21/01/2010
à vot'coeur, Mesdames
Oui, j'aime les hommes. D'amour et d'amitié. Mais j'aime, ô combien, les femmes. Et elles aussi m'aiment. Même si je suis tellement decevante parfois, surtout lorsque je m'enferme, égoïstement, dans une passion qui prend de plus en plus de place. Mais si, parfois, j'en suis ressortie lancinante, étiolée, désemparée pour crier au désespoir c'est vers les femmes, mes amies, mes soeurs que je me suis tournée. Elles ont épaulé mon coeur et tenu ma main. Elles ont attendu, patientes, tout en veillant à ce que je ne vende pas mon âme pour un "je t'aime", elles ne m'ont jamais adorée la nuit pour me quitter au petit matin. Elles ne m'ont pas caressée au sens du poil, ni toisée d'un regard accusateur. Compagnes de rêves, compagnes de folies et de rigolades, elles m'apaisent et me boostent.
Je l'ai encore senti ailleurs, ici... la semaine passée lorsque, en ouvrant ma boîte postale, j'ai découvert une enveloppe ficellée avec amour, pour moi, rien que pour moi, les timbres, le papier, les mots, tout était choisi avec délicatesse et j'étais ravie, heureuse d'être ainsi emportée dans les traces immuables d'un sentiment purificateur, évident et solide.
Oui, j'aime les femmes, comme le clamait l'écrivain roumain Mircea Cărtărescu, mais pour d'autres raisons ou, peut-être les mêmes parfois...et, en essayant de le paraphraser, je dirais, tout simplement, je les aime parce que
elles assortissent leurs collants et leurs boucles d'oreille à leur blouse rose ou orange ou lilas
elles portent des dessus minuscules, élégants et changent chaque jour de chaussures et de vêtements
elles traînent de petits sacs à mains où l'on trouve pêle-mêle des bouts de papier , des stylos-bille,
des rouges à lèvres et leur portable délicat comme leurs doigts fins
elles peignent sur leurs ongles des fleurs ou des étoiles argentées ou dorées
elles se torturent dans les salles de fitness et les salons de beauté
elles sentent le jasmin,la vanille, le chèvrefeuille, la mer
elles sortent avec les amies en ville juste pour manger une glace pas pour parler affaires
elles écoutent de la musique ,les yeux clos,la tête ailleurs, en sourdine,
et elles pleurent souvent durant les films
elles cuisinent pour de bon et avec passion pour les êtres chers
elles font briller les assiettes et leur foyer
elles peinent en automne pour remplir les réserves de conserves
elles souhaitent faire l'amour et non pas des acrobaties sexuelles
elles se font toutes douceur dans les bras de l'homme aimé
elles portent le doux fardeau de la graine ensemencée
elles respectent les personnes âgées
et s'arrêtent une seconde pour caresser la tête d'un bébé
elles s'achètent des fleurs et dispensent des fleurs et des sourires
elles débordent de vraie vie,
elles sont si fortes et tellement fragiles...
P.S.- Note 200 de ce blog, dédicacée à la féminité, n'en déplaise à mes chers visiteurs : )
envoyée par SandraMeirelles
" You are my sister, we were born
So innocent, so full of need
There were times we were friends but times I was so cruel
Each night I'd ask for you to watch me as I sleep
I was so afraid of the night
You seemed to move through the places that I feared
You lived inside my world so softly
Protected only by the kindness of your nature
You are my sister
And I love you
May all of your dreams come true
We felt so differently then
So similar over the years
The way we laugh the way we experience pain
So many memories
But theres nothing left to gain from remembering
Faces and worlds that no one else will ever know
You are my sister
And I love you
May all of your dreams come true
I want this for you
They're gonna come true (gonna come true)"
10:47 Publié dans parfums de vie | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : femmes, journal intime, amour, amitié, antony and boy george, vidéo, cartarescu
13/02/2007
Ouverture...
Je voulais un blog... donc il fallait forcément choisir d'abord un titre.
Un titre qui ne soit ni trop long, ni trop prétentieux, ni trop gnangnan ou eau de rose.
Ce titre a jailli un matin, lorsque j'ai posé le regard sur ces deux figurines enlacées que l'on m'a offertes à Noël.
D'habitude on y met le sel et le poivre, mais moi je les garde précieusement sur mon bureau.
Leur image a fait ressurgir mon conte préféré du temps où je souriais sans rides.
C'est l'histoire d'un roi dont la fille cadette lui déclare un jour : "Je t'aime comme le sel dans les plats." Il est très vexé et il la relègue à la cuisine où elle commence à lui préparer des plats sans sel...
Essayez d'imaginer... pourriez-vous en manger ? Des plats fades, maladifs, qui ne font pas briller nos yeux, qui ne donnent aucune envie d'y goûter, qui laissent indifférents nos sens.
Si un jour on nous interdisait le sel, on ouvrirait fébrilement le placard pour épicer un peu notre vie, pour lui rendre le goût, la saveur.
Avec un peu de poivre, par exemple !
18:00 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : femmes, écriture, humeurs, journal intime, journal personnel