20/07/2007
The Shopgirl
Un film léger, voire très léger, certainement pas un film pour les intellos
Une comptabilité des plus simples: un homme qui aime une femme qui aime un autre homme qui...
En plus, on se quitte par amour, pour ne pas se gâcher entièrement et pour pouvoir se regretter
Pour préserver " l'histoire " des mensonges et de la trahison
Et surtout parce que l'énergie vient à manquer et que l'on se sent trop faible pour pérsévérer
et las de tant compliquer un phénomène dont la beauté devrait ne résider que dans la simplité et la passion
Partir. Se détourner. S'interdire de devenir l'esclave d'une illusion
Rendre à l'amour sa dignité et sa lumière
Quoique.
" Parfois, quand il se sent seul, il pense à elle.
Parfois, quand elle se sent seule, elle pense à lui.
Il y a même des soirs où ils pensent l'un à l'autre au même moment.
Car ils sont liés d'une manière dont ils ne sont même pas conscients.
Mais Mirabelle, qui ressent à présent la chaleur d'un amour réciproque, s'est détachée de lui. A mesure que Jeremy lui offre de plus en plus d'amour, elle lui ouvre son coeur.
Une nuit, ils ont fait l'amour pour la deuxième fois en 14 mois.
A ce stade- là, Jeremy s'est avéré un meilleur amant que Ray.
Car il lui offre de la tendresse et de la sincérité. "
A-HA- Forever not yours
11:54 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amour, désamour, cinéma, vidéo, musique, blog
07/07/2007
Où s'en va-t- il ?
Il reste en toi. Profondément rentré dans tes tripes ou flottant légèrement au creux de ton ventre. Volontairement ignoré , accidentellement oublié , impregné de parfum lointain.
Tu es persuadé qu'il s'est éparpillé sur une surface de plus de 2000 kilomètres, mais, au fait , tu en portes les traces sur ton corps et tu te réveilles en pleine nuit sûr d'avoir entendu sa voix.
De temps en temps quelqu'un te demande ce qu'elle est devenue et tu hausses les épaules : " bof, ce n'était qu' une... qu' un... enfin ... " , tu trouves encore dans un fichier une photo que tu as oublié d' effacer , une fleur séchée , une babiole qu'elle t'avait offertes.
L'amour a commencé à se délaver vaincu par l' ennui et le désenchantement et la confiance a péri vaincue par la technologie.
Et la techonologie nous a prouvé que les anges n'existent pas, ce ne sont que des prétextes pénibles pour ne pas admettre qu'un simple être humain , sans rien de transcendent, est capable, du bout du monde , de rouvrir ton coeur et de réveiller la force d'amour que tu croyais ensevellie en toi.
Avec le simple risque de te préserver de l'ordinaire et de la futilité de l'existence.
Malgré tout ça, l'amour, quand il s'en va, il reste en toi.
The Corrs - ANGEL
21:12 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : écriture, blog, amour, désamour, vidéo, musique, The Corrs
05/07/2007
Si les nuits pouvaient parler
ces nuits où l'on sent son souffle doux et tiède avec, en lui, le murmure du sommeil
où il devient présence et que sa peau en éveil brille dans le noir avec la sensibilité d'épiderme qu'elle entraîne
ces nuits...cette chaleur surnoise qui vous parcourt , cette fièvre à l'instant où il vous approche
la lumière de la rue filtre à peine par les raies du store et vous devinez en ombre chinois sa silhouette
et vous vous abandonnez à ses lèvres, à ses étreintes essoufflées
alors que des mains émues, égarées sur votre corps, soulèvent dans votre poitrine des volcans d'émotions
des mains qui vous dessinent ...qui vous caressent le cou, la gorge à la naissance de vos seins
et vous sentez son corps tendu de désir comme la corde d'un instrument de musique
ces nuits...où il vous murmure des histoires,vous réchauffe,vous berce doucement
pour vous endormir au creux de sa tendresse
un amour rassurant, petite illusion d'oasis, de paradis
des nuits abreuvées de larmes, de sourires, de soupirs, de rêves
des nuits remplies de ces silences qui grondent
ou de ces silences qui appellent
nuits d'amour et de prière
ces nuits...
Bob Marley & Lauryn Hill- Turn your lights down low
22:05 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : écriture, blog, amour, vidéo, Bob Marley, Lauryn Hill
01/07/2007
Tu ne peux pas
Tu ne peux pas me construire un coin de paradis
Et le déserter comme un cambrioleur,sans prévenir,
Tu ne peux pas ignorer ma présence
dire de venir et ne jamais le faire
oublier mon anniversaire et me laisser seule a Noël.
"Quelqu'un , avant toi, était expert en ces trucs-là" .
Tu ne peux pas neiger dans mes
cheveux l'hiver d'une âme glacée.
Ou détourner ton regard en me voyant passer.
"Quelqu'un a déjà fait tout ça, bien longtemps avant toi".
Tu pourrais, par contre, m'embrasser
et frissonner comme un peuplier dénudé.
M'abriter au coeur de ton aiselle
et rendre heureux mes seins
creuser dans mon corps des sentiers de désir
qui se répondent et s'attisent
entendre le cri de mon émoi, de mon plaisir
et m'abreuver de tes baisers comme d'un précieux elixire.
Tu pourrais être mon echappée vers l'infini
et me compter les étoiles quand j'ai du mal à m'endormir.
Tu pourrais colorer mes rêves éveillés
Tu pourrais, tout simplement, m'aimer
T'asseoir à côté de moi
Et rester. Comme il se doit.
Taxi- Cineva înaintea ta
11:00 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : blog, écriture, amour, désamour, vidéo, Taxi
29/06/2007
Le cinquième jour
" Le cinquième jour il fit les avions. Si on les prend pas , on peut les regarder passer."
Du départ il n'en reste que la fièvre et ce regard avec quelque chose au fond qui se démène.
Ces gouttes de pluie acide - mince, elle a un goût salé ! - pour effacer dans tes souvenirs le parfum de sa peau, cet espace vide au bout de tes doigts, elle est où cette main qui a effleuré ta main qui a effleuré son âme ?
Et ces mots voyageurs, insouciants, tantôt éthérés, inconsistants, tantôt lourds comme des serments.
Des mots qu'on écrit dans un pays et qu'on lit dans un autre, des mots qui défient le temps et l'espace. Et qui traduisent là- bas l'âme d'ici.
Comme je les envie d'avoir le don de l'ubiquité !
Douloureux, anachroniques mots.
Si seulement vous pouviez combler ces espaces vides !
Empty Spaces - FMA MVA
12:16 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écriture, blog, Le Huitième Jour
28/06/2007
Franco- fun
Il y a chaque année un jour spécial: celui où je deviens reine .
C'est le jour de l'oral du bac , le jour où tous me parlent gentiment et s'affairent autour de moi : "un verre d'eau ? un petit café? une pêche ? ah, vous préférez les abricots? tout de suite !"
C'est ce qui s'est passé aujourd'hui et j'ai même pas pu vérifier l'effet de ma nouvelle coupe des cheveux. C'est pas évident lorsque l'on a le fouet !
Les élèves me dévisagent et cherchent mon regard afin de m'amadouer.
Et je m'amuse à faire semblant d'être sévère, hautaine, inaccessible.
Parfois leur "prestation" m'incite et me procure une sensation de bien être intellectuel; c'est un vrai échange.
Mais trop souvent je fais des efforts pour que mon sourire ne devienne grimace devant leurs réponses assomantes:
"Le sport est une chose importante , mais les jeunes ne sont pas conscients de cette chose"
"Les romans policiers présentent un certain intérêt car ils sont très intéressants"
"Marcel Proust a écrit une ballade des pendus"
Je réussis à dissimuler mon amertume.
Heureusement, il y a cet élégant jeune homme qui doit avoir très sérieusement préparé son bac:
"Le français ce serait comme un homme charmant qu'on rencontre et dont on tombe amoureux" ( Carla Bruni)
Ha! Si tu savais jeune homme !
Comme il est difficile de s'éclipser hors de ce charme.
Ce français fait de secrets, de complicités, de souvenirs, de promesses, de déchirures, de mensonges, de sourires, d'attentes, de brûlures.
Il faut être sourd, aveugle pour ne pas se laisser emporter dans le sortilège du français habile comme un amant à la voix d'alcôve.
Alors, mes chers élèves, ce français, vous l'aimez quand même?
"oui, oui, très beaucoup" : )
Zazie - La Vie en Rose
07:40 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : langue française, bac, perles, Zazie, vidéo, musique, blog
18/06/2007
En mode silence
Le temps de finir les examens
et de libérer des cases trop chargées de la mémoire
afin de recevoir de nouvelles histoires
A bientôt
Cardigans - ERASE REWIND
13:39 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Cardigans, vidéo, blog
27/05/2007
Cu cirese la urechi
Il m'a toujours semblé un peu agressif, un peu méchant, cet été qui n'en fait qu' à sa tête.
Il y a des jours où l'on ne désire qu'une pluie à verse comme du baume sur le coeur , et l'on reçoit cette canicule sèche, énervante, on est las , on ne cherche qu'on petit abri. D'autres fois, par contre, la pluie tombe sans arrêt, monotone, ni trop romantique ni trop gaie, paralysant toute initiative et toute envie d'évasion.
Mais on lui pardonne tout pour la fraîcheur des fruits et des légumes, pour ces tableaux en rouge et vert qu’elle crée. Radis, épinards, choux d’amour . Fraises et cerises.
Les cerises surtout me ramènent toujours à l’enfance et me donnent envie d’en faire une éphémère parure. Je sais, je devrais mûrir. Mais, il paraît que chez certaines gens le thymus, la glande de l’enfance, met plus de temps à disparaître. Toute la vie.
Il y reste comme un endroit un peu mou dans la poitrine qui nous sauve de l’anémie de l’ âme et de la cécité sentimentale.
Afin que l’on puisse s’aventurer encore et encore dans les méandres de l’amour et du rêve.
08:35 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : saisons, blog, musique, Bono, The Corrs, Demis Roussos, Petula Clark
10/05/2007
Les acacias
L' autre jour, en entrant en classe, j'ai froncé les sourcils. Toutes les fenêtres étaient larges ouvertes et il y avait un courant d'air terrible. Mais les élèves s'en fichaient.
Je me suis dirigée, d' un pas décidé, vers la fenêtre la plus proche et là, je me suis figée. Juste devant moi , un acacia fleuri dont j'ignorais l' existence , tendait ses grappes vers moi.
J'ai fermé les yeux - car ce n'est que les yeux clos que l'on peut s'abreuver d'un tel parfum - et j'ai senti...
Le goût des crêpes étranges préparées par ma mère
La soie des lèvres qui , une nuit d' été, ont goûté des fleurs d' acacia sur les miennes
Amadouée, je suis revenue à ma place, pour finir , à grand- peine, le cours.
Car j'entendais mon âme qui ne cessait de frissonner, de murmurer cette chanson d'un troubadour moderne roumain :
" Les acacias sont devenus fous
De tant de printemps
Ils se promènent , l'âme au vent
Elle est ivre, elle aussi, la forêt
Et, il se passe, il paraît
Quelque chose avec le monde tout entier
Oui, les acacias sont devenus fous
Et tu veux que je sois sage ? "
Pendant tout ce temps, évidemment, les fenêtres de la classe sont restées larges ouvertes.
TUDOR GHEORGHE- Salcamii ( Les acacias)
12:33 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : écriture, blog, Tudor Gheorghe