27/09/2009
lettre au Beau-Vaillant
J'avais promis à un ami de traduire les paroles de cette chanson, je profite du rhume qui me retient au lit pour le faire. C'est un groupe roumain et il est fort possible que vous n'aimiez pas, mais je devais tenir ma promesse : ) Par contre, n'hésitez pas à me faire des remarques sur la traduction, je serais contente de l'améliorer avec votre aide. Bisous.
J'ai cru qu'un beau jour ta massue frapperait à ma porte et que je pourrais enfin sortir et te prendre dans mes bras. J'aurais voulu revoir ton cheval blanc. Tu m'avais promis qu'un jour j'allais le chevaucher...Et quand j'ai cru qu'enfin le moment était venu...Tu nous as laissé errer parmi les clignotants des voitures...Tu m'avais dit qu'on devait grandir et lutter avec tous les dragons du monde...Mais plus personne n'a envie de lutter, Beau-Vaillant...Les hommes n'ont plus le temps d'être braves...certains disent que la vie est un combat, mais je rencontre rarement quelqu'un qui soit sûr d'avoir gagné ou d'avoir perdu...Tu m'avais promis de m'apprendre l'honneur, Beau-Vaillant...mais les gens n'emploient plus ce mot...même pas dans les pubs...rarement dans un film quelqu'un affirme que l'honneur c'est pour les cons...T'es parti et tu m'as laissé en proie à mes doutes...
Chaque soir, le plupart d'entre nous rentrent au même endroit, Beau-Vaillant...de petites maisons...mais je suis sûr d'avoir flâné dans ton château étant petit...Tu m'avais dit que je ne pourrais pas y demeurer longtemps car le dragon allait venir et tu devais l'affronter...et tous les gens font les même gestes...Ceux qui sont seuls rentrent chez eux, jettent les clés sur une table, ouvrent le frigo pour en sortir une bouteille, boivent quelques gorgées et regardent dans le vide...Puis, comme réveilés d'un cauchemar, ils vont dans le sallon, s'assoient sur le canapé et allument la télé...Des milliers de personnes font les mêmes gestes chaque soir, en même temps, dans leurs petites maisons, Beau-Vaillant...
On aurait pu être les seuls au monde, Beau-Vaillant...tu m'avais promis de ne jamais dormir deux nuits de suite sous le même toit...qu'on survolerait les montagnes avec nos chevaux blancs et qu'on voyagerait avec les étoiles...et dès qu'on apercevrait une petite lumière, on serait descendus pour y passer la nuit...J'avais imaginé qu'on ne pourrait pas chevaucher, mais j'espérais pouvoir voyager...Il y a de petites lumières partout Beau-Vaillant, fallait même pas chercher longtemps...Mais tu n'es plus là...Tu m'avais dit qu'on devrait faire le tour du monde et semer le BIEN autour de nous, mais tu ne m'as pas expliqué, c'est quoi le bien ? Tu sais au moins comme ils se bagarrent le gens à cause de ce "bien" ? Tu m'embêtes , Beau-Vaillant, t'es un irrésponsable...tu m'as laissé au bord du chemin...Je veux faire ce que tu faisais, vivre comme tu vivais et l'apprendre aux autres...Ce sont mes amis qui auraient dû m'aider, pas toi, Beau-Vaillant...
On aurait dû cheminer ensemble...et j'aurais dû savoir les trouver, les bien choisir, pas vrai, Beau-Vaillant ? eh bien, sache que je suis seul...et tu n'es pas là...Je suis seul, entouré par des gens en costard gris, que je rencontre chaque mercredi au centre commercial et qui ne se souviennent plus de toi...Ils se rappellent seulement la Princesse et ils se moquent de toi, de moi...
Tu aurais dû être ici, espèce de lâche...pour nous apprendre à lutter, à nous défendre...pour nous raconter l'honneur et l'amitié...pour nous parler du sacrifice...Tu aurais dû rester ici pour te défendre car je suis incapable de le faire...tu t'es barré comme un lâche, Beau-Vaillant et ne m'as rien appris...Tu aurais dû au moins me dire comment tu as fait pour n'aimer qu'ELLE...Une seule fille, toute ta vie...Me dire au moins cela, car je sais qu'elle t'as tellement aidé...Je te déteste, Beau-Vaillant, au nom de tous les ordinateurs du monde...
Je tape ton nom et il s'affiche sur des milliers de pages...Mais tu n'es nulle part...Même le dragon est disparu...Ainsi j'aurais été sûr de ton existence...T'es parti, Beau-Vaillant, en emportant le Bien et le Mal...Je te déteste, Beau-Vaillant, je te déteste...
11:21 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : amour, vidéo, vama
Commentaires
Je me demande juste quand il reprend sa respiration. ;-)
J'aime beaucoup le texte. Les désillusions.
Écrit par : tifenn | 27/09/2009
vraiment très bien ton texte... je croyais bien que c'était ta souffrance qui était ainsi exposée.... pffff... j'ai souffert pour rien alors... mais ce n'est pas grave... tu es indemne..
plus d'honneur ici bas au fait? bah si... moi je m'y conforme toujours et encore à ce principe surranné mais ô combien délicieux.
Écrit par : charles | 28/09/2009
tifenn> Sourire. Le soliste est aussi un acteur assez réputé en R., alors il a l'habitude des...tirades. C'est vrai, c'est dur de s'égarer dans le dédale de ses propres constructions irréelles.
charles > Désolée, j'aurais dû me douter de ce que tu es trop sensible pour rester indifférent, j'ai fait les modifications nécessaires pour épargner aux autres lecteurs la même souffrance ! Quant à ton attachement à l'honneur j'y crois. Parce que c'est toi.
Écrit par : Dana | 28/09/2009
sensible c'est vrai... mais point trop tout de même... toujours avec masculinité..
et pour l'honneur, je sais que toi aussi, tu es sur la même longueur d'onde.
Écrit par : Charles | 28/09/2009
Quel beau texte mais c'est un livre, pas une chanson !
Beau Vaillant je veux y croire et je suis sûre qu'il existe encore quelque part....
Écrit par : Virginie | 29/09/2009
Charles> Tu sais que j'aime le dire et redire, pour moi, la vraie virilité d'un homme est celle de son âme.
Virginie > Sourire. Il avait trop de reproches à faire au Beau-Vaillant! Merci pour le prix de la gentillesse. Bisous.
Écrit par : Dana | 01/10/2009
En tout cas les paroles me parlent, c'est très sensible : j'ame ! Moi aussi je pensais que tout le monde faisait la même chose le soir, en rentrant du boulot. Mais moi je peux te dire que je pose mes affaires, je bois un verre d'eau tellement je n'ai pas eu le temps de boire dans la journée, je mange un peu (car je suis vidée) , mais je file à la salle de bains où là je me détend.
Écrit par : elisabeth | 03/10/2009
Comment va ce rhume, petite Dana ?
Écrit par : Brigitte | 04/10/2009
elisabeth> Mais tu bosses trop ! C'est quoi ce boulot qui t'empêche de boire, de manger, de bloguer ? Heureusement, la réalité n'est pas si terne qu'il la dé-crie.
Bises.
Brigitte> Vaincu! C'était plutôt l'angine qui l'a accompagné qui m'a terrassée, mais là, je retrouve ma voix. Merci de t'inquiéter, je t'embrasse.
Écrit par : Dana | 04/10/2009
à trop détester tu vas finir par aimer.... "ça"!
Écrit par : Alex Cessif | 26/10/2009
Alex Cessif > Lui, pas moi. Mais il a l'excuse de la jeunesse, il ne sait pas qu'il va rencontrer un amour qui le protègera et le purifiera de son passé ...
Écrit par : Dana | 26/10/2009
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