05/01/2010
el desierto
Pour elle... je reédite cette note, avec une traduction offerte par celui chez lequel je l'ai écoutée pour la première fois. Un monsieur tous les jours, bizarre et attachant. Je n'ai compris qu'hier pourquoi des visiteurs arrivaient sur mon blog en tapant son nom...Chienne de vie, quand même.
Comme souvent, j'avais osé glisser mes mots dans les siens, car j'avais l'impression de m'entendre parler...
«Je suis venue dans ce désert pour rire de ton amour
Car le désert est plus tendre et l'épine m'embrasse mieux
Je suis venue au centre du néant pour hurler
Que tu n'as jamais mérité ce que j'ai tant voulu donner
Je suis venue en courant… En t'oubliant
Embrasse-moi oiseau, n'aie pas peur , colibri
Je suis venue enflammée dans ce désert pour brûler
Car l'âme prend feu quand elle cesse d'aimer.»
quand l'espoir s'avère tout à coup insensé
quand le rêve éclate en mille morceaux sur le plancher
elle referme doucement le livre et déserte le conte de fées
seule et fière elle s'avance nu-pieds sur le sable brûlant
elle n'a guère besoin de son soulier de diamant
Elle ouvrira dans son corps des portes...
Pour voir les merveilles que cette passion aveuglante lui avait cachées
Pour toucher, pour goûter, pour sentir, pour écouter
Elle ira jusqu'au bout de l'histoire cette fois
Elle VIVRA
23:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : lhasa de sela, amour, désamour
03/05/2009
"elles sont où les larmes ?"
Je ne sais pas écrire de lettres de rupture. Suis trop maladroite ou trop pathétique ou trop acide. En outre, les 2-3 que j'ai déjà écrites ont eu l'effet contraire. Mais je sais très bien me taire. Je sors d'une histoire éreintée sans un mot. Même si l'on peut penser que j'ai un comportement idiot, stupide d'ado attardée. J'assume. Car je crois, au contraire, que larguer quelqu'un qu'on aime demande beaucoup de courage. Un courage qu'un écrivain comparait à une opération sans anesthésie avec un Opinel rouillé. Et dans ma naïveté j'imagine l'autre soulagé de ne pas avoir à dire les mots annonciateurs de la fin, alors qu'il se sent prisonnier dans la routine d'une relation où l'amour s'est émoussé et dont la flamme vacille.Structure creuse où l'on passe de la passion, par la tendresse, à l'amabilité. Même pire, à la pitié ou au ressentiment.
"Ne te retourne pas !" disait Hermès à l'inconsolable Orphée.
"Ne te retourne pas !" disaient les anges à Lot et à sa femme transformée en statue de sel pour désobéissance.
"Ne te retourne pas ! " disaient les filles du roi dans le conte roumain Jeunesse sans vieillesse et vie sans mort, tu mourras dès ton arrivée dans ton pays.
" Ne te retourne pas, ne dis pas Adieu, ne ramasse pas tes affaires !" Je n'ai pas obéi non plus. J'ai cédé aux promesses, aux leurres, aux larmes. Sans comprendre que ce n'est pas par amour qu'on essayait de m'amadouer. Mais parce que je suis un très bonne auditrice, un spectateur enthousiaste de la vie de "l'autre".
Il me fallait du temps pour m'en rendre compte, bien que la petite voix insidieuse n'eût de cesse de me répéter: " Il ne t'aime pas". Et je me taisais de nouveau. J'inondais les mondes de mes larmes, je déclarais le deuil, je me mettais à genoux et implorait Dieu de m'aider à l'oublier en espérant chaque matin le réveil libérateur où il ne compte plus.
Mais, dernièrement, j'ai perdu mes larmes. Plus une ne dégouline, bien que je sois plus belle après avoir pleuré ! Me serais-je abrutie ?
L'amour, quand il s'en va ne tue pas, non. Il s'enferme. Il s'efface doucement en nous. Le ciel ne tremble pas dans son indifférence. Les océans ne se démontent pas. Mais, à y réfléchir, peut-on appeler "amour" cet état de fixation obsessionnelle à une dépendance malsaine qui nous écarte de la paix et nous ravit l'élan et la joie de vivre ? Doit-on signaler son départ par des mots qui perforeraient, qui calcineraient, qui grifferaient, qui s'installeraient dans la mémoire ? Tout ce fatras verbal ne serait-il pas venu à bout du sentiment ?
Il faut être atteint de cécité sentimentale pour ne pas comprendre la douleur renfermée dans un noeud de silence.
Heureusement, pour cet amour frais, printanier qui frappe à la porte de mon âme j'ai trois ans pour en créer le charme, la tiédeur et la rupture.
Trois ans.
" Et on sera fixés. " (merci FB)
en écho à ma M., à laquelle je dédie ces élucubrations...
SILK
23:20 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : amour, désamour, vidéo, béigbéder, love, eternity, letting go
25/04/2009
"kiss my name"
Je n'ai jamais compris la gêne ou bien le refus de certains d'appeler les gens par leur nom. Les psychologues sauraient, sans doute, nous servir une explication. Si je ne m'abuse, Dieu voulait qu'on donne des noms même aux animaux pour ainsi les ranger dans l'étendue de la création. Par cet acte créateur second l'homme transforme son prochain en Personne, le sort de la masse informe des individus.
Je trouve une rare volupté à prononcer le nom des êtres chers, bien que, parfois, je me plaise à inventer des appelatifs. Et on m'a aussi affublée de ces tournures hypocoristiques qui, j'avoue, me flattaient et où je croyais déceler de l'affection, de la tendresse. J'ai été "ange", "fleur des îles", " oiseau rare", "petite perle", "maîtresse de l'âme et du corps" , "ma chérie" ou "ma belle". A défaut d'être l'Amour, j'ai été "mon petit amour". A chaque fois qu'on me le disait, j'étais parcourue par un frisson, je pensais qu'il y avait un mot de plus. J'assistais, impuissante, à l'essoufflement de la passion. Plus l'amour s'étiolait, plus je m'humanisais. Même pire. Je suis devenue "la" poule, "la" puce.
Vous allez me dire que c'est encore de la tendresse. Soit. Mais avec du recul je trouve que c'est tellement impersonnel, voire bancal.
D'autre part, le mot en soi ne signifie rien si on ne concrétise son contenu. Le mot est descriptif et virtuel. Une promesse. C'est à nous d'en assurer la fonctionnalité et l'existence.
C'est pourquoi j'ai été particulièrement émue lorsque M. a écrit un jour "ma Dana" dans un commentaire . J'ai senti toute la force renfermée dans ce possessif, cette manière tellement simple, mais tellement humaine de m'approprier. J'ai de nouveau pensé que, sous diférents avatars, les gens reviennent dans nos vies. "Ma Dana" c'est ainsi que monhommelointain m'a toujours appelée et c'est à ce prénom que je dois notre rencontre . Il connaissait quelques mots du sanskrit, alors il s'est dit " en voilà une sage!" (que je ne suis pas d'ailleurs) Comme quoi, "chaque épine sert à quelque chose".
Mais moi je préfère la signification slave de ce prénom, abréviation de Bogdan. Je me flatte à croire que je suis un cadeau.
Dana.La Dieudonnée.
: )
P.S.- I Love You
Antony and The Johnons- Kiss My Name
07:16 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : amour, désamour, élucubrations, vidéo, journal
25/02/2008
Ne(re)viens Pas
Une chanson que j'ai découverte chez Brigitte.
C'est vrai que je ne kiffe pas trop Rock Voisine , mais c'est juste pour dire
ne viens pas
pour me prodiguer des caresses menteuses
tout en me murmurant des mots somptueusement parés, des promesses fallacieuses
ne viens pas
si tu n'aimes pas le parfum de ma peau, le goût de mes lèvres, le son de ma voix
et surtout si tu ne t'aimes pas toi à travers moi
ne viens pas
pour m'apporter les démons du passé et ton regard absent
ta solitude, tes silences pesants, tes vides envahissants
ne viens pas
pour lacérer mon âme et marcher sur mes rêves
et m'endormir en me parlant d'elles
ne viens pas
si c'est pour me manipuler, pour essayer de me changer
car je ne sais pas usurper des facettes pour plaire et poignarder
ne viens pas
si tu n'es plus mon ami, mon confident
et que tu n'aies pas suffisamment des réserves pour nous et pour notre destin
ne viens pas
si tu trouves que mon amour est trop exigeant
ne viens pas. tout court. tout simplement
12:39 Publié dans Rencontres | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : désamour, rock voisine
08/08/2007
Futur dans le Passé
Il lui dit de couper ses cheveux plus courts, de ne plus chanter, de ne plus faire de pirouettes sur le marché de Noël, de ne plus lire Coelho, de ne plus pleurer, ce n'est qu'une pièce de théâtre, de ne plus pleurer, ce n'est qu'un film, d'éteindre la lumière quand ils font l'amour, de ne pas embrasser ses lèvres, de ne plus écrire de poèmes, de lui dire pourquoi elle est venue.
Pourquoi?
Et il lui dit
de laisser ses cheveux pousser jusqu'à ses épaules, de chanter, de faire des pirouettes, il l'accueillira dans ses bras si le vertige la prend, de lui lire du Coelho le soir de sa voix empreinte de douceur chantante dont il adore l'accent slave, de pleurer, il est là pour essuyer ses larmes, de ne pas éteindre la lumière, il a envie de lire le bonheur dans ses yeux lorsqu'il lui offre son corps en cadeau, d'écrire, de lui écrire, de faire tout ce qu'elle veut, n'importe quoi.
Seulement ne pas lui dire ce qu'elle est venue lui dire.
Elle le regarde.
Elle aurait envie de lui dire que ça fait partie du jeu, l'un offre , l'autre reçoit, c'est la règle, de ne pas pleurer, toutes les histoires finissent mal, toutes les chansons sont tristes.
Lui dire qu'il souffrira à son tour, qu'il devra être très fort pour porter la douleur qu'il a provoquée, que c'est toujours ainsi , l'un s'en va, l'autre demeure, personne n'est à sa place.
En silence, elle le regarde. Elle lui a dévoilé ses défauts et ses faiblesses, son regard ardent a appelé le sien, plus près, de plus en plus près, jusqu'à ce que la proximité ait accentué les différences, ait éclairé des coins obscurs.
Elle aurait mille choses à lui dire.
Mais elle a perdu sa voix tout en essayant de l'appeler, elle a perdu le toucher tout en essayant de sentir ce qui les a reliés il y a une éternité, dans une nuit aux saisons mélangées.
Elle ne lui dit plus rien.
Souriante, fière, elle se détourne de son plus grand amour avec une nonchalance digne du plus insensible des hommes politiques.
Jusqu'à ce que les besoins des autres l'assèchent de nouveau et qu'elle soit obligée de mendier du combustible pour une âme divine.
Amy Winehouse- Love is a losing game
22:13 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : amour, désamour, écriture, vidéo
20/07/2007
The Shopgirl
Un film léger, voire très léger, certainement pas un film pour les intellos
Une comptabilité des plus simples: un homme qui aime une femme qui aime un autre homme qui...
En plus, on se quitte par amour, pour ne pas se gâcher entièrement et pour pouvoir se regretter
Pour préserver " l'histoire " des mensonges et de la trahison
Et surtout parce que l'énergie vient à manquer et que l'on se sent trop faible pour pérsévérer
et las de tant compliquer un phénomène dont la beauté devrait ne résider que dans la simplité et la passion
Partir. Se détourner. S'interdire de devenir l'esclave d'une illusion
Rendre à l'amour sa dignité et sa lumière
Quoique.
" Parfois, quand il se sent seul, il pense à elle.
Parfois, quand elle se sent seule, elle pense à lui.
Il y a même des soirs où ils pensent l'un à l'autre au même moment.
Car ils sont liés d'une manière dont ils ne sont même pas conscients.
Mais Mirabelle, qui ressent à présent la chaleur d'un amour réciproque, s'est détachée de lui. A mesure que Jeremy lui offre de plus en plus d'amour, elle lui ouvre son coeur.
Une nuit, ils ont fait l'amour pour la deuxième fois en 14 mois.
A ce stade- là, Jeremy s'est avéré un meilleur amant que Ray.
Car il lui offre de la tendresse et de la sincérité. "
A-HA- Forever not yours
11:54 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amour, désamour, cinéma, vidéo, musique, blog
07/07/2007
Où s'en va-t- il ?
Il reste en toi. Profondément rentré dans tes tripes ou flottant légèrement au creux de ton ventre. Volontairement ignoré , accidentellement oublié , impregné de parfum lointain.
Tu es persuadé qu'il s'est éparpillé sur une surface de plus de 2000 kilomètres, mais, au fait , tu en portes les traces sur ton corps et tu te réveilles en pleine nuit sûr d'avoir entendu sa voix.
De temps en temps quelqu'un te demande ce qu'elle est devenue et tu hausses les épaules : " bof, ce n'était qu' une... qu' un... enfin ... " , tu trouves encore dans un fichier une photo que tu as oublié d' effacer , une fleur séchée , une babiole qu'elle t'avait offertes.
L'amour a commencé à se délaver vaincu par l' ennui et le désenchantement et la confiance a péri vaincue par la technologie.
Et la techonologie nous a prouvé que les anges n'existent pas, ce ne sont que des prétextes pénibles pour ne pas admettre qu'un simple être humain , sans rien de transcendent, est capable, du bout du monde , de rouvrir ton coeur et de réveiller la force d'amour que tu croyais ensevellie en toi.
Avec le simple risque de te préserver de l'ordinaire et de la futilité de l'existence.
Malgré tout ça, l'amour, quand il s'en va, il reste en toi.
The Corrs - ANGEL
21:12 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : écriture, blog, amour, désamour, vidéo, musique, The Corrs
01/07/2007
Tu ne peux pas
Tu ne peux pas me construire un coin de paradis
Et le déserter comme un cambrioleur,sans prévenir,
Tu ne peux pas ignorer ma présence
dire de venir et ne jamais le faire
oublier mon anniversaire et me laisser seule a Noël.
"Quelqu'un , avant toi, était expert en ces trucs-là" .
Tu ne peux pas neiger dans mes
cheveux l'hiver d'une âme glacée.
Ou détourner ton regard en me voyant passer.
"Quelqu'un a déjà fait tout ça, bien longtemps avant toi".
Tu pourrais, par contre, m'embrasser
et frissonner comme un peuplier dénudé.
M'abriter au coeur de ton aiselle
et rendre heureux mes seins
creuser dans mon corps des sentiers de désir
qui se répondent et s'attisent
entendre le cri de mon émoi, de mon plaisir
et m'abreuver de tes baisers comme d'un précieux elixire.
Tu pourrais être mon echappée vers l'infini
et me compter les étoiles quand j'ai du mal à m'endormir.
Tu pourrais colorer mes rêves éveillés
Tu pourrais, tout simplement, m'aimer
T'asseoir à côté de moi
Et rester. Comme il se doit.
Taxi- Cineva înaintea ta
11:00 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : blog, écriture, amour, désamour, vidéo, Taxi