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26/06/2009

invincible

Juste une pensée. ' Coz, long time ago,  he rocked my  world.

 

 

25/06/2009

après le bac

c'est comme après la tempête

quelques livres délaissés sur le parvis des fenêtres

des feuilles de papier froissées jonchant le plancher

des rivières d'encre pour remplir des paperasses

une petite sortie pour marquer une étape et un cadeau joliment offert

" Un parfum aux multiples facettes.Ses notes fruités, son coeur fleuri et féminin, et son fond sensuel et élégant vous inspireront à dévoiler vos différents côtés"

pas trop de perles cette année, malgré la difficulté des sujets

peut-être la jeune fille qui n'a pas lu "Les Misérables", mais a regardé le dessin animé

Un jeune homme qui n'a "jamais été si ému de sa vie"

et un autre, ancien élève de la secondaire, petit lutin aux yeux verts et aux cheveux frisés qui m'a déclaré:

"Le temps a été très généreux avec vous"

: )

20/06/2009

pour une nuit avec lui

Photo006.jpgj'ai pris une longue douche afin d'enduire mon corps d'odeurs de vanille et de miel

j'ai décoré mes ongles avec de petites étincelles

j'ai enfilé la petite robe grise en soie aux fines bretelles

j'ai mis mes souliers en cuir argenté et mes boucles d'oreilles en cristal

sensuelle, féminine, sophistiquée je veux l'être

à la hauteur de cette attente, de ces promesses de folie

quelques gouttes de mon parfum Carolina Herrera

Me voilà prête. Il faut pas que j'oublie les présents.

Mes bâtonnetes préférés "après la pluie" qui se consommeront lentement en éveillant nos sens,

 alors que l'air parfumé aux tilleuls de son jardin secret

s'insinuera dans la pièce pour abreuver notre odorat

et faciliter l'entrée dans le monde des songes

des fantasmes...des assouvissement des désirs...

Je lui apporte aussi ce texte écrit il y a quelques temps, alors que je l'espérais si fort

Dieu merci, il est (re)venu...

 (pour suivre mes pas, faites un détour chez charl' , http://monjardinsecretvraimenttressecret.blogspot.com, qui a invité ses ami(e)s à passer une nuit blanche, une nuit de folie avec lui. J'arrive!)

 

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Aimer mieux
 
Un jour... il viendra. Je le sens arriver. J'entends ses pas...
Patiemment, il fera le tour de moi afin d'affranchir mes faux-semblants
Tout ce qui est en moi d'impur, de rouillé, de poussiéreux
Pour qu'il n'en reste que le meilleur

D'un regard, d'un très long baiser sur mes lèvres , d'un mot
Il écartera l'ennui, l'amertume de mon front
Toute peur tapie dans les recoins de mon âme, il la chassera
Toute blessure qu'on m'avait infligée, il la guérira

Un amour pur , foudroyant, lumineux
Jaillira alors de nos êtres reliés, de nos corps enlacés
Et se frayera chemin vers mon coeur emmuré

Comme le plus féroce estomac, cet amour inespéré, inattendu
Digèrera les préjugés, les principes, les normes, les tabous
Il me prodiguera des caresses, il m'allumera, il torturera mes entrailles
Nous nous perdrons l'un dans l'autre comme l'avers et le revers d'une même médaille
Fougueux, passionné, aimant, ému, livré à son élan
Il me délivrera de mon état de sévrage sentimental
Il chargera mon corps d'une électricité étrange, d'un éclat surnaturel
Il rendra tout beau pour moi, il exaltera ma chair
Avec ma tête, mon corps, mon coeur je le suivrai, je vibrerai à son rythme
Un seul ventre, une seule bouche, un seul souffle
Tel un violon entre les mains d'un virtuose
Je lui ferai le don de ma jouissance et
Il me consacréra enfin en femme désirable, unique, irremplaçable

Un amour meilleur. Ni plus grand, ni plus fort. Mais authentique, partagé
Que l'on chérira, que l'on protègera de la banalité
Une liaison durable, sacrée. La revanche sur tous les déboires du passé
Sur toutes ces amours éphémères, mensongères, dérisoires, fânées

Ce jour-là...telle une bête sauvage
Qui cède à la main flatteuse, à la voix apaisante
Avec volupté, avec ferveur, avec une joie infinie, avec une folle envie
Je cèderai à l'amour comme si je cèdais à l'interdit

Libres et ivres, dans la lumière et la vérité
Comme deux enfants à l'âge mûr, nous découvrirons le printemps
Il m'aimera. Je l'aimerai. On s'aimera.

 

19/06/2009

" une sorte d 'église"

Comme je l'ai déjà dit chez Ma M., j'ai toujours imaginé l'entrée en amour comme si l'on entrait dans une église. Non, pas peureux, avec un sourire niais, pas avec la tête voilée, les épaules voûtées et la démarche hésitante.
Mais fier et confiant. Car l'amour est un état d'esprit. Une construction qui responsabilise, qui nous met à l'épreuve, qui force parfois nos limites.

Etre "fou amoureux" c'est comme la drogue. On devient euphorique, on se sent le meilleur, le plus fort. Mais l'effet s'évanouit si vite...

Aimer, par contre, c'est, pour moi, comme la foi. Inébranlable. Une motivation incessante pour évoluer. Dans un parfait état de quiétude, d'équilibre, de dévouement, de partage, de non-solitude.

Même pas peur dans l'église de l'amour.

 

Merci à P.o.L. de m'avoir fait découvrir Daran, l'inspirateur de ces mots, et dont elle trouve l'univers poétique beau comme celui de...

Vous devinez ?

Je voulais pour nous deux bien mieux qu'une croyance
Alors je t'ai trouvé une sorte d'église
Dont les murs ne sont pas couverts de faïence, ni de marbre
Les vitraux je les brise, les piliers sont des arbres
L'autel est un rocher tapissé de lichen
On y parle, ni pardon, ni péché
On n'y fait pas l'commerce de douleurs et de peines
On n'y adore ni Dieu ni Diable
Mais la beauté des corps et le sort qui a mis ton amour dans mes veines

Je nous veux sans frontières, sans limites et sans lois
Je veux te respirer, te vivre et vivre en toi
Et croire qu'avant nous tout ça n'existait pas

Nous deux, nous méritons bien plus haut qu'une voûte
Alors je t'ai trouvé une plaine sans routes
Et sans autre limite que les points cardinaux
Et sans traces que celles de nos chevaux qui absorbent l'espace
Au sommet d'une colline j'allume une flamme
Pour qu'on sache qu'un homme une femme
Fêterons sous la Lune la nuit de l'origine
Sacrifice au bohneur de leurs âmes, au futur de leurs fils
Ici les Dieux s'adorent sans aucun artifice

Je nous veux sans frontières, sans limites et sans lois
Je veux te respirer, te vivre et vivre en toi
Et croire qu'avant nous tout ça n'existait pas


 

 

 

20:14 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : amour, foi, daran, vidéo

12/06/2009

élégance et féminité

 

Ce sont les mots d'ordre de mon moniteur auto-école, qui ne supporte aucun écart, aucune justification. Ni mon sourire craquant, ni mon menton tremblotant, ne lui font aucun effet. Il est sévère et exigeant et, lorsque je fais une manoeuvre brusque- à cause des autres, vous l'avez compris-  il plisse le front et soupire. Je crois même l'entendre pester contre le précédent qui ne m'a presque rien appris. Mais j'avance doucement et j'espère vous faire la bise bientôt depuis ma bagnole.

Pour passer de coq-à-l'âne, à partir d'aujourd'hui je suis officiellement en vacances, jusqu'au premier septembre, ne m'enviez pas, il y a encore le bac, mais plus de cours. Le cartable sera désormais délaissé dans un coin, loin de mes yeux, et, avec mes collègues on s'est retrouvés dans un bel endroit rustique, au bord de la rivière pour le fameux pot de fin d'année.

 

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Le nom de l'endroit : "D'Amici".  Si vous aimez la viande, vous pouvez commander "le plateau du chef"- pour les mauvaises langues, c'est pour 2-3 personnes-  et en dessert des crêpes gratinées. Sinon, il y a des salades et même de l'eau au citron pour les filles ; )
 
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Et comme je n'aime pas faire les choses à moitié, je me suis acheté récemment le sac idéal pour trimballer ma joie de vivre et pour ne pas oublier les "essentiels " de ma vie. Vous allez me dire que je suis futile et volage. Et vous avez raison. Je vous embrasse.

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07/06/2009

e-mail d'amour

Réveillé comme d'habitude à 5 heures du matin, il se dirigea vers la cuisine pour se préparer le café. Il avait le temps de réviser un peu ses dossiers et d'écrire à Dana. Il savait avec quel plaisir elle attendait ses mails qui, dès le petit matin, enluminaient ses journées et lui donnaient de l'élan dans son combat quotidien où sa fraîcheur, sa douceur et son innocence lui tenaient lieu de baguette magique. Un clic, et elle était emportée par la magie de sa présence soudaine. Le petit miracle de l'amour se poursuivait. D'abord, elle dévorait le texte. Vite, arriver au bout, tout savoir. Puis, elle le relisait plus posément, elle le dégustait, s'arrêtait sur un mot, sur une phrase...

La tasse fumante à la main, il s'installa devant le bureau, ouvrit l'ordinateur et glissa dans les rêves de Dana les mots suivants:

" Mon Amélie à moi,

lorsque j'ai commencé à te parler, il y a quelques années déjà, j'étais en quelque sorte blasé, ennuyé, j'avais mes principes et le sentiment de tout connaître, je pensais que la vie était synonyme de la connaissance et je m'inclinais devant l'intellect, je me rapportais à l'existence exclusivement par l'intellect. J'étais capable de théoriser à l'infini sur n'importe quel sujet, j'avais énormément lu et ma mémoire avait tout retenu comme une maison trop encombrée de vieux meubles. J'étais souvent déprimé, triste, mécontent...Je fus ébloui de rencontrer une femme-enfant, une femme que la vie n'a pas eu le pouvoir de maculer, de fatiguer, de décourager comme moi qui pensais  avoir tout vécu. Je réalise, à présent, que j'étais dans une impasse existentielle et que j'avais une approche fautive, j'avais construit un point de vue erroné et j'étais l'esclave de la tendance obsessive de tout vouloir expliquer, démontrer, appréhender, tout en essayant de cloisonner ce phénomène complexe qu'est la vie et qui est, au fait, incognoscible dans sa réalité. Tu ne m'as rien expliqué, rien essayé de me démontrer, moi, au contraire, j'étais toujours prêt à te parler de mes doutes, de mes principes, de mes angoisses, n'importe qui aurait pris la fuite, mais pas toi. Tu étais là, avec le parfum de ton existence, à me réchauffer le coeur. Toujours tu as su être toi-même, authentique et unique, sans essayer d'imposer une certaine image. J'ai compris, en vivant à tes côtés, le sens de la simplicité, de la modestie, de la sérénité, de la joie d'exister, de la divinité perçue comme une manifestation de l'amour.  Je voulais juste te remercier aujourd'hui pour cet amour avec lequel tu m'as reçu dans ta vie comme l'on reçoit un enfant qui vient de faire un mauvais rêve et que l'on réveille avec un câlin et un tendre baiser déposé sur son front.

A ce soir. J'ai tellement hâte de te revoir. Je t'aime. "

Il se leva, enfila sa veste et sortit. Une fois dehors, il leva les yeux vers le ciel, comme d'habitude. Des nuages menaçants s'amoncelaient, présageant un orage terrifiant. Les éclairs se suivaient, illuminaient l'horizon d'une lumière si blanche qu'on pouvait à peine la regarder. Les arbres, les buissons prenaient des formes bizarres. Les roulements de tonnerre étaient à la mesure de ce déferlement, l'univers semblait se disloquer. Puis, comme une délivrance, la pluie se mit à tomber tiède, drue, en noyant les rues et les passants courageux.

Il pensa de nouveau à Dana. C'est par de tels orages qu'elle prenait un plaisir fou à lire, nichée sous la couette,, bercée par une musique planante.

Il se dirigea vers la voiture. La journée s'annonçait légère, juste quelques interventions assez banales, mais, comme il devait rejoindre Dana ce soir-là, il était impatient de finir le plus vite possible.

A 2 heures, il sortit de l'hôpital, s'arrêta à la superette du coin pour acheter une bouteille de Porto, ensuite passa dans un club-vidéo pour louer le DVD promis.

La pluie tombait encore, mais d'une manière douce, régulière. Il sourit en pensée, en imaginant avec quel plaisir elle se blotissait contre lui pendant qu'ils regardaient un film, coupés du monde et de tout ennui. Deux petits verres  remplis de Porto et quelques bougies parfumées étaient suffisants pour parfaire le décor.

Il pressa le pas dans l'escalier. Son sourire, sa voix et ses cheveux à caresser, ses mains sur  lui manquaient trop. Il brûlait de la retrouver et de la presser contre son âme...

 

Voilà Chriss, j'ai répondu, à ma manière, à ton tag.

Voici le questionnaire auquel il fallait  répondre:

 

Alors, mes "tagués" sont:

Jeanne, immuable, MamanCélib, Charl' et Bougrenette (car elle adore cela ! ) Les autres peuvent se considérer tagués aussi, car je suis très curieuse d'apprendre ce qui leur fait le plus plaisir.

Bises à tous et à toutes.

Si Amélie Poulain aime briser la croûte d'une crème brûlée avec la pointe de la petite cuillère, faire des ricochets sur le canal Saint Martin et plonger la main dans un sac de grains, nous avons tous et toutes des petits plaisirs qui n'appartiennent qu'à nous et nous redonnent du baume au coeur.
Quels sont, comme Amélie, les trois petits plaisirs qui vous redonnent le baume au coeur?
( taguer ensuite 5 personnes en indiquant celle qui vous a envoyé ce tag)

 

24/05/2009

lettre à une indécise

 

Chère inconnue...

Parlerai-je d'autre chose que d'amitié à une femme -toute jolie et attirante qu'elle soit- quand elle me dit que son coeur est ailleurs ?

Ecoutez votre Coeur Catherine. C'est le plus souvent la meilleure solution : si on sait l'écouter, il ne nous trompe pas.
Si cet homme fait battre votre Coeur, courrez à lui, courrez vers cet heureux homme.
Dans le meilleur des cas (ce que je vous souhaite), vous serez heureuse d'être avec lui... Dans le cas contraire, vous serez finalement heureuse d'être libérée pour vous ouvrir, sans aucun doute, à d'autres magnifiques rencontres. Mais cette fois vous le ferez le Coeur libre et léger.

Il ne reste que ce libre arbitre... à écouter ou a museler selon le cas...
Sans toutes ces questions la Vie ne serait-elle pas triste ?

Tendrement,

 Pour Chriss, en équilibre sur la tranche d'une feuille, cette lettre que j'ai retrouvée dans mes fichiers, je ne sais pas qui l'a écrite, mais peu importe si elle peut amener à des réflexions...

Lenny Kravitz- If You Want It

envoyé par joserobersi

20/05/2009

(wo)men's land

Je vais chaque semaine dans un centré de beauté de mon quartier ( histoire de donner un look encore plus agréable à ma beauté intérieure ). C'est petit, c'est convivial, c'est l'endroit idéal pour la snob que je suis. Mais l'autre jour, pendant que j'attendais sagement mon tour, j'eus soudainement une sensation singulière d'égarrement. Comme si j'étais une intruse. Il faisait chaud et plusieurs portes étaient entrebâillées. Ainsi, je pus apercevoir sur un lit un homme qui était en train de se faire épiler les sourcils. A ma droite, un autre, auquel on faisait la manucure. Et lorsque, enfin, je me laissai aux mains de la coiffeuse, elle me dit d'une voix enjouée : "Dana, je te présente D. Il est Français."  Bien sûr, avec ce sourire craquant il ne pouvait être qu'un French Lover. Nous fîmes connaissance et il m'expliqua  qu'il avait choisi la Roumanie comme terre d'accueil (et moi qui pensais que l'immigration était à sens unique). Je réprimai l'envie coquine de lui dire "Je vous trouve très beau" comme dans le film du même nom, tellement il ressemblait à cet acteur (dont j'ai oublié le nom). Par contre, c'est lui qui me fis remarquer à un moment donné, alors que ma coiffeuse s'ingéniait à dompter mes cheveux : "Vous avez l'air d'une gheisa avec les cheveux ainsi relevés . " Ils étaient plutôt ébouriffés, en bataille, mais peu importe, je rosis et lui demandais s'il avait vu le film. "Non, mais j'ai lu le livre".

Un intello! Finis les papotages entre filles  sur la cellullite, les produits de beauté, les couches, les love affairs de la ville ou les diètes magiques. Il va falloir, dorénavant, intellectualliser les discours. Apparemment, ce n'est plus dans les gyms, dans les cafés ou sur le net qu'on va trouver l'âme-soeur, mais chez le "hair styliste". Alors, avant de vous y rendre, les filles, prenez un peu de temps pour regarder le derby de la semaine, visionner 2-3 films cultes, pas de chick flick hein, et lire   un livre (à défaut, il y a de très bons book reviews dans certains journaux )!

Vivement le suivant beauty day !

Cocorosie- Beautiful Boyz

 

 

18/05/2009

touched by your light

Une journaliste roumaine parlait sur son blog des mots  des autres qui ont pensé pour nous, senti pour nous, libéré pour nous des amours ou des désespoirs mieux, peut-être, sûrement, que nous ne pouvons pas le faire. Quel étonnant bonheur, par exemple,  que cette déclaration  :

"I your eyes, I see the doorway to a thousand churches "

Et de me dire qu'il y a  au moins deux hommes  à me faire sentir la force de cet amour aux pouvoirs rédemptrices qui me révigore comme l'Eucharistie revigore le chrétien. L'un c'est, évidemment, Peter Gabriel. L'autre, lointain, fait pousser des herbes dans le désert et rassérènne ma solitude. Je l'avoue, je n'ai pas eu le courage de le reconnaître. Mais il viendra me chercher, me semer, me cueillir.  Son amour est "un temple". J'enlèverai mes bottes au seuil de la porte. Je ferai une prière avant d'y entrer. L'amour a désormais ses yeux et , sur ses épaules, je vais enfin reposer mes mains. Les larmes se meurent avec cet arc-en-ciel qu'il fait jaillir de mon être et je n'ai plus peur de ce terrible bonheur qu'il amène.

"para entrar en el cielo, no es preciso morir..."

Vous pouvez aussi relayer, si le coeur vous en dit, par des mots, des vers inscrits dans votre mémoire poétique.

20:31 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : amour, foi, peter gabriel, vidéo

03/05/2009

"elles sont où les larmes ?"

Je ne sais pas écrire de lettres de rupture. Suis trop maladroite ou trop pathétique ou trop acide. En outre, les 2-3 que j'ai déjà écrites ont eu l'effet contraire. Mais je sais très bien me taire. Je sors d'une histoire éreintée sans un mot. Même si l'on peut penser que j'ai un comportement idiot, stupide d'ado attardée. J'assume. Car je crois, au contraire, que larguer quelqu'un qu'on aime demande beaucoup de courage. Un courage qu'un écrivain comparait à une opération sans anesthésie avec un Opinel rouillé. Et dans ma naïveté j'imagine l'autre soulagé de ne pas avoir à dire les mots annonciateurs de la fin, alors qu'il se sent prisonnier dans la routine d'une relation où l'amour s'est émoussé et dont la flamme vacille.Structure creuse où l'on passe de la passion, par la tendresse, à l'amabilité. Même pire, à la pitié ou au ressentiment.

"Ne te retourne pas !" disait Hermès à l'inconsolable Orphée.

"Ne te retourne pas !" disaient les anges à Lot et à sa femme transformée en statue de sel pour désobéissance.

"Ne te retourne pas ! " disaient les filles du roi dans  le conte roumain Jeunesse sans vieillesse et vie sans mort, tu mourras dès ton arrivée dans ton pays.

" Ne te retourne pas, ne dis pas Adieu, ne ramasse pas tes affaires !"  Je n'ai pas obéi non plus. J'ai cédé aux promesses, aux leurres, aux larmes. Sans comprendre que ce n'est pas par amour qu'on essayait de m'amadouer. Mais parce que je suis un très bonne auditrice, un spectateur enthousiaste de la vie de "l'autre".

Il me fallait du temps pour m'en rendre compte, bien que la petite voix insidieuse n'eût de cesse de me répéter: " Il ne t'aime pas". Et je me taisais de nouveau. J'inondais les mondes de mes larmes, je déclarais le deuil, je me mettais à genoux et implorait Dieu de m'aider à l'oublier en espérant chaque matin le réveil libérateur où il ne compte plus.

Mais, dernièrement, j'ai perdu mes larmes. Plus une ne dégouline, bien que je sois plus belle après avoir pleuré ! Me serais-je abrutie ?

L'amour, quand il s'en va ne tue pas, non. Il s'enferme. Il s'efface doucement en nous. Le ciel ne tremble pas dans son indifférence. Les océans ne se démontent pas.  Mais, à y réfléchir, peut-on appeler "amour" cet état de fixation obsessionnelle à une dépendance malsaine qui nous écarte de la paix et nous ravit l'élan et la joie de vivre ? Doit-on signaler son départ par des mots qui perforeraient, qui calcineraient, qui grifferaient, qui s'installeraient dans la mémoire ? Tout ce fatras verbal ne serait-il pas venu à bout du sentiment ?

Il faut être atteint de cécité sentimentale pour ne pas comprendre la douleur renfermée dans un noeud de silence.

Heureusement, pour cet amour frais, printanier qui frappe à la porte de mon âme j'ai trois ans pour en créer le charme, la tiédeur et la rupture.

Trois ans.

" Et on sera fixés. " (merci FB)

en écho à ma M., à laquelle  je dédie ces élucubrations...

SILK