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24/04/2007

Calusarii

Pour ceux qui ressentent le besoin de se défouler un peu après les élections.

22/04/2007

Les Arbres de l'Amour

 Il y a à Auckland  un petit parc où le conseil local et les parents ont planté un arbre pour chaque enfant né en 2003. Il y en a de toutes les formes et de toutes les tailles et j'aimerais bien réunir ces enfants histoire de voir s'ils ressemblent à leur arbre.

Un jour, en m'y promenant,  j'ai eu l'idée d'imaginer les amours  comme ces arbres uniques de la Nouvelle Zélande.

J'ai vu  des amours délicats, purs comme les petites fleurs blanches du NGAIO. Des amours comme les KAURI, arbre sacré et sage dont le bois est d'une solidité et d'une résistance à l'eau incroyables. Mais, lorsqu'on entaille l'écorce d'un KAURI, la sève s'échappe constamment et la blessure ne cicatrise jamais...

Il y avait  aussi des amours savoureux comme le goût des feuilles du CHOU- PALMISTE et des amours un peu hésitants, trébuchants comme les KOWHAI qui ont besoin de six jusqu'à dix ans pour bien fleurir et s'épanouir ou, au contraire, des amours "inflammables" comme le MIMOSA d'HIVER qui a une croissance rapide mais une durée de vie relativement courte !

Des amours envahissants, dévorateurs comme un RATA qui commence à pousser par une graine déposée au sommet d'un arbre lequel va devenir son support et qui, en faisant descendre, petit à petit , des racines aériennes, finit par étrangler son arbre support !

Mais mes amours favoris sont les POHUTUKAWAS, les "arbres de Nöel " de la Nouvelle Zélande , qui resplendissent en fait presque toute l'année de leur manteau rouge vif, remplis de leurs magnifiques fleurs. Ce sont des amours heureux, sereins, solides dont les racines peuvent longer les rochers tout en prenant des formes très tourmentées. Car ce n'est que pour chercher le meilleur chemin pour soutenir par la suite tout le poids de l'arbre adulte. De l'amour grand, mûr...

Je n'ai pas pu   m'empêcher de penser aux amours stériles, aux amours voués à l'échec dès le début. Aux amours qui restent à distance ou à ceux qui se consomment dans le noir, par écrans interposés. Des amours clandestins...J'ai pensé aux amours effrités , naufragés, artificiels , surfaits. Aux amours irréalisés, qui se sont arrêtés à mi-chemin ou qui, comme disait une  amie, ont été écourtés par une réalité trop brutale.

Des forêts qui auraient pu être... Des forêts qui ne le seront jamais...

06/04/2007

Vacances

  Aujourd'hui j'ai vu dans la cour de récré un gosse qui sautillait comme un moineau  tout  en s'écriant :

" on nous a donné des vacances ! "

Il était  content comme s'il avait reçu  un précieux trésor.

Je me suis contenu  de sautiller comme lui, j'ai juste réalisé que moi aussi je suis en vacances.

A partir de demain.

Plus de copies à corriger, le téléphone qui va arrêter de sonner.

Et moi de profiter pour être avec des êtres chers ( comme j'aimerais avoir le don de l'ubicuité ! ) , pour lire un peu, regarder quelques films , flemmarder, musarder, bref,  perdre mon temps, car il n'y a pas, au bout du compte, plus grand luxe que celui -là : disposer à sa guise des minutes qui passent.

A bientôt.

Et  Joyeuses Pâques. 

JEHRO & PAOLO  NUTINI - Daydream

04:52 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Pâques, vacances, musique

05/04/2007

Du temps au temps

 Je me suis surprise de répéter trop souvent ces derniers jours : "Je n'ai pas le temps".

Noyée  dans le tourbillon des obligations professionnelles, j'ai trop souvent répondu à mes proches : "Désolée, pas le temps" alors qu'ils m'appellaient juste parce que je leur manquais, parce qu'ils voulaient me rappeler qu'ils étaient toujours là.

Et ce soir, comme par hasard, je suis tombée sur ces pensées d'un écrivain roumain et j'ai eu comme un frisson au coeur.

"Nous avons du temps pour tout.

Pour dormir, pour courir à droite et à gauche

pour regretter d'avoir fait une erreur et en faire d'autres

pour juger les autres et nous disculper nous-mêmes

nous avons le temps de lire et d'écrire

de corriger ce que l'on a écrit et regretter d'avoir écrit

nous avons du temps pour faire des projets et pour ne pas les respecter

pour  bâtir des illusions et fouiller dans leurs cendres plus tard

nous avons du temps pour les ambitions et les orgueuils

pour accuser le destin et les détails

nous avons du temps pour chasser les questions et ajourner les réponses

pour fouler aux pieds les rêves et en inventer d'autres

pour nous faire des amis et les perdre par la suite

nous avons du temps pour recevoir des présents qu'on ne comprend pas

Nous avons du temps pour tout.

Mais pas le temps  d'offrir un peu de tendresse "

               ( Octavian Paler - Nous avons du temps )

C'est ainsi.  Je suis ainsi.  Egoïste peut-être, communiquant somme tout assez peu.

Il me faut apprendre à donner du temps au temps.

A répondre, la prochaine fois que quelqu'un me demandera : "ça va? "

Oui, je vais bien. J'ai tout le temps.

                  

COLDPLAY - In my place

10:35 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : écriture, journal, musique

30/03/2007

Légende hassidique

" Il y a une légende hassidique qui raconte que toute personne possède au ciel une lumière qui lui est propre, et ainsi, dès que deux personnes se rencontrent leurs lumières font de même . De ce contact jaillit une nouvelle lueur , qui se nomme ange. Mais cet ange né du face- à- face de deux vivants est ephémère, sa durée d'existence est de douze mois, aussi disparaît- il si au terme d'un an les deux êtres qui avaient provoqué sa naissance ne se sont plus revus.

Tout ange engendré par une rencontre meurt au fil d'une trop longue absence, il a besoin pour luire que les deux sources de son éclat restent en relation sur la terre.

La légende ajoute aussi que l'ange disparu à la suite de la séparation de ceux qui l'avaient engendré peut renaître si ces deux personnes se retrouvent de nouveau et prononcent une bénédiction en se saluant ; il leur faut invoquer Celui qui ressuscite les morts.

L'ange des retrouvailles , avec qui que ce soit,  doit être  tout lumineux de pardon , d'indulgence, de douceur.   "

             (  Sylvie Germain- Eclats de sel )

 

                 Lamb : "My Angel Gabriel"

20:39 Publié dans légendes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : légende, histoire, mythe

27/03/2007

(Eclats de) Sel


podcast
 Printre nori  ( Dans les nuages )

 

Depuis la création de ce blog, je forme souvent des " images salines " comme le personnage de ce livre qu'on m'a offert récemment. Sel(s) de bain, sel de Guérande pour laver mon nez, un pardessus sel et poivre... et puis je regarde sur le blog les mots clés recherchés dans les moteurs : arôme sel, conte sel, saison sur le sel. C'est incroyable la présence du sel dans notre vie, et on n'y fait même pas attention.

Avec une souplesse et une finesse bouleversantes, Sylvie Germain nous fait le don du sel, elle sème ses mots comme autant "d'éclats de sel gemme, des diamants qui n'ont pas mûri."

A travers les rencontres insolites, voire étranges de Ludvik, on redécouvre le goût du sel de la vie, le monde qui n'arrête de respirer malgré nos chagrins et nos ennuis.

Le sel, symbole de pureté, d'innocence mais aussi de feu intérieur et de larmes surgit de partout.

Du tableau de La Cène où il est attiré par la main alourdie de Judas qui "venait de renverser, sans y prendre garde, une salière dont le contenu se répandait sur la nappe. Judas, celui qui a brisé l'Alliance, refuse de devenir le sel de la terre."

Du souvenir des Rois Mages qui ont apporté au divin nouveau né seulement l'or, l'encens et le myrre.

"Il existe encore une autre substance liée au feu et prodigue en saveur et vertus purificatrices. Le sel ! Feu délivré des eaux, gain de pure lumière extrait des antres de la terre. Pourquoi, en effet, auraient-ils fait don de sel à un enfant qui, précisément, apportait au monde le goût le plus vif du sel ?"

Du discours qu'une infirmière lui tient à l'hôpital sur les larmes et la soif :

" Les larmes, monsieur, les larmes ! Je ne parle seulement de celles qui coulent le long des joues, mais aussi de celles qui suintent au- dedans de la chair, qui ruissellent en sourdine dans la gorge, depuis la nuque jusqu'aux reins, et qui se mêlent au sang, au souffle, à la salive, à la sueur. Combien de gens portent au creux de leurs entrailles de longs stalactites de sel lacrymal. Toutes ces larmes qui forment stalactites au fond de nos entrailles, qui nous embuent les songes et la mémoire , et qui se brisent au jour de notre mort, eh bien, elles secrètent le sel de l'oblation. "

De la rencontre avec ce petit enfant semeur de sel sur les ombres des oiseaux :

" Ces ombres sont pareilles à l'éclat des étoiles dans la nuit, les reflets des nuages sur les champs, le sourire des gens qu'on aime : on ne peut pas les attraper mais on peut faire alliance avec eux, leur promettre, - se promettre à soi- même , de ne jamais les oublier. L'amitié, c'est pas seulement avec les gens qu'elle s'établit, c'est aussi avec les animaux, et avec les plantes, les arbres, la lumière, les pierres, le vent et tous les éléments, avec les choses, toutes les choses qui passent et qui sont belles, avec simplicité et bonté. Quand on déclare son amitié à quelqu'un, à quelque chose, on fait un pacte de fidélité, de franchise et de respect. Le sel, on l'offre  en signe de bienvenue et d'hospitalité et bien, moi j'en sème sur tout ce que j'aime en signe d'accueil dans ma mémoire, d'invitation dans mon coeur. "

Dans mes ressentis et mes mots...

Dana, semeuse de sel

                      

Saisons et légendes

                                                          
La légende dit que le Soleil et le Froid sont tombés amoureux d'une belle fille du pays et , puisqu'elle ne voulait pas d'eux, ils avaient promis tous les deux de l'enlever le premier jour du printemps. Pour se protéger, la fille a mis ce jour - là , autour du cou,  deux fils de laine, un blanc et un rouge, le premier symbole du froid et de la neige, le deuxième , du soleil.
                                             
Depuis, le jour du premier mars, toutes les femmes roumaines portent au revers une petite médaille accrochée à un fil rouge et blanc. Pour célébrer la victoire  du mal sur le bien, du printemps sur l'hiver. Et pour préserver la santé, la jeunesse et la beauté.
                            
                            
                             
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Crêpes

 "Ce jour-là, j'avais déjeuné avec une amie qui venait de divorcer et me disait : "Maintenant, j'ai toute la liberté dont j'ai toujours rêvé." C'est un mensonge ! Personne ne souhaite ce genre de liberté, nous voulons tous un engagement, quelqu'un qui soit à nos côtés pour voir les beautés de Genève, discuter de livres, d'interviews, de films, ou partager un sandwich parce qu'il n'y a plus d'argent pour en acheter deux. Il vaut mieux en manger la moitié d'un que le manger entier tout seul. [...]
Il vaut mieux avoir faim que de rester seul. Parce que quand vous êtes seul - et je ne parle pas de la solitude que nous choisissons mais de celle que nous sommes obligés d'accepter -, c'est comme si vous ne faisiez plus partie de l'espèce humaine. "


( P. Coelho- Le Zahir)

 Je garde encore cet espoir insensé que quelqu'un m'aime un jour au point de m'offrir la moitié de son sandwich.

Ou une de ses crêpes...      

 

 

Le groupe roumain  HOLOGRAF : 

"Suflet pereche"... (âme soeur) 

                      

07:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : amour, Zahir, Holograf

21/03/2007

Blanc


podcast

Tudor Gheorghe- Primavara ( Printemps)
 

Il devrait être là... mais alors qu'ici il pleut par giboulées sur ce décor jaune- rose- blanc, j'apprends que la France se pare du blanc de la neige.

Chez nous on l'appelle " la neige des agneaux". Elle ne tient qu'une journée, elle tombe seulement pour nous raviver un peu.

Blanc douceur, bénédiction,

foi, promesse, espoir , purification,

équilibre et paix,

Blanc vitalité et maternité,

pétale, aile, ange, page froissée,

petite perle née d'une blessure cicatrisée

Blanc du jour qui se lève vainqueur de la nuit

qui s'achève

délivrance, naissance, re- naissance

Blanc. Comme le silence.

                             

Le groupe roumain Directia 5 : 

"Obsesia"

19:50 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : printemps, neige, silence, blanc

16/03/2007

Femme... perce-neige

Chaque printemps je te regarde sous une lumière nouvelle : la lumière d'une année qui s'est écoulée.

Car pour moi, l'année commence avec toi. Et la fascination que j'éprouve en te regardant s'affranchit des limites des sentiments humains.

De toutes les "fleurs", tu es la seule qui fait frémir mon âme ! Toi, plus fraîche, plus rayonnante d'un printemps à l'autre, symbole permanent de ce lent retour à la vie de toute la nature.

Comme il fut long cet hiver ! Et l'attente... plus longue encore ! Tu m'as manquée, je t'ai cherchée dans chaque trace de mes pas , j'ai arpenté la terre pour te retrouver et toi, tu es apparue quand je ne t'attendais plus. J'ai laissé la fenêtre ouverte pour toi et les vitres commençaient à givrer de tant d'hivers d'attentes.

Et tu t'es montrée enfin, plus vivante, plus belle que jamais, symphonie de non-dits, mélodie des ailes et sourire.

Ne brise pas la douceur qui m'enveloppe en te regardant, laisse-moi te chérir, t'admirer, te respirer , laisse-moi lire chacun de tes pétales qui s'ouvre à peine, ne me dis pas que tu veux me laisser seul jusqu'au prochain printemps !

Je suis si bien avec toi ! Même si j'ai parfois du mal à t'appréhender, c'est une douce souffrance et je revis de t'avoir retrouvée. Je ne m'appartiens plus, je suis immatériel et je t'offre mon âme.

Un pétale... deux pétales... Me voilà fleur à tes côtés.

Qui remercier pour ce miracle ? Le soleil ? Le vent ? Le printemps ? Le perce-neige ?

                                                                                
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