02/11/2009
(wo)men's land 2
Je suis indignée (euphémisme) ! Je vous ai déjà relaté que "mon" salon de beauté avait été dernièrement envahi par les hommes en nous obligeant ainsi d'intellectualiser nos discours et de surveiller notre attitude. Les tabous fondent et on est privées des commérages du bourg. Triste ! Comme si cela ne suffisait pas, la semaine passée ils ont sévi au cours d'aérobic. J'ai cru à une blague, mais pas du tout, ils reviennent chaque jour avec une persévérance désespérante.
Non que je sois gênée de dodeliner mes fesses étroites serrées dans le jogging, ou de montrer mes gambettes ou mon ventre qui, à la faveur du régime, du sport, de la passion, de la crise- dans le désordre- est devenu plat comme une lame de couteau, non. Mais j'ai parfois du mal à contenir mes éclats de rire lorsqu'ils se dressent sur la pointe des pieds tels des cygognes titubants qui aspirent l'air dans leur poitrine comme des chevaux en galop. Ils viennent nous humilier avec leurs pompes impécables, mater les nichons qui se dessinent sous les t-shirts mouillés et se muscler avec de petites haltères pour les filles !
Si cela continue, je vais m'exiler dans la salle d'en bas, celle de fitness, que j'avais désertée il y a quelques mois parce que, immanquablement, je côtoyais mes élèves. Même si là encore mon instinct de joueuse prend le dessus lorsque j'aperçois certains qui, les dents serrés, le regard dur, se déplacent avec un sérieux hilarant, je suis vite envoûtée et réduite à une pure admiration pour la peau bronzée, lisse et brillante de sueur, pour les muscles durs des futurs champions qui, avec des mouvements fluides, sans ostentation, portent l'effort physique jusqu'à un point de rupture, on a l'impression qu'ils vont rendre l'âme, qu'ils vont éclater, leurs nerfs tendus au maximum comme des Atlas modernes qui ploient sous le poids du monde.
Ils me dissuadent de minauder et m'inspirent lorsque, ratatinée, j'ai envie de m'écrouler au bout d'une demi-heure, mais je m'efforce de garder le sourire, et, le dos dignement arqué, les cheveux remontés, à peine retenus par un clip, je lutte contre mon corps rebelle tout en les observant d'un regard admiratif, mais jamais pesant ( je l'espère, au moins).
Ensuite, je cours me libérer de cette odeur qui a une indélébile empreinte mâle au salon pour redonner une forme humaine à ma chevelure. Ils sont encore là ! Ils assistent à toutes les étapes du processus ( lavage, séchage, mode gheisha, et , enfin, la coiffure volontairement négligeante) . Pour couronner le tout, je fais redécorer mes ongles avec de petites fleurs brillantes. J'espère qu'ils ne vont pas oser !
22:17 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : futilités
12/10/2009
think up !
Une journée de grève des budgetaires est passée inaperçue. On ne peut pas, comme les cheminots, paralyser les routes. Les enseignants ne produisent que de la matière grise. Une denrée de peu de prix!
envoyée par gabihey
22:14 Publié dans humeurs | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : blog, saisons intérieures