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21/02/2010

baby, you've rocked my life

il y a vingts-quatre ans que je t'aime...même plus

car j'ai aimé le rêve de toi
tes premiers coups de pieds dans mon ventre
et le battement de ton petit coeur

au moment où je t'ai vue, j'ai su par toutes les fibres de ma chair que tu étais ma fille
le plus beau don de Dieu à ma vie
dans tes yeux grands-ouverts brillait tout un univers

avec toi, j'ai revécu mes contes de fées, ma belle enfance
mon premier amour, ma belle adolescence

le monde s'étonne encore, "on dirait deux soeurs"

pourtant, on est si différentes apparemment

toi, grande, moi, petite
tes yeux changeants selon tes humeurs, les miens incessamment bleus
toi , un volcan en ébulition, moi , assagie par la vie
toi, rayonnante, moi, toujours derrière les rideaux
toi, les pieds sur la terre, moi, la tête dans les nuages

non, la ressemblance n'est pas là
elle est peut-être dans l'étrange complicité de nos âmes
dans ce regard tantôt naïf, tantôt moqueur,
tantôt attendri, tantôt espiègle, coquin
que l'on promène sur le monde

tel le même éclair du même orage

j'ai le mal de nos balades interminables,
de nos jeux, de nos danses folles, de nos surprises,
de nos inventions culinaires que personne n'aime
des cadeaux que l'on se fait sans occasion spéciale
juste pour voir les yeux briller de joie

je crève d'envie de t'entendre rire, de te regarder danser,

faire la star pour moi,de te prendre dans mes bras
d'épouser la forme de ton corps , de te choyer, de me taire avec toi

la vie nous nous a éloignées pour un temps, pour l'instant,
mais je te garderai mon amour intact

 de loin ou de près
je serai toujours à tes côtés
ton fidèle compagnon de route,

ton fidèle compagnon de rêves

je pense à toi sans cesse et mon âme a chaud

je t'aime, mon Amélie, ma fille, mon trésor.

Bon anniversaire!






08/11/2009

backstage

De temps en temps j'endosse mon habit d'inspectrice pour assister au cours de tel ou tel collègue. C'est le passage obligé pour ceux qui veulent accéder à un échelon supérieur , que de se faire "évaluer" par des profs plus âgés  censés avoir un peu plus d'éxpérience.

 

C'est ce qui est arrivé la semaine passée lorsqu'une collègue d'un lycée voisin m'avait invitée de la suivre pour une journée. Je l'avais connue il y a quatre ans quand elle travaillait chez nous et j'appréciais beaucoup son intelligence et sa fraîcheur.

A un moment donné, j'ai entendue la Principal(e) lui dire : "Comme tu as maigri !" . J'ai lévé les yeux de mes paperasses et je l'ai considérée. C'était vrai. Maigre comme un clou. Elle s'est rapprochée de moi et m'a murmuré à l'oreille : "On divorce. Ca fait un an qu'il est parti sans explication. Il n'était pas prêt..."

J'ai eu du mal à me concentrer par la suite. Je me faisais sans cesse défiler le film de son histoire dont elle me racontait de temps en temps des bribes.

Il  y a quatre ans il venait chaque jour la chercher au bahut. On les appelait "les inséparables".

Il y a trois ans ils aménageaient leur appartement et passaient des concours.

Il y a deux ans ils pensaient à faire un enfant.

Et à présent ? " On divorce."

Je la regardais sur son podium de prof. Calme, à l'écoute, souriante. Les élèves ne devraient rien soupçonner de sa détresse.

Malgré qu'elle ne fût plus qu'un chagrin d'amour.

Un espoir gelé.

Une gaieté étiolée.

Un regard légèrement assombri.

Un coeur saignant de partout.

Une stalagmite de sel lacrymal.

Un ami appelle la détresse qui accompagne un amour en partance  "des dommages collatéraux".  C'est vrai, ce n'est pas une maladie. On en meurt pas. Selon le célèbre cliché on a même l'avantage de s'en sortir plus fort. Quelle connerie ! Il suffit de regarder ce petit bout de femme rompue et qui, pour l'instant, a tant de mal à donner une tournure optimiste à ces événements de sa vie. Léo, lui, il a mieux compris que 

" l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l'on se sent floué par les années perdues "

J'ai offert à ma collègue un 10/10. Pour sa compétence. Mais aussi pour son courage et sa dignité.

Avant de partir, elle m'a offert un bouquet de roses. Je l'ai embrassée en lui disant : " ce con de Beigbéder, il a encore eu raison. Voilà un autre amour immortel qui a duré trois ans."

"Un autre amour immortel qui a foutu le camp" (J. Prévert )

Et on a ri toutes les deux.

 En chemin de retour, j'ai regardé le bouquet - non, je ne vous ferai pas le coup de "Cueillez dès aujourd'hui..." Quoique...- Mais j'ai pensé qu'une fois de plus la vie n'a pas tenu ses promesses. J'ai pensé à un film que je viens de voir, "Perfect Stranger". Une histoire de gens " connected online, disconnected on life". On vit parfois des années avec une personne sans la saisir, sans la connaître. On connaît que ce qu'elle veut dévoiler.

Et lorsqu'elle s'évanouit, allongée sur son lit et caressée par des traces de lune oubliées par la nuit, une femme songe à " l'autre qu'on adorait " et ses yeux se voilent parfois comme ceux d'un acteur en coulisses lorsque les lumières s'éteignent sur les rampes.

 

 Photo009.jpg

 

25/10/2009

" dessine-moi un monde "

Envie de partager ce clip vers lequel m'a entraînée ce matin un e-mail. Ca tombe bien, c'est Dimanche : )

Description :

" A strange man builds a world using holographic tools for the woman he loves."

envoyée par bbranit

 

 

Par une alchimie prévisible cette fois, j'ai pensé au poème de Nichita Stănescu, poète roumain et universel :

 

On prend une pierre
on la taille avec un ciseau de sang,
on la polit avec l'oeil de Homère
on la racle avec des rayons
jusqu'à ce que le cube devienne parfait.
On embrasse ensuite plusieurs fois le cube
avec sa bouche, avec la bouche des autres
et surtout avec la bouche de l'infante.
Après quoi on prend un marteau
avec lequel on écrase vite un angle du cube.
 

Tous, mais absolument tous diront d'une même voix :
- Quel cube parfait aurait été ce cube
s'il n'avait pas eu ce coin brisé !

(La leçon sur le cube)

Seize your day (sourtout qu'on vient de gagner une heure ) !

27/09/2009

lettre au Beau-Vaillant

 

J'avais promis à un ami de traduire les paroles de cette chanson, je profite du rhume qui me retient au lit pour le faire. C'est un groupe roumain et il est fort possible que vous n'aimiez pas, mais je devais tenir ma promesse : ) Par contre, n'hésitez pas à me faire des remarques sur la traduction, je serais contente de l'améliorer avec votre aide. Bisous.

 

J'ai cru qu'un beau jour ta massue frapperait à ma porte et que je pourrais enfin sortir et te prendre dans mes bras. J'aurais voulu revoir ton cheval blanc. Tu m'avais promis qu'un jour j'allais le chevaucher...Et quand j'ai cru qu'enfin le moment était venu...Tu nous as laissé errer parmi les clignotants des voitures...Tu m'avais dit qu'on devait grandir et lutter avec tous les dragons du monde...Mais plus personne n'a envie de lutter, Beau-Vaillant...Les hommes n'ont plus le temps d'être braves...certains disent que la vie est un combat, mais je rencontre rarement quelqu'un qui soit sûr d'avoir gagné ou d'avoir perdu...Tu m'avais promis de m'apprendre l'honneur, Beau-Vaillant...mais les gens n'emploient plus ce mot...même pas dans les pubs...rarement dans un film quelqu'un affirme que l'honneur c'est pour les cons...T'es parti et tu m'as laissé en proie à mes doutes...

  Chaque soir, le plupart d'entre nous rentrent au même endroit, Beau-Vaillant...de petites maisons...mais je suis sûr d'avoir flâné dans ton château étant petit...Tu m'avais dit que je ne pourrais pas y demeurer longtemps car le dragon allait venir et tu devais l'affronter...et tous les gens font les même gestes...Ceux qui sont seuls rentrent chez eux, jettent les clés sur une table, ouvrent le frigo pour en sortir une bouteille, boivent quelques gorgées et regardent dans le vide...Puis, comme réveilés d'un cauchemar, ils vont dans le sallon, s'assoient sur le canapé et allument la télé...Des milliers de personnes font les mêmes gestes chaque soir, en même temps, dans leurs petites maisons, Beau-Vaillant...

On aurait pu être les seuls au monde, Beau-Vaillant...tu m'avais promis de ne jamais dormir deux nuits de suite sous le même toit...qu'on survolerait les montagnes avec nos chevaux blancs et qu'on voyagerait avec les étoiles...et dès qu'on apercevrait une petite lumière, on serait descendus pour y passer la nuit...J'avais imaginé qu'on ne pourrait pas chevaucher, mais j'espérais pouvoir voyager...Il y a de petites lumières partout Beau-Vaillant, fallait même pas chercher longtemps...Mais tu n'es plus là...Tu m'avais dit qu'on devrait faire le tour du monde et semer le BIEN autour de nous, mais tu ne m'as pas expliqué, c'est quoi le bien ? Tu sais au moins comme ils se bagarrent le gens à cause de ce "bien" ? Tu m'embêtes , Beau-Vaillant, t'es un irrésponsable...tu m'as laissé au bord du chemin...Je veux faire ce que tu faisais, vivre comme tu vivais et l'apprendre aux autres...Ce sont mes amis qui auraient dû m'aider, pas toi, Beau-Vaillant...

On aurait dû cheminer ensemble...et j'aurais dû savoir les trouver, les bien choisir, pas vrai, Beau-Vaillant ? eh bien, sache que je suis seul...et tu n'es pas là...Je suis seul, entouré par des gens en costard gris, que je rencontre chaque mercredi au centre commercial et qui ne se souviennent plus de toi...Ils se rappellent seulement la Princesse et ils se moquent de toi, de moi...

 Tu aurais dû être ici, espèce de lâche...pour nous apprendre à lutter, à nous défendre...pour nous raconter l'honneur et l'amitié...pour nous parler du sacrifice...Tu aurais dû rester ici pour te défendre car je suis incapable de le faire...tu t'es barré comme un lâche, Beau-Vaillant et ne m'as rien appris...Tu aurais dû au moins me dire comment tu as fait pour n'aimer qu'ELLE...Une seule fille, toute ta vie...Me dire au moins cela, car je sais qu'elle t'as tellement aidé...Je te déteste, Beau-Vaillant, au nom de tous les ordinateurs du monde...

 Je tape ton nom et il s'affiche sur des milliers de pages...Mais tu n'es nulle part...Même le dragon est disparu...Ainsi j'aurais été sûr de ton existence...T'es parti, Beau-Vaillant, en emportant le Bien et le Mal...Je te déteste, Beau-Vaillant, je te déteste...

 

 

 

11:21 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : amour, vidéo, vama

19/06/2009

" une sorte d 'église"

Comme je l'ai déjà dit chez Ma M., j'ai toujours imaginé l'entrée en amour comme si l'on entrait dans une église. Non, pas peureux, avec un sourire niais, pas avec la tête voilée, les épaules voûtées et la démarche hésitante.
Mais fier et confiant. Car l'amour est un état d'esprit. Une construction qui responsabilise, qui nous met à l'épreuve, qui force parfois nos limites.

Etre "fou amoureux" c'est comme la drogue. On devient euphorique, on se sent le meilleur, le plus fort. Mais l'effet s'évanouit si vite...

Aimer, par contre, c'est, pour moi, comme la foi. Inébranlable. Une motivation incessante pour évoluer. Dans un parfait état de quiétude, d'équilibre, de dévouement, de partage, de non-solitude.

Même pas peur dans l'église de l'amour.

 

Merci à P.o.L. de m'avoir fait découvrir Daran, l'inspirateur de ces mots, et dont elle trouve l'univers poétique beau comme celui de...

Vous devinez ?

Je voulais pour nous deux bien mieux qu'une croyance
Alors je t'ai trouvé une sorte d'église
Dont les murs ne sont pas couverts de faïence, ni de marbre
Les vitraux je les brise, les piliers sont des arbres
L'autel est un rocher tapissé de lichen
On y parle, ni pardon, ni péché
On n'y fait pas l'commerce de douleurs et de peines
On n'y adore ni Dieu ni Diable
Mais la beauté des corps et le sort qui a mis ton amour dans mes veines

Je nous veux sans frontières, sans limites et sans lois
Je veux te respirer, te vivre et vivre en toi
Et croire qu'avant nous tout ça n'existait pas

Nous deux, nous méritons bien plus haut qu'une voûte
Alors je t'ai trouvé une plaine sans routes
Et sans autre limite que les points cardinaux
Et sans traces que celles de nos chevaux qui absorbent l'espace
Au sommet d'une colline j'allume une flamme
Pour qu'on sache qu'un homme une femme
Fêterons sous la Lune la nuit de l'origine
Sacrifice au bohneur de leurs âmes, au futur de leurs fils
Ici les Dieux s'adorent sans aucun artifice

Je nous veux sans frontières, sans limites et sans lois
Je veux te respirer, te vivre et vivre en toi
Et croire qu'avant nous tout ça n'existait pas


 

 

 

20:14 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : amour, foi, daran, vidéo

24/05/2009

lettre à une indécise

 

Chère inconnue...

Parlerai-je d'autre chose que d'amitié à une femme -toute jolie et attirante qu'elle soit- quand elle me dit que son coeur est ailleurs ?

Ecoutez votre Coeur Catherine. C'est le plus souvent la meilleure solution : si on sait l'écouter, il ne nous trompe pas.
Si cet homme fait battre votre Coeur, courrez à lui, courrez vers cet heureux homme.
Dans le meilleur des cas (ce que je vous souhaite), vous serez heureuse d'être avec lui... Dans le cas contraire, vous serez finalement heureuse d'être libérée pour vous ouvrir, sans aucun doute, à d'autres magnifiques rencontres. Mais cette fois vous le ferez le Coeur libre et léger.

Il ne reste que ce libre arbitre... à écouter ou a museler selon le cas...
Sans toutes ces questions la Vie ne serait-elle pas triste ?

Tendrement,

 Pour Chriss, en équilibre sur la tranche d'une feuille, cette lettre que j'ai retrouvée dans mes fichiers, je ne sais pas qui l'a écrite, mais peu importe si elle peut amener à des réflexions...

Lenny Kravitz- If You Want It

envoyé par joserobersi

18/05/2009

touched by your light

Une journaliste roumaine parlait sur son blog des mots  des autres qui ont pensé pour nous, senti pour nous, libéré pour nous des amours ou des désespoirs mieux, peut-être, sûrement, que nous ne pouvons pas le faire. Quel étonnant bonheur, par exemple,  que cette déclaration  :

"I your eyes, I see the doorway to a thousand churches "

Et de me dire qu'il y a  au moins deux hommes  à me faire sentir la force de cet amour aux pouvoirs rédemptrices qui me révigore comme l'Eucharistie revigore le chrétien. L'un c'est, évidemment, Peter Gabriel. L'autre, lointain, fait pousser des herbes dans le désert et rassérènne ma solitude. Je l'avoue, je n'ai pas eu le courage de le reconnaître. Mais il viendra me chercher, me semer, me cueillir.  Son amour est "un temple". J'enlèverai mes bottes au seuil de la porte. Je ferai une prière avant d'y entrer. L'amour a désormais ses yeux et , sur ses épaules, je vais enfin reposer mes mains. Les larmes se meurent avec cet arc-en-ciel qu'il fait jaillir de mon être et je n'ai plus peur de ce terrible bonheur qu'il amène.

"para entrar en el cielo, no es preciso morir..."

Vous pouvez aussi relayer, si le coeur vous en dit, par des mots, des vers inscrits dans votre mémoire poétique.

20:31 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : amour, foi, peter gabriel, vidéo

03/05/2009

"elles sont où les larmes ?"

Je ne sais pas écrire de lettres de rupture. Suis trop maladroite ou trop pathétique ou trop acide. En outre, les 2-3 que j'ai déjà écrites ont eu l'effet contraire. Mais je sais très bien me taire. Je sors d'une histoire éreintée sans un mot. Même si l'on peut penser que j'ai un comportement idiot, stupide d'ado attardée. J'assume. Car je crois, au contraire, que larguer quelqu'un qu'on aime demande beaucoup de courage. Un courage qu'un écrivain comparait à une opération sans anesthésie avec un Opinel rouillé. Et dans ma naïveté j'imagine l'autre soulagé de ne pas avoir à dire les mots annonciateurs de la fin, alors qu'il se sent prisonnier dans la routine d'une relation où l'amour s'est émoussé et dont la flamme vacille.Structure creuse où l'on passe de la passion, par la tendresse, à l'amabilité. Même pire, à la pitié ou au ressentiment.

"Ne te retourne pas !" disait Hermès à l'inconsolable Orphée.

"Ne te retourne pas !" disaient les anges à Lot et à sa femme transformée en statue de sel pour désobéissance.

"Ne te retourne pas ! " disaient les filles du roi dans  le conte roumain Jeunesse sans vieillesse et vie sans mort, tu mourras dès ton arrivée dans ton pays.

" Ne te retourne pas, ne dis pas Adieu, ne ramasse pas tes affaires !"  Je n'ai pas obéi non plus. J'ai cédé aux promesses, aux leurres, aux larmes. Sans comprendre que ce n'est pas par amour qu'on essayait de m'amadouer. Mais parce que je suis un très bonne auditrice, un spectateur enthousiaste de la vie de "l'autre".

Il me fallait du temps pour m'en rendre compte, bien que la petite voix insidieuse n'eût de cesse de me répéter: " Il ne t'aime pas". Et je me taisais de nouveau. J'inondais les mondes de mes larmes, je déclarais le deuil, je me mettais à genoux et implorait Dieu de m'aider à l'oublier en espérant chaque matin le réveil libérateur où il ne compte plus.

Mais, dernièrement, j'ai perdu mes larmes. Plus une ne dégouline, bien que je sois plus belle après avoir pleuré ! Me serais-je abrutie ?

L'amour, quand il s'en va ne tue pas, non. Il s'enferme. Il s'efface doucement en nous. Le ciel ne tremble pas dans son indifférence. Les océans ne se démontent pas.  Mais, à y réfléchir, peut-on appeler "amour" cet état de fixation obsessionnelle à une dépendance malsaine qui nous écarte de la paix et nous ravit l'élan et la joie de vivre ? Doit-on signaler son départ par des mots qui perforeraient, qui calcineraient, qui grifferaient, qui s'installeraient dans la mémoire ? Tout ce fatras verbal ne serait-il pas venu à bout du sentiment ?

Il faut être atteint de cécité sentimentale pour ne pas comprendre la douleur renfermée dans un noeud de silence.

Heureusement, pour cet amour frais, printanier qui frappe à la porte de mon âme j'ai trois ans pour en créer le charme, la tiédeur et la rupture.

Trois ans.

" Et on sera fixés. " (merci FB)

en écho à ma M., à laquelle  je dédie ces élucubrations...

SILK

03/04/2009

recherche

Quelqu'un est tombé sur mon blog en tapant :"tu dors sur la lune". Cela m'a fait sourire, d'autant plus qu'en l'attente des nouveaux meubles, je dors sur un matelas posé à même le plancher. La chambre est presque vide pour l'instant. Mais je te sens venir. Le fil qui nous relie s'est mis à vibrer...Comme j'ai hâte de me glisser sous ta peau, de nager dans ton sang, de te caresser avec la volupté d'un aveugle. On s'embrassera, comme tu me l'as promis, au huitième jour, " le jour où tout sera calme et serein comme mon sourire, comme la pause de Dieu à la pré-éternité enceinte du Big-Bang".

 

28/03/2009

true colour

Dans un salon d'hôpital, une femme soigne son mari malade avec un dévouement infini, elle a mis sa vie entre parenthèses pour lui re-apprendre à manger, à parler, à marcher. Chaque mot- une victoire qu'elle annonce fière à ses enfants qui, eux, n'ont que les larmes pour l'aider. Un pas, encore un. Il y a des pas qui sont plus lourds que les autres.

Dans un autre pays, dans une salle d'opération, un grand soliste rock roumain et sa femme qui lui a fait don d' un morceau de son foie. Avant l'intervention, elle aurait murmuré aux docteurs :"Dites à mon mari que je l'aime." Même pas besoin de le dire au fait, son acte est plus parlant que tous les mots inconsistents, éthérés.

Au boulot, une collègue raconte qu'elle vit grâce à son mari qui lui a fait offert un de ses reins.

Elle lui a donné trois enfants.

Il purifie son sang.

Voilà la couleur de l'amour.

P.S.- I Love You

Dire Straits- Romeo and Juliet

11:38 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : amour, vidéo, dire straits