12/04/2011
logique féminine ?
" - Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Je pensais que c'était le moment proprice pour que tu me donnes mon cadeau.
- Mais...je ne t'ai rien acheté. Ne m'as-tu pas dit que tu ne voulais rien ?... Tu pleures ? Au fait, tu voulais un cadeau, c'est ça ?
- Je t'avais dit de ne rien m'acheter, pour que tu m'achetes quelque chose de fabuleux, d'extraordinaire, vu que je suis la petite amie qui ne veut pas de cadeaux. "
: )
Et dire qu'il y a quelques mois je me gaussais de la pensée sinueuse de Beigbéder, de l'une de ses phrases qui lui avait valu, à l'époque, de la part de l'un de mes visiteurs, l'appellatif de "cuistre élevé aux déchets de réthorique des Bains-Douche."
( personnellement je l'apprécie, surtout après la lecture d'un "Roman français" lyrique, touchant de sincérité ... )
" Je ne l'aimais plus, mais je l'aimerai toujours sauf que je ne l'ai pas assez aimée alors que je l'ai toujours aimée sans l'aimer comme il fallait l'aimer. " (F. Beigbéder)
Pour revenir au film dont j'ai extrait ces répliques, on ne saura jamais si l'héroïne a eu son cadeau. Je n'ai regardé que 15 minutes environ, pendant lesquelles j'ai entendu trois fois le mot "fuck" et quatre fois le mot "dick".
Ça m'apprendra à regarder des chick-flicks !
Heureusement, une note chez harfang, un échange de commentaires m'ont ramenée vers un film-poème sur la musique duquel je m'endormais chaque nuit il y a deux ans, un film qui fait subitement entendre la voix sourde du ventre : "Habla con ella". Et où Benigno, infirmier sympa, dévoué, attachant nous livre sa vérité sur la féminité :
"El cerebro de la mujer es un misterio, y en este estado más.
...tener un detalle, de vez en cuando... acariciarlas de pronto.
Recordar que existen. Que están vivas y que nos importan.
Ésa es la única terapia, se lo digo por experiencia."
Et on peut lui faire confiance vu que Alicia, telle une belle au bois dormant moderne, va finalement se réveiller sous son amour, sous ses soins, sous ses mots, sous ses pensées de l'au-delà (peut-être... )
21:59 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : habla con ella, almodovar, pina bausch
Commentaires
Bien sûr, c'est un film que j'ai adoré. Et j'ai Cucurrucucu uuuu dans la tête maintenant. Alors que je viens juste de voir (il y a 10 mn) "des Hommes et des Dieux"...avec ce repas, au vin rouge et le Lac des cygnes de Tchaikovsky (pardon si je fais des fautes)...
Écrit par : Tifenn | 12/04/2011
ni lu, ni vu... tout cela
mais chutt...
Écrit par : charles | 13/04/2011
quel beau film... mais je suis une inconditionnelle d'Almodovar :)
Écrit par : harfang | 13/04/2011
connais pas : -) mais pas grave si déjà j'ai ton écho si particulier je dirais que c'est suffisant pour l'instant, bisous.
Écrit par : Bougrenette | 13/04/2011
J'aime beaucoup Almodovar. Mais celui-là... Il m'avait laissé un goût étrange dans la tête, si je peux m'exprimer à la Beigbeder.
Personnellement, je préférerais mourir dans mon coma, ne jamais me réveiller, que de savoir que c'est parce qu'un inconnu, que moi, je n'aime pas, a eu avec moi un rapport sexuel. Parce que c'est de cela qu'il s'agissait finalement.
La plupart des gens autour de moi ont plutôt réagi comme toi, mais j'ai beau y repenser, je n'y vois toujours qu'un viol édulcoré dans un soi-disant amour à sens unique, de la part d'un homme sur une femme qui ne donne pas son avis...
Écrit par : Ed | 14/04/2011
Je ne dirai rien là dessus, parce que je ne vais pas déposer une de ces phrases toutes faites dont on parlait ;-) , mais que le cinéma est devenu un inconnu pour moi, et je n'aime pas Beigbeder...
Donc juste une bise... pensée :)
Écrit par : hélène | 14/04/2011
c'est vrai que je n'aime pas particulièrement Beigbeder non plus mais en fait je n'ai pas lu celui là... peut-être vais-je me laisser tenter pour ne pas mourir idiote :)
Écrit par : harfang | 14/04/2011
Demain je vais à Bale chez des amis de Delfy qui connaissent l espagnol, aprés je t écrirai
Bonne soirée Dana
Latil
Écrit par : Latil | 21/04/2011
Tifenn > Tchaïkovsky, un de mes incontournables, "il" m'a fait pleurnicher lors du visionnement du "Concert".
Il fait souvent de ces choix, Alberto Iglesias, dans les films d'Almodovar et d'autres réalisateurs d'ailleurs. Allez, une autre pour la route : )
http://www.youtube.com/watch?v=kE7sRPCLADw&NR=1
charles > Pas grave ; ) Mais tu aimerais peut-être.
harfang > Toi aussi ? Récemment j'ai revu "Volver" sur une chaîne à la télé, sont parfaites les "chicas Almodovar".
Et oui, tu peux lire "Un roman français", il y fout en l'air pas mal de clichés.
Un petit extrait " Il est difficile de se remettre d'une enfance malheureuse, mais il est peut être impossible de se remettre d'une enfance protégée."
Bougrenette > Un univers décalé dans ses films où passé et présent caracolent, s'enchevêtrent, et puis la musique...
Ed > J'avoue, j'ai regardé le film en espagnol et sans sous-titres, alors j'ai dû perdre des éléments en route. Je trouve ton point de vue très juste.
hélène > J'ai un grand retard dans le cinéma à cause des années du communisme, alors je regarde presque chaque jour un film. Et le blog d'harfang ne te donne pas envie de t'y mettre ? C'est ce qui m'arrive quand je lis ses chroniques.
Latil > Alors ? ça a donné quoi ? Hablas espagnol ahora ?
Écrit par : Dana | 03/05/2011
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