gôut des jeunes ados roumains ) , ça papotait dans un coin de la classe.

- Alex !

-  Désolé, Madame, mais c'était en rapport avec le français.

- ? ? ?

- Je vous assure. J'avais demandé si c'était Olympique Marseille ou AC Milan qui a gagné.

Après avoir montré sur la carte " Marseille" et épelé "Karim Benzema " ( c'est le premier qui m'est venu à l'esprit), il s'est calmé et on a pu revenir à nos...chansons.

Mais il ne sait pas ce que je lui concocte pour la prochaine fois ; )

Axel Bauer & Zazie- A Ma Place

envoyée par Altugmusic

14/09/2009

"Ma voyante me l'avait prédit !"

Ce soir une note déjantée car je viens de finir un livre offert par le Petit Prince et la Diva( "Mort aux cons"- Carl Aderhold), dans le désir peut-être de me rendre plus supportable la rentrée avec ses embûches. Une lecture apaisante, véritable dérivatif destiné à nous faire subir avec un détachement supérieur les contingences : la voisine qui met en marche son lave- linge à 7 heures du matin, l'autre qui joue de la clarinette en pleine sieste de dimanche, le gars qui t'engueule d'avoir pris "sa" place sur le parking public ou la collègue qui te fabrique un emploi du temps en lambeaux.

Un livre écrit avec un cynisme empreint d'humour grincheux, de remarques rock'n'roll par un type qui déteste les clichés, qui préfère le Gros Minet au joli Titi et qui s'ingénie à expérimenter l'effet thérapeutique d'une lame ou d'un revolver sur le sujet de ses questionnements et de son combat ardu : le con.

"Un concept très actuel.D'un nihilisme radical avec une petite touche de sarcasme gouailler. "

Après avoir établi quelques catégories : le con vecteur, le con citoyen, le con tracté, le con casseur, le con sensuel ou le con voyeur, par souci de précision il instaure des degrés dans leur niveau de connerie, " entre celui dont c'est héréditaire (le con génital), celui qui reste égal à lui-même quelle que soit la situation (le con stable), celui qui bat tous les records (le con sidérant ou le con primé) et enfin celui qui est guéri (le con vaincu).

Mais là, il formule de forts doutes...

 Je vous livre un passage de son manifeste, un avant-goût prometteur de lecture peut-être:

" Après toutes ces années de lutte, pas même clandestine mais anonyme, il m'a paru nécessaire de passer à une nouvelle étape: faire connaître mon combat auprès de l'opinion publique. Passé le premier moment de stupeur, les gens ne manqueront pas de s'interroger sur la nature et le sens de mon action. J'espère ainsi que mon manifeste provoquera un choc salutaire et aidera à une véritable prise de conscience. N'étant pas violent par nature, je ne souhaite pas que d'autres prennent le relais de la lutte armée, mais plutôt que se crée un mouvement politique de masse, anti-cons.

Il y a aussi une autre raison, plus pragmatique, à la publication de ce manifeste. Ma longue expérience en la matière me fait dire que, contrairement à une idée répandue, les cons ne sont pas réformables. Les campagnes de prévention ou les actions pédagogiques n'ont pas de prise sur eux. Une seule chose peut les amener non pas à changer, mais du moins à se tenir tranquilles: la peur. Je veux qu'ils sachent que je les surveille et que le temps de l'impunité est révolu. J'ai bien conscience qu'en agissant ainsi je prends un risque: il ne faudrait pas qu'un con averti en veuille deux, ce qui rendrait ma tâche encore plus difficile."

Et un petit conseil avec votre permission: si vous portez un uniforme, si vous êtes un DRH ou un prof aigri, un fonctionnaire hautain ou une femme qui n'arrête d'asséner à son amant des clichés sur les traumatismes de l'enfance et les rapports avec les parents qui entraveraient sa chance au bonheur, un partisan de la réforme à tout prix, méfiez-vous.

On ne sait jamais quelle idée saugrenue peut sévir dans la tête d'un rattrapeur de torts qui, dans un moment d'élan caritatif, se chargera de vous faire zigouiller.