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26/04/2009

vantardise

Mes chers amis, j'ai le plaisir de vous annoncer que, lors du stage " Lis tes ratures", ma prose a été sélectionnée pour être présentée aux stagiaires des autres pays. J'ai même eu droit à un petit mot de la part du prof:
"  à mon tour de vous remercier de votre participation active qui a donné un peu plus de vie à cette expérience.
   Bravo pour votre français ; je crains bien de ne jamais arriver a parler aussi bien le roumain."
Mais le prof ignore le fait que c'est de vos blogs que je me suis inspirée. Par une sorte d'alchimie étrange tout ce que j'ai rédigé était impregnée de mots, de sensations puisées chez vous. Comme dans ce fameux film de Woody Allen, " La Rose Pourpre du Caire", vous affluiez de vos blogs et guidiez mes mains. Une sorte de métalepse à retardement.
Ainsi, j'ai fait du moi avec du vous.
Gracias!
P.S.- Dommage qu'on n'ait pas accordé aussi un prix pour les ratures ; )
Photo035.jpg
" She's finally met the man of her dream. He's not real but you can't have everything."

 

18/11/2007

Reply

Juste pour te rassurer, chère Bougrenette,

parfois j'écris pour me taire

de même que je m'absente pour puiser à l'envie

dans le jardin des rêves

Des rêves féconds qui nourrissent mes élans

je rêve...et j'attends

Une attente qui fait désormais partie de ma vie

Quelquefois , un frisson

Ou un coeur en chamade racontent mon impatience

Et je laisse parler les regards et les silences.

: )

" Le Temps a deux visages , il a deux dimensions : la longueur est au rythme du soleil, l'épaisseur au rythme des passions . " ( M. Haddad )

22:00 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : écriture, blog, amitié

08/08/2007

Futur dans le Passé

Il lui dit de couper ses cheveux plus courts, de ne plus chanter, de ne plus faire de pirouettes sur le marché de Noël, de ne plus lire Coelho, de ne plus pleurer, ce n'est qu'une pièce de théâtre, de ne plus pleurer, ce n'est qu'un film, d'éteindre la lumière quand ils font l'amour, de ne pas embrasser ses lèvres, de ne plus écrire de poèmes, de lui dire pourquoi elle est venue.

Pourquoi?

Et il lui dit

de laisser ses cheveux pousser jusqu'à ses épaules, de chanter, de faire des pirouettes, il l'accueillira dans ses bras si le vertige la prend, de lui lire du Coelho le soir de sa voix empreinte de douceur chantante dont il adore l'accent slave, de pleurer, il est là pour essuyer ses larmes, de ne pas éteindre la lumière, il a envie de lire le bonheur dans ses yeux lorsqu'il lui offre son corps en cadeau, d'écrire, de lui écrire, de faire tout ce qu'elle veut, n'importe quoi.

Seulement ne pas lui dire ce qu'elle est venue lui dire.

Elle le regarde.

Elle aurait envie de lui dire que ça fait partie du jeu, l'un offre , l'autre reçoit, c'est la règle, de ne pas pleurer, toutes les histoires finissent mal, toutes les chansons sont tristes.

Lui dire qu'il souffrira à son tour, qu'il devra être très fort pour porter la douleur qu'il a provoquée, que c'est toujours ainsi , l'un s'en va, l'autre demeure, personne n'est à sa place.

En silence, elle le regarde. Elle lui a dévoilé ses défauts et ses faiblesses, son regard ardent a appelé le sien, plus près, de plus en plus près, jusqu'à ce que la proximité ait accentué les différences,  ait  éclairé des coins obscurs.

Elle aurait mille choses à lui dire.

Mais elle a perdu sa voix tout en essayant de l'appeler, elle a perdu le toucher tout en essayant de sentir ce qui les a reliés il y a une éternité, dans une nuit aux saisons mélangées.

Elle ne lui dit plus rien.

Souriante, fière, elle se détourne de son plus grand amour avec une nonchalance digne du plus insensible des hommes politiques.

Jusqu'à ce que les besoins des autres l'assèchent de nouveau et qu'elle soit obligée de mendier du combustible pour une âme divine.

Amy Winehouse- Love is a losing game

09/07/2007

En souvenir de...

 " Pour toi, Dana, en souvenir de notre chère amitié... "

On m'avait offert ce livre il y a des mois, mais ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai découvert ce petit mot discrètement glissé , pourtant je l'ai relu deux fois déjà.

Je me suis , une fois de plus, rendu compte qu'on ne peut rien contre les souvenirs, oui, Monsieur Proust, vous aviez raison. Par un mot, une chanson, un parfum, un regard ou un silence, le passé nous est rendu avec , peut-être,  une valeur émotive dont étaient dépourvues les moments réels.

Si seulement on pouvait déposer ces souvenirs dans un fichier, les archiver pour qu'ils encombrent le moins possible notre mémoire et les supprimer quand on n'en a plus besoin.

Mais on ne peut pas mettre un souvenir à la porte. On peut juste le laisser,  comme le vin, s'équilibrer dans sa qualité définitive .

En espérant qu'avec le temps...

Oui, " le temps n'a pas de mémoire. Je l'avais oublié. Le temps n'a pas de mémoire, il est un artiste. "

Le temps est le bienvenu, il nous métamorphose.

De prof on devient maître, d'ami on devient âme- soeur, de bloggueur on devient poète, de femme on devient ange.

Thiefaine et Zazie- AVEC LE TEMPS

07/07/2007

Où s'en va-t- il ?

Il reste en toi. Profondément rentré dans tes tripes ou flottant légèrement au creux de ton ventre. Volontairement ignoré , accidentellement oublié , impregné de parfum lointain.

Tu es persuadé qu'il s'est éparpillé  sur une surface de plus de 2000 kilomètres, mais, au fait , tu en portes les traces sur ton corps et tu te réveilles en pleine nuit  sûr  d'avoir entendu sa voix.  

De temps en temps quelqu'un te demande ce qu'elle est devenue et tu hausses les épaules : " bof, ce n'était qu' une... qu' un... enfin ... " , tu trouves encore dans un fichier une photo que tu as oublié d' effacer , une fleur séchée , une babiole qu'elle t'avait offertes. 

L'amour a commencé à se délaver vaincu par l' ennui et le désenchantement et la confiance a péri vaincue par la technologie.

Et la techonologie nous a prouvé que les anges n'existent pas, ce ne sont que des prétextes pénibles pour ne pas admettre qu'un simple être humain , sans rien de transcendent, est capable, du bout du monde , de rouvrir ton coeur et de réveiller la force d'amour que tu croyais ensevellie en toi.

Avec le simple risque de te préserver  de  l'ordinaire et de la futilité de l'existence.

Malgré tout ça, l'amour, quand il s'en va, il reste en toi.

 

The Corrs - ANGEL

 

05/07/2007

Si les nuits pouvaient parler

ces nuits où l'on sent son souffle doux et tiède avec, en lui, le murmure du sommeil

où il devient présence et que sa peau en éveil brille dans le noir avec la sensibilité d'épiderme qu'elle entraîne

ces nuits...cette chaleur surnoise qui vous parcourt , cette fièvre à l'instant où il vous approche

la lumière de la rue filtre à peine par les raies du store et vous devinez en ombre chinois sa silhouette

et vous vous abandonnez à ses lèvres, à ses étreintes essoufflées

alors que des mains émues, égarées sur votre corps, soulèvent dans votre poitrine des volcans d'émotions

des mains qui vous dessinent ...qui vous caressent le cou, la gorge à la naissance de vos seins

et vous sentez son corps tendu de désir comme la corde d'un instrument de musique

ces nuits...où il vous murmure des histoires,vous réchauffe,vous berce doucement

pour vous endormir au creux de sa tendresse

un amour rassurant, petite illusion d'oasis, de paradis

des nuits abreuvées de larmes, de sourires, de soupirs, de rêves

des nuits remplies de ces silences qui grondent

ou de ces silences qui appellent

nuits d'amour et de prière

ces nuits...

Bob Marley & Lauryn Hill- Turn your lights down low

 

 

01/07/2007

Tu ne peux pas


Tu ne peux pas me construire un coin de paradis

Et le déserter comme un cambrioleur,sans prévenir,

Tu ne peux pas ignorer ma présence

dire de venir et ne jamais le faire

oublier mon anniversaire et me laisser seule a Noël.


"Quelqu'un , avant toi, était expert en ces trucs-là" .


Tu ne peux pas neiger dans mes

cheveux l'hiver d'une âme glacée.

Ou détourner ton regard en me voyant passer.


"Quelqu'un a déjà  fait tout ça, bien longtemps avant toi".



Tu pourrais, par contre, m'embrasser

et frissonner comme un peuplier dénudé.

M'abriter au coeur de ton aiselle

et rendre heureux mes seins

creuser dans mon corps des sentiers de désir

qui se répondent et s'attisent

entendre le cri de mon émoi, de mon plaisir

et m'abreuver de tes baisers comme d'un précieux elixire.

Tu pourrais être mon echappée vers l'infini

et me compter les étoiles quand j'ai du mal à  m'endormir.

Tu pourrais colorer mes rêves éveillés

Tu pourrais, tout simplement, m'aimer

T'asseoir à  côté de moi

Et rester. Comme il se doit.

 

Taxi- Cineva înaintea ta

 


29/06/2007

Le cinquième jour

" Le cinquième jour il fit les avions. Si on les prend pas , on peut les regarder passer."

Du départ il n'en reste que la fièvre et ce regard avec quelque chose au fond qui se démène.

Ces gouttes de pluie acide - mince, elle a un goût salé ! - pour effacer dans tes souvenirs le parfum de sa peau, cet espace vide au bout de tes doigts, elle est où cette main qui a effleuré ta main qui a effleuré son âme ?

Et ces mots voyageurs, insouciants, tantôt éthérés, inconsistants, tantôt lourds comme des serments.

Des mots qu'on écrit dans un pays et qu'on lit dans un autre, des mots qui défient le temps et l'espace. Et qui traduisent là- bas l'âme d'ici.

Comme je les envie d'avoir le don de l'ubiquité !

Douloureux, anachroniques mots.

Si seulement vous pouviez combler ces espaces vides !

 

Empty Spaces - FMA MVA

 

10/05/2007

Les acacias

L' autre jour, en entrant en classe, j'ai froncé les sourcils. Toutes les fenêtres étaient larges ouvertes et il y avait un courant d'air terrible. Mais les élèves s'en fichaient.

Je me suis dirigée, d' un pas décidé, vers la fenêtre la plus proche et là, je  me suis figée. Juste devant moi , un acacia fleuri dont j'ignorais l' existence , tendait ses grappes vers moi.

J'ai fermé les yeux - car ce n'est que les yeux clos que l'on peut s'abreuver d'un tel parfum - et j'ai  senti...

Le goût des crêpes étranges préparées par ma mère

La soie  des lèvres qui , une nuit d' été, ont goûté des fleurs d' acacia sur les miennes

Amadouée, je suis revenue à ma place, pour finir , à grand- peine, le cours.

Car j'entendais mon âme qui ne cessait de frissonner, de murmurer cette chanson d'un troubadour moderne roumain :

" Les acacias sont devenus fous

De tant de printemps

Ils se promènent , l'âme au vent

Elle est ivre, elle aussi, la forêt

Et, il se passe, il paraît

Quelque chose avec le monde tout entier

Oui, les acacias sont devenus fous

Et tu veux que je sois sage ? "

 

Pendant tout ce temps, évidemment, les fenêtres de la classe sont restées larges ouvertes.

 

TUDOR GHEORGHE- Salcamii ( Les acacias)

22/04/2007

Les Arbres de l'Amour

 Il y a à Auckland  un petit parc où le conseil local et les parents ont planté un arbre pour chaque enfant né en 2003. Il y en a de toutes les formes et de toutes les tailles et j'aimerais bien réunir ces enfants histoire de voir s'ils ressemblent à leur arbre.

Un jour, en m'y promenant,  j'ai eu l'idée d'imaginer les amours  comme ces arbres uniques de la Nouvelle Zélande.

J'ai vu  des amours délicats, purs comme les petites fleurs blanches du NGAIO. Des amours comme les KAURI, arbre sacré et sage dont le bois est d'une solidité et d'une résistance à l'eau incroyables. Mais, lorsqu'on entaille l'écorce d'un KAURI, la sève s'échappe constamment et la blessure ne cicatrise jamais...

Il y avait  aussi des amours savoureux comme le goût des feuilles du CHOU- PALMISTE et des amours un peu hésitants, trébuchants comme les KOWHAI qui ont besoin de six jusqu'à dix ans pour bien fleurir et s'épanouir ou, au contraire, des amours "inflammables" comme le MIMOSA d'HIVER qui a une croissance rapide mais une durée de vie relativement courte !

Des amours envahissants, dévorateurs comme un RATA qui commence à pousser par une graine déposée au sommet d'un arbre lequel va devenir son support et qui, en faisant descendre, petit à petit , des racines aériennes, finit par étrangler son arbre support !

Mais mes amours favoris sont les POHUTUKAWAS, les "arbres de Nöel " de la Nouvelle Zélande , qui resplendissent en fait presque toute l'année de leur manteau rouge vif, remplis de leurs magnifiques fleurs. Ce sont des amours heureux, sereins, solides dont les racines peuvent longer les rochers tout en prenant des formes très tourmentées. Car ce n'est que pour chercher le meilleur chemin pour soutenir par la suite tout le poids de l'arbre adulte. De l'amour grand, mûr...

Je n'ai pas pu   m'empêcher de penser aux amours stériles, aux amours voués à l'échec dès le début. Aux amours qui restent à distance ou à ceux qui se consomment dans le noir, par écrans interposés. Des amours clandestins...J'ai pensé aux amours effrités , naufragés, artificiels , surfaits. Aux amours irréalisés, qui se sont arrêtés à mi-chemin ou qui, comme disait une  amie, ont été écourtés par une réalité trop brutale.

Des forêts qui auraient pu être... Des forêts qui ne le seront jamais...