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18/06/2009

meert-veilleux

Quel vacarme! Le quartier frémit du bruit des pages des livres tournées par le vent, négligemment rangés sur les étals des bouquinistes du vieux marché. Les bottines Richelieu empruntent les allées étroites de la foire de dimanche et, depuis les jardins Vauban parviennent les sons de la musique "expérimentale" des chanteurs de week-end qui ne demandent que quelques centimes et une oreille bienveillante. Les vélos roulent paresseusement dans des zones interdites, les couples de dimanche trimballent de cabas débordant de légumes et de bouteilles de vin, les enfants jouent à la marelle, les arabes inventent des rimes pour vendre leurs dattes et leurs olives.

Je m'arrête toujours devant la petite chocolaterie construite au milieu de XVIII-ème siècle et qui garde encore le style flamboyant désuet de l'époque de Delcourt, son fondateur. Elle est située à l'intersection de la Rue Esquermoise avec le Boulevard National et représente comme un passage vers la zone exclusiviste du Vieux Lille où la bourgeoisie nordique promène les bichons assortis au cabas et les touristes anglais achètent d'une manière compulsive.

 Les pluies de dix secondes éveillent de plus en plus la ville qui commence à fourmiller de chers et tendres, de divas, hallucinant tourbillon de personnages très frenchy; des étudiants à l'Ecole Supérieure de Commerce avec leur coiffure d'Elvis modernes, le polo Lacoste négligemment porté autour du cou et le chemise bleue zadig&voltaire, les petites bourgeoises vêtues de gris et coiffées à la Hepburn,des sénégalais fashion qui font leur prière chez Quick, les vendeuses de gauffres, les activistes de Greenpeace qui s'aguichent à toi et insistent inutilement de te convaincre pendant dix bonnes minutes et que tu refuses poliment, avec le sourire.

 Faute de mieux, cette ville est mon matrioska.Mon amant, mon réfuge, mon camarade d’ivresse.

C'est ma ville, cette ville intoxiquante, folle elle est mienne, elle n'appartient qu'à moi, une ville rien que pour moi, je l'adore et elle m'adore, me déchire, me rend malade, je la déteste et on se querelle affreusement, mais on se réconcilie comme la mer et le rivage dans les accords d'une chanson assez moche qui se demande " sur quel néant glissera ma vie". Elle devrait réaliser sa chance de m'avoir, prendre soin de moi, me poursuivre comme un psychopate, me maudire comme un amant jaloux et écraser mes pas sur les trottoirs qui sentent l'Afrique.

Elle me laisse m'égarer dans les rues de Haensel et Grettel histoire de me punir pour mon ignorance, son orgueuil ne lui permet pas de me demander quoi que ce soit. Je lui offre des heures, des jours, des pas et de l'âme , pourtant elle m'abandonne sur le Boulevard de la Liberté, elle se moque de moi quand je vais de Beaux-Arts à Flandres pour arriver sur la rue NationalePourqoui aurais-je confiance en toi, ville bête que tu es? Tu m'enivres avec tes odeurs de canelle, avec tes éléphants indiens, tu me dragues avec tes mignons cafés, pourquoi m'abandonnerais-je à ces ruelles qui racontent trop d'histoires, offre-moi tes pierres et je t'offrirai mon coeur.

Laisse-moi être une diva, donne-moi un réverbère sous lequel je puisse danser pour toi, donne-moi un podium et je chanterai sur la main qui caresse mon sommeil, jette-moi en toi que je sois ton ombre,  fais moi des câlins avec ta pluie quand la passion aurait trop échauffé mes pieds de ballerine. Laisse - moi sans sentiments, sans sensations, vole mes pensées, mes larmes, et même mes éclats de rire. Vide-moi ! Et des fois, quand je me balade, tout simplement, le sac à dos, le tête dans les nuages, fais- moi sourire, tout simplement.

ll faut que je rentre. Je laisse derrière moi une boîte de conserves remplie de poussière d'ange. Demain je vais offrir des billets gratuits au spectacle de la vie sur la Grande Place et après-demain je vais aider les non-voyants à traverser l'intersection Rue Nationale avec la Rue Béthune.

pour Bérangère, she knows why, les élucubrations d'une jeune étudiante Roumaine - ma fille- égarée dans Lille (j'ai essayé de traduire le plus fidèlement possible, mais c'est dur...)

14/06/2009

and the prize goes to...

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La fin de l'année scolaire s'accompagne, inévitablement, de distribution de prix aux élèves les plus mériteux. Mais cette fois-ci c'est particulier, je viens d'en recevoir un de la part de Chriss. Une belle surprise, comme je les aime. Surtout qu'elle a récemment découvert ce blog. Quant à moi, je la lisais en silence, car j'aime sa fraîcheur, son optimisme, son humour et son empathie par rapport à tout ce qui fait remuer l'âme.
Depuis son îlet elle dispense du soleil et des sourires et nous attire, tel un aimant, vers son univers. Merci Chriss!
 
                                    Règlement du prix Award  

1- Exposer le prix

 

2- Mettre l'url et la bannière de la personne qui vous l'a offert

 

3- Récompenser 6 sites ou blog que vous admirez en expliquant votre motivation

 

4- Avertissez les personnes concernées

 

5- Insérez le règlement du prix

 

6- Insérez le lien ci dessous.

 

http://graficando.jimdo.com/award-stars-light/

 Difficile de choisir, tellement je suis attachée à tous ceux qui figurent dans ma liste d'amis. Ma M. d'amour et mon blog-trotter préféré sont en vacances, alors je les laisse tranquilles avec leurs ressentis qu'ils vont sûrement coucher sur les pages de leur blogs, afin de nous émerveiller encore. Et je viens de taguer cinq autres qui ,eux aussi,  mériteraient ce prix, mais je ne peux pas exagérer  et leur donner de nouveau des devoirs de vacances.

Alors, c'est avec un plaisir exquis que je vous annonce les élus:

ELISABETH  (http://boulevarddesresistants.hautetfort.com) , poète, écrivain(e) dont les histoires me ramènent souvent aux temps inscouciants où je souriais sans rides. Et parce qu'elle a été présente, dès le premier jour de l'ouverture de mon blog, au mois de février 2007, et sa fidélité n'a jamais fléchi depuis.

"Dans la salle des jeunes près du terrain se trouvent des disques et une chaine Hifi. Juliette branche la chaine et pose un disque sur la platine. Lionel arrive, attiré par la musique. Il invite les filles présentes à danser. Juliette danse 3 slows avec lui, puis un passo-dobble, une marche et sur une chanson de Claude François, il laisse la place aux "clodettes" car il avoue ne pas savoir danser comme elles. Juliette écrit le lendemain sur son petit carnet : "ce que j'ai vécu hier soir est merveilleux, j'ai cru rêver...". (Le Journal de Juliette)

FISO (http://2yeux2oreilles.hautetfort.com) une jolie femme adorable, active, franche, pétillante qui me fait voyager d'un bout à l'autre de la France et non seulement. Elle apprécie autant les nourritures terrestres que celle spirituelles et ses notes me font sourire et me mettent, souvent, l'eau à la bouche.

"J’entre donc à Casa Vino, 18 rue de Briord, un bar à vins design aux murs rouges, à proximité du château de la duchesse Anne. La carte propose vins italiens, planches de charcuterie-fromage et antipasti, lapin en osso bucco … Un homme aux cheveux mi-longs bouclés quitte la terrasse et me rejoint à l’intérieur.

« Bonsoir, je viens voir Armel ». « C’est moi ! » « Je suis Fiso, la blogueuse ».

On se fait la bise, on discute le temps d’un verre de vin, je promets de revenir goûter aux planches la prochaine fois et on file car un thiep nous attend à la maison. Au moment où j’écrivais ces lignes, la dorade avait pris une belle couleur et le riz cassé faisait la fête avec les légumes (manioc, gombos, chou, carottes et pommes de terre)" (Ciel bleu sur Nantes)

LOULA (http://yomoa.canalblog.com/) qui déborde d'un talent dont je suis admirative et dont les mains petrissent la terre ou la pâte fimo,  dessinent, photographient, jouent, et grâce à laquelle je découvre, avant de m'y rendre, Toulouse, la ville d'accueil-de ce moment- de ma fille.

"Des immeubles  composés de bureaux  envahissent un lieu où nous allons nous promener, près d'un lac.... une vieille ferme est encore là...je vais chaque fois lui rendre visite... un jour prochain elle ne sera plus là !! et j'aurai mal.." (Ce soir...)

 L'HOMMEAUBOISDORMANT(http://lhommeauboisdormant.blogspirit.com) parce qu'il nous raconte des histoires comme à des mômes aux chaussures délacées, il fait avec une rare grâce de la gymnastique de l'imaginaire et sème ses graines du jour pour que nous ne nous égarions pas et que l'on retrouve aisément le chemin vers son âme.

"Et je ne saurais pour aujourd'hui rien dire de plus tant il me semble que le pourquoi du comment de tout cela se trouve résumé en cette phrase simple, belle et universelle et dans laquelle je trouve une justification à mes blogs, à mes livres, à ma musique, à mon travail de conteur, à celui de directeur culturel, à mon rôle d'aimant et de père...

"Que nous grandissons et que le pas de l'un entraîne le pas de l'autre..."

Une preuve de plus que nous sommes bien reliés et interdépendants des uns et des autres..." (Ensemble)

 BERANGERE(http://lagravette.over-blog.com/) dont le blog vient de fêter ses quatre ans et à qui je souhaite une longue et belle continuation. Parce que ses notes me font souvent la chair de poule et parce que j'adore sa maison aux hortensias, ses portraits,  sa délicatesse , son humanité et son humour.

 "« Mesdames, Mesdames, (brouhaha) s’il vous plait, un peu de silence (la Présidente tape sur le micro), comme vous êtes bavardes, on se croirait dans la cour de l’école, (rires). Notre café se termine, j’espère que vous avez passé un bon moment (la salle répond OUI en chœur) l’équipe d’accueil vous remercie (debout sur l’estrade, l’équipe salue) surtout n’hésitez pas à contacter la responsable de votre quartier (les responsables lèvent la main en souriant) nous sommes là pour vous aider et inscrivez–vous au dîner de rentrée, c’est Jocelyne qui prend les inscriptions ( Jocelyne esquisse une petite révérence)  (rires) un excellent moyen pour vous faire des nouveaux amis, merci à toutes. (Applaudissements). "

 Quant au sixième prix, je me permets de l'accorder à mes lecteurs, fidèles ou de hasard, ceux qui s'attardent par ici le temps de quelques instants ou plus et auxquels je dédie ces mots de René Char piqués chez LHBD :

" Hâte-toi de transmettre ta part de merveilleux, de rébellion, de bienfaisance, sinon tu seras en retard sur la vie, la vie immédiate."

J'y pense à chaque fois que l'envie d'abandonner ce blog essaie de me séduire et que la lassitude s'insinue...

Voilà, j'espère avoir bien rempli ma mission et ne pas avoir attisé des jalousies ; ) Je m'en vais de ce pas annoncer les concernés.

Je vous embrasse.

12/06/2009

élégance et féminité

 

Ce sont les mots d'ordre de mon moniteur auto-école, qui ne supporte aucun écart, aucune justification. Ni mon sourire craquant, ni mon menton tremblotant, ne lui font aucun effet. Il est sévère et exigeant et, lorsque je fais une manoeuvre brusque- à cause des autres, vous l'avez compris-  il plisse le front et soupire. Je crois même l'entendre pester contre le précédent qui ne m'a presque rien appris. Mais j'avance doucement et j'espère vous faire la bise bientôt depuis ma bagnole.

Pour passer de coq-à-l'âne, à partir d'aujourd'hui je suis officiellement en vacances, jusqu'au premier septembre, ne m'enviez pas, il y a encore le bac, mais plus de cours. Le cartable sera désormais délaissé dans un coin, loin de mes yeux, et, avec mes collègues on s'est retrouvés dans un bel endroit rustique, au bord de la rivière pour le fameux pot de fin d'année.

 

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Le nom de l'endroit : "D'Amici".  Si vous aimez la viande, vous pouvez commander "le plateau du chef"- pour les mauvaises langues, c'est pour 2-3 personnes-  et en dessert des crêpes gratinées. Sinon, il y a des salades et même de l'eau au citron pour les filles ; )
 
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Et comme je n'aime pas faire les choses à moitié, je me suis acheté récemment le sac idéal pour trimballer ma joie de vivre et pour ne pas oublier les "essentiels " de ma vie. Vous allez me dire que je suis futile et volage. Et vous avez raison. Je vous embrasse.

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07/06/2009

e-mail d'amour

Réveillé comme d'habitude à 5 heures du matin, il se dirigea vers la cuisine pour se préparer le café. Il avait le temps de réviser un peu ses dossiers et d'écrire à Dana. Il savait avec quel plaisir elle attendait ses mails qui, dès le petit matin, enluminaient ses journées et lui donnaient de l'élan dans son combat quotidien où sa fraîcheur, sa douceur et son innocence lui tenaient lieu de baguette magique. Un clic, et elle était emportée par la magie de sa présence soudaine. Le petit miracle de l'amour se poursuivait. D'abord, elle dévorait le texte. Vite, arriver au bout, tout savoir. Puis, elle le relisait plus posément, elle le dégustait, s'arrêtait sur un mot, sur une phrase...

La tasse fumante à la main, il s'installa devant le bureau, ouvrit l'ordinateur et glissa dans les rêves de Dana les mots suivants:

" Mon Amélie à moi,

lorsque j'ai commencé à te parler, il y a quelques années déjà, j'étais en quelque sorte blasé, ennuyé, j'avais mes principes et le sentiment de tout connaître, je pensais que la vie était synonyme de la connaissance et je m'inclinais devant l'intellect, je me rapportais à l'existence exclusivement par l'intellect. J'étais capable de théoriser à l'infini sur n'importe quel sujet, j'avais énormément lu et ma mémoire avait tout retenu comme une maison trop encombrée de vieux meubles. J'étais souvent déprimé, triste, mécontent...Je fus ébloui de rencontrer une femme-enfant, une femme que la vie n'a pas eu le pouvoir de maculer, de fatiguer, de décourager comme moi qui pensais  avoir tout vécu. Je réalise, à présent, que j'étais dans une impasse existentielle et que j'avais une approche fautive, j'avais construit un point de vue erroné et j'étais l'esclave de la tendance obsessive de tout vouloir expliquer, démontrer, appréhender, tout en essayant de cloisonner ce phénomène complexe qu'est la vie et qui est, au fait, incognoscible dans sa réalité. Tu ne m'as rien expliqué, rien essayé de me démontrer, moi, au contraire, j'étais toujours prêt à te parler de mes doutes, de mes principes, de mes angoisses, n'importe qui aurait pris la fuite, mais pas toi. Tu étais là, avec le parfum de ton existence, à me réchauffer le coeur. Toujours tu as su être toi-même, authentique et unique, sans essayer d'imposer une certaine image. J'ai compris, en vivant à tes côtés, le sens de la simplicité, de la modestie, de la sérénité, de la joie d'exister, de la divinité perçue comme une manifestation de l'amour.  Je voulais juste te remercier aujourd'hui pour cet amour avec lequel tu m'as reçu dans ta vie comme l'on reçoit un enfant qui vient de faire un mauvais rêve et que l'on réveille avec un câlin et un tendre baiser déposé sur son front.

A ce soir. J'ai tellement hâte de te revoir. Je t'aime. "

Il se leva, enfila sa veste et sortit. Une fois dehors, il leva les yeux vers le ciel, comme d'habitude. Des nuages menaçants s'amoncelaient, présageant un orage terrifiant. Les éclairs se suivaient, illuminaient l'horizon d'une lumière si blanche qu'on pouvait à peine la regarder. Les arbres, les buissons prenaient des formes bizarres. Les roulements de tonnerre étaient à la mesure de ce déferlement, l'univers semblait se disloquer. Puis, comme une délivrance, la pluie se mit à tomber tiède, drue, en noyant les rues et les passants courageux.

Il pensa de nouveau à Dana. C'est par de tels orages qu'elle prenait un plaisir fou à lire, nichée sous la couette,, bercée par une musique planante.

Il se dirigea vers la voiture. La journée s'annonçait légère, juste quelques interventions assez banales, mais, comme il devait rejoindre Dana ce soir-là, il était impatient de finir le plus vite possible.

A 2 heures, il sortit de l'hôpital, s'arrêta à la superette du coin pour acheter une bouteille de Porto, ensuite passa dans un club-vidéo pour louer le DVD promis.

La pluie tombait encore, mais d'une manière douce, régulière. Il sourit en pensée, en imaginant avec quel plaisir elle se blotissait contre lui pendant qu'ils regardaient un film, coupés du monde et de tout ennui. Deux petits verres  remplis de Porto et quelques bougies parfumées étaient suffisants pour parfaire le décor.

Il pressa le pas dans l'escalier. Son sourire, sa voix et ses cheveux à caresser, ses mains sur  lui manquaient trop. Il brûlait de la retrouver et de la presser contre son âme...

 

Voilà Chriss, j'ai répondu, à ma manière, à ton tag.

Voici le questionnaire auquel il fallait  répondre:

 

Alors, mes "tagués" sont:

Jeanne, immuable, MamanCélib, Charl' et Bougrenette (car elle adore cela ! ) Les autres peuvent se considérer tagués aussi, car je suis très curieuse d'apprendre ce qui leur fait le plus plaisir.

Bises à tous et à toutes.

Si Amélie Poulain aime briser la croûte d'une crème brûlée avec la pointe de la petite cuillère, faire des ricochets sur le canal Saint Martin et plonger la main dans un sac de grains, nous avons tous et toutes des petits plaisirs qui n'appartiennent qu'à nous et nous redonnent du baume au coeur.
Quels sont, comme Amélie, les trois petits plaisirs qui vous redonnent le baume au coeur?
( taguer ensuite 5 personnes en indiquant celle qui vous a envoyé ce tag)

 

24/05/2009

lettre à une indécise

 

Chère inconnue...

Parlerai-je d'autre chose que d'amitié à une femme -toute jolie et attirante qu'elle soit- quand elle me dit que son coeur est ailleurs ?

Ecoutez votre Coeur Catherine. C'est le plus souvent la meilleure solution : si on sait l'écouter, il ne nous trompe pas.
Si cet homme fait battre votre Coeur, courrez à lui, courrez vers cet heureux homme.
Dans le meilleur des cas (ce que je vous souhaite), vous serez heureuse d'être avec lui... Dans le cas contraire, vous serez finalement heureuse d'être libérée pour vous ouvrir, sans aucun doute, à d'autres magnifiques rencontres. Mais cette fois vous le ferez le Coeur libre et léger.

Il ne reste que ce libre arbitre... à écouter ou a museler selon le cas...
Sans toutes ces questions la Vie ne serait-elle pas triste ?

Tendrement,

 Pour Chriss, en équilibre sur la tranche d'une feuille, cette lettre que j'ai retrouvée dans mes fichiers, je ne sais pas qui l'a écrite, mais peu importe si elle peut amener à des réflexions...

Lenny Kravitz- If You Want It

envoyé par joserobersi

18/05/2009

touched by your light

Une journaliste roumaine parlait sur son blog des mots  des autres qui ont pensé pour nous, senti pour nous, libéré pour nous des amours ou des désespoirs mieux, peut-être, sûrement, que nous ne pouvons pas le faire. Quel étonnant bonheur, par exemple,  que cette déclaration  :

"I your eyes, I see the doorway to a thousand churches "

Et de me dire qu'il y a  au moins deux hommes  à me faire sentir la force de cet amour aux pouvoirs rédemptrices qui me révigore comme l'Eucharistie revigore le chrétien. L'un c'est, évidemment, Peter Gabriel. L'autre, lointain, fait pousser des herbes dans le désert et rassérènne ma solitude. Je l'avoue, je n'ai pas eu le courage de le reconnaître. Mais il viendra me chercher, me semer, me cueillir.  Son amour est "un temple". J'enlèverai mes bottes au seuil de la porte. Je ferai une prière avant d'y entrer. L'amour a désormais ses yeux et , sur ses épaules, je vais enfin reposer mes mains. Les larmes se meurent avec cet arc-en-ciel qu'il fait jaillir de mon être et je n'ai plus peur de ce terrible bonheur qu'il amène.

"para entrar en el cielo, no es preciso morir..."

Vous pouvez aussi relayer, si le coeur vous en dit, par des mots, des vers inscrits dans votre mémoire poétique.

20:31 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : amour, foi, peter gabriel, vidéo

03/05/2009

"elles sont où les larmes ?"

Je ne sais pas écrire de lettres de rupture. Suis trop maladroite ou trop pathétique ou trop acide. En outre, les 2-3 que j'ai déjà écrites ont eu l'effet contraire. Mais je sais très bien me taire. Je sors d'une histoire éreintée sans un mot. Même si l'on peut penser que j'ai un comportement idiot, stupide d'ado attardée. J'assume. Car je crois, au contraire, que larguer quelqu'un qu'on aime demande beaucoup de courage. Un courage qu'un écrivain comparait à une opération sans anesthésie avec un Opinel rouillé. Et dans ma naïveté j'imagine l'autre soulagé de ne pas avoir à dire les mots annonciateurs de la fin, alors qu'il se sent prisonnier dans la routine d'une relation où l'amour s'est émoussé et dont la flamme vacille.Structure creuse où l'on passe de la passion, par la tendresse, à l'amabilité. Même pire, à la pitié ou au ressentiment.

"Ne te retourne pas !" disait Hermès à l'inconsolable Orphée.

"Ne te retourne pas !" disaient les anges à Lot et à sa femme transformée en statue de sel pour désobéissance.

"Ne te retourne pas ! " disaient les filles du roi dans  le conte roumain Jeunesse sans vieillesse et vie sans mort, tu mourras dès ton arrivée dans ton pays.

" Ne te retourne pas, ne dis pas Adieu, ne ramasse pas tes affaires !"  Je n'ai pas obéi non plus. J'ai cédé aux promesses, aux leurres, aux larmes. Sans comprendre que ce n'est pas par amour qu'on essayait de m'amadouer. Mais parce que je suis un très bonne auditrice, un spectateur enthousiaste de la vie de "l'autre".

Il me fallait du temps pour m'en rendre compte, bien que la petite voix insidieuse n'eût de cesse de me répéter: " Il ne t'aime pas". Et je me taisais de nouveau. J'inondais les mondes de mes larmes, je déclarais le deuil, je me mettais à genoux et implorait Dieu de m'aider à l'oublier en espérant chaque matin le réveil libérateur où il ne compte plus.

Mais, dernièrement, j'ai perdu mes larmes. Plus une ne dégouline, bien que je sois plus belle après avoir pleuré ! Me serais-je abrutie ?

L'amour, quand il s'en va ne tue pas, non. Il s'enferme. Il s'efface doucement en nous. Le ciel ne tremble pas dans son indifférence. Les océans ne se démontent pas.  Mais, à y réfléchir, peut-on appeler "amour" cet état de fixation obsessionnelle à une dépendance malsaine qui nous écarte de la paix et nous ravit l'élan et la joie de vivre ? Doit-on signaler son départ par des mots qui perforeraient, qui calcineraient, qui grifferaient, qui s'installeraient dans la mémoire ? Tout ce fatras verbal ne serait-il pas venu à bout du sentiment ?

Il faut être atteint de cécité sentimentale pour ne pas comprendre la douleur renfermée dans un noeud de silence.

Heureusement, pour cet amour frais, printanier qui frappe à la porte de mon âme j'ai trois ans pour en créer le charme, la tiédeur et la rupture.

Trois ans.

" Et on sera fixés. " (merci FB)

en écho à ma M., à laquelle  je dédie ces élucubrations...

SILK

02/05/2009

Merci l'Allemagne, merci la France !

Hier soir, lors d'un débat télévisé, on a demandé à un piètre respectable homme politique s'il y avait au moins un secteur en Roumanie qui résistait à la crise.

-Oui, la Logan !

Et cela, grâce aux Allemands et aux Français qui, par certains programmes, sont encouragés à acheter notre voiture nationale, l'ancienne Dacia relookée.

Vous me connaissez déjà, un rien me suffit pour me plonger des années en arrière. Ces années de disette où, avec S., écolos à notre insu, on vendait les pots et les bouteilles en verre vides pour nous acheter des livres. Où, faute de télé, on passait le temps avec les amis ou  dans le balcon à regarder les "fenêtres de Dieu" (j'aime cette expression de Kundera pour désigner le ciel ). Où, les soirs d'hiver, comme il y avait très peu de chauffage et que l'on coupait aussi l'électricité on était obligés de se blottir l'un contre l'autre, de s'égarer l'un dans l'autre. Que d'enfants ont été conçus par ces temps de crise, par ces temps d'amour! On avait droit à une seule voiture par famille, pire, à un seul permis de conduire par famille. Et quand bien même on possédait une voiture, l'essence manquait.

Lorsque je conduisais une vieille voiture automatique sur des routes presque désertes à Auckland, je me laissais en proie au tourbillon des pensées, au souvenir des compromissions et aux ambitions vaniteuses. Et puis, du parking au boulot, mes pas paresseux longeant les rues m'inscrivaient dans ma routine quotidienne. Quelle ville sorcière que celle de A. ! Elle me donnait toujours l'illusion de l'ubiquité, surtout cette rue piétonne, ma préférée, parsemée de petits cafés et de crêperies dont les noms m'attiraient comme un aimant. "Café Bonjour", " Le Petit Bouchon"... j'avais envie de me déchausser et de piétiner ces pierres, ces distances qui me séparaient de l'homme que j'aimais. Parfois, dans un embouteillage, je faisais même mon petit cinéma: la femme rompue qui écoute de la musique planante, la tête appuyée contre le volant.

Aujourd'hui, je regarde par la fenêtre cette  belle Mégane récupérée chez mon père et que j'ose pas conduire. J'ai perdu mes réflexes. Le lévier de vitesse m'effraie, le frein n'en fait qu'à sa tête, l'embrayage est mon pire ennemi. Impossible de rouler la main posée sur le genou de l'autre, impossible de lui caresser la nuque pendant ! Seul avantage: l'esprit qui n'a plus le temps de vagabonder, piégé comme il est par le traffic.

Vivement que je me trouve un moniteur doué et , surtout, très patient. Sinon, par la crise qui coure, il ne me reste que l'amour.

Bob Sinclair- Love Generation

 

25/04/2009

"kiss my name"

Je n'ai jamais compris la gêne ou bien le refus de certains d'appeler les gens par leur nom. Les psychologues sauraient, sans doute, nous servir une explication. Si je ne m'abuse, Dieu voulait qu'on donne des noms même aux animaux pour ainsi les ranger dans l'étendue de la création. Par cet acte créateur second l'homme transforme son prochain en Personne, le sort de la masse informe des individus.

Je trouve une rare volupté à prononcer le nom des êtres chers, bien que, parfois, je me plaise à inventer des appelatifs. Et on m'a aussi affublée de ces tournures hypocoristiques qui, j'avoue, me flattaient et où je croyais déceler de l'affection, de la tendresse. J'ai été "ange", "fleur des îles", " oiseau rare", "petite perle", "maîtresse de l'âme et du corps" , "ma chérie" ou "ma belle". A défaut d'être l'Amour, j'ai été "mon petit amour". A chaque fois qu'on me le disait, j'étais parcourue par un frisson, je pensais qu'il y avait un mot de plus. J'assistais, impuissante,  à l'essoufflement de la passion. Plus l'amour s'étiolait, plus je m'humanisais. Même pire. Je suis devenue "la" poule, "la" puce.

Vous allez me dire que c'est encore de la tendresse. Soit. Mais avec du recul je trouve que c'est tellement impersonnel, voire bancal.

D'autre part, le mot en soi ne signifie rien si on ne concrétise son contenu. Le mot est descriptif et virtuel. Une promesse. C'est à nous d'en assurer la fonctionnalité et l'existence.

C'est pourquoi j'ai été particulièrement émue lorsque M. a écrit un jour  "ma Dana" dans un commentaire . J'ai senti toute la force renfermée dans ce possessif, cette manière tellement simple, mais tellement humaine de m'approprier. J'ai de nouveau pensé que, sous diférents avatars, les gens reviennent dans nos vies. "Ma Dana" c'est ainsi que monhommelointain m'a toujours appelée et c'est à ce prénom que je dois notre rencontre . Il connaissait quelques mots du sanskrit, alors il s'est dit " en voilà une sage!" (que je ne suis pas d'ailleurs) Comme quoi, "chaque épine sert à quelque chose".

Mais moi je préfère la signification slave de ce prénom, abréviation de Bogdan. Je me flatte à croire que je suis un cadeau.

Dana.La Dieudonnée.

: )

 

P.S.- I Love You

 Antony and The Johnons- Kiss My Name

20/04/2009

Eminescu/vs/Eminem

J'avais promis à if6 de raconter comment je fais apprendre -ou au moins lire- des poèmes à mes élèves, c'est vrai que parfois la voie est un peu tordue, mais ma victoire est d'autant plus savoureuse.

Il y a quelques jours, alors que l'on potassait  un passage d'André Breton, je leur ai fait remarquer l'étrange ressemblance avec un poème de Eminescu.

- ???

- Quoi ? Vous ne connaissez pas ? "Tu es si frêle que tu ressembles/A la fleur blanche du cerisier./Ange ressortant parmi les hommes,/ Sur mon chemin tu apparais./A peine le tapis tu frôles,/ La soie résonne sous tes pas/Et de la tête aux pieds, légère,/Pareille au rêve qui flotte tu vas."

- Madame, on n'aime pas Eminescu.

- Mais qui donc ?

- Eminem!

Ah bon! Pour me venger, je les ai "punis" de faire un parallèle entre les deux. Histoire de mélanger un peu nos univers respectifs.Je leur ai même laissé le choix de la langue. J'en fus largement recompensée : )

"Except for teachers and few wise people that really appreciate Eminescu's work and probably praing at him, teenagers do not care abour this long-time dead character" !

Et encore:

" But what is so different about them? Well, maybe because one was born is USA, the other in Romania. Maybe because they lived in different periods of time. Or maybe because one has gently touched any one of us with his words about love and nature and the other may seem that has offenced half of planet by using frequently the word bitch".

Juste un petit exemple de la manière dont les deux transfigurent "artistiquement" les break-ups!

Eminescu :

" Car tu ressembles maintenant
Aux autres dans ton port,
Je te regarde indifférent
De l'oeil glacé de mort.

Mais tu devais t'abandonner
A ce profond mystère,
Et sous l'icône rallumer
Bougie d'amour sur terre."

Eminem:

" Too bad bitch, your gonna finally hear me out this time
At first , I'm like all right
You wanna throw me out? That's fine!
But not for him to take my place , are you out you're mind?
This couch , this TV, this whole house is mine! "

 In conlusion?

" Their poetry has reached our hearts ans minds. And as far as I am concerned, they will never be forgotten. They have certainly written history. "

Oh, yeah!

Alors, BT, c'était mieux avant ? Lorsque les ados attendaient le temps des cerises pour s'en faire des boucles d'oreilles et se murmurer  des vers d'Eminescu ? Ou bien à présent lorsque l'on m'offre les fleurs de cerisier en sachet ?

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