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04/01/2010

in the mood for...

Mes très chers, en ce début d'année, je vous invite à cuisiner d'après les recettes des petits bouquins de ce joli coffret reçu par le Petit Prince pour son anniversaire - je suppose que vous êtes un peu perdus avec les appellatifs des hommes dans ma vie, mais c'est pas grave : )- le temps que je défais mes valises, car les vols de retour ont été gravement perturbés par la neige, donc je ne suis rentrée qu'au petit matin et j'ai encore la tête en friche. Enfin, peu importe, je voulais juste tâter votre pouls et vous dire encore merci pour la chaleur de votre regard, l'apaisement de votre sourire et l'encouragement de vos mots qui réussissent comme des remèdes-miracles à couper le cordon de la détresse. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Pour l'instant l'ambiance est feutrée, la bande-son est saupoudrée d'éléments tout frais et j'espère que vous vous sentez tout aussi bien dans vos baskets comme moi ( seul bémol, à cause de tous les délices festifs mon ventre n'est plus vraiment plat comme la lame d'un couteau, mais on va sauter, twister, zouker et brûler les calories à partir de demain dans le (wo)men's land ! )
On va encore se rencontrer et s'aimer et je pressens que cela va prendre de l'ampleur !
Je vous embrasse  fort et je vous mets aux fourneaux  donc pour :
un philtre d'amour au chocolat et aux épices
des profiteroles anti-zizanie
des tapas du partage
des copains comme canard
de la tartiflette qui réchauffe le coeur des amis
de la soupe qui a du bol
des smoothies de dame fortune
du poulet peinard à la vapeur, fromage cool et coriandre
des pavés de saumon pour nager en grande eau
du suprême de pintade laqué d'or et cousu d'argent
ou bien
des gambas croustillantes au pays de cocagne
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24/12/2009

Baby, it's cold outside...but...

Merci pour vos commentaires, merci pour vos passages et vos pensées

qui ont fait leur effet "petite madeleine" et ont remis du feu dans l'âtre.

Il y a dans la ville rose, comme partout, de l'effervescence dans l'air

et une atmophère propice à étancher notre soif de rituels.

Aligot, tartiflette, esgoulade, pain d'épices, macarons, bûche, guirlandes, manèges,

tariquet, galette, pain aux figues, mimolette, neige,

tout est bon pour s'émerveiller !

On frôle du doigt le bonheur, délicatement,

pour ne pas en enlever la touche de magie, l'émerveillement...




"Oh! qu'il est mauvais, qu'il est triste et repoussant, le vieux Scrooge le froid l'habite, pince son nez, frippe sa joue, joue, rend sa démarche raide, sa voix grinçante. Un glaçon. Un vrai glaçon dur et tranchant... Même les chiens d'aveugle détournent leurs maîtres du vieillard...

Mais c'est Noël! Un jour de fête, de charité, de joie. Allumons la flambée, sortons les dindes, le gibier. la charcuterie, les châtaignes grillées, les juteuses oranges... mangeons, dansons, rions! Une fois n'est pas coutume! Et la vie est si dure...

Sornettes! s'exclame le vieux Scrooge dans son appartement lugubre. En prison les pauvres! Au diable les amoureux! Mais le vieil avare ne sait pas ce qui l'attend... Tremble vieillard aigri! Fantômes et spectres sont venus te chercher. L'heure a sonné. La nuit s'annonce terrible en vérité. Pourtant, si tu veux..."


OUI, SI TU VEUX...


JOYEUX NOEL  A TOUS !




 

14:04 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : noël, amitié, amour, magic

11/12/2009

envol

Mes très chers,

ce sera, je crois, la dernière note de cette année. Ce week-end j'ai de la visite (je vous en parlerai après) et lundi je m'envole vers la France. Je vais vers le Sud pour retrouver mon Nord. L'année passée Grinch a volé mon Noël. Il a fait taire les chants, il a arrêté les manèges et éteint les lumières, il a démoli les murs de mes rêves.

J'ai eu peur, j'avoue. Peur de commencer à détester cette période, peur de ne plus pouvoir rouvrir mon coeur, peur de m'aigrir. Je me suis rabougrie comme un arbre en hiver sous la grande main de la tristesse qui pressait, une fois de plus, sur mes épaules.

Mais hier, monhommelointain mais si proche m'a écrit " tu as un regard si innocent" et je me suis rassurée. Sa belle voix d'alcôve m'a purifiée du passé et sauvée de l'avenir. Une fois de plus, sa voix m'a recomposée et sortie de l'épouvante.

Il est, lui aussi, une sorte de codega -cette personne qui, dans la Venise médievale, marchait devant toi avec un réverbère pour te guider, pour tenir à distance les démons et les voleurs, pour te mettre en confiance et pour te protéger de l'obscurité.

Je vous souhaite donc des fêtes sereines et étincellantes,

des rencontres souples et riches de sens

des journées légères et flamboyantes

et je vous offre, pour changer, un petit texte que j'ai écrit il y a quelques ans en NZ :

"Vous avez certainement entendu le célèbre chant de Noël "On the first day of Christmas", la variante humoristique Maori est la suivante : " On the first day of Christmas/ My true love gave to me/ A pukeko in a ponga tree/ On a second day of Christmas/ My true love gave to me two kumara/ On the third day of Christmas... et ainsi de suite jusqu'au twelfth day of Christmas/ My true love gave to me/ Twelwe piupius swinging/ Eleven haka lessons/ Ten juicy fish heads/ Nine sacks of pipis/ Eight plants of puha/ Seven eels of a swimming/ Six pois a twirling/ Five-big-fat-pigs/ Four huhu grubs/ Three flax kits/ Two kumara/ And a pukeko in a ponga tree".

Et maintenant les explications.

Si on demande à un néo-zélandais le nom d'un oiseau il répondra certainement: pokeko. C'est une sorte de poule au bec rouge et aux ailes bleues que l'on voit partout, dans l'herbe, surtout dans les régions marécageuses.
Le ponga tree est la fougère argentée, on la trouve le long du pays, dans les régions boisées. Ses propriétés antiseptiques sont reconnues et son tronc vénimeux était utilisé en temps de guerre.
Kumara , la patate douce, a été apportée en Nouvelle- Zélande par les premiers waka ( barques) et cultivée par la suite avec art. Ses qualités: zéro cholesterol, zéro graisse, très peu de sodium. Une excellente source de calcium, de potassium et de vitamines.
Flax kit est un petit panier et les huhu grubs sont des insectes néo-zélandais qui vivent dans des arbres sans vie et contribuent à leur pourrissement. Ils mesurent environ quatre centimètres et sont mûrs après deux-trois ans. On dit qu'ils sont déliceux grillés et avec de la crème, mais je n'ai aucune envie d'en goûter.
Le big- fat- pig vous le connaissez , c'est le porc que l'on mange à Noël dans certains pays, inutile de donner des explications.
Les poi sont des balles blanches que les femmes Maori font tourner avec beaucoup de grâce et qui, autrefois, étaient utilisées dans les entraînements pour les combats. C'est aussi le nom d'une danse culturelle que vous pouvez apprendre en allant sur le site http: // www. homeofpoi. com /lessons/poi_lessons.php
Les eels sont des anguilles : la légende dit que Maui ( celui qui a pêché l'île du Nord et a fait beaucoup de prouesses) s'est fâché contre le dragon des eaux parce que celui-ci avait séduit sa femme pendant qu'elle se baignait , alors il l'a coupé en morceaux. Mais comme le dragon était immortel, chaque morceau est devenue une créature, la queue, par exemple, tombée dans l'eau s'est transformée en anguille.
Puha est une petite plante, très riche en vitamine C, qui ressemble à la laitue, aliment essentiel de la cuisine Maori.
Autrefois délicatesse de cette cuisine, pipi est une petite huître qu'on peut manger directement dans la mer.
Ceux qui ont des estomacs sensibles devraient éviter les têtes de poisson - fish heads- éventuellement les remplacer par une bouillaibaise , miam.
Haka c'est la danse traditionnelle Maori jouée d'habitude par les Maori avant les combats , afin de démontrer aux adversaires leur pouvoir et leur détermination.
Piupiu c'est toujours une fougère utilisée comme remède pour des problèmes dermatologiques ou intestinaux.

Tena koutou , tena koutou, tena koutou katoa!

A tout le monde, d'ici , d'ailleurs, de l'au -delà!

Je vous embrasse fort,  je vous donne rendez-vous au mois de janvier !

Et, bien sûr, une séquence de mon film préféré de Noël : )

 

 

 

 

01/12/2009

jaune comme...

la couleur de la naissance au Japon (je l'ai appris hier lors d'un stage )

mes cheveux lorsque j'étais petite et que ma mère m'appellait sa "boule d'or" et grâce/ à cause desquels on me dévoyait toujours des rôles de princesse ; cela a changé depuis, je suis devenue une sorcière  qui allume des feux la nuit dans le pré et jette des sorts aux amants passés et à venir 

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la couverture de ce calepin depuis mon adolescence où j'inscrivais les poèmes mélo-naïfs écrits par mon collègue de banc

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cette petite breloque que m'a offerte une collègue de boulot de la Nouvelle Zélande, un jour avant mon départ

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le briquet reçu récemment dans la rue de la part d'un membre du PL, parti dont le représentant, le plus à droite, soutient à présent celui le plus à gauche et que je ne sais même plus qui voter dimanche

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la pochette de mon billet pour la France, bientôt...

 

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les bonbons de chez Bruges que j'ai ramenés de Bulgarie et que je vais offrir demain à mes collègues

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le dossier gracieusement offert par CREFECO lors du stage récent pour y déposer le fruit de mon travail lorsque je ne faisais pas le pitre avec les collègues

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inévitablement une de mes petites cloches

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une page d'un petit carnet de ma fille, histoire de vous donner de l'élan dans les moments de cafard
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et, last but not least, mes sandales magnifiées par mes belles jambes (ah ah ah)

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Voilà mes réponses au tag "jaune" envoyé par ksenia -http://kseniakemler.canalblog.com-  (merci d'avoir pensé à moi ! ). Me connaissant, vous ne vous attendiez sûrement pas à ce que je respecte les règles, mais le plaisir n'en est pas moindre, le mien je veux dire. Pour les lecteurs plus récents, je ressors cette chanson d'un groupe roumain, dont j'ai essayé de traduire au mieux le refrain. Le clip est assez révélateur d'ailleurs pour le message.

Je vous embrasse.

Taxi- L'Amour comme une paire de chaussures

" Alors, si t'as plus besoin de mon amour

dépose-le quelque part

Sur une place agglomérée

ou bien dans une salle de cinéma

Peut-être, un jour... quelqu'un le trouvera... "

 

 

 P.S.- Vous êtes tous tagués, allez, faites-moi ce petit plaisir : )

 

 

 

11:21 Publié dans tags | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : jaune, jazz, amour, tag de ksenia

20/10/2009

Attraversiamo!

" Tu dois pouvoir mieux faire!" m'a écrit Alex Cessif dans un commentaire sur la note précédente. J'ai souri. Que de fois n'ai-je répété cette phrase à mes élèves! De plus, elle m'a ramenée, comme il m'arrive souvent, vers mes lectures; vers ce mot que les Italiens emploient souvent lorsqu'ils se baladent et qu'ils décident que c'est le moment de changer de trottoir. Drôle d'inconstance! Si ce n'est qu'un clin d'oeil enjoué à la routine. Serais-je Italienne, je valserai peut-être aussi avec la vie d'un trottoir à l'autre...

Mais que pourrait-il advenir à nos héros ? J'ai fouillé dans ma mémoire "littéraire" pour en ressortir plusieurs scénarios.

L'un d'eux, offert gracieusement par Camille Laurens, correspondrait parfaitement à la fleur bleue que je suis:

" Quelquefois, pourtant, je rêve au moyen de nous rejoindre. C'est en dormant, souvent- Morphée me berce et j'entrevois comment prolonger cet amoureux sommeil dont le dieu est un homme. Alors je vous vois- vous êtes au bord de l'oubli, mais je vous vois, vous tendez les bras vers moi, et moi je viens, j'avance vers vous qui m'êtes destiné- mon destinataire. C'est vous, c'est bien vous sur la rive opposée, la distance entre nous se réduit, bientôt s'annule, dansons, veux-tu, je te rejoins et tu m'étreins- ah serez-moi, emportez-moi- qu'on est bien, oui, qu'on est bien, dans ces bras-là!"

 Soupirs. Yeux embués. Musique astrale.

Ou bien, cette version imaginée par ma Diva préférée, où le héros est torturé par moultes questions:

"Je la salue? Je passe mon chemin comme si de rien n'était ? Je patiente quelques secondes, serait-ce trop tôt ? Serais-je trop audacieux ? Et si elle ne me (re)connaît pas, si elle va se moquer de moi ? Bon, j'y vais maintenant et advienne que pourra, je sais que c'est lafemmedemavie. "

Mais il se peut aussi que ce soit elle qui traverse. Seulement voilà. Elle est superstitieuse, elle a l'âme de Mathilde d'"Un long dimanche de fiançailles" dévouée à un espoir insensé. Elle aime faire des paris  et conjurer le sort.

" Si la première voiture qui passe est rouge, je traverse."

" Si le feu passe au vert jusqu'à ce que je compte jusqu'à dix, je traverse."

En procédant ainsi, elle prend néanmoins, comme Josephine dans "Les yeux jaunes des crocodiles", un grand risque.

" Un homme en duffle-coat, les cheveux mi-longs, châtains, les mains dans les poches, traversait sans se presser. [...] Il s'était retourné et faisait de grands gestes en montrant le feu qui allait passer au vert. [...] Une jeune fille mince, ravissante, s'élança vers lui et le rattrapa. Elle enfonça une main dans le duffle-coat et lui fit une caresse sur la joue de l'autre main. L'homme l'attira vers lui et l'embrassa.

Josephine baissa le nez et soupira. "

Franchement, j'avoue que c'est le scénario qui me tient le moins au coeur. Je lui préférerais de loin une rencontre "extebarienne" où l'héroïne croise un type bizarre à la barbe et à la tunique qui, mine de rien, lui file une boussole, signe qu'elle avait perdu le nord et qu'elle "ferait peut-être bien de bifurquer au lieu de suivre le sentier tracé" à son intention par les pas de cet homme à qui elle était restée enchaînée.

"Je le laisse s'en aller, je le laisse s'en aller..."

L'héroïne se dégarnit des souvenirs de lui comme une bougainvillée dont les pétales sont emportés par le vent d'autan, le vent des fous...

Dans une perspective toujours extebarrienne, ils pourraient se décider, tous les deux, au même instant, de traverser, afin de se rencontrer quelque part, entre Vénus et Mars, au milieu d'une ruelle et de vivre d'amour et de Prozac au bord de l'autoroute, jusqu'à ce que les démons du passé les séparent.

 J'ai laissé pour la fin un scénario nimbé de magie, un drame sans mélo offert par Muriel Burberry. Après 53 d'existence en retrait, madame Michel semble avoir enfin trouvé une sorte de Kalos Kai agothos, cet équlibre parfait entre le bien et la beauté, amené par l'homme aux camélias, monsieur Kakuro, ami providentiel qui vient combler les différences qui les séparent et réunir les mondes respectifs. Féconder le temps de gouttes d'éternité tangibles et magiques en même temps.

 Mais, au détour d'une ruelle, elle se fait renverser par une banale camionette qui la ramène à la réalité. Peu importe. L'amour l'aura rachetée.

Même si elle n'a pas la chance de l'architecte de l'un de mes chick-flicks préférés, interprété par Keanu Reeves, oui, elle n'a pas la chance d'être prévenue par un petit mot qui lui épargne une mort absurde et diffère sa traversée. " Alex wisely decides to remain on the sidewalk, splitting himself off from the original timeline. "

Comme j'aurais aimé que Meg Ryan soit aussi avertie par son ange dans sa maison du bord du lac Tahoe !

 

Essouflée par la diversité du champ des possibles, je me dégrise subitement.

Je ne suis pas un ange. Quoique.

Je n'ai pas le pouvoir de remonter le temps. Ni celui de rembobiner la vie.

Alors, Alex Cessif, tu as raison. On ne le répètera jamais assez : "Fais gaffe en traversant! " Même une ruelle. Surtout une ruelle.

A défaut d'être caressé par l'aile d'un ange, on peut être atteint par celle d'une camionette criminelle (pré)destinée à freiner notre élan et écourter une belle histoire "de chairs et de corps emmelés dans une transe inexplicable", un amour inaltérable et souple comme un superbe velours.

 

Voilà. J'ai essayé de faire d'une pierre deux coups. Cette note est, à la fois, un cadeau de bienvenue pour Alex Cessif et une façon de relayer le tag de Chriss sur mes auteur(e)s féminin(e) s.

 

 

envoyée par shellyblue 75

27/09/2009

lettre au Beau-Vaillant

 

J'avais promis à un ami de traduire les paroles de cette chanson, je profite du rhume qui me retient au lit pour le faire. C'est un groupe roumain et il est fort possible que vous n'aimiez pas, mais je devais tenir ma promesse : ) Par contre, n'hésitez pas à me faire des remarques sur la traduction, je serais contente de l'améliorer avec votre aide. Bisous.

 

J'ai cru qu'un beau jour ta massue frapperait à ma porte et que je pourrais enfin sortir et te prendre dans mes bras. J'aurais voulu revoir ton cheval blanc. Tu m'avais promis qu'un jour j'allais le chevaucher...Et quand j'ai cru qu'enfin le moment était venu...Tu nous as laissé errer parmi les clignotants des voitures...Tu m'avais dit qu'on devait grandir et lutter avec tous les dragons du monde...Mais plus personne n'a envie de lutter, Beau-Vaillant...Les hommes n'ont plus le temps d'être braves...certains disent que la vie est un combat, mais je rencontre rarement quelqu'un qui soit sûr d'avoir gagné ou d'avoir perdu...Tu m'avais promis de m'apprendre l'honneur, Beau-Vaillant...mais les gens n'emploient plus ce mot...même pas dans les pubs...rarement dans un film quelqu'un affirme que l'honneur c'est pour les cons...T'es parti et tu m'as laissé en proie à mes doutes...

  Chaque soir, le plupart d'entre nous rentrent au même endroit, Beau-Vaillant...de petites maisons...mais je suis sûr d'avoir flâné dans ton château étant petit...Tu m'avais dit que je ne pourrais pas y demeurer longtemps car le dragon allait venir et tu devais l'affronter...et tous les gens font les même gestes...Ceux qui sont seuls rentrent chez eux, jettent les clés sur une table, ouvrent le frigo pour en sortir une bouteille, boivent quelques gorgées et regardent dans le vide...Puis, comme réveilés d'un cauchemar, ils vont dans le sallon, s'assoient sur le canapé et allument la télé...Des milliers de personnes font les mêmes gestes chaque soir, en même temps, dans leurs petites maisons, Beau-Vaillant...

On aurait pu être les seuls au monde, Beau-Vaillant...tu m'avais promis de ne jamais dormir deux nuits de suite sous le même toit...qu'on survolerait les montagnes avec nos chevaux blancs et qu'on voyagerait avec les étoiles...et dès qu'on apercevrait une petite lumière, on serait descendus pour y passer la nuit...J'avais imaginé qu'on ne pourrait pas chevaucher, mais j'espérais pouvoir voyager...Il y a de petites lumières partout Beau-Vaillant, fallait même pas chercher longtemps...Mais tu n'es plus là...Tu m'avais dit qu'on devrait faire le tour du monde et semer le BIEN autour de nous, mais tu ne m'as pas expliqué, c'est quoi le bien ? Tu sais au moins comme ils se bagarrent le gens à cause de ce "bien" ? Tu m'embêtes , Beau-Vaillant, t'es un irrésponsable...tu m'as laissé au bord du chemin...Je veux faire ce que tu faisais, vivre comme tu vivais et l'apprendre aux autres...Ce sont mes amis qui auraient dû m'aider, pas toi, Beau-Vaillant...

On aurait dû cheminer ensemble...et j'aurais dû savoir les trouver, les bien choisir, pas vrai, Beau-Vaillant ? eh bien, sache que je suis seul...et tu n'es pas là...Je suis seul, entouré par des gens en costard gris, que je rencontre chaque mercredi au centre commercial et qui ne se souviennent plus de toi...Ils se rappellent seulement la Princesse et ils se moquent de toi, de moi...

 Tu aurais dû être ici, espèce de lâche...pour nous apprendre à lutter, à nous défendre...pour nous raconter l'honneur et l'amitié...pour nous parler du sacrifice...Tu aurais dû rester ici pour te défendre car je suis incapable de le faire...tu t'es barré comme un lâche, Beau-Vaillant et ne m'as rien appris...Tu aurais dû au moins me dire comment tu as fait pour n'aimer qu'ELLE...Une seule fille, toute ta vie...Me dire au moins cela, car je sais qu'elle t'as tellement aidé...Je te déteste, Beau-Vaillant, au nom de tous les ordinateurs du monde...

 Je tape ton nom et il s'affiche sur des milliers de pages...Mais tu n'es nulle part...Même le dragon est disparu...Ainsi j'aurais été sûr de ton existence...T'es parti, Beau-Vaillant, en emportant le Bien et le Mal...Je te déteste, Beau-Vaillant, je te déteste...

 

 

 

11:21 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : amour, vidéo, vama

17/09/2009

fall...in love

silences émus.

   souvenirs tenaces.

      parfums salés.

          maudite insouciance.

              champs diaprés.

                  crépuscules flamboyants.

                      traces argentées.

Et Elle :

 

envoyée par MaîtreMenator

15/08/2009

jeune lionne d'amour

Avide je bois ton parfum et je prends ton visage
entre mes mains comme on serre
en son âme un miracle.
Si proches l'un de l'autre, tes yeux dans mes yeux, que c'en est brûlure.
Et pourtant tu murmures à mon oreille que je te manque.
Mystérieuse et hantée de désir tu m'appelles comme si vivais
exilé sur une autre planète.

Femme,
quelle mer portes-tu dans le coeur et qui es-tu ?
Ô, que s'élève encore une fois le chant de ton désir,
j'écouterai ta voix
et chaque instant sera comme un bourgeon gonflé
où fleurit en vérité - l'éternité.

(Lucian Blaga)

 

Ma M. chérie, si tu passes par là, ce poème est pour toi. Je crois qu'il ressemble à ton mystère, à ta grâce, à l'amour que tu dispenses à ceux qui ont, un jour, croisé ton chemin.

Je te l'offre accompagné d'une carte cadeau enrubannée qui te donne droit à tous les voeux dans tous les rayons des possibles : )

Quant à moi... J'attends l'hommequiapportelesommeil.

Il arrive demain et va rester trois semaines.

Vous comprendrez que l'internet et le blog seront encore relegués au plan second jusqu'à son départ.

Je crains un peu pour mes jambes encore fatiguées de mes flâneries françaises et pour mon vernis à ongles.

Heureusement, il fait beau et il nous reste plein de terrasses à découvrir, plein de saveurs à tester surtout qu'il n'est pas "difficile".

Je vous embrasse et m'en vais dormir, m'absenter pour rêver.

Chut!

29/06/2009

la charité

13.1   Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.

13.2   Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien.

13.3   Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien.

13.4   La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil,

13.5   elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal,

13.6   elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité;

13.7   elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.

13.8   La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra.

13.9   Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie,

13.10 mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra.

13.11 Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant.

13.12 Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu.

13.13 Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c'est la charité.

 

J'ai eu envie de publier ce  texte car c'est l'un de mes préférés. Et parce qu'aujourd'hui chez nous c'est la fête des saints Paul et Pierre.

Petru et Pavel en roumain.

Immanquablement je pense en ce jour à mes grands-parents, Petre et Petria, que j'ai aimés discrètement sans jamais le leur dire. On n'avait pas l'habitude à l'époque de trop user de ces mots.

Petre. Il s'enorgueillait pendant les vacances de voir  ses petits-enfants papilloner autour de lui, prêts à lui donner un coup de main ou à écouter, les yeux écarquillés, ses histoires de guerre. Après avoir travaillé dans une mine, à la retraite il s'est consacré à l'artisanat. J'aimais parfois, assise dans un coin de son petit atelier, observer ses mains façonner un objet. Peu à peu la planche perdait de sa rugosité, s'arrondissait, devenait un pied de chaise, une porte d'armoire ou le dessus d'une commode. Même la table ronde autour de laquelle on se réunissait le soir avait été polie par lui. Ses bras ressemblaient au tronc rugueux des glycines qui dégageaient un parfum divin de nature à attirer les gros bourdons noirs qui s'y posaient pour, inlassablement, s'enivrer de sucre.

 

Petria, sa femme, s'occupait de tout le reste. Ménage, jardin, basse-cour. Il y avait le chien, le chat, les poules, la vache, les fleurs dans la véranda, le bain du soir, les prières, les contes, toujours les mêmes. Ses légumes et ses fruits dont profitaient tout visiteur et même les passants. Elle connaissait tous les champignons, toutes les plantes et nous soignait avec des tisanes et des pommades dont elle était la seule à detenir le secret.

Elle a été la personne la plus charitable que j'aie jamais connue. Avec tout ce que ce mot recueille comme sens: altruisme, bienfaisance, humanité, miséricorde. Même les gitans du voisinage l'adoraient.  J'ai hérité ses yeux bleus. Mais il m'a fallu du temps pour me réconcilier  avec la générosité inconditionnelle, mise à mal par une société en plein bouleversement, par un vécu moins épargné par des expériences assez désagréables.

Après avoir vu le film "Filantropica", je ressentais une certaine malaise devant les mendiants, je ne pouvais plus chasser de mon esprit le monde obscur d'une vraie mafia et le visage de cet escroc intelligent "textier" officiel de la mendicité bucarestoise, dont la réplique favorite était:

" La main tendue qui ne raconte une histoire, ne reçoit rien. "

Oui, il m'a fallu du temps, il m'a fallu entendre dire un jour monhommelointain " je donne beaucoup aux pauvres, je garde peu d'argent" pour me réveiller à l'amour du prochain. Pour ne plus juger. Désormais, je donne si j'ai envie, tant et quand j'ai envie. Parfois une petite pièce, parfois un gros billet. J'essaie d'offrir aussi un sourire, un mot, un geste, un pain, une pomme, une fleur.

Avec l'espoir naïf que, depuis son éternité, ma grand-mère me voit et m'adresse, encore une fois, son sourire bleu.

 

 

 

16:35 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : amour, foi, bible, charité

19/06/2009

" une sorte d 'église"

Comme je l'ai déjà dit chez Ma M., j'ai toujours imaginé l'entrée en amour comme si l'on entrait dans une église. Non, pas peureux, avec un sourire niais, pas avec la tête voilée, les épaules voûtées et la démarche hésitante.
Mais fier et confiant. Car l'amour est un état d'esprit. Une construction qui responsabilise, qui nous met à l'épreuve, qui force parfois nos limites.

Etre "fou amoureux" c'est comme la drogue. On devient euphorique, on se sent le meilleur, le plus fort. Mais l'effet s'évanouit si vite...

Aimer, par contre, c'est, pour moi, comme la foi. Inébranlable. Une motivation incessante pour évoluer. Dans un parfait état de quiétude, d'équilibre, de dévouement, de partage, de non-solitude.

Même pas peur dans l'église de l'amour.

 

Merci à P.o.L. de m'avoir fait découvrir Daran, l'inspirateur de ces mots, et dont elle trouve l'univers poétique beau comme celui de...

Vous devinez ?

Je voulais pour nous deux bien mieux qu'une croyance
Alors je t'ai trouvé une sorte d'église
Dont les murs ne sont pas couverts de faïence, ni de marbre
Les vitraux je les brise, les piliers sont des arbres
L'autel est un rocher tapissé de lichen
On y parle, ni pardon, ni péché
On n'y fait pas l'commerce de douleurs et de peines
On n'y adore ni Dieu ni Diable
Mais la beauté des corps et le sort qui a mis ton amour dans mes veines

Je nous veux sans frontières, sans limites et sans lois
Je veux te respirer, te vivre et vivre en toi
Et croire qu'avant nous tout ça n'existait pas

Nous deux, nous méritons bien plus haut qu'une voûte
Alors je t'ai trouvé une plaine sans routes
Et sans autre limite que les points cardinaux
Et sans traces que celles de nos chevaux qui absorbent l'espace
Au sommet d'une colline j'allume une flamme
Pour qu'on sache qu'un homme une femme
Fêterons sous la Lune la nuit de l'origine
Sacrifice au bohneur de leurs âmes, au futur de leurs fils
Ici les Dieux s'adorent sans aucun artifice

Je nous veux sans frontières, sans limites et sans lois
Je veux te respirer, te vivre et vivre en toi
Et croire qu'avant nous tout ça n'existait pas


 

 

 

20:14 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : amour, foi, daran, vidéo