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08/01/2010

cellequiapportelesommeil(1)

Avant de partir pour la France, j'ai eu la visite-éclair de la jolie Fiso (j'ai maintenant compris pourquoi ce surnom... ) "Un jour, m'avait-elle dit, un jour je viendrai te voir en Roumanie". Et ce jour-là je me suis rendue compte que, vraiment, "elle n'a qu'une parole". De plus, elle possède des pouvoirs magiques: celui d'engendrer des moments délicieux, celui de vous remonter le moral et...celui d'apporter le sommeil. Comme lhommequiapportelesommeil dont je vous ai déjà parlé. J'ai savouré la force de ses propos, la fermeté de ses idées, les instants de concentration positive. J'ai admiré sa démarche marquante et chaloupée, son rire et ses yeux verts. Son humanité sans faille et la douceur qu'elle émane. 

Et je n'ai même pas pleuré en la quittant. Car je vais bientôt la revoir. 

Elle a déjà raconté sur son blog son échappée roumaine. Pour les autres, je me suis permis de lui piquer deux-trois notes ; ) http://2yeux2oreilles.hautetfort.com/

 

" Chez Dana - De Bucarest à Râmnicu Vâlcea

100_3576.JPG« Je t’attends devant le bureau d’information, à droite ». Elle discutait avec un grand jeune homme brun, j’ai reconnu immédiatement ses cheveux blonds, impeccables et ses yeux d’un bleu perçant. Dana m’embrasse, présente Adrien, le fils de sa meilleure amie et notre chauffeur pour la journée. Nous rejoignons le parking où nous attend la Mégane de Dana, qui fut blanche dans une autre vie. Je ris « Ah ben ça alors ! Je ne suis pas dépaysée, je passe ma vie dans les Mégane ! »

Adrien se perd dans la ville, s’engage sur l’avenue principale de Bucarest, qu’on appelait autrefois « le petit Paris » et cela donne l’occasion à Dana de se replonger dans ce qu’elle appelle « sa vie estudiantine ». Nous longeons un parc magnifiquement illuminé de décorations de Noel, où se pressent des familles emmitouflées dans des manteaux à moumoute. Là à droite, elle montre son université et le foyer où elle a vécu, ici à gauche c’est la résidence du président et en face, le Jardin Botanique. La nuit est déjà tombée quand nous quittons les avenues embouteillées pour avaler lentement nos 200 kms. Peu d’autoroute, la neige et lorsque nous attaquons la colline noire, beaucoup de camions et de voitures qui traversent la ligne blanche et se rabattent juste devant nous, forçant Adrien à piler. Je comprends mieux que Dana rechigne à conduire.

Assises toutes les deux à l’arrière, nous faisons plus ample connaissance, parlons des blogs, bien sûr, et des amis communs, elle veut savoir l’âge des uns et des autres, comment sont ceux que j’ai rencontrés. Son français est aussi parfait à l’oral qu’à l’écrit et son accent charmant car elle roule les R. J’ai hâte d’arriver car j’ai passé la journée assise. C’est ma première fois en Roumanie et je suis totalement ignorante de ce pays.   

Nous voilà enfin arrivés à Râmnicu Vâlcea, sa ville. Non pas celle de ses origines mais celle où elle s’est établie après la Révolution. Son immeuble est « moche », comme elle dit, les boîtes aux lettres étonnantes et son appartement très chaleureux, d’une superficie similaire au mien, à Paris.

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Sur son lit, une grenouille verte, peinarde et au-dessus, sa collection de clochettes. Je lui demande de me montrer les fameuses sandales jaunes.

 

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Finalement, je suis trop fatiguée et il fait trop froid pour sortir. Nous nous attablons dans sa petite cuisine, devant les roulades qu’elle a préparées. En dessert, un énorme tiramisu fait maison – supposément pour 2….-  et de petites douceurs, offertes par Oh!91, et que j'ai ramenées de France.

Je vais me coucher tôt, je dois me reposer car demain, sortie dans le grand froid, Dana va me faire découvrir sa ville.    

 

à suivre..."

06/01/2010

Dana, la maudite

Pendant le temps où je ne vous parlais pas, j'ai fait plusieurs rencontres, plus ou moins réelles, plus ou moins imaginaires, comme tout ce qui s'écrit sur ce blog d'ailleurs,  mais tellement évidentes, précieuses , solides.

De celles qui se scellent en un instant et sont programmées pour durer...

Aujourd'hui, je vous confie celle avec Charles qui, la nuit de 21 décembre, dans plusieurs failles spatio-temporelles, a rencontré plusieurs de ses amis de blog.

Certains l'auraient déjà lu chez lui...

http://monjardinsecretvraimenttressecret.blogspot.com

 

 

Fatiguée après le voyage de presque trois heures, elle attendait calme, un peu absente, son tour pour la vérification de routine des passeports. Elle n'aimait pas l'aéroport de Francfort, trop grand, trop aliénant à son goût, de plus, cela lui rappelait un autre départ, vers le bout du monde et des souvenirs douloureux l'accablaient,  liés à cette "mission" de presque une année, pendant laquelle elle avait failli perdre tous ses repères.
La voix dure du douanier la sortit brutalement de ses rêveries.
"What are you doing in France ? "

Elle n'en croyait pas à ses oreilles.

" I'am a free citizen, I can travel anywhere ,can I ? "

L'officier, méchant, la regarda d'un air limite méprisant. Il n'avait pas l'habitude d'être contrarié.

"Can I see your ticket and your Identity card ? "

Elle lui tendit le ticket, mais ne voulut pas lui présenter d'autres pièces d'identité. Elle était rebelle et têtue quand on lui marchait sur les pieds.

Soudain, elle entendit derrière elle une voix feutrée.

"Je peux vous aider, Madame ?"

Elle se retourna et vit un bel homme à la hauteur de cette voix que l'avait fait tressaillir. Des mèches de cheveux  frisées et un peu désordonées, sel et poivre, tombaient sur deux yeux verts et elle pensa, un instant, que son regard était comme une source de chaleur où réchauffer des larmes et des soupirs.

" Je ne comprends pas l'attitude de cet officier, martela-t-elle."

Il prit les devants, montra un papier au douanier et récupéra le ticket et le passeport de Dana,  en y jetant un regard furtif.

"C'est étrange, on est nés le même jour. Seulement, je suis un peu plus âgé. J'aurai 47 ans bientôt. "

Elle sourit et pensa qu'il ne faisait pas son âge. Mais, comme elle détestait  les clichés, s'entendit dire :

"C'est fou comme vous me rappelez quelqu'un. Pas forcément physiquement, car je ne l'ai jamais rencontré "en vrai", mais dans l'attitude, il a lui aussi qeulque chose de noble, d'aristocratique, comme s'il venait de loin... Toujours poli et à l'écoute, bref, une présence rassurante, apaisante avec, par ailleurs,  un air espiègle et coquin. Juste pour pimenter un peu les échanges."

"Mais je dois partir là. On annonce mon avion. "

" Dana, est-ce que je pourrais avoir votre numéro de téléphone ?"

Dana sourit.

" Je ne vous le donnerai pas. Pour plusieurs raisons. La plus importante  : je suis maudite. Je bouleverse la vie des gens. Et puis, vous devriez l'avoir déjà appris " les femmes qui aiment sont dangereuses."

Elle lui adressa son meilleur sourire, l'enveloppa une dernière fois dans son regard bleu comme pour lui ménager un coin à part dans sa vie et s'en alla dignement, le dos arqué sur ses talons hauts.

"Je crois que c'est déjà fait. " se dit-il en la regardant s'éloigner et s'évanouir comme le panache blanc derrière les  avions...

 

13/11/2009

pour Charles

marriage-cosmique.jpgAujourd'hui Charles a écrit sur son blog :

" Je me pose de plus en plus la question sur LA femme de ma vie...


La rencontrerai-je un jour..?"
Et comme je ne l'ai pas assez remercié pour un prix accordé cet été, je lui offre un texte écrit à quatre mains, il y a quelques années, dans une nuit aux saisons mélangées et aux âmes enlacées.
P.S.- Simon, je te préviens, c'est fleur bleue et combustion à petit feu : )
peinture : Mariage Cosmique par Sabin Bălașa
Chère Fée,


ouvrez-moi les yeux et le coeur

afin que je le reconnaisse lorsqu'il frappera à ma porte

que je l'accueille avec des mots ayant le souffle et la couleur de la vie

que je l'enveloppe dans la chaleur de mon foyer

et que je le prenne à témoin de mes silences, de ma tristesse et de ma joie



que je reverse sur lui mes réserves d'amour

que j'apprivoise sa solitude

et que je le ranime sous la douceur de mes mains

alors que mes lèvres suivront les lignes de son harmonie

et redonneront à ses sens la vitalité autrefois éteinte


que je le loge dans mon corps

que je le fasse écho de mes pensées secrètes

que je marche dans ses rêves

et que je le tire hors de lui-même

vers la porte de mon âme





que nous empruntions des voies inconnues

menant à l'essence de l'amour qui ne redoute ni l'excès ni la demesure

et auquel nous donnerons la force paisible de la durée

afin qu'un jour nous puissions fermer sereinement nos yeux en nous disant :

"J'aurai aimé"



et faites qu'il passe sans s'arrêter

si vous me croyez incapable

en ses yeux de renaître

envoyée par mz1974

03/10/2009

Jeanne chez moi

La semaine passée, ma boîte aux "trésors" envoyée par Jeanne m'est parvenue. Même pas la patience d'arriver jusqu'à chez moi. Assise à la terrasse d'un café, je les ai pesés, reniflés, caressés, en essayant d'en faire le lien avec tel ou tel de ses billets.

De retour chez moi, le coeur sautillant, vif, comme une giboulée de grêle,  j'ai essayé de leur trouver une place, histoire de pouvoir m'en réjouir encore et encore et de ne pas oublier que, quoi qu'il arrive, H&F m'aura permis de rencontrer des gens dont l'amitié gracieuse, invisible est prodigue en saveurs, en "vertus purificatrices".

Je t'embrasse fort, ma Jeanne , et je t'offre ces photos prises avec mon vieux  portable car j'oublie toujours d'acheter des piles : (

le grigri que va trimbaler l'un de mes sacs :

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 les chocolats dont mes amis vont se régaler aujourd'hui même :

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 une petite touche de bleu qui se marie à merveille avec le canapé et les fauteuils :

 

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 la fameuse coloquinte dotée d'esprit de contradiction !

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et, en bonus, quelques-unes  de mes cloches : )

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J'oubliais, j'en profite pour rassurer Charles, je ne suis pas unijambiste ! (je sais, y a toujours trop de câbles qui traînent chez moi )

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 P.S.- Toujours pour toi, ma Jeanne, un fragment de "notre" livre (chuuut!) :

 

" Elle aimait tellement être contre lui. Elle aurait voulu que ce moment ne s'arrête jamais. Ecouter des vieilles chansons, danser, sentir son corps contre le sien, encore et toujours. Elle était redevenue une femme. Il y avait un espace où danser à nouveau. Lentement, inexorablement, elle rentrait chez elle, dans un endroit où elle n'était jamais allée.

Il faisait chaud. L'humidité montait et on entendait des bruits de tonnerre au loin vers le sud-ouest. Les phalènes se pressaient contre le grillage, fascinés par les bougies, attirés par le feu.

Il ne faisait plus qu'un avec elle maintenant. Et elle avec lui. Elle écarta sa joue de la sienne, et le regarda de ses yeux noirs, il l'embrassa et elle lui rendit son baiser, un long baiser tendre, une longue rivière. "

 

Et Elle :

 

envoyée par kaarekjohnsen

Ajout de dernière minute, à la demande de Charles auquel je ne peux rien refuser, la chaussete orpheline qui coiffe à présent mon doudou :

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13/09/2009

j'ai gagné!

http://anecdotesdhieretdaujourdhui.hautetfort.com/archive...

 

Ma Jeanne nous a provoqués il y a quelques jours de nous lancer dans " le jeu du 10.000ème commentaire" sur son blog.

Et me voilà l'heureuse gagnante d'un colis suprise, avec, en plus, un commentaire indigne dans lequel j'accusais Didou de tricherie. Je pensais ne pas m'en sortir indemne , par contre, le prix me revient accompagné d'un bonus :  les félicitations de ses lecteurs, sans rancune, sans jalousies. Dire si la vie est juste.

 Mais, comme Jeanne le dit " c'est le jeu , on a pris du bon temps et j'imagine que cela aura permis de petits liens entre vous " .

 Des rencontres virtuelles. Et parfois des amitiés solides, qui ne se briseront pas sur le réel.

Merci ma Jeanne, je t'embrasse fort, en espérant de le faire un jour "pour de vrai".

Et je m'en vais trimballer mon coeur endimanché dans les ruelles de ma petite ville, avec, aux pieds, mes ballerins dorés de "princesse des Carpathes".

 P.S.- Didou, si tu me donnes ton adresse, je t'enverrai un prix de consolation : )

 

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15/08/2009

jeune lionne d'amour

Avide je bois ton parfum et je prends ton visage
entre mes mains comme on serre
en son âme un miracle.
Si proches l'un de l'autre, tes yeux dans mes yeux, que c'en est brûlure.
Et pourtant tu murmures à mon oreille que je te manque.
Mystérieuse et hantée de désir tu m'appelles comme si vivais
exilé sur une autre planète.

Femme,
quelle mer portes-tu dans le coeur et qui es-tu ?
Ô, que s'élève encore une fois le chant de ton désir,
j'écouterai ta voix
et chaque instant sera comme un bourgeon gonflé
où fleurit en vérité - l'éternité.

(Lucian Blaga)

 

Ma M. chérie, si tu passes par là, ce poème est pour toi. Je crois qu'il ressemble à ton mystère, à ta grâce, à l'amour que tu dispenses à ceux qui ont, un jour, croisé ton chemin.

Je te l'offre accompagné d'une carte cadeau enrubannée qui te donne droit à tous les voeux dans tous les rayons des possibles : )

Quant à moi... J'attends l'hommequiapportelesommeil.

Il arrive demain et va rester trois semaines.

Vous comprendrez que l'internet et le blog seront encore relegués au plan second jusqu'à son départ.

Je crains un peu pour mes jambes encore fatiguées de mes flâneries françaises et pour mon vernis à ongles.

Heureusement, il fait beau et il nous reste plein de terrasses à découvrir, plein de saveurs à tester surtout qu'il n'est pas "difficile".

Je vous embrasse et m'en vais dormir, m'absenter pour rêver.

Chut!

05/07/2009

faraway, so close

J'ai piqué le titre de ce film que j'ai revu récemment pour vous annoncer le départ en vacances.

Je commence mes virées en France et ailleurs.

Paradoxalement, je serai loin de chez moi,  près de mes êtres chers, et de certains d'entre vous.

Je remercie Charl' pour le prix " I love your blog", j'aurais dû le relayer, mais, pour une fois, je fais ma rebelle, je suis comme Malaussène de Daniel Pennac, qui aime tout le monde. J'aime tous les blogs de ma liste de gauche (et d'autres que je visite silencieusement) et  surtout ceux qui sont derrière les écritures, je les aime ,égoïstement peut-être ,dans ce qu'ils me font ressentir, dans leur façon à eux de m'émouvoir, de me dérider, de me faire sourire, réflechir, soupirer, râler.

Pour tous, de tendres pensées et plein de bisous.

Je vous souhaite un bel été, chers amis, rendez-vous ici à la rentrée !

 

U2- Stay (Faraway, So Close! )

 

20/06/2009

pour une nuit avec lui

Photo006.jpgj'ai pris une longue douche afin d'enduire mon corps d'odeurs de vanille et de miel

j'ai décoré mes ongles avec de petites étincelles

j'ai enfilé la petite robe grise en soie aux fines bretelles

j'ai mis mes souliers en cuir argenté et mes boucles d'oreilles en cristal

sensuelle, féminine, sophistiquée je veux l'être

à la hauteur de cette attente, de ces promesses de folie

quelques gouttes de mon parfum Carolina Herrera

Me voilà prête. Il faut pas que j'oublie les présents.

Mes bâtonnetes préférés "après la pluie" qui se consommeront lentement en éveillant nos sens,

 alors que l'air parfumé aux tilleuls de son jardin secret

s'insinuera dans la pièce pour abreuver notre odorat

et faciliter l'entrée dans le monde des songes

des fantasmes...des assouvissement des désirs...

Je lui apporte aussi ce texte écrit il y a quelques temps, alors que je l'espérais si fort

Dieu merci, il est (re)venu...

 (pour suivre mes pas, faites un détour chez charl' , http://monjardinsecretvraimenttressecret.blogspot.com, qui a invité ses ami(e)s à passer une nuit blanche, une nuit de folie avec lui. J'arrive!)

 

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Aimer mieux
 
Un jour... il viendra. Je le sens arriver. J'entends ses pas...
Patiemment, il fera le tour de moi afin d'affranchir mes faux-semblants
Tout ce qui est en moi d'impur, de rouillé, de poussiéreux
Pour qu'il n'en reste que le meilleur

D'un regard, d'un très long baiser sur mes lèvres , d'un mot
Il écartera l'ennui, l'amertume de mon front
Toute peur tapie dans les recoins de mon âme, il la chassera
Toute blessure qu'on m'avait infligée, il la guérira

Un amour pur , foudroyant, lumineux
Jaillira alors de nos êtres reliés, de nos corps enlacés
Et se frayera chemin vers mon coeur emmuré

Comme le plus féroce estomac, cet amour inespéré, inattendu
Digèrera les préjugés, les principes, les normes, les tabous
Il me prodiguera des caresses, il m'allumera, il torturera mes entrailles
Nous nous perdrons l'un dans l'autre comme l'avers et le revers d'une même médaille
Fougueux, passionné, aimant, ému, livré à son élan
Il me délivrera de mon état de sévrage sentimental
Il chargera mon corps d'une électricité étrange, d'un éclat surnaturel
Il rendra tout beau pour moi, il exaltera ma chair
Avec ma tête, mon corps, mon coeur je le suivrai, je vibrerai à son rythme
Un seul ventre, une seule bouche, un seul souffle
Tel un violon entre les mains d'un virtuose
Je lui ferai le don de ma jouissance et
Il me consacréra enfin en femme désirable, unique, irremplaçable

Un amour meilleur. Ni plus grand, ni plus fort. Mais authentique, partagé
Que l'on chérira, que l'on protègera de la banalité
Une liaison durable, sacrée. La revanche sur tous les déboires du passé
Sur toutes ces amours éphémères, mensongères, dérisoires, fânées

Ce jour-là...telle une bête sauvage
Qui cède à la main flatteuse, à la voix apaisante
Avec volupté, avec ferveur, avec une joie infinie, avec une folle envie
Je cèderai à l'amour comme si je cèdais à l'interdit

Libres et ivres, dans la lumière et la vérité
Comme deux enfants à l'âge mûr, nous découvrirons le printemps
Il m'aimera. Je l'aimerai. On s'aimera.

 

07/06/2009

e-mail d'amour

Réveillé comme d'habitude à 5 heures du matin, il se dirigea vers la cuisine pour se préparer le café. Il avait le temps de réviser un peu ses dossiers et d'écrire à Dana. Il savait avec quel plaisir elle attendait ses mails qui, dès le petit matin, enluminaient ses journées et lui donnaient de l'élan dans son combat quotidien où sa fraîcheur, sa douceur et son innocence lui tenaient lieu de baguette magique. Un clic, et elle était emportée par la magie de sa présence soudaine. Le petit miracle de l'amour se poursuivait. D'abord, elle dévorait le texte. Vite, arriver au bout, tout savoir. Puis, elle le relisait plus posément, elle le dégustait, s'arrêtait sur un mot, sur une phrase...

La tasse fumante à la main, il s'installa devant le bureau, ouvrit l'ordinateur et glissa dans les rêves de Dana les mots suivants:

" Mon Amélie à moi,

lorsque j'ai commencé à te parler, il y a quelques années déjà, j'étais en quelque sorte blasé, ennuyé, j'avais mes principes et le sentiment de tout connaître, je pensais que la vie était synonyme de la connaissance et je m'inclinais devant l'intellect, je me rapportais à l'existence exclusivement par l'intellect. J'étais capable de théoriser à l'infini sur n'importe quel sujet, j'avais énormément lu et ma mémoire avait tout retenu comme une maison trop encombrée de vieux meubles. J'étais souvent déprimé, triste, mécontent...Je fus ébloui de rencontrer une femme-enfant, une femme que la vie n'a pas eu le pouvoir de maculer, de fatiguer, de décourager comme moi qui pensais  avoir tout vécu. Je réalise, à présent, que j'étais dans une impasse existentielle et que j'avais une approche fautive, j'avais construit un point de vue erroné et j'étais l'esclave de la tendance obsessive de tout vouloir expliquer, démontrer, appréhender, tout en essayant de cloisonner ce phénomène complexe qu'est la vie et qui est, au fait, incognoscible dans sa réalité. Tu ne m'as rien expliqué, rien essayé de me démontrer, moi, au contraire, j'étais toujours prêt à te parler de mes doutes, de mes principes, de mes angoisses, n'importe qui aurait pris la fuite, mais pas toi. Tu étais là, avec le parfum de ton existence, à me réchauffer le coeur. Toujours tu as su être toi-même, authentique et unique, sans essayer d'imposer une certaine image. J'ai compris, en vivant à tes côtés, le sens de la simplicité, de la modestie, de la sérénité, de la joie d'exister, de la divinité perçue comme une manifestation de l'amour.  Je voulais juste te remercier aujourd'hui pour cet amour avec lequel tu m'as reçu dans ta vie comme l'on reçoit un enfant qui vient de faire un mauvais rêve et que l'on réveille avec un câlin et un tendre baiser déposé sur son front.

A ce soir. J'ai tellement hâte de te revoir. Je t'aime. "

Il se leva, enfila sa veste et sortit. Une fois dehors, il leva les yeux vers le ciel, comme d'habitude. Des nuages menaçants s'amoncelaient, présageant un orage terrifiant. Les éclairs se suivaient, illuminaient l'horizon d'une lumière si blanche qu'on pouvait à peine la regarder. Les arbres, les buissons prenaient des formes bizarres. Les roulements de tonnerre étaient à la mesure de ce déferlement, l'univers semblait se disloquer. Puis, comme une délivrance, la pluie se mit à tomber tiède, drue, en noyant les rues et les passants courageux.

Il pensa de nouveau à Dana. C'est par de tels orages qu'elle prenait un plaisir fou à lire, nichée sous la couette,, bercée par une musique planante.

Il se dirigea vers la voiture. La journée s'annonçait légère, juste quelques interventions assez banales, mais, comme il devait rejoindre Dana ce soir-là, il était impatient de finir le plus vite possible.

A 2 heures, il sortit de l'hôpital, s'arrêta à la superette du coin pour acheter une bouteille de Porto, ensuite passa dans un club-vidéo pour louer le DVD promis.

La pluie tombait encore, mais d'une manière douce, régulière. Il sourit en pensée, en imaginant avec quel plaisir elle se blotissait contre lui pendant qu'ils regardaient un film, coupés du monde et de tout ennui. Deux petits verres  remplis de Porto et quelques bougies parfumées étaient suffisants pour parfaire le décor.

Il pressa le pas dans l'escalier. Son sourire, sa voix et ses cheveux à caresser, ses mains sur  lui manquaient trop. Il brûlait de la retrouver et de la presser contre son âme...

 

Voilà Chriss, j'ai répondu, à ma manière, à ton tag.

Voici le questionnaire auquel il fallait  répondre:

 

Alors, mes "tagués" sont:

Jeanne, immuable, MamanCélib, Charl' et Bougrenette (car elle adore cela ! ) Les autres peuvent se considérer tagués aussi, car je suis très curieuse d'apprendre ce qui leur fait le plus plaisir.

Bises à tous et à toutes.

Si Amélie Poulain aime briser la croûte d'une crème brûlée avec la pointe de la petite cuillère, faire des ricochets sur le canal Saint Martin et plonger la main dans un sac de grains, nous avons tous et toutes des petits plaisirs qui n'appartiennent qu'à nous et nous redonnent du baume au coeur.
Quels sont, comme Amélie, les trois petits plaisirs qui vous redonnent le baume au coeur?
( taguer ensuite 5 personnes en indiquant celle qui vous a envoyé ce tag)

 

18/04/2009

Encore un... ?!

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Rassurez-vous, il ne s'agit ni d'une nouvelle montre ni d'un nouveau collier cette fois-ci. Mais d'un autre cher visiteur venu d'ailleurs qui a bravé les préjugés et les craintes par rapport à la Roumanie et auquel j'ai ouvert ma porte et mes bras.  Pour lui, j'ai dépoussiéré mon vieux cahier de recettes et j'ai craquelé le vernis de mes ongles. Je me suis octroyé des pauses pour lui dévoiler des coins et des recoins de mon environnement. Il a longuement humé le printemps roumain et savouré le bouquet des vins de la région  et le piquant de mes "pickles".

Il n'a peut-être pas tout aimé. La Roumanie reste, quoi qu'il en soit, un pays des paradoxes. Mais le brillant de ses yeux, avant de partir, en disait long sur cette rencontre avec l'âme roumaine.

C'est qui le suivant ?

 

«  Le regret, c’est le manque de ce qui n’a pas eu lieu. La nostalgie, c’est le manque de ce qui a eu lieu. Et la gratitude, c’est la joie de ce qui a eu lieu, c’est le souvenir de ce qu’on a vécu. » André Comte-Sponville, 2005

 

 

 

 

 

 

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