Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/02/2010

baby, you've rocked my life

il y a vingts-quatre ans que je t'aime...même plus

car j'ai aimé le rêve de toi
tes premiers coups de pieds dans mon ventre
et le battement de ton petit coeur

au moment où je t'ai vue, j'ai su par toutes les fibres de ma chair que tu étais ma fille
le plus beau don de Dieu à ma vie
dans tes yeux grands-ouverts brillait tout un univers

avec toi, j'ai revécu mes contes de fées, ma belle enfance
mon premier amour, ma belle adolescence

le monde s'étonne encore, "on dirait deux soeurs"

pourtant, on est si différentes apparemment

toi, grande, moi, petite
tes yeux changeants selon tes humeurs, les miens incessamment bleus
toi , un volcan en ébulition, moi , assagie par la vie
toi, rayonnante, moi, toujours derrière les rideaux
toi, les pieds sur la terre, moi, la tête dans les nuages

non, la ressemblance n'est pas là
elle est peut-être dans l'étrange complicité de nos âmes
dans ce regard tantôt naïf, tantôt moqueur,
tantôt attendri, tantôt espiègle, coquin
que l'on promène sur le monde

tel le même éclair du même orage

j'ai le mal de nos balades interminables,
de nos jeux, de nos danses folles, de nos surprises,
de nos inventions culinaires que personne n'aime
des cadeaux que l'on se fait sans occasion spéciale
juste pour voir les yeux briller de joie

je crève d'envie de t'entendre rire, de te regarder danser,

faire la star pour moi,de te prendre dans mes bras
d'épouser la forme de ton corps , de te choyer, de me taire avec toi

la vie nous nous a éloignées pour un temps, pour l'instant,
mais je te garderai mon amour intact

 de loin ou de près
je serai toujours à tes côtés
ton fidèle compagnon de route,

ton fidèle compagnon de rêves

je pense à toi sans cesse et mon âme a chaud

je t'aime, mon Amélie, ma fille, mon trésor.

Bon anniversaire!






07/02/2010

identité... franco-roumaine

On parle beaucoup ces derniers temps de l'identité. Même plusieurs des blogueurs que je visite abordent ce sujet :

l'hommeauboisdormant : http://lhommeauboisdormant.blogspirit.com/archive/2010/02...

JanSheng  ( désolée JS, je ne peux plus parcourir ton blog pour l'instant ni deposer de comms, je ne sais pas si c'est mon PC, ma connexion ou cette fichue Vista)

Christophe : http://christophecourtois.blogspot.com/ (un excellent article intitulé "Identité nationale et bande d'immigrés " . Je me suis permis de rajouter à sa liste Emile Cioran, Mircea Eliade, Eugène Ionesco et Constantin Brancusi. )

hélène : http://lejardindhelene.vefblog.net/169.html#_829

Ce blog n'a pas de vocation polémique. Il ne se veut ni engagé, ni  politique. D'abord parce que chez nous il n'y a pas, à mon avis, de vie politique dans ses formes explicites - traditionnelles. Il n'y a qu' un simulacre de vie politique qui ne fait que perpétuer une illusion.

Quant à la politique française... je n'y connais pas assez pour m'emballer ou pour critiquer. Surtout que le droit de critiquer se gagne, se mérite.

Mais c'est mon journal, mon espace de partage et d'échanges,  et je me réserve le droit de râler de temps en temps,  d'exprimer mes opinions et mes ressentis.

Je me souviens à quel point j'étais déçue le jour où , il y a presque deux ans déjà, j'ai entendu le Président affirmer  que " les travailleurs étrangers menacent l' identité française " . Je doute qu'il ait changé d'avis depuis.

J'ouvre le dictionnaire et je lis : " Identité : caractère de deux choses identiques / ce qui permet de reconnaître une personne parmi toutes les autres ( état civil, signalement ) "

Je le referme insatisfaite. Ces définitions me laissent sur ma faim. Je les trouve pauvres, sèches.

Je leur préfère de loin la définition plus humaine d' Amin Maalouf :  " l'identité d'une personne n'est pas une juxtaposition d'appartenances autonomes, ce n'est pas un patchwork , c'est  un dessin sur une peau tendue ; qu'une seule appartenance soit touchée et c'est toute la personne qui vibre " .  J' aime bien cette approche de l'identité perçue comme la somme de toutes nos appartenances dont celle  à la communauté humaine...

Alors, M. Sarkozy, c'est quoi  " l'identité française " ? Est-elle exempte de l'héritage vertical légué par les ancêtres, les traditions, la religion ou de celui horizontal représenté par l'époque, les contemporains ? Renieriez- vous vos appartenances ? Ou bien celles de votre femme ?

Je ne veux absolument pas sombrer dans le pathétisme ou l'insolence , mais je pense en ce moment à tant de jeunes roumains, dont ma fille,  qui ont choisi le français comme langue de coeur et la France comme pays d' épanouissement . Devrais-je avoir peur pour leur avenir professionnel ? Pour l'instant, il paraît que je puisse être rassurée. En ce qui la concerne.  Mais les autres ? Monhommelointain, par exemple,  neurochirurgien dévoué et humble qui ronge son frein chez lui, en Martinique, après de brillantes études en France et en Belgique, parce qu'il n'a pas la "bonne" nationalité. N'étant ni martiniquais, ni français, il est donc mal barré, même si tous les patients demandent son retour.

Qui saura leur restituer cette nouvelle composante de l'identité :  " le sentiment d'appartenir aussi à l'aventure humaine " ? 

 Je pense que l'intelligence d'un homme politique devrait lui dicter à utiliser avec beaucoup de discernement , voire à se méfier des mots, car , trop souvent, ceux qui apparaissent les plus limpides s'avèrent les plus traîtres, donc il risque de se dévoiler sur son fond et ses intentions.

Je suis étonnée de constater qu'il y a encore , à notre époque, des gens qui n'ont pas compris que la conciliation des cultures va de pair avec l'obligation de traiter les hommes en tant qu'êtres égaux, sans leur inculquer un sentiment d'infériorité.

Qu'il est insensé de cultiver l'idée de l'appartenance à une seule culture d'un congloméré de communautés.

Et une parcelle de terre peut être la patrie commune pour des gens qui parlent des langues différentes, qui ont des croyances différentes s'ils sont capables de construire ensemble un territoire spirituel au- delà de celui terrestre. Un " chez soi ". La vraie patrie est une langue ( soit-elle épousée ) , un équilibre du sentiment d'appartenance, un état d' esprit. Et cela n' est possible que dans une société qui accepte d'emblée que tout ce qui est différent est, en même temps, égal.

Ce n'est qu'ainsi qu'un Roumain peut se sentir chez lui en France, tout en étant un bon Roumain, un bon citoyen français et un bon Européen.

Les gènes de l'âme ne sont pas innés et l'épanouissement humain passe par " une marche irréversible vers des appartenances de plus en plus vastes " . ( Amin Maalouf)

J'ai pleuré cet après-midi à la fin de "Invictus".  Sacré Clint Eastwood ! Après avoir fait frissonner tant de femmes dans le rôle de Richard Kincaid, il fait monter des larmes, en tant que réalisateur,  lors d'un match de rugby !!!

Je vous livre ici les mots de Nelson Mandela, transmis par procuration, par la voix de Morgan Freeman :

" The rainbow nations starts here.

The reconciliation starts here.

Forgiveness starts here.

Forgiveness liberates the soul.

It removes fears.

That is why it is such a wonderful weapon."

Sans oublier les magnifiques vers qui closent le film ( je ne sais pas s'ils sont trop en rapport avec le sujet, mais je ne peux m'empêcher de les noter ):

" I think whatever gods may be

For my inconquerable soul

I am the master of my faith

I am the captain of my soul.

Je vous embrasse, et vous laisse écouter Jacques Dutronc en concert à Paris au mois de janvier : Et moi, et moi, et moi !

03/02/2010

winter lady

C'est décidé : je ressemble beaucoup à mon pays ! Une femme des paradoxes dans le pays des paradoxes.

La preuve : j'ai peur de rouler en ville, et me voilà en pleine montagne, sans chaînes, bien évidemment, dans la neige et le brouillard, suite à un de mes choix coup de tête :

Photo037.jpg
 
Photo038.jpg
 
 
je crois que même lui se demandait qui est cette inconsciente :
(vous devez déjà être habitués à mes photos renversées )
 
 
 
Photo043.jpg
 
 Je n'ai quand même pas pu m'empêcher de tester un peu l'épaisseur de la couche de neige et de dessiner les angelots classiques :
 
Oravita 2010.jpg
IMG_0151.JPG
 
En chemin de retour, la raison a quand même pris le dessus et j'ai emprunté la route européenne qui longe le défilé du Danube :
 
IMG_0167.JPG
IMG_0172.JPG
Et me voilà saine et sauve chez moi, en train de vous raconter ce grand n'importe quoi et de m'octroyer pour encore quelques jours le grand luxe des vacances : vivre au ralenti et profiter à ma guise du temps qui passe. Avec mon travail je vais commencer à exceller dans l'art de lézarder !
P.S.- Un clin d'oeil de la part de ma mère pour les gourmand(e)s égaré(e)s par ici (  c'est encore de la saison, isn't it ? ) . Comme disait un personnage dans le film "Jusqu'en enfer" ,  "les bonnes choses abondent quand la bouche est ronde" !
IMG_0124.JPG

envoyée par Hereinmyhead 102

28/01/2010

Entrez dans ma vie...

Il y a, en ce moment ,quelques sujets qui me donnent envie de râler un peu, au risque de briser l'image de douceur ; ) En attendant, je vous fais lire ces mots  que je dédie à une très chère amie. Y trouvera-t-elle quelques réponses à des questions qui la taraudent ?

Si vous avez appris à tirer à l'arc pas pour lacérer mon âme mais pour chasser les nuages noirs

La solitude, les silences pesants , les vides envahissants

Si vous avez la patience de m'apprendre à attraper la lumière entre mes doigts

Et à renaître pour me réjouir de tout cela

Si vous aimez l'odeur de ma peau, le goût de mes lèvres, le son de ma voix

Et surtout si vous vous aimez vous à travers moi

Si vous savez me faire pousser des ailes si j'ai envie de voler

Si vous êtes mon miroir fidèle dans lequel je n'aurai plus jamais peur de me réfléter

Si vous êtes prêt à vivre avec moi sur une île lointaine ou dans les terres

Les plus arrides qu'on rendrait fertiles avec notre présence

Car nos caresses et nos pensées ardentes seront le moteur de notre existence

Si pour vous aucun obstacle n'est trop grand

Et que vous osiez nager , si c'est le cas, comme les saumons à contre courant

Si, quoi que je dise, quoi que je fasse, sans fléchir, avec un sourire

Vous me tendez la main et guidez mes pas

Si vous êtes assez fort pour soulever tout ce qui me semble lourd, même les mots

Si vous ne vous lassez jamais de me combler d'affection

D'usiner les plus rares métaux de votre coeur pour en faire

L'alliance unique de notre union

Ne dites rien... Mais tissez au jour le jour

Un collier de calme et de paix autour de mon cou

Entrez... si vous avez envie de vivre une histoire forte, vivifiante

Sans fatique qui relèguerait la tendresse à plus tard

Sans échappatoires. Un amour à plein temps

Avec suffisamment de réserves pour nous et pour notre destin

Si vous savez être à la fois mon ami, mon aimant, mon confident

Et m'emmener au royaume de la félicité et de la liberté

Au-delà des rives de la passion , des limites de l'entendement

Entrez... mais je vous préviens

Je ne vous permettrai pas de me manipuler, d'essayer de me changer

Je ne vous promets rien

Surtout pas d'être un ange, une fée, une perle rare, un diamant

Je serai moi-même. Et je vous aimerai. Tout simplement

Entrez Dans Ma Vie... mais sur le pas de la porte arrêtez-vous un instant

Enlevez vos bottes, faites une prière et marchez doucement...



Si vous trouvez que mon amour est trop exigeant

Je vous prierais poliment de rebrousser chemin



Et n'oubliez pas de refermer la porte derrière vous en sortant !


" Nous reconnaissons une passion à sa façon de consentir au rien si elle n'obtient pas le tout. " (J. Starobinski)


Merci...

envoyée par MUSE

25/01/2010

46

S'il est vrai que le troisième lundi du mois de janvier est le plus dépressif, alors je vous assure que le quatrième sera le plus jouissif, le plus enjoué. Car c'est le mien !

Et qu'il arrive après un dimanche où, en compagnie de mes amis chéris et , avec ,en pensée, les êtres chers lointains, la vie s'est encore mise à scintiller comme un trésor, parsemée de rires, de sourires, de larmes émues, de silences parlantes, de mots remuants sans dorure sans fioritures,  de voeux, d'élans d'amitié et d'amours, autant de pépites de l'existence et l'âme qui se plie à l'évidence :

La vie peut être tellement riche et belle !

Ainsi, pétrie de rêves et de désirs  je vais la croquer à pleines dents avec toutes ses chances et ses promesses.

 P.S.- Il y eut aussi des plats mitonnés en grande partie par ma mère et qui se dégustèrent à la mode roumaine : dans le désordre, en vrac, à l'envers (surtout que chez moi c'est comme chez le Petit Prince " tout petit " ) :

 

IMG_0101.JPG
 
des desserts :
IMG_0089.JPG

                                          le champagne ramené par Fiso : (désolée, je ne parviens pas à redresser la photo )

IMG_0096.JPG

                                   une déclaration collective d'amour de la part de mes copines : "On t'aime toutes" ( je vous l'avais dit ! )

                                                                        

IMG_0119.JPG
 
 
 
bien évidemment, mon parfum préféré :
 
IMG_0122.JPG
 
 
et moi !
IMG_0081.JPG
 
 
 
 

 

 

 

envoyée par TheSingingNomad

21/01/2010

à vot'coeur, Mesdames

Oui, j'aime les hommes. D'amour et d'amitié. Mais j'aime, ô combien, les femmes. Et elles aussi m'aiment. Même si je suis tellement decevante parfois, surtout lorsque je m'enferme, égoïstement, dans une passion qui prend de plus en plus de place. Mais si, parfois, j'en suis ressortie lancinante, étiolée, désemparée  pour crier au désespoir c'est vers les femmes, mes amies, mes soeurs que je me suis tournée. Elles ont épaulé mon coeur et tenu ma main. Elles ont attendu, patientes, tout en veillant à ce que je ne vende pas mon âme pour un "je t'aime", elles ne m'ont jamais adorée la nuit pour me quitter au petit matin. Elles ne m'ont pas caressée au sens du poil, ni toisée d'un regard accusateur. Compagnes de rêves, compagnes de folies et de rigolades, elles m'apaisent et me boostent.

Je l'ai encore senti ailleurs, ici... la semaine passée lorsque, en ouvrant ma boîte postale, j'ai découvert une enveloppe ficellée avec amour, pour moi, rien que pour moi, les timbres, le papier, les mots, tout était choisi avec délicatesse et j'étais ravie, heureuse d'être ainsi emportée dans les traces immuables d'un sentiment purificateur, évident et solide.

Oui, j'aime les femmes, comme le clamait  l'écrivain roumain Mircea Cărtărescu, mais pour d'autres raisons ou, peut-être les mêmes parfois...et, en essayant de le paraphraser, je dirais, tout simplement, je les aime parce que

 

elles assortissent leurs collants et leurs boucles d'oreille à leur blouse rose ou orange ou lilas
elles portent des dessus minuscules, élégants et changent chaque jour de chaussures et de vêtements
elles traînent de petits sacs à mains où l'on trouve pêle-mêle des bouts de papier , des stylos-bille,

des rouges à lèvres et leur portable délicat comme leurs doigts fins
elles peignent sur leurs ongles des fleurs ou des étoiles argentées ou dorées

elles se torturent dans les salles de fitness et les salons de beauté
elles sentent le jasmin,la vanille, le chèvrefeuille, la mer

elles sortent avec les amies en ville juste pour manger une glace pas pour parler affaires
elles écoutent de la musique ,les yeux clos,la tête ailleurs, en sourdine,
 et elles pleurent souvent durant les films
elles cuisinent pour de bon et avec passion pour les êtres chers

elles font briller les assiettes et leur foyer
elles peinent en automne pour remplir les réserves de conserves

elles souhaitent faire l'amour et non pas des acrobaties sexuelles
elles se font toutes douceur dans les bras de l'homme aimé
elles portent le doux fardeau de la graine ensemencée
elles respectent les personnes âgées

et s'arrêtent une seconde pour caresser la tête d'un bébé
elles s'achètent des fleurs et dispensent des fleurs et des sourires

elles débordent de vraie vie,

elles sont si fortes et tellement fragiles...

 

P.S.- Note 200 de ce blog, dédicacée à la féminité, n'en déplaise à mes chers visiteurs : )

envoyée par SandraMeirelles

" You are my sister, we were born
So innocent, so full of need
There were times we were friends but times I was so cruel
Each night I'd ask for you to watch me as I sleep
I was so afraid of the night
You seemed to move through the places that I feared
You lived inside my world so softly
Protected only by the kindness of your nature
You are my sister
And I love you
May all of your dreams come true
We felt so differently then
So similar over the years
The way we laugh the way we experience pain
So many memories
But theres nothing left to gain from remembering
Faces and worlds that no one else will ever know
You are my sister
And I love you
May all of your dreams come true
I want this for you
They're gonna come true (gonna come true)"

17/01/2010

Envie de romance ? C'est par là...

 

envoyée par hollywoodreams

 

 

envoyée par ImNotThere 100

Si vous avez le coeur à soupirer par ces temps neigeux, offrez-vous "Bright Star", le nouveau film de Jane Campion, histoire inspirée par la vie du poète John Keats et sa relation étrange et chaste avec sa voisine Fanny Brawne.

"He was a dreamer. She was a realist. But every word he wrote inspired the rapture of first love. "

Une rencontre d'âmes ardentes. Des accords tacites et silencieux.

Des conversations parfois surprenantes nimbées de lyrisme et d'humour.

Une complicité atteinte de l'aile de l'éternité.

Vertige de la passion exigeante d'absolu.

Dur combat entre les principes, la tête et les tripes.

http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/keats.html

15/01/2010

je ne saurais être qu'un(e) ami(e)

si longtemps que...

je te perçois à côté de moi comme si la distance était relative ainsi que le temps
tu es une personne présente et lointaine à la fois

je sens mon être intérieur vibrer et se réchauffer de ta pensée
nos âmes se sont reconnues et réjouies de se retrouver

tu me fortifies et réveilles mes énergies paralysées
avec ton sourire radieux, tes mots tendres tu amadoues mon coeur glacé

j'ai une envie folle de me purifier de mon passé dans tes bras
je brûle de te caresser et te sentir palpiter en moi

je rêve de nos corps tordus, contractés, gémissants
enlacés à leur passion envoûtante

et même si l'on reste si seuls, chacun de son côté,
j'ai l'avenir gravé dans les lignes de tes mains

non, je ne saurais être qu'un(e) ami(e)
si longtemps que tu es l'étoile qui brille dans mon ciel gris

si longtemps que toi et moi c'est pas une histoire qui prend fin au matin
si longtemps que je sens...que je n'ai jamais aimé autant

 

Pourquoi j'ai eu envie de sortir de derrière les fagots ce texte écrit à quatre mains, il y a longtemps ? La réponse est plus que prévisible. Ma vie radote. J'ai perdu un ami. Et ce n'est pas à prendre avec la légèreté du fameux cliché : "un de perdu... " Non, un ami perdu est une grande tristesse. Un pas, encore un, vers la mort dans l'âme. Je savais que j'étais maudite, mais pas à ce point. Au point de ne pouvoir garder qu'une poignée d'amis, même pas, hommes-amis je veux dire.

J'avais déjà perdu l'homme avec  qui j'écrivais ces lignes. Celui que j'avais accompagné sur le chemin d'une guérison et qui m'accompagna sur le chemin d'une cicatrisation. De là, jaillit une perle de passion, parsemée d'écueils, d'embûches, mais aussi d'une tendresse qui s'affranchit de l'espace-temps pour nous relier quelque part dans l'univers, d'un bout à l'autre de la terre. On a eu beau décider de n'être "que" amis, malgré tout bouclier, toute sagesse, ce fut un amour qui s'empara de nous. Un amour vaincu par l'éloignement, la technologie, le temps et le désenchantement.

Désormais, à défaut de pouvoir offrir un amour passion, je ne peux offrir que mon amitié. Car mon con de coeur est resté enchaîné d'une manière insensée à cet amour supraterreste qui vient et revient dans ma vie pour m'amadouer et mieux me blesser. Il n'y a rien de noble dans la détresse et je lui préfère de loin la joie, évidemment.

La joie et l'harmonie  que seule l'amitié peut procurer à ceux dont le coeur s'est refermé sur un amour en partance.

Mais les hommes n'en veulent pas, de mon amitié. Avec une seule exception (merci l'AMI ! ). 

" je te demande pardon, mais je suis tombé amoureux " m'a dit un jour monhommelointain

"  je ne saurais être qu'un ami " m'a écrit plus tard L. " je m'en veux d'essayer de t'oublier, mais je suis un très mauvais ami, il faut arrêter c'est tout. Je suis trop faible pour persévérer... "

 " il y a plus que d'amitié entre nous, laisse-toi emporter avec moi " ce furent les mots de mon latin lover

  " tu es trop jolie pour être une amie " m'a écrit récemment S.

...

J'ai imploré L. de rester dans ma vie. Mais il était usé  de porter tout seul le poids de l'amour qui l'accablait. (Pourtant c'est mon amitié qui est plus précieuse que mon amour qui, lui, me rend irrationnelle, possessive, invivable.)

 Et tous les autres d'ailleurs. J'aurais tellement aimé qu'ils y restent. Ils me grandissaient, ils remplissaient mon coeur d'émois, ils me faisaient rire, ils m'ouvraient les yeux, ils me faisaient découvrir des merveilles, des mots, des films, des musiques, me rendaient forte et fière de moi. Mon corps ne frissonnait pas de leurs caresses, mais mon esprit comblé chavirait.

 " tu es trop jolie pour être une amie "

Tu parles ! Même pas vrai. " The beauty is in the eye of the beholder".

Je n'ai jamais mendié l'amour. Mais je vous prie, mes chers amis, le peu qui me restent, de ne plus me déserter.

Je vous promets de bien m'en tenir.

Je ne ferai pas les yeux en coulisses et je n'aguiserai pas mon regard.

Je ravalerai mes rires et mes remarques coquines.

Je ne mettrai pas de lingerie ou de fringues ostentatoires.

Je maîtriserai ma déraison. J'essaierai au moins...

Je la jouerai "low profile" si c'est le cas.

Je serai consensuelle et ne ferai aucune attaque surnoise à vos sentiments.

Accordez-moi donc la présomption d'innocence et ne larguez plus les amarres !


11/01/2010

c'est de saison...dixit Jeanne

Je sais...en ce moment vous devez être nombreux à détester le blanc ( avions ratés, routes impratiquables, rendez-vous annulés, connexions perdues etc. et dans le désordre).

Mais Jeanne nous a invités à sortir nos APN pour quelques clichés blancs et j'en profite pour faire d'une pierre deux coups, voire trois : lui faire plaisir, vous embarquer à retardement dans mon périple toulou-zen et vous inciter, peut-être, à savourer l'hiver.

 A Toulouse, à part festoyer et associer plaisir des yeux et de la table,  j'ai fait du lèche-vitrine:

IMGP3525.JPG

IMGP3539.JPG

ou bien je me suis laissé envelopper dans la pluie des lumières :

IMGP3544.JPG
en recensant les effluves plus ou moins alléchantes du marché de Noël :
IMGP3545.JPG
J'ai appris quel est "the new urban trends " :
photos nokia 028.jpg
Au détour d'un étalage, je suis entré dans un jardin secret :
IMGP3645.JPG
pour qu'ensuite, me retrouver face à un monstre de glace :
photos nokia 011.jpg
De retour chez moi, j'ai peiné à récupérer la fameuse Mégane qui fut  "blanchedansuneautrevie" :
 
Picture 021.jpg
et affronté de nouveau les chères têtes blondes, tout aussi motivées que moi : )
photos nokia 024.jpg
Voilà. Je viens d'ouvrir le placard à chaussures histoire de voir s'il contient quelque chose de blanc digne d'une diva. Le résultat devrait m'inviter à la modestie... Tant mieux, je n'allais pas vous faire trois fois le coup des jambes ; )
Faute de mieux, voilà quand même une photo en noir et blanc !
Photo011.jpg

13:03 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : voyages, hiver, blanc, fêtes, vidéo

06/01/2010

Dana, la maudite

Pendant le temps où je ne vous parlais pas, j'ai fait plusieurs rencontres, plus ou moins réelles, plus ou moins imaginaires, comme tout ce qui s'écrit sur ce blog d'ailleurs,  mais tellement évidentes, précieuses , solides.

De celles qui se scellent en un instant et sont programmées pour durer...

Aujourd'hui, je vous confie celle avec Charles qui, la nuit de 21 décembre, dans plusieurs failles spatio-temporelles, a rencontré plusieurs de ses amis de blog.

Certains l'auraient déjà lu chez lui...

http://monjardinsecretvraimenttressecret.blogspot.com

 

 

Fatiguée après le voyage de presque trois heures, elle attendait calme, un peu absente, son tour pour la vérification de routine des passeports. Elle n'aimait pas l'aéroport de Francfort, trop grand, trop aliénant à son goût, de plus, cela lui rappelait un autre départ, vers le bout du monde et des souvenirs douloureux l'accablaient,  liés à cette "mission" de presque une année, pendant laquelle elle avait failli perdre tous ses repères.
La voix dure du douanier la sortit brutalement de ses rêveries.
"What are you doing in France ? "

Elle n'en croyait pas à ses oreilles.

" I'am a free citizen, I can travel anywhere ,can I ? "

L'officier, méchant, la regarda d'un air limite méprisant. Il n'avait pas l'habitude d'être contrarié.

"Can I see your ticket and your Identity card ? "

Elle lui tendit le ticket, mais ne voulut pas lui présenter d'autres pièces d'identité. Elle était rebelle et têtue quand on lui marchait sur les pieds.

Soudain, elle entendit derrière elle une voix feutrée.

"Je peux vous aider, Madame ?"

Elle se retourna et vit un bel homme à la hauteur de cette voix que l'avait fait tressaillir. Des mèches de cheveux  frisées et un peu désordonées, sel et poivre, tombaient sur deux yeux verts et elle pensa, un instant, que son regard était comme une source de chaleur où réchauffer des larmes et des soupirs.

" Je ne comprends pas l'attitude de cet officier, martela-t-elle."

Il prit les devants, montra un papier au douanier et récupéra le ticket et le passeport de Dana,  en y jetant un regard furtif.

"C'est étrange, on est nés le même jour. Seulement, je suis un peu plus âgé. J'aurai 47 ans bientôt. "

Elle sourit et pensa qu'il ne faisait pas son âge. Mais, comme elle détestait  les clichés, s'entendit dire :

"C'est fou comme vous me rappelez quelqu'un. Pas forcément physiquement, car je ne l'ai jamais rencontré "en vrai", mais dans l'attitude, il a lui aussi qeulque chose de noble, d'aristocratique, comme s'il venait de loin... Toujours poli et à l'écoute, bref, une présence rassurante, apaisante avec, par ailleurs,  un air espiègle et coquin. Juste pour pimenter un peu les échanges."

"Mais je dois partir là. On annonce mon avion. "

" Dana, est-ce que je pourrais avoir votre numéro de téléphone ?"

Dana sourit.

" Je ne vous le donnerai pas. Pour plusieurs raisons. La plus importante  : je suis maudite. Je bouleverse la vie des gens. Et puis, vous devriez l'avoir déjà appris " les femmes qui aiment sont dangereuses."

Elle lui adressa son meilleur sourire, l'enveloppa une dernière fois dans son regard bleu comme pour lui ménager un coin à part dans sa vie et s'en alla dignement, le dos arqué sur ses talons hauts.

"Je crois que c'est déjà fait. " se dit-il en la regardant s'éloigner et s'évanouir comme le panache blanc derrière les  avions...