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12/11/2014

respire

Mélanie Laurent ou le pari de dire. De démasquer, de vaincre les digues intérieures qui cimentent l'édifice pervers. "IL" sévit souvent dans le milieu scolaire peuplé d'ados fragiles, en quête d'amitié et de repères.

 Raconter  par la suite la souillure, l'exploitation à mort, l'avilissement, expose au sentiment de se sentir indécent et d'être ce que le pervers a voulu faire de soi : un détritus.

"On est seul face à la violence. Si ça pouvait secouer certains, hommes, femmes, collèges, lycées!"

 


22/06/2011

mathematical beauty

121326061617-cerveau-gauche-cerveau-droit-icone.jpgCe n'est plus un secret, il y a entre les films et moi un lien de cause à effet, certains me donnent la fringale, d'autres apaisent mon âme rebelle en la rendant soyeuse comme un galet poli par les marées, ou bien m'entraînent vers des rencontres imaginaires, dans un espace décalé...y' en a qui ravalent des regrets aussi tardifs qu'inopérants ou qui me remettent d'aplomb. Mais je n'aurais jamais imaginé qu'ils puissent, à retardement, me faire aimer les...maths ! Plutôt aimer l'idée de me plonger dans le monde des chiffres, des équations, des théorèmes, après avoir épousé celui des lettres.

L'autre jour, je regardais "Incendies"...enfin, façon de parler, car je m'interrompais à tout bout de champ pour googleïser... la conjecture de Syracuse, les sept ponts de Königsberg, l'identité d' Euler...bref, tout ce que l'on y évoquait, et me voilà en train de diviser par 2, de multiplier par 3 et additioner 1, afin de construire, à mon tour, des suites de nombres ascendents, descendants, à l'instar de la trajectoire d'une feuille emportée par le vent...je contemplais béatement "la plus belle formule mathématique de tous les temps" :   e^{i pi} +1 = 0 ,  dont la perfection rivalise avec un sonnet de Shakespeare... "Like a Shakespearean sonnet that captures the very essence of love, or a painting that brings out the beauty of the human form that is far more than just skin deep, Euler's Equation reaches down into the very depths of existence."

 ou bien  celle-ci   frac{a+b^n}{n} = xqui aurait permis à Euler de prouver à Diderot l'existence de Dieu...

Y aurait-il une formule infaillible qui prouve aussi l'existence du sentiment amoureux ? Difficile à croire, il y aurait trop de variables dans l'équation.

 Je me souviens avoir été assez bonne en maths, j'ai dû passer des examens très durs. Mais le prof du lycée, quelque brillant qu'il fût, n'a jamais enseigné avec cet enthousiasme censé contaminer les ouailles. Le dos toujours tourné vers nous, il se contentait de marmonner, avec une froide distinction, ses explications. Jamais je n'ai vu s'afficher sur son visage un sourire jubilatoire. Juste un q.e.d. griffonné automatiquement ce qui, peu à peu, a plombé mon élan. Aussi, en terminale, me suis-je installée en dernière rangée de bancs en désertant  postulats,  axiomes et corollaires voués à sommeiller à jamais dans un repli de ma mémoire. Qui sait ? Il nous aurait préservé des tortures qu'infligent parfois au cerveau la fièvre des calculs mathématiques. D'ailleurs, ne pense-t-on pas que les matheux sont un peu à coté de la plaque, borderline, avec leur esprit jamais en paix ? Le fardeau du génie ne doit pas être facile à porter.

Les maths...à quoi ça sert ? Une question que j'ai maintes fois posée autour de moi et à laquelle  on me répondait invariablement : " à structurer sa pensée" !

Personne ne m'a expliqué, comme dans "Good Will Hunting" qu'un théorème c'est comme une symphonie. Que c'est très érotique.

Que pour explorer les champs de bataille, dans quelque domaine que ce soit, il faut des mathématiciens qui, depuis le pays de leur solitude, s'ingénient à trouver des solutions à des problèmes qui s'avèrent parfois d'une complexité épuisante.

Hémisphère gauche, hémisphère droit, serions-nous héréditairement destinés à telle ou telle activité ? Ou bien les profs, tels des tuteurs plantés dans nos conscience, sont à même d'infléchir sur nos décisions en croyant en nous, même sans preuves immédiates, vérifiables ?

Les profs, mais aussi des êtres chers, qui nous enveloppent d' un amour à l'épreuve de tout. J'ai encore le frisson en me rappellant le discours de John Nash à la fin du film "A Beautiful Mind". Des mots offerts en cadeau à sa femme, seule île de son existence dont le sol n'a jamais foiré sous ses pieds :

" J'ai toujours cru aux nombres. Aux équations et aux arguments logiques qui mènent à la raison. Mais, après les avoir poursuivis pendant toute une vie, je me demande ce qui est vraiment logique. Qui décide ce qui est rationnel ? Mon voyage m'a porté dans le domaine physique. Dans le domaine métaphysique. A travers les illusions. Et j'ai fait la plus importante découverte de ma carrière. La plus importante découverte de ma vie.

Il n'y a que dans les équations mystérieuses de l'amour que l'on peut trouver une raison.

 Je suis ici grâce à toi.

Tu es la raison de mon existence. "

 

Je voulais vous parler d'Incendies. Un film touchant sur l'amour et la haine. Sur les ravages de la guerre, de l'intolérance, de l'incompréhension, des superstitions.

Mais j'ai, comme souvent, fait du coq à l'âme (vous avez l'habitude).  La prochaine fois je vous parlerai de Roméo et Juliette*. En attendant, je vous offre quelques cerises, minuscules parcelles, elles-aussi,  de perfection.  Le merveilleux est souvent à notre portée, c'est ce que toutes les théories ressassent, non ?

 

* je déconne...

incendies,maths,good will hunting,a beautiful mind

 

 

12/04/2011

logique féminine ?

 

  " -  Pourquoi tu me regardes comme ça ?

- Je pensais que c'était le moment proprice pour que tu me donnes mon cadeau.

- Mais...je ne t'ai rien acheté. Ne m'as-tu pas dit que tu ne voulais rien ?... Tu pleures ? Au fait, tu voulais un cadeau, c'est ça ?

- Je t'avais dit de ne rien m'acheter, pour que tu m'achetes quelque chose de fabuleux, d'extraordinaire, vu que je suis la petite amie qui ne veut pas de cadeaux. "

: )

 

Et dire qu'il y a quelques mois je me gaussais de la pensée sinueuse de  Beigbéder, de l'une de ses phrases qui lui avait valu, à l'époque, de la part de l'un de mes visiteurs, l'appellatif  de "cuistre élevé aux déchets de réthorique des Bains-Douche."

( personnellement je l'apprécie, surtout après la lecture d'un "Roman français" lyrique, touchant de sincérité ... )

" Je ne l'aimais plus, mais je l'aimerai toujours sauf que je ne l'ai pas assez aimée alors que je l'ai toujours aimée sans l'aimer comme il fallait l'aimer. " (F. Beigbéder)

Pour revenir au film dont j'ai extrait ces répliques, on ne saura jamais si l'héroïne a eu son cadeau. Je n'ai regardé que 15 minutes environ, pendant lesquelles j'ai entendu trois fois le mot "fuck" et quatre fois le mot "dick".

Ça m'apprendra à regarder des chick-flicks !

Heureusement, une note chez harfang, un échange de commentaires m'ont ramenée vers un film-poème sur la musique duquel je m'endormais chaque nuit il y a deux ans, un film qui fait subitement entendre la voix sourde du ventre : "Habla con ella". Et où Benigno, infirmier sympa, dévoué, attachant nous livre sa vérité sur la féminité :

 "El cerebro de la mujer es un misterio, y en este estado más.

 ...tener un detalle, de vez en cuando... acariciarlas de pronto.

 Recordar que existen. Que están vivas y que nos importan.

Ésa es la única terapia, se lo digo por experiencia."

Et on peut lui faire confiance vu que Alicia, telle une belle au bois dormant moderne, va finalement se réveiller sous son amour,  sous ses soins, sous ses mots, sous ses pensées de l'au-delà (peut-être... )

 

 

 

 

 

20/10/2010

Renée, gardienne du coeur

" Madame  Michel, elle me fait penser à un petit hérisson. A l'extérieur, elle est barde et piquante. Une vraie forteresse. Mais moi j'ai l'impression qu'à l'intérieur elle est aussi raffinée que ces petites bêtes faussement dolentes, farouchement solitaire et terriblement élégante. "

un coeur grand comme ça, qui palpite derrière une apparence acariâtre...

une attirance indélébile pour le beau planquée derrière un air bourru...

une inconditionnelle des bouquins et du chocolat noir :

" - Je peux ?

- C'est du chocolat noir.

- J'ai vu...Merci...Hmmm... je me demande ce qui est bon dans le chocolat. La substance elle-même  ou la technique de la dent qui le broie. Moi, je préfère le laisser fondre tout doucement  sur la langue.

- C'est vrai. Faut changer de style de croquer dedans, c'est comme déguster un nouveau mets."

Dans ce monde où "nous sommes tous des hérissons de la vie, et le plus souvent sans élégance",

ça fait du bien que de découvrir une telle richesse intérieure

 même voilée d'une délicate réserve.

 

 

  Après 53 d'existence en retrait, madame Michel semble avoir enfin trouvé une sorte de Kalos Kai Agothos, cet équlibre parfait entre le bien et la beauté, amené par l'homme aux camélias, monsieur Kakuro, ami providentiel qui vient combler les différences qui les séparent et réunir les mondes respectifs. Féconder le temps de gouttes d'éternité tangibles et magiques en même temps.

 Mais, au détour d'une ruelle, elle se fait renverser par une banale camionette qui la ramène violemment à la réalité. Peu importe. L'amour l'aura rachetée.

03/03/2010

il faut rendre à César...

Je n'ai pas suivi la fameuse cérémonie (normal! ) , d'après Jeanne elle fut ennuyeuse et loin de l'éclat de celles d'antan, mais j'en profite pour m'enorgueillir un peu sur les deux prix remportés par Radu Mihăileanu et son "Concert" (classifié film français, alors qu'on le doit quand même à un réalisateur roumain, celui de Train de vie, de Va, vis et deviens et de Trahir aussi). Filmé à 60% en Roumanie, le film est assez controversé chez nous, car on y retrouve pas mal de clichés sur la mafia russe, le communisme, mais pour ceux qui n'ont pas vécu ces réalités il représente une fable chaleureuse sur la revanche des humiliés, chassés de leur propre vie et qui retrouvent leur dignité et leur joie de vivre, "une farce grotesque et attendrissante, slave et tzigane" (Le Figaro).

"C'est très roumain et très juif de rire de choses graves" et c'est ce que l'on fait aussi pendant le visionnement du "Concert" lorsque l'on ne ravale pas une larme. Et vous avouerez qu'il faut être un peu insolent pour oser une fin de plus de douze minutes de musique interrompue et de révélations. Ca doit venir du tempérament slave, comme l'affirme avec le sourire Mélanie Laurent, l'une des protagonistes, en réponse au chef d'orchestre qui lui déclare : "je vous baise chaleureusement".

Je note au passage une autre victoire roumaine, "L'Ours d'Argent" pour un film où évoluent pas mal d'acteurs "non-professionnels" si je peux dire ainsi, deténus pour la plupart au moment du tournage. A l'avis du réalisateur Florin Șerban, il ne changera pas la vie de ces déliquants , mais changera peut-être notre regard sur eux.

"If I want to whistle, I whistle" (Roumanie/Suède)

 

 

Bon, je dois vous laisser, histoire de préparer "mes" Oscars. J'ai déja vu "The Blind Side" et ce soir je vais finir "Julie and Julia", un film ...savoureux, sur the french art of cooking revisité par l'inimitable et la toujours surprenante Meryl Streep ,dans le rôle de Julia Child l'amoureuse du beurre, de la bonne chaire et de son mari Tom, qui s'entraîne aussi à la prononciation française:

Repeat after me:

" Nous cherchons un restaurant français.

Quelque chose de typique et charmant."

Et encore une for the road :

" You are the butter of my bread

The breath of my life."

Bon appétit !

17/01/2010

Envie de romance ? C'est par là...

 

envoyée par hollywoodreams

 

 

envoyée par ImNotThere 100

Si vous avez le coeur à soupirer par ces temps neigeux, offrez-vous "Bright Star", le nouveau film de Jane Campion, histoire inspirée par la vie du poète John Keats et sa relation étrange et chaste avec sa voisine Fanny Brawne.

"He was a dreamer. She was a realist. But every word he wrote inspired the rapture of first love. "

Une rencontre d'âmes ardentes. Des accords tacites et silencieux.

Des conversations parfois surprenantes nimbées de lyrisme et d'humour.

Une complicité atteinte de l'aile de l'éternité.

Vertige de la passion exigeante d'absolu.

Dur combat entre les principes, la tête et les tripes.

http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/keats.html

18/05/2008

100

Mon dernier coup de coeur pour fêter la 100ème note sur ce blog !

Je plaisante, mais c'est vrai que j'ai été très touchée par ce film que j'ai regardé cette nuit.

Il n'est pas trop récent, mais comme je suis un peu décalée moi aussi ça me va bien.

Avec la petite voix d'espoir qui nous en parvient .

" Take this sinking boat and point it home
We've still got time
Raise your hopeful voice you had a choice
You've made it now
Falling slowly sing your melody
I'll sing along "


 

Dans les rues de Dublin, deux âmes seules se rencontrent autour de leur passion, la musique... Il sort d'une rupture douloureuse. Elle est mariée à un homme qu'elle n'aime plus et qui est resté en république tchèque. Dans un monde idéal, ils seraient faits l'un pour l'autre. Ensemble, ils vont accomplir leur rêve de musique. ( Wikipédia )

Falling Slowly

28/02/2008

Merci Marion !

Elle le mérite bien son Oscar pour nous avoir rendu avec autant de grâce, de décence et de talent  l'âme d'une artiste et le coeur d'une femme.

Un destin presque invraisemblable, celui d'un oiseau s'élançant vers l'infini et bravant tous les interdits.

Tout en étant consciente du prix à payer par ceux qui rejettent l'anodin : la vie écourtée par les excès et les vertiges dont il nous reste sa voix comme une empreinte indélébile.

Et , à travers le regard de Marion, on ressent le brillant de ses yeux qui en dit long sur l'amour partagé.

Un de ces amours aux vertus rédemptrices qui nous révigore comme l'Eucharistie révigore le chrétien.

Et qui donne envie de dire : 

" Car ma vie, car mes joies, ça commence avec toi. "

" - Accepteriez- vous de vivre sage, Madame Piaf ?

- C'est déjà chose  faite.

- Redoutez- vous la mort ?

- Moins que la solitude.

- Priez- vous ?

- Ah, oui, parce que je crois en l'amour .

- Quel est votre plus beau souvenir de femme ?

- Le premier baiser.

- Aimez- vous la nuit ?

- Oui, avec beaucoup de lumière.

- L'aube ?

- Avec un piano et des amis.

- Le soir ?

- Parce que c'est l'aube pour nous.

- Si vous donniez un conseil à une femme ?

- Aimer.

- A une jeune fille ?

- Aimer.

- A un enfant ?

- Aimer.

- Merci Madame Piaf."

Merci Marion .

 

20/01/2008

A Bavarian Sugar Cookie

Ce livre est dédié " à un autre , quand il me donne sa main et me demande la mienne".

Cela m'a fait une fois de plus penser à cette communauté virtuelle où l'on s'attend, on se guette, on se rencontre, on se sourit, on se fait la moue, on s'épaule, on s'apprivoise, on se globulise, on se cicatrise.

Comme ces bonbons de chocolat de Meert, si différents comme formes et arômes et que les confisseurs parviennent à ranger  quand même dans la même boîte.

Mais il y a, apparemment, une sorte de petits fours qui peuvent aussi aider

"lorsque nous nous sentons égarés dans la peur et le désespoir

dans la routine et la constance

le manque d'espoir et la tragédie

et, heureusement, lorsque nous n'avons pas les petits  fours,

les Bavarian Sugar Cookies,

on peut trouver une consolation

dans la main qui nous touche d'une manière familiaire,

dans un geste d'amabilité et d'amour

un encouragement subtil

une caresse

Pour ne pas parler des gâteaux Danois invendus,

des secrets murmurés tendrement à l'oreille

ou bien des guitares Fender Stratocaster.

et, peut-être, à l'occasion, des fictions littéraires. "

Ce film, je le ressens comme une invitation à un petit dîner entre amis

réunis devant une tasse de thé

Une invitation à un bonheur calme,

practicable puisqu'il renonce à l'inaccessible.

" Car il faut se souvenir de tout cela, de toutes les anomalies, les subtilités que l'on considère de simples accessoires d'une journée et qui, en fait, sont présentes avec une noble but.

They are here to save our lives . "

Et si, parfois, on oubliait la vaisselle dans l'évier jusqu'au lendemain ?

On ne comptait plus les pas ni les heures  ?

On offrait au lieu de recevoir ?

La vie serait peut-être,  comme dirait ma fille, meert-veilleuse.

09/08/2007

Music & Lyrics

" Une mélodie c'est comme si on voyait quelqu'un pour la première fois. L'attraction physique. Le sexe. Lorsque l'on commence à connaître la personne, cela représente les vers. Leur histoire. Ce qu'ils cachent.

De cette combinaison naît la magie . "

( réplique du film Music & Lyrics)

WAY BACK INTO LOVE- voices Hugh Grant & Haley Bennett

 

17:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : film, vidéo, cinéma