27/05/2007
Cu cirese la urechi
Il m'a toujours semblé un peu agressif, un peu méchant, cet été qui n'en fait qu' à sa tête.
Il y a des jours où l'on ne désire qu'une pluie à verse comme du baume sur le coeur , et l'on reçoit cette canicule sèche, énervante, on est las , on ne cherche qu'on petit abri. D'autres fois, par contre, la pluie tombe sans arrêt, monotone, ni trop romantique ni trop gaie, paralysant toute initiative et toute envie d'évasion.
Mais on lui pardonne tout pour la fraîcheur des fruits et des légumes, pour ces tableaux en rouge et vert qu’elle crée. Radis, épinards, choux d’amour . Fraises et cerises.
Les cerises surtout me ramènent toujours à l’enfance et me donnent envie d’en faire une éphémère parure. Je sais, je devrais mûrir. Mais, il paraît que chez certaines gens le thymus, la glande de l’enfance, met plus de temps à disparaître. Toute la vie.
Il y reste comme un endroit un peu mou dans la poitrine qui nous sauve de l’anémie de l’ âme et de la cécité sentimentale.
Afin que l’on puisse s’aventurer encore et encore dans les méandres de l’amour et du rêve.
08:35 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : saisons, blog, musique, Bono, The Corrs, Demis Roussos, Petula Clark