05/11/2016
Midva
"En disant ces mots, il s’allongea contre elle et l’enveloppa de son bras droit. « Ses courbes s’adaptent parfaitement à mes mains, on dirait que l’on est fait l’un pour l’autre. Les coups de son coeur se transmettent au mien, je le sens battre dans ma paume », pensa-t-il. Ana était parcourue de frissons
charnels au toucher de sa peau, mais demeurait le dos tourné contre lui. Il l’emboîtait parfaitement : elle avait trouvé sa pièce de puzzle manquante. Délicatement, il déposa un baiser dans son cou, qui souleva dans son ventre des volcans d’émotions ; elle soupira d’aise." Dana B.-Midva
14:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/10/2016
We. We together. One being.
"Where is it that we were together? Who were you that I lived with? The brother. The friend. Darkness, light. Strife and love. Are they the workings of one mind? The features of the same face? Oh, my soul. Let me be in you now. Look out through my eyes. Look out at the things you made. All things shining. [...[Everything a lie. Everything you hear, everything you see. So much to spew out. They just keep coming, one after another. You're in a box. A moving box. They want you dead, or in their lie... There's only one thing a man can do - find something that's his, and make an island for himself. If I never meet you in this life, let me feel the lack; a glance from your eyes, and my life will be yours." The Thin Red Line
13:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
26/08/2016
tous ces "isme"
« L’humanité a-t-elle tiré quelques enseignements de tout ce que la création lui fait entendre depuis des milliers d’années ? »
Panaït istrati, La jeunesse d’Adrien Zograffi, Mes départs
Manifestement, non.
09:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
26/07/2016
"after all it's not easy...
Banging your heart against some mad bugger's wall. "
16:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
some time
In a world of more and more fake poets, fake feelers and fake prophets, where human race races towards its own decay, hyper speed, where innocents are the raw material for cynical and fake kings and people are drawn into darkness by false beliefs
we can escape blindness and still think with our own thoughts, ignoring the brain implants, find hope in the real eyes of beautiful people still around us, uncave ourselves and realize
you can't always get what you want
you can't always get what you want
you can't always get what you want
But. If you try, sometimes
you might find
you
get
what
you
need:
some time. (Liviu Balint)
16:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2016
wor(l)d is sick, but we still have the music
”Well, Bob Marley had this idea. Kind of a virologist idea. He believed that you can cure racism and hate; literally cure it, by injecting music and love into people's lives. When he was scheduled to perform at a peace rally, a gun man came to his house and shot him down. Two days later he walked on stage and sang.
Somebody asked him, 'Why?'
He said, 'The people who are trying to make the world worse are not taking a day off. How can I? Light Up The Darkness!'
07:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
15/07/2016
sometimes everything starts with a line
“L'un des rôles du roman, c'est de réinventer le monde, et notre monde d'aujourd'hui a drôlement besoin d'être réinventé.” - Amin Maalouf
This book dwells on a love story which undergoes great difficulty. It is a love story which defies dogmas and interdictions and abolishes preconceived ideas.
Delicately woven like a filigree miniature picture, the legend of the Persian king and the Jewish queen, cited in the Old Testament, is not only revisited and purged of prejudice, but it also acknowledges the fact that love can overcome all obstacles and preconceptions, no matter how deeply rooted they may be.
Esther and Xerxes is the moving story of the encounter between a Jewish young woman and an Iranian young man who defy the restrictive social norms and prejudices which confine our freedom and in which we are held captive.
Cet ouvrage conte une histoire d'amour à l'épreuve de tout. Un amour qui défie les dogmes, qui abolit les préjugés, qui brave les interdits. Présente en filigrane, la légende du roi perse et de la reine juive, citée dans l'Ancien Testament, est revisitée sous une forme épurée et vient confirmer que l'amour va bien au-delà des obstacles de tout ordre, si contraignants et ancrés soient-ils.
Esther et Xerxès retrace la rencontre émouvante entre une jeune fille juive et un jeune homme iranien faisant fi des pensées dans lesquelles la société risque de nous enfermer.
11:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
21/05/2015
pleasure delaying
Je l'avais oublié, je le re-découvre avec un album séduisant, aux chansons raffinées et aux textes poignants. Décidément, Thiéfaine s'est, comme le bon vin, équilibré dans sa meilleure qualité. Certes, il y a beaucoup de bons vins qui sont mal bus par des gens incapables d'entrer dans leurs âmes. Comme il y a beaucoup de gens incapables de s'enraciner dans l'authentique, dans le vrai, ainsi, ils passent leur vie dans le porte-à-faux, dans le dégôut de soi et la fadeur de l'être.
De même qu'on jette un vin contrefait, il faut juste se détourner à temps des faux-semblants, qui instillent du poison dans les veines au lieu de la sève de vie, et trinquer seulement avec ceux qui ramènent la saveur du terroir. Heureusement, ils sont plus nombreux.
Soyons comblés, avec du vrai vin et du pur Théifaine, c'est tellement bon!
"Bercé par les étoiles d'une essence romantique / j'ai longtemps cherché mes visions dans les flammes."
07:50 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : thiéfaine, stratégie de l'inespoir
27/01/2015
et surtout ne jamais l'oublier...
" Notre premier geste d'hommes libres fut de nous jeter sur le ravitaillement. On ne pensait qu'à cela. Ni à la vengeance, ni aux parents. Rien qu'au pain.
Et même lorsqu'on n'eut plus faim, il n'y eut personne pour penser à la vengeance. Le lendemain, quelques jours gens coururent à Weimar ramasser des pommes de terre et des habits-et coucher avec des filles. Mais de vengeance, pas trace. [...]
Un jour je pus me lever, après avoir rassemblé toutes mes forces. Je voulais me voir dans le miroir qui était suspendu au mur d'en face. Je ne m'étais pas vu depuis le ghetto.
Du fond du miroir, un cadavre me contemplait.
Son regard dans mes yeux ne me quitte plus." (Elie Wiesel- La nuit)
10:33 | Lien permanent | Commentaires (3)
18/01/2015
work in progress (2)
Il était assis au bout du canapé et était en train de contempler Sarah assise à l’autre bout. Il écoutait d’un air distrait Sarah parler de leurs collègues, il était occupé à admirer, sous la lumière tamisée, les mimiques de son visage si agréables, si douces, les mouvements de ses mains osseuses, ses genoux cachant ses jambes repliées sous son torse recourbé dans le canapé. Il contemplait dans un état d’hypnose ce panorama mouvant qui ondulait devant ses yeux et l’attirait vers lui avec une force irrésistible comme la lumière absorbée par un trou noir ; il avança le torse vers Sarah, mit sa main sur son avant-bras et dit : - Sarah ?
Sarah continua de prononcer encore quelques mots tout en le regardant. Son visage s’enquit : que veut-il dire ?
-Sarah ? Il le redit sur un ton nonchalant. Sarah arrêta de discourir, son visage arqué en un point d’interrogation. Ils se regardèrent. Un instant s’écoula, un siècle passa. Ils s’approchèrent l’un de l’autre. Leurs lèvres se touchèrent, s’unirent, se mordillèrent. Keyvan sentit le parfum de Sarah, il la prit fort dans ses bras et sentit ses osselets, son corps si fragile contrastant avec le caractère dur de cette fille. Il toucha ses omoplates et il glissa ses doigts dans les cheveux de Sarah, il les tira détestablement. Ce baiser interminable, cette alliance colorée de tous les sens : le toucher, l’odorat, le goûter figea le temps: les instants s’envolèrent, les siècles passèrent. Ils se touchaient, ils se découvraient de nouveau, autrement, les mouvements des caresses suivaient une parfaite harmonie non exercée, venant d’un instinct existant ou créé chez eux. Les instants, les décennies passaient…
…Ils perdirent haleine, de ce baiser sempiternel, de cette union infinie et en même temps éphémère. Ils se regardèrent un instant. Ce regard gêna Keyvan ; l’heure n’était pas à la besogne des yeux mais à celle des membres et de la peau, du toucher, de l’ouïe et de l’odorat… Il posases lèvres sur le manubrium osseux de Sarah. Elle caressa les joues de Keyvan ; il posa sa tête sur sa poitrine et ferma les yeux. Sarah commença à lui cajoler la tête et la serra contre elle. Elle avançait ses doigts dans ses cheveux et fouillait d’une dynamique calme et régulière. Keyvan entendait les battements de son cœur, il était juste sous son oreille. Il n’y avait qu’un parapet, un os fragile et mince, qui le séparait de l’extérieur. Cette pensée attendrit davantage Keyvan. Il glissa ses bras autour de son torse et la serra. Elle s’allongea sur le canapé. Ils prirent une position plus confortable et restèrent comme cela, dans le silence, enveloppés dans la lumière tamisée du salon, coupés du monde : pas le moindre bruit de l’extérieur, pas le moindre mouvement, donc pas de temps, pas de dimension. Rien, néant, que lui et elle…
Sarah bougea, une minuscule impulsion. Keyvan mit sa main sur sa poitrine, il n’avait envie de rien d’autre, il n’avait pas envie de Sarah. Son sentiment pour Sarah était beaucoup plus important, de telle sorte que tout autre chose pâlissait. Il ne voulait pas aller plus loin. Ce fut tout, ce fut le néant et l’être : l’éternité. Rien d’autre.
22:38 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : fared shafinury