07/07/2007
Où s'en va-t- il ?
Il reste en toi. Profondément rentré dans tes tripes ou flottant légèrement au creux de ton ventre. Volontairement ignoré , accidentellement oublié , impregné de parfum lointain.
Tu es persuadé qu'il s'est éparpillé sur une surface de plus de 2000 kilomètres, mais, au fait , tu en portes les traces sur ton corps et tu te réveilles en pleine nuit sûr d'avoir entendu sa voix.
De temps en temps quelqu'un te demande ce qu'elle est devenue et tu hausses les épaules : " bof, ce n'était qu' une... qu' un... enfin ... " , tu trouves encore dans un fichier une photo que tu as oublié d' effacer , une fleur séchée , une babiole qu'elle t'avait offertes.
L'amour a commencé à se délaver vaincu par l' ennui et le désenchantement et la confiance a péri vaincue par la technologie.
Et la techonologie nous a prouvé que les anges n'existent pas, ce ne sont que des prétextes pénibles pour ne pas admettre qu'un simple être humain , sans rien de transcendent, est capable, du bout du monde , de rouvrir ton coeur et de réveiller la force d'amour que tu croyais ensevellie en toi.
Avec le simple risque de te préserver de l'ordinaire et de la futilité de l'existence.
Malgré tout ça, l'amour, quand il s'en va, il reste en toi.
The Corrs - ANGEL
21:12 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : écriture, blog, amour, désamour, vidéo, musique, The Corrs
27/05/2007
Cu cirese la urechi
Il m'a toujours semblé un peu agressif, un peu méchant, cet été qui n'en fait qu' à sa tête.
Il y a des jours où l'on ne désire qu'une pluie à verse comme du baume sur le coeur , et l'on reçoit cette canicule sèche, énervante, on est las , on ne cherche qu'on petit abri. D'autres fois, par contre, la pluie tombe sans arrêt, monotone, ni trop romantique ni trop gaie, paralysant toute initiative et toute envie d'évasion.
Mais on lui pardonne tout pour la fraîcheur des fruits et des légumes, pour ces tableaux en rouge et vert qu’elle crée. Radis, épinards, choux d’amour . Fraises et cerises.
Les cerises surtout me ramènent toujours à l’enfance et me donnent envie d’en faire une éphémère parure. Je sais, je devrais mûrir. Mais, il paraît que chez certaines gens le thymus, la glande de l’enfance, met plus de temps à disparaître. Toute la vie.
Il y reste comme un endroit un peu mou dans la poitrine qui nous sauve de l’anémie de l’ âme et de la cécité sentimentale.
Afin que l’on puisse s’aventurer encore et encore dans les méandres de l’amour et du rêve.
08:35 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : saisons, blog, musique, Bono, The Corrs, Demis Roussos, Petula Clark