26/02/2010
pause-thé
Petit corps malade. Rien de grave, je vous assure.
Je me soigne et je vous reviens...
A très bientôt, je vous embrasse.
13:43 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (14)
23/02/2010
"heroes just for one day"
A midi, pendant que l'on papotait devant la machine à café, mon amie a reçu un sms de son mari, en mission en Afghanistan.
Pâle, incapable d'articuler un mot, elle me l'a fait lire :
" On a un soldat grièvement blessé et un mort. Je commence à avoir peur. "
A la télé, on a vu sa photo. Un jeune homme de trente ans environ. Sa femme enceinte l'attendait dans trois mois.
Il lui reviendra en héros post-mortem. Piètre consolation.
J'imagine son désarroi. Celui de mon amie aussi, à chaque fois que le téléphone sonne, à chaque fois que son mari ne peut lui donner des nouvelles...du front.
Je me souviens mon prof d'histoire du collège qui s'époumonait à chaque fois qu'elle nous disait : " les Roumains n'ont mené que des guerres de défense, ils n'ont jamais voulu accaparer des territoires. "
Et là, maintenant ? Qui et quoi les mènent ?
Comme ça, à la poursuite du vent, sans même avoir le temps de dire "adieu" comme dans cette magnifique lettre :
"Le 21 fevrier 1944
Ma chère Mélinée, ma petite orpheline bien aimée,
Dans quelques heures je ne serai plus de ce monde. Nous serons fusillés cet après-midi à quinze heures. Cela m'arrive comme un accident dans ma vie. Je n'y crois pas mais je sais pourtant que je ne te verrai plus jamais. Que puis-je t'écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps.
Je m'étais engagé dans l'armée de la Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre. Écoutez la douceur de la liberté, de la paix de demain.
Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la liberté sauront honorer notre mémoire dignement.
Au moment de mourir, je proclame que je n'ai aucune haine contre le peuple allemand. Chacun aura ce qu'il mérite comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous.
J'ai un regret profond de ne t'avoir pas rendue heureuse. J'aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre sans faute et d'avoir un enfant pour accomplir ma: dernière volonté. Marie-toi avec quelqu'un qui puisse te rendre heureuse.
Tous mes biens et toutes mes affaires, je te les lègue à toi, à ta soeur et à mes neveux. Après la guerre, tu pourras faire valoir ton droit à la pension de guerre en tant que ma femme car je meurs en soldat régulier de l'armée française de la Libération. Avec l'aide des amis qui voudront bien m'honorer, tu feras éditer mes poèmes et mes écrits. Tu apporteras mes souvenirs, si possible, à mes parents en Arménie.
Je mourrai tout à l'heure avec mes vingt-trois camarades avec le courage et la sérénité d'un homme qui a la conscience bien tranquille.
Aujourd'hui il y a du soleil. C'est en regardant le soleil et la belle nature que j'ai tant aimée que je dirai Adieu à la vie et à vous tous, ma bien chère femme, et mes bien chers amis.
Je t'embrasse bien fort ainsi que ta soeur et tous les amis qui me connaissent de loin ou de près. Je vous serre tous sur mon coeur. Adieu.
Ton mari, ton ami, ton camarade.
Michel MANOUCHIAN. "
J'ai la tête dans les nuages, mais je ne suis pas naïve au point d'ignorer les enjeux de la guerre, de toutes les guerres, que je trouve immondes, cruelles et inutiles. "Les choses sont ainsi", dira une fois de plus notre président, pour s'épargner d'expliquer quoi que ce soit. On l'attendra à l'aéroport, avec la garde d'honneur qui intonnera l'hymne national.
Mais moi, c'est cette magnifique chanson de Peter Gabriel que je lui offre. Pour sa jeunesse, son audace et tout ce qu'il n'a plus eu le temps de vivre.
C'est la variante symphonique, parue sur son plus récent album "Schratch my Back" -vous pouvez en lire davantage ici- :
http://www.chroniques-d-une-citoyenne-ordi.com/article-sc...
"Album symphonique de reprises dont le principe est "Orchestra, no drums, no guitars" ... Album de reprises, pas les siennes, mais que de l'excellent Bowie (Heroeeeeeees, yeah!), Lou Reed, Arcade Fire, Radiohead, Neil Young, Regina Spektor, Paul Simon ...
Un vrai bijou sur lequel il offre sa voix chaude, douce, aux accents d'une profondeur animée qui m'enchante."
20:17 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : guerre, peter gabriel, héros, destin, amour
22/02/2010
questions existentielles
Il y a de telles questions qui, apparemment, turlupinent certains de mes visiteurs.
Je vous les soumets, peut-être auriez-vous les réponses, histoire de mettre un terme à leur tourment :
- Sel bénit, quoi faire ?
- Médaille de saint et de sainte, quoi faire ?
- Quel était le prix du poivre à la Renaissance ?
- Comment faire du sel aux épices ?
- Que voir en Roumanie ? ( là, je vais m'en charger )
- Comment faire taire un coq ?
Je vous embrasse, seize your day !
10:50 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : blog, recherches, vidéo
18/02/2010
du sel...sans poivre :)
J'ai profité des derniers jours de vacances pour soigner un peu "ma" rhinite. C'est une sacrée maladie, "on en meurt pas, mais on meurt avec", comme disait Cioran.
De plus, c'est dérangeant pour les autres. On est tranquille, et soudainement on se met à renifler, car les narines se bouchent et on ne peut plus respirer. Parfois, les gens se retournent dans la rue pour voir si je pleure ou juste pour me toiser d'un regard désapprobateur. Je n'en ai rencontré que très peu qui soient indulgents avec moi : )
Enfin, bref, j'ai pris mon courage à deux mains et je suis entrée au ventre de la terre, dans une ancienne mine désaffectée et transformée en saline aux vertus thérapeutiques. Elle se trouve à 10 km. de ma ville, au pied d'une belle colline.
Le sel de la saline Ocnele Mari était naguère transporté pour les turcs jusqu'au Danube, avec des canots appellés "nevretzi" sur la rivière de l'Olt. Plus tard, la saline valaque aurait été englobée, avec deux-trois autres, dans les enclaves magyares sur le territoire roumain.
Je m'égare...tout à fait mon genre.
Le coeur un peu serré et les narines frissonantes, je découvris donc avec étonnement cet univers étrange où l'on peut se balader à son aise, car la saline s'étend sur plusieurs km.
On peut s'y attabler pour manger et zoner sur le net :
Le silence n'est troublé, les jours ouvrables, que par une musique en sourdine et le murmure de telle ou telle source jonchée de nénuphares. En regardant les cristaux de sel, je me suis rappelée, le coeur apaisé (et la rhinite aussi ), quelques mots de Brâncuşi (encore lui ):
"C’est la joie qui m’a toujours soutenu. Je n’ai jamais été un révolté. Je trouvais normal tout ce qui m’arrivait, tout était comme il sied. Même la souffrance je la trouve inévitable, nécessaire. Ce sont les souffrances qui m’ont modelé. Les gens sont pareils aux diamants des mines. Pour se mettre en valeur, ils doivent se frotter contre la vie tout comme à la suite du frottement on obtient l’éclat des diamants exquis."
10:46 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : salina ocnele mari, brancusi, roumanie
07/02/2010
identité... franco-roumaine
On parle beaucoup ces derniers temps de l'identité. Même plusieurs des blogueurs que je visite abordent ce sujet :
l'hommeauboisdormant : http://lhommeauboisdormant.blogspirit.com/archive/2010/02...
JanSheng ( désolée JS, je ne peux plus parcourir ton blog pour l'instant ni deposer de comms, je ne sais pas si c'est mon PC, ma connexion ou cette fichue Vista)
Christophe : http://christophecourtois.blogspot.com/ (un excellent article intitulé "Identité nationale et bande d'immigrés " . Je me suis permis de rajouter à sa liste Emile Cioran, Mircea Eliade, Eugène Ionesco et Constantin Brancusi. )
hélène : http://lejardindhelene.vefblog.net/169.html#_829
Ce blog n'a pas de vocation polémique. Il ne se veut ni engagé, ni politique. D'abord parce que chez nous il n'y a pas, à mon avis, de vie politique dans ses formes explicites - traditionnelles. Il n'y a qu' un simulacre de vie politique qui ne fait que perpétuer une illusion.
Quant à la politique française... je n'y connais pas assez pour m'emballer ou pour critiquer. Surtout que le droit de critiquer se gagne, se mérite.
Mais c'est mon journal, mon espace de partage et d'échanges, et je me réserve le droit de râler de temps en temps, d'exprimer mes opinions et mes ressentis.
Je me souviens à quel point j'étais déçue le jour où , il y a presque deux ans déjà, j'ai entendu le Président affirmer que " les travailleurs étrangers menacent l' identité française " . Je doute qu'il ait changé d'avis depuis.
J'ouvre le dictionnaire et je lis : " Identité : caractère de deux choses identiques / ce qui permet de reconnaître une personne parmi toutes les autres ( état civil, signalement ) "
Je le referme insatisfaite. Ces définitions me laissent sur ma faim. Je les trouve pauvres, sèches.
Je leur préfère de loin la définition plus humaine d' Amin Maalouf : " l'identité d'une personne n'est pas une juxtaposition d'appartenances autonomes, ce n'est pas un patchwork , c'est un dessin sur une peau tendue ; qu'une seule appartenance soit touchée et c'est toute la personne qui vibre " . J' aime bien cette approche de l'identité perçue comme la somme de toutes nos appartenances dont celle à la communauté humaine...
Alors, M. Sarkozy, c'est quoi " l'identité française " ? Est-elle exempte de l'héritage vertical légué par les ancêtres, les traditions, la religion ou de celui horizontal représenté par l'époque, les contemporains ? Renieriez- vous vos appartenances ? Ou bien celles de votre femme ?
Je ne veux absolument pas sombrer dans le pathétisme ou l'insolence , mais je pense en ce moment à tant de jeunes roumains, dont ma fille, qui ont choisi le français comme langue de coeur et la France comme pays d' épanouissement . Devrais-je avoir peur pour leur avenir professionnel ? Pour l'instant, il paraît que je puisse être rassurée. En ce qui la concerne. Mais les autres ? Monhommelointain, par exemple, neurochirurgien dévoué et humble qui ronge son frein chez lui, en Martinique, après de brillantes études en France et en Belgique, parce qu'il n'a pas la "bonne" nationalité. N'étant ni martiniquais, ni français, il est donc mal barré, même si tous les patients demandent son retour.
Qui saura leur restituer cette nouvelle composante de l'identité : " le sentiment d'appartenir aussi à l'aventure humaine " ?
Je pense que l'intelligence d'un homme politique devrait lui dicter à utiliser avec beaucoup de discernement , voire à se méfier des mots, car , trop souvent, ceux qui apparaissent les plus limpides s'avèrent les plus traîtres, donc il risque de se dévoiler sur son fond et ses intentions.
Je suis étonnée de constater qu'il y a encore , à notre époque, des gens qui n'ont pas compris que la conciliation des cultures va de pair avec l'obligation de traiter les hommes en tant qu'êtres égaux, sans leur inculquer un sentiment d'infériorité.
Qu'il est insensé de cultiver l'idée de l'appartenance à une seule culture d'un congloméré de communautés.
Et une parcelle de terre peut être la patrie commune pour des gens qui parlent des langues différentes, qui ont des croyances différentes s'ils sont capables de construire ensemble un territoire spirituel au- delà de celui terrestre. Un " chez soi ". La vraie patrie est une langue ( soit-elle épousée ) , un équilibre du sentiment d'appartenance, un état d' esprit. Et cela n' est possible que dans une société qui accepte d'emblée que tout ce qui est différent est, en même temps, égal.
Ce n'est qu'ainsi qu'un Roumain peut se sentir chez lui en France, tout en étant un bon Roumain, un bon citoyen français et un bon Européen.
Les gènes de l'âme ne sont pas innés et l'épanouissement humain passe par " une marche irréversible vers des appartenances de plus en plus vastes " . ( Amin Maalouf)
J'ai pleuré cet après-midi à la fin de "Invictus". Sacré Clint Eastwood ! Après avoir fait frissonner tant de femmes dans le rôle de Richard Kincaid, il fait monter des larmes, en tant que réalisateur, lors d'un match de rugby !!!
Je vous livre ici les mots de Nelson Mandela, transmis par procuration, par la voix de Morgan Freeman :
" The rainbow nations starts here.
The reconciliation starts here.
Forgiveness starts here.
Forgiveness liberates the soul.
It removes fears.
That is why it is such a wonderful weapon."
Sans oublier les magnifiques vers qui closent le film ( je ne sais pas s'ils sont trop en rapport avec le sujet, mais je ne peux m'empêcher de les noter ):
" I think whatever gods may be
For my inconquerable soul
I am the master of my faith
I am the captain of my soul.
Je vous embrasse, et vous laisse écouter Jacques Dutronc en concert à Paris au mois de janvier : Et moi, et moi, et moi !
18:09 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : identité, appartenance, amour, vidéo, invictus
28/01/2010
Entrez dans ma vie...
Il y a, en ce moment ,quelques sujets qui me donnent envie de râler un peu, au risque de briser l'image de douceur ; ) En attendant, je vous fais lire ces mots que je dédie à une très chère amie. Y trouvera-t-elle quelques réponses à des questions qui la taraudent ?
Si vous avez appris à tirer à l'arc pas pour lacérer mon âme mais pour chasser les nuages noirs
La solitude, les silences pesants , les vides envahissants
Si vous avez la patience de m'apprendre à attraper la lumière entre mes doigts
Et à renaître pour me réjouir de tout cela
Si vous aimez l'odeur de ma peau, le goût de mes lèvres, le son de ma voix
Et surtout si vous vous aimez vous à travers moi
Si vous savez me faire pousser des ailes si j'ai envie de voler
Si vous êtes mon miroir fidèle dans lequel je n'aurai plus jamais peur de me réfléter
Si vous êtes prêt à vivre avec moi sur une île lointaine ou dans les terres
Les plus arrides qu'on rendrait fertiles avec notre présence
Car nos caresses et nos pensées ardentes seront le moteur de notre existence
Si pour vous aucun obstacle n'est trop grand
Et que vous osiez nager , si c'est le cas, comme les saumons à contre courant
Si, quoi que je dise, quoi que je fasse, sans fléchir, avec un sourire
Vous me tendez la main et guidez mes pas
Si vous êtes assez fort pour soulever tout ce qui me semble lourd, même les mots
Si vous ne vous lassez jamais de me combler d'affection
D'usiner les plus rares métaux de votre coeur pour en faire
L'alliance unique de notre union
Ne dites rien... Mais tissez au jour le jour
Un collier de calme et de paix autour de mon cou
Entrez... si vous avez envie de vivre une histoire forte, vivifiante
Sans fatique qui relèguerait la tendresse à plus tard
Sans échappatoires. Un amour à plein temps
Avec suffisamment de réserves pour nous et pour notre destin
Si vous savez être à la fois mon ami, mon aimant, mon confident
Et m'emmener au royaume de la félicité et de la liberté
Au-delà des rives de la passion , des limites de l'entendement
Entrez... mais je vous préviens
Je ne vous permettrai pas de me manipuler, d'essayer de me changer
Je ne vous promets rien
Surtout pas d'être un ange, une fée, une perle rare, un diamant
Je serai moi-même. Et je vous aimerai. Tout simplement
Entrez Dans Ma Vie... mais sur le pas de la porte arrêtez-vous un instant
Enlevez vos bottes, faites une prière et marchez doucement...
Si vous trouvez que mon amour est trop exigeant
Je vous prierais poliment de rebrousser chemin
Et n'oubliez pas de refermer la porte derrière vous en sortant !
" Nous reconnaissons une passion à sa façon de consentir au rien si elle n'obtient pas le tout. " (J. Starobinski)
Merci...
envoyée par MUSE
13:37 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : amour(s), amitié, à quatre mains, part-time lover, vidéo
11/01/2010
c'est de saison...dixit Jeanne
Je sais...en ce moment vous devez être nombreux à détester le blanc ( avions ratés, routes impratiquables, rendez-vous annulés, connexions perdues etc. et dans le désordre).
Mais Jeanne nous a invités à sortir nos APN pour quelques clichés blancs et j'en profite pour faire d'une pierre deux coups, voire trois : lui faire plaisir, vous embarquer à retardement dans mon périple toulou-zen et vous inciter, peut-être, à savourer l'hiver.
A Toulouse, à part festoyer et associer plaisir des yeux et de la table, j'ai fait du lèche-vitrine:
ou bien je me suis laissé envelopper dans la pluie des lumières :
13:03 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : voyages, hiver, blanc, fêtes, vidéo
04/01/2010
in the mood for...
12:51 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : voeux, amour, amour et plus si amitiés
07/12/2009
romanian rock'n roll
Hier, Virginie et ce matin, Didou ont pensé à moi. Ils ont lu ou entendu parler des élections présidentielles. Pendant toute la nuit et jusqu'à 14 h, le score n'a arrêté de désigner tantôt l'un tantôt l'autre des candidats comme "heureux élu". Un rock'n roll endiablé qui a fait couler des larmes, de la sueur et des mots vénimeux ou enjoués. Le président actuel a remporté une victoire assez surprenante, même si très fragile. Il paraît que c'est, au fait, la victoire du citoyen contre la plus grande alliance politique de circonstance de notre histoire récente, qui ne repose pas, évidemment, sur de bases honnêtes. Mais ça peut être aussi la peur du retour des anciens "rouges " surtout si l'on pense que ce sont les Roumains de la "diaspora" qui ont décidé du résultat. Ceux qui, pour une raison ou une autre, ont déserté le pays, se sont résolument tournés vers la droite. Peut-être voit-on mieux de loin. Quant à moi, je me suis, une fois de plus, remise à mon maître de pensée, Petre Țuțea, et à ses 332 "paroles mémorables", de petits diamants de pensée polis avec passion, souffrance et intelligence et que l'on se doit d'appréhender avec humour et bonne foi, même si, par ailleurs, on peut les trouver contestables. Leur but premier est celui de nous protéger des faux-semblants et , parfois, des excès qui guettent en chacun de nous. Celui de nous rappeler que, être libre, c'est de réfléchir par nous-mêmes, car, dans ce cas, même l'erreur est plus supportable.
Je vous livre une de ces paroles, réflexion d'un Socrate autochtone qui se pensait culturellement européen et spirituellement un bon paysan roumain des confins des Carpates :
" Pendant ma jeunesse, j'ai été un homme d'extrême gauche. A l'âge mûr, je suis devenu un homme d'extrême droite. A présent, je me console avec ma qualité de Roumain entier. "
Et pour nous dérider un peu, une chanson fleur bleue d'un groupe roumain qui promeut un style etno-pop-rock, clin d'oeil à JanSheng dont l'univers, "un autre regard de J and J" , vaut le détour :
HARA- CINE ?
"Qui rêve avec toi jour et nuit ?
Qui te compte les étoiles quand tu as du mal à t'endormir ?
Qui t'emmènerais loin, sur un nuage ?
Qui tu dis : tu me manques, tu me manques ?
Qui sévit sur ton chemin quand tu t'y attends le moins ?
Qui rit et pleure avec toi et te dis de tout pardonner ?
Qui te promet d'être toujours là
près de ton coeur, près de toi ?
Qui promène ses doigts dans tes cheveux ?
Qui te serre fort quand tu as peur ?
Qui te promet d'être toujours là
près de ton coeur, près de toi ?
Je n'attendrai pas de te voir venir,
je te chercherai,
Je n'attendrai plus que tu disparaisses,
je viendrai te chercher..."
13:37 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : élections présidentielles, petre tutea, hara
05/12/2009
plus Européen tu meurs...
Lorsque ma fille a été invitée pour la première fois à un dîner de Français, on lui a posé toutes sortes de questions plus ou moins saugrenues sur ses origines, sur son pays:
Est-ce que les Roumains ont encore des rideaux en dentelle ? " (Oui, certains )
Est-ce qu'il y a encore l'Armée Rouge chez vous ( ??? )
Est-ce qu'il y a beaucoup de chiens errants ? ( Oui, assez, parce que pendant le communisme on a démoli les maisons des gens, les obligeant ainsi à vivre dans des "barres" construites pour des paysans délogés en ville, auxquels on avait confisqué les terres et offert du travail dans les usines florissantes de notre pays )
Ma fille, avec son sourire craquant (hérité de sa mère) répondait poliment dans un français impécable touché d'un petit accent (oh, comme c'est mignon vot'accent slave ! ) . Je l'avais prévenue sur certains aprioris, sur certains clichés. D"ailleurs les Roumains ont eux-mêmes apporté leur pierre à une certaine image. Il suffit de penser à des films tels "Je vous trouve très beau" où la directrice d'une agence matrimoniale affirme que "ces Roumaines sont prêtes à tout pour épouser un Français" ou bien "California dreamin" où l'on voit à la fin des filles en pleurs regarder niaisement s'éloigner les soldats américains...
Est-ce que vous faites le tri sélectif ? OUIIIII !
A partir du 1er décembre, je ne sais même plus comment me débarasser de mes ordures. Il y a des indications à l'entrée de l'immeuble, mais ma mémoire est de plus en plus défaillante par les temps qui courent. Il me faudrait plusieurs récipients et une chambre spéciale pour y parvenir : déchets récyclables dans les europoubelles : ) , les organiques dans le containeur gris, cartons -cloche jaune, bouteille en verre, ca dépend, marron-cloche marron, vert-cloche verte ...
Je vous fais un dessin !
Allez, je m'en vais calculer mon empreinte de carbon et je laisse la parole à ma fille, seule représentante de la...France à un stage d'été en Slovénie :
I guess that sometimes I can get really confused about who or what I am. It is the natural innevitable path of any "immigrant", I have chosen my burden freely and I don't mind carrying it. But I am the only representant of FRANCE at a International Environmental School, I was granted an important FRENCH scholarship who permits me to share ideas and develop a sustainable conscience regarding resources' management on FRENCH's territory. So how much of a Romanian does that make of me? Did I claim to be French as a form of the respect I have for their support? Do I necessarly have to fit a pattern? "
P.S.- La chanson n'a rien à voir avec la note ou peut-être si, peu importe en tout cas, c'est un petit cadeau pour une très chère amie de blog .
19:24 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : rire en roumanie, vidéo, antony