09/07/2007
En souvenir de...
" Pour toi, Dana, en souvenir de notre chère amitié... "
On m'avait offert ce livre il y a des mois, mais ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai découvert ce petit mot discrètement glissé , pourtant je l'ai relu deux fois déjà.
Je me suis , une fois de plus, rendu compte qu'on ne peut rien contre les souvenirs, oui, Monsieur Proust, vous aviez raison. Par un mot, une chanson, un parfum, un regard ou un silence, le passé nous est rendu avec , peut-être, une valeur émotive dont étaient dépourvues les moments réels.
Si seulement on pouvait déposer ces souvenirs dans un fichier, les archiver pour qu'ils encombrent le moins possible notre mémoire et les supprimer quand on n'en a plus besoin.
Mais on ne peut pas mettre un souvenir à la porte. On peut juste le laisser, comme le vin, s'équilibrer dans sa qualité définitive .
En espérant qu'avec le temps...
Oui, " le temps n'a pas de mémoire. Je l'avais oublié. Le temps n'a pas de mémoire, il est un artiste. "
Le temps est le bienvenu, il nous métamorphose.
De prof on devient maître, d'ami on devient âme- soeur, de bloggueur on devient poète, de femme on devient ange.
Thiefaine et Zazie- AVEC LE TEMPS
20:53 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : amour, souvenir, écriture, vidéo, Malek Haddad, Zazie
07/07/2007
Où s'en va-t- il ?
Il reste en toi. Profondément rentré dans tes tripes ou flottant légèrement au creux de ton ventre. Volontairement ignoré , accidentellement oublié , impregné de parfum lointain.
Tu es persuadé qu'il s'est éparpillé sur une surface de plus de 2000 kilomètres, mais, au fait , tu en portes les traces sur ton corps et tu te réveilles en pleine nuit sûr d'avoir entendu sa voix.
De temps en temps quelqu'un te demande ce qu'elle est devenue et tu hausses les épaules : " bof, ce n'était qu' une... qu' un... enfin ... " , tu trouves encore dans un fichier une photo que tu as oublié d' effacer , une fleur séchée , une babiole qu'elle t'avait offertes.
L'amour a commencé à se délaver vaincu par l' ennui et le désenchantement et la confiance a péri vaincue par la technologie.
Et la techonologie nous a prouvé que les anges n'existent pas, ce ne sont que des prétextes pénibles pour ne pas admettre qu'un simple être humain , sans rien de transcendent, est capable, du bout du monde , de rouvrir ton coeur et de réveiller la force d'amour que tu croyais ensevellie en toi.
Avec le simple risque de te préserver de l'ordinaire et de la futilité de l'existence.
Malgré tout ça, l'amour, quand il s'en va, il reste en toi.
The Corrs - ANGEL
21:12 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : écriture, blog, amour, désamour, vidéo, musique, The Corrs
05/07/2007
Si les nuits pouvaient parler
ces nuits où l'on sent son souffle doux et tiède avec, en lui, le murmure du sommeil
où il devient présence et que sa peau en éveil brille dans le noir avec la sensibilité d'épiderme qu'elle entraîne
ces nuits...cette chaleur surnoise qui vous parcourt , cette fièvre à l'instant où il vous approche
la lumière de la rue filtre à peine par les raies du store et vous devinez en ombre chinois sa silhouette
et vous vous abandonnez à ses lèvres, à ses étreintes essoufflées
alors que des mains émues, égarées sur votre corps, soulèvent dans votre poitrine des volcans d'émotions
des mains qui vous dessinent ...qui vous caressent le cou, la gorge à la naissance de vos seins
et vous sentez son corps tendu de désir comme la corde d'un instrument de musique
ces nuits...où il vous murmure des histoires,vous réchauffe,vous berce doucement
pour vous endormir au creux de sa tendresse
un amour rassurant, petite illusion d'oasis, de paradis
des nuits abreuvées de larmes, de sourires, de soupirs, de rêves
des nuits remplies de ces silences qui grondent
ou de ces silences qui appellent
nuits d'amour et de prière
ces nuits...
Bob Marley & Lauryn Hill- Turn your lights down low
22:05 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : écriture, blog, amour, vidéo, Bob Marley, Lauryn Hill
01/07/2007
Tu ne peux pas
Tu ne peux pas me construire un coin de paradis
Et le déserter comme un cambrioleur,sans prévenir,
Tu ne peux pas ignorer ma présence
dire de venir et ne jamais le faire
oublier mon anniversaire et me laisser seule a Noël.
"Quelqu'un , avant toi, était expert en ces trucs-là" .
Tu ne peux pas neiger dans mes
cheveux l'hiver d'une âme glacée.
Ou détourner ton regard en me voyant passer.
"Quelqu'un a déjà fait tout ça, bien longtemps avant toi".
Tu pourrais, par contre, m'embrasser
et frissonner comme un peuplier dénudé.
M'abriter au coeur de ton aiselle
et rendre heureux mes seins
creuser dans mon corps des sentiers de désir
qui se répondent et s'attisent
entendre le cri de mon émoi, de mon plaisir
et m'abreuver de tes baisers comme d'un précieux elixire.
Tu pourrais être mon echappée vers l'infini
et me compter les étoiles quand j'ai du mal à m'endormir.
Tu pourrais colorer mes rêves éveillés
Tu pourrais, tout simplement, m'aimer
T'asseoir à côté de moi
Et rester. Comme il se doit.
Taxi- Cineva înaintea ta
11:00 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : blog, écriture, amour, désamour, vidéo, Taxi
20/05/2007
Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran
Film français-2003
Réalisé par: François Dupeyron
Avec: Omar Sharif, Pierre Boulanger
Genre: dramatique
Durée: 1h 34 min
-Sharif est Monsieur Ibrahim, un vieux veuf venu du Croissant d'Or, " une région qui va de l'Anatolie jusqu'à la Perse",
et qui tient une épicerie dans un quartier populaire de Paris. Il se lie d'amitié avec Momo, un adolescent solitaire.
Momo trouve en Ibrahim le père qu'il n'a jamais eu, un homme calme, plein de sagesse et de bonté qu'il est prêt à partager.
En même temps, Momo éveille en lui le goût pour la grande aventure ce qui les entraîne dans un voyage qui changera pour toujours la vie de chacun.
-Deux générations différentes. Deux cultures différentes. Une amitié unique.
-Une musique particulièrement belle.
-Le long de ce voyage initiatique, Ibrahim va apprendre à Momo:
Le sourire
"c'est terrible sourire"
"c'est sourire qui rend heureux"
"tu es plus belle quand tu souris"
Le partage
"quand on veut apprendre quelque chose,on ne prend pas un livre.
On parle avec quelqu'un".
La pauvreté et la richesse
"les poubelles sans ordures autour- pays riche
les ordures à côté des poubelles - ni riche ni pauvre, c'est touristique
des ordures, sans poubelles- pays pauvre"
Les lieux de culte
"ça sent l'encens- c'est orthodoxe
ça sent la bougie- c'est catholique
ça sent les pieds. Cela me rassure. Je te sens, tu me sens".
La foi et la prière
"si Dieu va te révéler la vie, tu n'as pas besoin d'un livre"
"ma tête s'est vidée... de toute ma haine... c'est ça, prier ?"
La danse
"ils tournent autour de leur coeur. Dieu est là, dans leurs coeurs.
C'est comme une prière, ils perdent leurs repères, cette pesanteur qu'on appelle équilibre.
Ils deviennent de grandes torches. Ils brûlent dans un grand feu."
"le coeur de l'homme c'est comme un oiseau enfermé dans une cage.
Quand tu danses, il chante. Et puis il monte au ciel."
La tolérance
"toutes les rivières se jettent dans la même mer".
"no matter no matter what colour, you' re still my brother" .
Le bonheur
"la lenteur- c'est ça le secret du bonheur".
"je suis heureux, Momo. Tu es là et je sais ce qu'il y a dans mon Coran."
L'amour
"ton amour à elle, il est à toi. Elle ne peut rien y changer. Elle n'en profite pas, c'est tout.
Ce que tu donnes est à toi pour toujours. Ce que tu gardes, est perdu à jamais."
09:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : film, François Dupeyron, amour, partage
16/05/2007
Rêverie
Je viens de relire " La Conversation amoureuse ".
Un collier de belles phrases.
Des couples qui se font et se défont.
Un homme et une femme menés d'une manière inéluctable l'un vers l'autre.
La magie. Le trouble. Des frémissements. Des cris.
Des dialogues silencieux.
Les yeux qui parlent, l' âme qui écoute.
GHEORGHE ZAMFIR- My heart will go on
06:45 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : amour, Alice Ferney, Gheorghe Zamfir, vidéo, musique
07/05/2007
Avec un cerveau d' enfant
« J’ai connu des femmes réelles, des femmes imaginaires, des femmes de rêve, des femmes des livres, des femmes des films, des femmes des clips, des femmes des revues pour adultes. Chacune différente et chacune ayant quelque chose d’autre à offrir. Je suis tombé amoureux de quelques-unes et à chaque fois ç’a été pareil : le premier signe que je puisse l’aimer a toujours été que je ne pouvais plus, à la regarder, penser « comme elle est bonne » . Même si elle l’était .
Les hommes ont le cerveau impregné d’hormones. Même l’intellectuel le plus distingué est pareil, même lui s’imagine en train de faire l’amour avec cette jeune fille ennuyée, indifférente, inconnue .
Mais quand on connaît la plus merveilleuse femme du monde, celle que l’on peut aimer, le signe est, il doit l’ être, de ne plus voir ni les jambes ni les « balcons », comme si les hormones du sexe et de l’agressivité se seraient retirés de son cerveau tuméfié et l’auraient laissé innocent comme le cerveau d’un enfant et translucide comme les cornes de l’escargot . On fait l’amour avec un cerveau d’homme, mais on aime avec un cerveau d’enfant, confiant, dépendent, désireux d’offrir et de recevoir de l’affection.
Les femmes merveilleuses de ma vie, toutes celles que j’ai vraiment aimées et qui ont répondu avec amour à mon amour , ont été en quelque sorte décorporalisées, ont été joie pure, névrose pure, expérience pure. La sensualité, parfois menée très, très loin n’a été que l’ingrédient d’une aventure complexe et épuisante de l’esprit.
Il n’y a donc pas pour moi « la plus merveilleuse femme » au sens de 90-60-90, ni dans celui de blonde, brune ou rousse, grande ou petite, vendeuse ou poète. La plus merveilleuse est celle avec laquelle j’ai pu avoir un enfant virtuel nommé « notre couple », « notre amour ».
Mircea Cartarescu – Pourquoi aimons- nous les femmes
FLORIN CHILIAN- ZECE ( DIX)
" Dix hasards étranges et un miracle
T'ont amenée chez moi
Dix peintres ne cessent de s'étonner
De ta beauté "
Vous vous rendez compte? Etre le miracle de quelqu'un...
09:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : amour, Mircea Cartarescu, Florin Chilian, vidéo
22/04/2007
Les Arbres de l'Amour
Il y a à Auckland un petit parc où le conseil local et les parents ont planté un arbre pour chaque enfant né en 2003. Il y en a de toutes les formes et de toutes les tailles et j'aimerais bien réunir ces enfants histoire de voir s'ils ressemblent à leur arbre.
Un jour, en m'y promenant, j'ai eu l'idée d'imaginer les amours comme ces arbres uniques de la Nouvelle Zélande.
J'ai vu des amours délicats, purs comme les petites fleurs blanches du NGAIO. Des amours comme les KAURI, arbre sacré et sage dont le bois est d'une solidité et d'une résistance à l'eau incroyables. Mais, lorsqu'on entaille l'écorce d'un KAURI, la sève s'échappe constamment et la blessure ne cicatrise jamais...
Il y avait aussi des amours savoureux comme le goût des feuilles du CHOU- PALMISTE et des amours un peu hésitants, trébuchants comme les KOWHAI qui ont besoin de six jusqu'à dix ans pour bien fleurir et s'épanouir ou, au contraire, des amours "inflammables" comme le MIMOSA d'HIVER qui a une croissance rapide mais une durée de vie relativement courte !
Des amours envahissants, dévorateurs comme un RATA qui commence à pousser par une graine déposée au sommet d'un arbre lequel va devenir son support et qui, en faisant descendre, petit à petit , des racines aériennes, finit par étrangler son arbre support !
Mais mes amours favoris sont les POHUTUKAWAS, les "arbres de Nöel " de la Nouvelle Zélande , qui resplendissent en fait presque toute l'année de leur manteau rouge vif, remplis de leurs magnifiques fleurs. Ce sont des amours heureux, sereins, solides dont les racines peuvent longer les rochers tout en prenant des formes très tourmentées. Car ce n'est que pour chercher le meilleur chemin pour soutenir par la suite tout le poids de l'arbre adulte. De l'amour grand, mûr...
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux amours stériles, aux amours voués à l'échec dès le début. Aux amours qui restent à distance ou à ceux qui se consomment dans le noir, par écrans interposés. Des amours clandestins...J'ai pensé aux amours effrités , naufragés, artificiels , surfaits. Aux amours irréalisés, qui se sont arrêtés à mi-chemin ou qui, comme disait une amie, ont été écourtés par une réalité trop brutale.
Des forêts qui auraient pu être... Des forêts qui ne le seront jamais...
22:37 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Nouvelle Zélande, arbres, amour, écriture
27/03/2007
(Eclats de) Sel
Printre nori ( Dans les nuages )
Depuis la création de ce blog, je forme souvent des " images salines " comme le personnage de ce livre qu'on m'a offert récemment. Sel(s) de bain, sel de Guérande pour laver mon nez, un pardessus sel et poivre... et puis je regarde sur le blog les mots clés recherchés dans les moteurs : arôme sel, conte sel, saison sur le sel. C'est incroyable la présence du sel dans notre vie, et on n'y fait même pas attention.
Avec une souplesse et une finesse bouleversantes, Sylvie Germain nous fait le don du sel, elle sème ses mots comme autant "d'éclats de sel gemme, des diamants qui n'ont pas mûri."
A travers les rencontres insolites, voire étranges de Ludvik, on redécouvre le goût du sel de la vie, le monde qui n'arrête de respirer malgré nos chagrins et nos ennuis.
Le sel, symbole de pureté, d'innocence mais aussi de feu intérieur et de larmes surgit de partout.
Du tableau de La Cène où il est attiré par la main alourdie de Judas qui "venait de renverser, sans y prendre garde, une salière dont le contenu se répandait sur la nappe. Judas, celui qui a brisé l'Alliance, refuse de devenir le sel de la terre."
Du souvenir des Rois Mages qui ont apporté au divin nouveau né seulement l'or, l'encens et le myrre.
"Il existe encore une autre substance liée au feu et prodigue en saveur et vertus purificatrices. Le sel ! Feu délivré des eaux, gain de pure lumière extrait des antres de la terre. Pourquoi, en effet, auraient-ils fait don de sel à un enfant qui, précisément, apportait au monde le goût le plus vif du sel ?"
Du discours qu'une infirmière lui tient à l'hôpital sur les larmes et la soif :
" Les larmes, monsieur, les larmes ! Je ne parle seulement de celles qui coulent le long des joues, mais aussi de celles qui suintent au- dedans de la chair, qui ruissellent en sourdine dans la gorge, depuis la nuque jusqu'aux reins, et qui se mêlent au sang, au souffle, à la salive, à la sueur. Combien de gens portent au creux de leurs entrailles de longs stalactites de sel lacrymal. Toutes ces larmes qui forment stalactites au fond de nos entrailles, qui nous embuent les songes et la mémoire , et qui se brisent au jour de notre mort, eh bien, elles secrètent le sel de l'oblation. "
De la rencontre avec ce petit enfant semeur de sel sur les ombres des oiseaux :
" Ces ombres sont pareilles à l'éclat des étoiles dans la nuit, les reflets des nuages sur les champs, le sourire des gens qu'on aime : on ne peut pas les attraper mais on peut faire alliance avec eux, leur promettre, - se promettre à soi- même , de ne jamais les oublier. L'amitié, c'est pas seulement avec les gens qu'elle s'établit, c'est aussi avec les animaux, et avec les plantes, les arbres, la lumière, les pierres, le vent et tous les éléments, avec les choses, toutes les choses qui passent et qui sont belles, avec simplicité et bonté. Quand on déclare son amitié à quelqu'un, à quelque chose, on fait un pacte de fidélité, de franchise et de respect. Le sel, on l'offre en signe de bienvenue et d'hospitalité et bien, moi j'en sème sur tout ce que j'aime en signe d'accueil dans ma mémoire, d'invitation dans mon coeur. "
Dans mes ressentis et mes mots...
Dana, semeuse de sel
07:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : sel, Sylvie Germain, légende, amour, amitié
Crêpes
"Ce jour-là, j'avais déjeuné avec une amie qui venait de divorcer et me disait : "Maintenant, j'ai toute la liberté dont j'ai toujours rêvé." C'est un mensonge ! Personne ne souhaite ce genre de liberté, nous voulons tous un engagement, quelqu'un qui soit à nos côtés pour voir les beautés de Genève, discuter de livres, d'interviews, de films, ou partager un sandwich parce qu'il n'y a plus d'argent pour en acheter deux. Il vaut mieux en manger la moitié d'un que le manger entier tout seul. [...]
Il vaut mieux avoir faim que de rester seul. Parce que quand vous êtes seul - et je ne parle pas de la solitude que nous choisissons mais de celle que nous sommes obligés d'accepter -, c'est comme si vous ne faisiez plus partie de l'espèce humaine. "
( P. Coelho- Le Zahir)
Je garde encore cet espoir insensé que quelqu'un m'aime un jour au point de m'offrir la moitié de son sandwich.
Ou une de ses crêpes...
Le groupe roumain HOLOGRAF :
"Suflet pereche"... (âme soeur)
07:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : amour, Zahir, Holograf