24/05/2009
lettre à une indécise
Chère inconnue...
Parlerai-je d'autre chose que d'amitié à une femme -toute jolie et attirante qu'elle soit- quand elle me dit que son coeur est ailleurs ?
Ecoutez votre Coeur Catherine. C'est le plus souvent la meilleure solution : si on sait l'écouter, il ne nous trompe pas.
Si cet homme fait battre votre Coeur, courrez à lui, courrez vers cet heureux homme.
Dans le meilleur des cas (ce que je vous souhaite), vous serez heureuse d'être avec lui... Dans le cas contraire, vous serez finalement heureuse d'être libérée pour vous ouvrir, sans aucun doute, à d'autres magnifiques rencontres. Mais cette fois vous le ferez le Coeur libre et léger.
Il ne reste que ce libre arbitre... à écouter ou a museler selon le cas...
Sans toutes ces questions la Vie ne serait-elle pas triste ?
Tendrement,
Pour Chriss, en équilibre sur la tranche d'une feuille, cette lettre que j'ai retrouvée dans mes fichiers, je ne sais pas qui l'a écrite, mais peu importe si elle peut amener à des réflexions...
Lenny Kravitz- If You Want It
envoyé par joserobersi
21:05 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : amitié, amour, décisons, vidéo, lenny kravitz
20/05/2009
(wo)men's land
Je vais chaque semaine dans un centré de beauté de mon quartier ( histoire de donner un look encore plus agréable à ma beauté intérieure ). C'est petit, c'est convivial, c'est l'endroit idéal pour la snob que je suis. Mais l'autre jour, pendant que j'attendais sagement mon tour, j'eus soudainement une sensation singulière d'égarrement. Comme si j'étais une intruse. Il faisait chaud et plusieurs portes étaient entrebâillées. Ainsi, je pus apercevoir sur un lit un homme qui était en train de se faire épiler les sourcils. A ma droite, un autre, auquel on faisait la manucure. Et lorsque, enfin, je me laissai aux mains de la coiffeuse, elle me dit d'une voix enjouée : "Dana, je te présente D. Il est Français." Bien sûr, avec ce sourire craquant il ne pouvait être qu'un French Lover. Nous fîmes connaissance et il m'expliqua qu'il avait choisi la Roumanie comme terre d'accueil (et moi qui pensais que l'immigration était à sens unique). Je réprimai l'envie coquine de lui dire "Je vous trouve très beau" comme dans le film du même nom, tellement il ressemblait à cet acteur (dont j'ai oublié le nom). Par contre, c'est lui qui me fis remarquer à un moment donné, alors que ma coiffeuse s'ingéniait à dompter mes cheveux : "Vous avez l'air d'une gheisa avec les cheveux ainsi relevés . " Ils étaient plutôt ébouriffés, en bataille, mais peu importe, je rosis et lui demandais s'il avait vu le film. "Non, mais j'ai lu le livre".
Un intello! Finis les papotages entre filles sur la cellullite, les produits de beauté, les couches, les love affairs de la ville ou les diètes magiques. Il va falloir, dorénavant, intellectualliser les discours. Apparemment, ce n'est plus dans les gyms, dans les cafés ou sur le net qu'on va trouver l'âme-soeur, mais chez le "hair styliste". Alors, avant de vous y rendre, les filles, prenez un peu de temps pour regarder le derby de la semaine, visionner 2-3 films cultes, pas de chick flick hein, et lire un livre (à défaut, il y a de très bons book reviews dans certains journaux )!
Vivement le suivant beauty day !
Cocorosie- Beautiful Boyz
21:46 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : futilités, femme, musique, vidéo, cocorosie
18/05/2009
touched by your light
Une journaliste roumaine parlait sur son blog des mots des autres qui ont pensé pour nous, senti pour nous, libéré pour nous des amours ou des désespoirs mieux, peut-être, sûrement, que nous ne pouvons pas le faire. Quel étonnant bonheur, par exemple, que cette déclaration :
"I your eyes, I see the doorway to a thousand churches "
Et de me dire qu'il y a au moins deux hommes à me faire sentir la force de cet amour aux pouvoirs rédemptrices qui me révigore comme l'Eucharistie revigore le chrétien. L'un c'est, évidemment, Peter Gabriel. L'autre, lointain, fait pousser des herbes dans le désert et rassérènne ma solitude. Je l'avoue, je n'ai pas eu le courage de le reconnaître. Mais il viendra me chercher, me semer, me cueillir. Son amour est "un temple". J'enlèverai mes bottes au seuil de la porte. Je ferai une prière avant d'y entrer. L'amour a désormais ses yeux et , sur ses épaules, je vais enfin reposer mes mains. Les larmes se meurent avec cet arc-en-ciel qu'il fait jaillir de mon être et je n'ai plus peur de ce terrible bonheur qu'il amène.
"para entrar en el cielo, no es preciso morir..."
Vous pouvez aussi relayer, si le coeur vous en dit, par des mots, des vers inscrits dans votre mémoire poétique.
20:31 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : amour, foi, peter gabriel, vidéo
03/05/2009
"elles sont où les larmes ?"
Je ne sais pas écrire de lettres de rupture. Suis trop maladroite ou trop pathétique ou trop acide. En outre, les 2-3 que j'ai déjà écrites ont eu l'effet contraire. Mais je sais très bien me taire. Je sors d'une histoire éreintée sans un mot. Même si l'on peut penser que j'ai un comportement idiot, stupide d'ado attardée. J'assume. Car je crois, au contraire, que larguer quelqu'un qu'on aime demande beaucoup de courage. Un courage qu'un écrivain comparait à une opération sans anesthésie avec un Opinel rouillé. Et dans ma naïveté j'imagine l'autre soulagé de ne pas avoir à dire les mots annonciateurs de la fin, alors qu'il se sent prisonnier dans la routine d'une relation où l'amour s'est émoussé et dont la flamme vacille.Structure creuse où l'on passe de la passion, par la tendresse, à l'amabilité. Même pire, à la pitié ou au ressentiment.
"Ne te retourne pas !" disait Hermès à l'inconsolable Orphée.
"Ne te retourne pas !" disaient les anges à Lot et à sa femme transformée en statue de sel pour désobéissance.
"Ne te retourne pas ! " disaient les filles du roi dans le conte roumain Jeunesse sans vieillesse et vie sans mort, tu mourras dès ton arrivée dans ton pays.
" Ne te retourne pas, ne dis pas Adieu, ne ramasse pas tes affaires !" Je n'ai pas obéi non plus. J'ai cédé aux promesses, aux leurres, aux larmes. Sans comprendre que ce n'est pas par amour qu'on essayait de m'amadouer. Mais parce que je suis un très bonne auditrice, un spectateur enthousiaste de la vie de "l'autre".
Il me fallait du temps pour m'en rendre compte, bien que la petite voix insidieuse n'eût de cesse de me répéter: " Il ne t'aime pas". Et je me taisais de nouveau. J'inondais les mondes de mes larmes, je déclarais le deuil, je me mettais à genoux et implorait Dieu de m'aider à l'oublier en espérant chaque matin le réveil libérateur où il ne compte plus.
Mais, dernièrement, j'ai perdu mes larmes. Plus une ne dégouline, bien que je sois plus belle après avoir pleuré ! Me serais-je abrutie ?
L'amour, quand il s'en va ne tue pas, non. Il s'enferme. Il s'efface doucement en nous. Le ciel ne tremble pas dans son indifférence. Les océans ne se démontent pas. Mais, à y réfléchir, peut-on appeler "amour" cet état de fixation obsessionnelle à une dépendance malsaine qui nous écarte de la paix et nous ravit l'élan et la joie de vivre ? Doit-on signaler son départ par des mots qui perforeraient, qui calcineraient, qui grifferaient, qui s'installeraient dans la mémoire ? Tout ce fatras verbal ne serait-il pas venu à bout du sentiment ?
Il faut être atteint de cécité sentimentale pour ne pas comprendre la douleur renfermée dans un noeud de silence.
Heureusement, pour cet amour frais, printanier qui frappe à la porte de mon âme j'ai trois ans pour en créer le charme, la tiédeur et la rupture.
Trois ans.
" Et on sera fixés. " (merci FB)
en écho à ma M., à laquelle je dédie ces élucubrations...
SILK
23:20 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : amour, désamour, vidéo, béigbéder, love, eternity, letting go
02/05/2009
Merci l'Allemagne, merci la France !
Hier soir, lors d'un débat télévisé, on a demandé à un piètre respectable homme politique s'il y avait au moins un secteur en Roumanie qui résistait à la crise.
-Oui, la Logan !
Et cela, grâce aux Allemands et aux Français qui, par certains programmes, sont encouragés à acheter notre voiture nationale, l'ancienne Dacia relookée.
Vous me connaissez déjà, un rien me suffit pour me plonger des années en arrière. Ces années de disette où, avec S., écolos à notre insu, on vendait les pots et les bouteilles en verre vides pour nous acheter des livres. Où, faute de télé, on passait le temps avec les amis ou dans le balcon à regarder les "fenêtres de Dieu" (j'aime cette expression de Kundera pour désigner le ciel ). Où, les soirs d'hiver, comme il y avait très peu de chauffage et que l'on coupait aussi l'électricité on était obligés de se blottir l'un contre l'autre, de s'égarer l'un dans l'autre. Que d'enfants ont été conçus par ces temps de crise, par ces temps d'amour! On avait droit à une seule voiture par famille, pire, à un seul permis de conduire par famille. Et quand bien même on possédait une voiture, l'essence manquait.
Lorsque je conduisais une vieille voiture automatique sur des routes presque désertes à Auckland, je me laissais en proie au tourbillon des pensées, au souvenir des compromissions et aux ambitions vaniteuses. Et puis, du parking au boulot, mes pas paresseux longeant les rues m'inscrivaient dans ma routine quotidienne. Quelle ville sorcière que celle de A. ! Elle me donnait toujours l'illusion de l'ubiquité, surtout cette rue piétonne, ma préférée, parsemée de petits cafés et de crêperies dont les noms m'attiraient comme un aimant. "Café Bonjour", " Le Petit Bouchon"... j'avais envie de me déchausser et de piétiner ces pierres, ces distances qui me séparaient de l'homme que j'aimais. Parfois, dans un embouteillage, je faisais même mon petit cinéma: la femme rompue qui écoute de la musique planante, la tête appuyée contre le volant.
Aujourd'hui, je regarde par la fenêtre cette belle Mégane récupérée chez mon père et que j'ose pas conduire. J'ai perdu mes réflexes. Le lévier de vitesse m'effraie, le frein n'en fait qu'à sa tête, l'embrayage est mon pire ennemi. Impossible de rouler la main posée sur le genou de l'autre, impossible de lui caresser la nuque pendant ! Seul avantage: l'esprit qui n'a plus le temps de vagabonder, piégé comme il est par le traffic.
Vivement que je me trouve un moniteur doué et , surtout, très patient. Sinon, par la crise qui coure, il ne me reste que l'amour.
Bob Sinclair- Love Generation
08:21 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : crise, amour, roumanie, vidéo, love generation