27/03/2010
From Toulouse via Francfort
Quelques jours loin de l'écran et dédiés presque exclussivement à ma Diva franco-roumaine.
Ca pétille :
12:20 Publié dans parfums de vie | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : l'extraordiaire légèreté de cette matinée flamboyante
25/03/2010
tendance chocolat
09:42 Publié dans parfums de vie | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : le printemps, un état d'esprit, micah p. hinson
21/03/2010
help : )
Vous vous souvenez du "Petit Nicolas" ? Il y a dans ce film Agnan, le chochou de la maîtresse, celui qui se roule par terre de peur de voir le docteur et qui ne se tait avant qu'elle ne lui promette de l'interroger en maths , " les fractions ? " demande-t-il frétillant d'avance. J'ai souri à l'époque, il me rappelait -toutes proportions gardées- un conte de fées roumain où le Beau-Vaillant refuse de naître jusqu'à ce que ses parents lui promettent "jeunesse sans vieillesse et vie sans mort".
Mais depuis quelque temps, un avatar d'Agnan rôde dans mon cours.
Toujours en premier rang, juste devant la chaire, toujours sérieux, les yeux rivés sur moi.
" Qui veut lire? " . Il lève la main.
"Qui veut passer au tableau ?" Il lève la main.
Lorsqu'une fille minaude pendant la lecture, il s'impatiente "allez, on perd notre temps".
N'oublions pas ses questions. "Pourquoi écrit-on qui ont mais qu'ont ? " , "Pourquoi ne fait-on pas la liaison entre mais et est ? " , " C'est quoi la voix factitive ? " " Et l'imminence contrecarrée ?"
J'ai beau lui dire que l'imparfait du subjonctif n'est guère utilisé dans la langue parlée, il veut maîtriser toutes les règles de la concordance.
Avec mon sourire habituel, je lui explique patiemment, au grand désespoir des autres, les matheux qui, tout en aimant le français ( ; ) , ne sont pas curieux de toutes ses subtilités.
L'autre jour, après avoir expliqué la formation des adverbes de manière (règle, exception, exception de l'exception !!! ) , j'eus à peine le temps de me retourner triomphante vers eux que la voix de mon M. retentit encore une fois : " C'est tout ? Y en a pas d'autres exceptions ? "
Alors, de grâce, filez-moi quelques idées, quelques astuces, quelques questions, n'importe, pour assouvir la soif de mon élève et lui donner du fil à retordre et qui m'assurent un peu de répit le temps qu'il rumine.
Bon, en attendant demain, le jour où j'affronterai à nouveau mon cher M., n'oublions pas qu'IL est enfin là- 22 degrés aujourd'hui chez moi ! - et qu'il incite à un esprit falbala.
Allez, c'est reparti pour des musiques qui boostent, le vertige du glamour, les ondes sensuelles qui forcent les portes et quelques rouleaux zen de printemps pour couronner le hype.
11:49 Publié dans au bahut | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : les chères têtes blondes, français, vidéo
18/03/2010
oups...I did it again !
Breaknews : pour mes amis blogueurs de OB, je ne peux plus, pour l'instant, vous laisser des comms depuis chez moi, tout se bloque dès que je clique sur le lien.
Un nettoyage de printemps s'impose !
Après que j'irai mieux. Vous allez me prendre pour une abrutie, mais j'ai encore attrapé froid, comme je suis pas discipliné, "ce qui fait mon charme" (Merci Ed : ) ) c'est en plein milieu de la semaine cette fois-ci !
Sinon, une élève m'a apprise hier , pendant que l'on parlait gastronomie et convivialité, qu'aux Etats Unis, lorsque l'on demande le sel on reçoit aussi le poivre, car on considère que " salt and pepper are married and they travel together".
Je vous embrasse et vous laisse écouter cette chanson de Lôlô (du groupe Lôlô sy ny tariny) , ami croisé sur le net et qui, il y a quatre-cinq ans, a abandonné son métier d'ingénieur pour se re-consacrer à sa passion : la musique.
10:19 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : n'importe quoi, humeurs, blog, amour, vidéo
13/03/2010
lu lis liras
Je réponds enfin au tag de Léna de la petite crevette. C'est long, car lorsque j'aime je prends mon temps. Mais vous avez le droit de zaper ; )
J'ai commencé à lire à l'âge de 4-5 ans. Par procuration, bien évidemment. Ce fut la voix de ma mère qui, la première, me fit découvrir les contes et éveilla ainsi ma curiosité et ma capacité à l'émerveillement. A force de les entendre répéter, je les connaissais par coeur et je la reprenais à chaque fois qu'elle essayait de sauter les lignes. Je n'hésitais pas à la bousculer lorsque, de fatigue, le livre lui tombait des mains.
Plus tard, lorsque l'on allait "en ville", je choisissais toujours un bouquin, alors que mon frère jettait son dévolu sur des soldats et des voitures qu'il cassait le lendemain.
On trouvait difficilement de bons livres pendant le communisme, mais ma mère avait du piston auprès du libraire et en achetait par piles. Je brûlais de rentrer pour me réfugier dans ma chambre avec les nouvelles acquisitions. Et là, vautrée dans mon lit, j'en prenais un, j'effleurais la première de couverture, l'approchais pour en respirer l'odeur d'encre, l'ouvrais enfin pour m'y plonger pour des heures et des heures, jusqu'à ce que mon père se pointe et me couche de force.
A l'âge des premiers émois, cette évidence s'imposa donc à moi: j'avais trouvé mon amant idoine.
J'ai dévoré ainsi, trop tôt peut-être pour les comprendre, Zola, Maupassant, Balzac, Dostoïevski, Tourgheniev, Tolstoï, les auteurs de la "bibliographie obligatoire", les poètes, mais aussi les polars d'une écrivaine roumaine qui avait donné naissance à Mlle Mélanie, une adorable criminelle en série, aux joues rosies et au col de dentelle et qui feignait la pudeur. Amusée par sa façon d'agir, j'avais envie de dire à l'enquêteur : "Voilà ce que l'on peut faire avec des mots. Ce petit bout de femme vous mène par le bout du nez et vous ne voyez rien".
Je me rendais compte de l'étonnante puissance de la littérature, au charme de laquelle j'ai succombé irrémédiablement.
Au lycée, on n'avait la permission de sortir que le samedi. Un ciné, un gâteau, un bouquet de fleurs et un livre, voilà la destination de mon argent de poche.
Peu à peu, arriva le temps des auteurs au style plus précieux, ampoulé, de la littérature fantastique de Eliade ou de cet auteur difficile, misanthrope, renfrogné qui a toujours fui l'éclat des projecteurs, le bruit des trompettes, je parle de Cioran. Mais quel esprit, quelle profondeur, quelle précision de la pensée, des textes d'une densité telle qu'on ne saurait envisager d'en retirer un mot sans le trahir.
Vint le temps des dicos et des lectures en français, histoire de me rendre compte par moi-même si les traducteurs les ont bien servis.
Vint le temps des auteurs à la mode en France et ailleurs et dont mon éternel ami, JL, m'envoyait les livres, assortis de ses commentaires qui me laissaient admirative de son intelligence et de son esprit critique. Des histoires d'où émane un parfum de jadis, rassurant comme l'odeur des armoires à linge de nos grand-mères, cette odeur de lavande et de moisissure, de propreté et de blancheur, et que je lis tantôt souriante, tantôt les yeux embués et le ventre noué.
Des souvenirs d'enfance et d'adolescence font souvent surface lors de la lecture, véritable catalogue de petites nostalgies.
Lecture sans prétention et qui risque fort de tomber dans l'oubli. D'ailleurs, il y en a que je ne relirai jamais. J'ai même pensée à les offir à mes potaches, car mon combat actuel, la mission que je me suis moi-même assignée et de FAIRE LIRE, mais je crains que si je les présente comme de menues récompenses, ils ne me rient au nez. Quoi ! De la lecture ! Quelle idée saugrenue ! Elle ne pouvait sortir que de la tête d'un prof !
Comment je lis donc. C'était, en fait, la question et il me semble que ces digressions (vous en avez l'habitude), m'ont éloignée de ce dont j'avais commencé à vous entretenir.
Toujours dans l'intimité, en silence ou avec une musique en sourdine.
Presque toujours dans mon lit.
Allongée sur le côté ou adossée contre l'oreiller. D'ailleurs, il ne sert qu'à ça, car pour dormir, je préfère le creux d'épaule de mon amant.
Jeune, j'avais une aptitude obstinée à la lenteur, j'étais déjà douée pour l'attente.
A présent, je ressens comme une sorte de fièvre qui me parcourt à l'idée de ne plus avoir le temps de tout lire, ces écrivains que je croise sur vos blogs ou dans des extraits à l'usage des élèves. C'est frustrant , et c'est pourquoi il m'arrive de lire 2-3 livres en même temps.
Et bien que la lecture n'apporte pas toujours réponse à mes questionnements, elle permet à mon esprit de vagabonder, comme disait un cher ami.
"Dieu préserve ceux qu'il aime des lectures inutiles" pensait Baudelaire.
Alors que Jacques Perry, dans "L'île de l'autre" nous livre une analyse très pertinente sur la façon d'appréhender une personne en étudiant sa bibliothèque (je serais un piètre exemple).
"La vie n'est pas dans les livres", disait un ami de jeunesse.
Il n'avait que partiellement raison, car le livre offre souvent le récit d'une vie, vécue ou rêvée.
Parfois, dans le silence de la nuit, j'entends une voix surgir du lointain et je sens une main se promener dans mes cheveux et mélanger les lignes sur la page... Je m'évade et je m'endors sereine...
Voilà. La suite sur la façon d'écrire bientôt...
A ceux qui ont eu le courage de me suivre jusqu'ici, je souhaite une bonne lecture, en attendant la prochaine livraison comme on disait des feuilletons publiés dans les journaux au XIXème siècle.
Je vous embrasse.
Et je tague Ed, l'homme au bois dormant, Bérangère, Chriss, arachnée, Lancelot et ksénia.
J'attends impatiente le plaisir de vous lire : )
14:57 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : livres, tag de léna, amour, vidéo
10/03/2010
politiquement correct
Après le "socialement correct" qui fait sourire mes lycéens auxquels j'ai appris dernièrement des mots et des syntagmes tels " senior", "technicien de surface", "hôtesse de caisse" et j'en passe, j'ai découvert il y a quelques jours que les quatre personnages du bouquin de mes petits de 8 ans qui débutent dans l'apprentissage du français s'appellent " Léo", " Thibaut", " Habib" et "Mengying" (le plus facile à écrire et à prononcer pour eux : ) )
Les problèmes de maths proposés pour le concours "Mathématiques sans frontières" sont aussi très "corrects", la preuve :
" Le capitaine Leguevel est à la barre d'un pétrolier qui fend les eaux calmes de la Mer Rouge en longeant la côte. Il garde un cap constant et maintient une vitesse constante de 36 km/h. La visibilité est excellente. Il observe plusieurs alignements : à 7 h il voit un phare devant un derrick. A 7 h 05, il voit le même phare devant un minaret. A 7 h 15 il voit le derrick devant le minaret.
Le capitaine mesure les distances suivantes sur sa carte : phare-minaret 4,4 km., phare- derrick 4 km. , minaret-derrick 1,2 km.
Représenter à l'échelle 1/ 50 000, le triangle formé par le phare, le minaret et le derrick. "
C'est trop difficile ?
Bon, je vous donne encore un, plus simple :
Combien de carrés unitaires peut-on construire avec 100 allumettes ?
Et pour rester encore dans le correct, est-ce bien raisonnable, lorsque l'on balance entre des bottines grenat et des boots ultragold, de s'en acheter des bleu marine et des kaki ?
14:11 Publié dans n'importe quoi | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : maths, casse-tête chinois, rire
06/03/2010
atchoum !
Comme j'ai recensé au moins quatre "rhiniteuses" à cause du pollen (Chriss, Jeanne, Bérangère, Elisabeth) , je vous mets un lien vers le rhinohorn, un "truc" assez rigolo comme forme, destiné au lavage du nez, et qui, d'après les spécialistes norvégiens, en plus de calmer les allérgies, réveille et rafraîchit l'esprit.
«Le lavage du nez avec de l'eau tiède et salée desencombre et nettoie le nez en douceur. C'est un geste simple sans effets indésirables.
Le lavage du nez s'est montré très efficace dans la prévention et les soins de la sinusite et constitue également un complément très utile dans les soins des sinusites chroniques.
Très souvent les personnes allergiques aux pollens et aux poussières voient leur gęne diminuée en se lavant le nez avec de l'eau salée.»
Pour lire le mode d'emploi c'est par là :
http://www.phyto-perles.com/prg/prodView.asp?idproduct=386
http://www.yogaprosess.com/france/
Je sais que la neige des peuplieurs vous fera bientôt souffir. Pour l'instant, j'en suis épargnée, ce matin les arbres de ma colline étaient recouverts de blanc, ce qui n'est pas pour me déplaire, si longtemps que chez moi il fait chaud et que j'accompagne cette matinée d'un peu de rock et d'un thé asiatique ( c'est la faute à Bérangère qui m'a emmenée hier en voyage et a fait éveiller mes rêves d'Orient.)
Sinon, être prof en Roumanie en début du mois de mars, c'est un peu cela (c'est un peu risqué d'offrir tous ces pots à une serial flower killer ! Je fais de mon mieux, mais je vois déjà pâlir la dernière...) :
10:19 Publié dans n'importe quoi, n'importe quoi | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : rhinite, allergie, rhinohorn, printemps
03/03/2010
il faut rendre à César...
Je n'ai pas suivi la fameuse cérémonie (normal! ) , d'après Jeanne elle fut ennuyeuse et loin de l'éclat de celles d'antan, mais j'en profite pour m'enorgueillir un peu sur les deux prix remportés par Radu Mihăileanu et son "Concert" (classifié film français, alors qu'on le doit quand même à un réalisateur roumain, celui de Train de vie, de Va, vis et deviens et de Trahir aussi). Filmé à 60% en Roumanie, le film est assez controversé chez nous, car on y retrouve pas mal de clichés sur la mafia russe, le communisme, mais pour ceux qui n'ont pas vécu ces réalités il représente une fable chaleureuse sur la revanche des humiliés, chassés de leur propre vie et qui retrouvent leur dignité et leur joie de vivre, "une farce grotesque et attendrissante, slave et tzigane" (Le Figaro).
"C'est très roumain et très juif de rire de choses graves" et c'est ce que l'on fait aussi pendant le visionnement du "Concert" lorsque l'on ne ravale pas une larme. Et vous avouerez qu'il faut être un peu insolent pour oser une fin de plus de douze minutes de musique interrompue et de révélations. Ca doit venir du tempérament slave, comme l'affirme avec le sourire Mélanie Laurent, l'une des protagonistes, en réponse au chef d'orchestre qui lui déclare : "je vous baise chaleureusement".
Je note au passage une autre victoire roumaine, "L'Ours d'Argent" pour un film où évoluent pas mal d'acteurs "non-professionnels" si je peux dire ainsi, deténus pour la plupart au moment du tournage. A l'avis du réalisateur Florin Șerban, il ne changera pas la vie de ces déliquants , mais changera peut-être notre regard sur eux.
"If I want to whistle, I whistle" (Roumanie/Suède)
Bon, je dois vous laisser, histoire de préparer "mes" Oscars. J'ai déja vu "The Blind Side" et ce soir je vais finir "Julie and Julia", un film ...savoureux, sur the french art of cooking revisité par l'inimitable et la toujours surprenante Meryl Streep ,dans le rôle de Julia Child l'amoureuse du beurre, de la bonne chaire et de son mari Tom, qui s'entraîne aussi à la prononciation française:
Repeat after me:
" Nous cherchons un restaurant français.
Quelque chose de typique et charmant."
Et encore une for the road :
" You are the butter of my bread
The breath of my life."
Bon appétit !
20:15 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : le concert, radu mihaileanu, césar, oscar, amour
01/03/2010
c'est tag, docteur?
Bonjour mes chers amis, merci de vous avoir inquiété, ici, ailleurs, désolée de ne pas avoir eu la force de répondre à vos commentaires, je le ferai plus tard, là je me prépare à aller au taf, je vais mieux en ce moment, ce n'est pas un rhume, c'est encore un de ces boulets que je vais probablement traîner jusqu'à la fin, mais ce n'est pas la peine de s'apesantir sur l'impossible, pour l'instant ça va, je "gère", j'essaie de dédramatiser, mon corps rebelle me sert encore bien, même si je refuse médocs, toubibs, vaccins, analyses, j'aime pas. Mais comme je maîtrise comme personne l'art de tomber malade pendant le week-end ou les vacances, le rétablissement se fait plus vite.
Enfin, bref, positivons, la maladie a cela de bon qu'elle permet de perdre vite fait les deux-trois kilos en plus, qu'elle nous ramène à l'essentiel surtout, pendant ces journées passées loin du brouhaha quotidien et plutôt clouée au lit, j'ai pris le temps d'écouter "mes" musiques, de rêver, de réflechir, de lire dans le moments de répit vos mots et penseés, c'est vrai, la vie est parfois chahutée par de petits troublions, mais il y a des événements qui viennent magnifier des journées autrement anodines. De plus, on est dorloté, choyé, on te prépare de petits plats légers, comme dans l'enfance,on te parle d'une petite voix suave : ), on t'appelle juste pour te demander "ça va mieux aujourd'hui ?" Et on soupire d'aise, on reprend du poil de la bête et on se démène pour s'en sortir.
Je pensais hier au tag de Chriss, ma fleur de l'îlet, "7 choses sur une île déserte", elle a si bien répondu, tout prévu, que je serais prête à l'y accompagner pour une semaine ou deux. Pas plus. A force d'avoir vécu sur une île, pas déserte,non, mais loin de mon amour, de ma famille, de mes amis, de mon chez moi, j'ai failli perdre mes repères et je sais que je ne serais plus jamais tentée de recommencer. Never say never ? Il faut l'avoir vécu pour s'en rendre compte.
Je vais vous decevoir peut-être, mais je suis une citadine incorrigible, volage et futile, j'ai besoin de sorties, d'un minimum de clinquant, je suis pétrie de désirs, assoiffée de rencontres, d'expériences, je raffole de ces coups de fils qui mettent du peps dans les journées, de ces complicités et ces accoitances essentielles, vitales. De mes moments avec mes copines, où l'on envoie tout valdinguer pour prendre du bon temps et s'éclater.
Avec qui je partagerais mon lit, ma vie sur une île déserte ?
Contre quel torse mince et musclé reposerait ma tête ?
Qui m'envelopperait d'un de ces regards qui me font scintiller de partout ?
A qui je lirais des passages de mes livres préférés et ferais écouter des morceaux coup de coeur ?
Qui me tiendrait la main lorsque je crapahuterais sur les rochers ?
A qui j'offrirais quelque fruit exotique déniché lors d'une balade ?
Avec qui je m'extasierais devant un paysage qui s'offrirait au détour d'une falaise escarpée ?
Avec qui j'écouterais le bruit des vagues et le frissonnement du vent dans les feuilles ?
Avec qui je regarderais les jours décliner et le soleil s'éteindre dans l'océan ?
Avec qui je referais le monde en sirotant une tasse de thé et en grignotant de petits gâteaux ?
Non, je suis terrifiée à l'idée de devoir un jour vivre dans l'isolement.
Je me nourris d'amour et d'amitié. Sans cela, je m'étiolerais, je déperirais.
Alors, de grâce, ne m'envoyez pas sur une île déserte. Quelque pathétique que cela puisse paraître, je perds le goût du tout si partage il n'y a point.
Passez plutôt, si vous avez le temps et l'envie, me voir ici, dans mon petit coin accueillant avec vue sur la colline.
En attendant, je vous offre, selon la tradition roumaine, ces petits pendantifs que l'on accroche au revers ou au poignet au début du mois de mars, pour nous préserver du froid, du mal et du mauvais oeil : )
Je vous embrasse.
11:48 Publié dans parfums de vie | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : amour, mărțișor, 1 martie, primăvara, printemps