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08/01/2010

cellequiapportelesommeil(1)

Avant de partir pour la France, j'ai eu la visite-éclair de la jolie Fiso (j'ai maintenant compris pourquoi ce surnom... ) "Un jour, m'avait-elle dit, un jour je viendrai te voir en Roumanie". Et ce jour-là je me suis rendue compte que, vraiment, "elle n'a qu'une parole". De plus, elle possède des pouvoirs magiques: celui d'engendrer des moments délicieux, celui de vous remonter le moral et...celui d'apporter le sommeil. Comme lhommequiapportelesommeil dont je vous ai déjà parlé. J'ai savouré la force de ses propos, la fermeté de ses idées, les instants de concentration positive. J'ai admiré sa démarche marquante et chaloupée, son rire et ses yeux verts. Son humanité sans faille et la douceur qu'elle émane. 

Et je n'ai même pas pleuré en la quittant. Car je vais bientôt la revoir. 

Elle a déjà raconté sur son blog son échappée roumaine. Pour les autres, je me suis permis de lui piquer deux-trois notes ; ) http://2yeux2oreilles.hautetfort.com/

 

" Chez Dana - De Bucarest à Râmnicu Vâlcea

100_3576.JPG« Je t’attends devant le bureau d’information, à droite ». Elle discutait avec un grand jeune homme brun, j’ai reconnu immédiatement ses cheveux blonds, impeccables et ses yeux d’un bleu perçant. Dana m’embrasse, présente Adrien, le fils de sa meilleure amie et notre chauffeur pour la journée. Nous rejoignons le parking où nous attend la Mégane de Dana, qui fut blanche dans une autre vie. Je ris « Ah ben ça alors ! Je ne suis pas dépaysée, je passe ma vie dans les Mégane ! »

Adrien se perd dans la ville, s’engage sur l’avenue principale de Bucarest, qu’on appelait autrefois « le petit Paris » et cela donne l’occasion à Dana de se replonger dans ce qu’elle appelle « sa vie estudiantine ». Nous longeons un parc magnifiquement illuminé de décorations de Noel, où se pressent des familles emmitouflées dans des manteaux à moumoute. Là à droite, elle montre son université et le foyer où elle a vécu, ici à gauche c’est la résidence du président et en face, le Jardin Botanique. La nuit est déjà tombée quand nous quittons les avenues embouteillées pour avaler lentement nos 200 kms. Peu d’autoroute, la neige et lorsque nous attaquons la colline noire, beaucoup de camions et de voitures qui traversent la ligne blanche et se rabattent juste devant nous, forçant Adrien à piler. Je comprends mieux que Dana rechigne à conduire.

Assises toutes les deux à l’arrière, nous faisons plus ample connaissance, parlons des blogs, bien sûr, et des amis communs, elle veut savoir l’âge des uns et des autres, comment sont ceux que j’ai rencontrés. Son français est aussi parfait à l’oral qu’à l’écrit et son accent charmant car elle roule les R. J’ai hâte d’arriver car j’ai passé la journée assise. C’est ma première fois en Roumanie et je suis totalement ignorante de ce pays.   

Nous voilà enfin arrivés à Râmnicu Vâlcea, sa ville. Non pas celle de ses origines mais celle où elle s’est établie après la Révolution. Son immeuble est « moche », comme elle dit, les boîtes aux lettres étonnantes et son appartement très chaleureux, d’une superficie similaire au mien, à Paris.

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Sur son lit, une grenouille verte, peinarde et au-dessus, sa collection de clochettes. Je lui demande de me montrer les fameuses sandales jaunes.

 

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Finalement, je suis trop fatiguée et il fait trop froid pour sortir. Nous nous attablons dans sa petite cuisine, devant les roulades qu’elle a préparées. En dessert, un énorme tiramisu fait maison – supposément pour 2….-  et de petites douceurs, offertes par Oh!91, et que j'ai ramenées de France.

Je vais me coucher tôt, je dois me reposer car demain, sortie dans le grand froid, Dana va me faire découvrir sa ville.    

 

à suivre..."

06/01/2010

Dana, la maudite

Pendant le temps où je ne vous parlais pas, j'ai fait plusieurs rencontres, plus ou moins réelles, plus ou moins imaginaires, comme tout ce qui s'écrit sur ce blog d'ailleurs,  mais tellement évidentes, précieuses , solides.

De celles qui se scellent en un instant et sont programmées pour durer...

Aujourd'hui, je vous confie celle avec Charles qui, la nuit de 21 décembre, dans plusieurs failles spatio-temporelles, a rencontré plusieurs de ses amis de blog.

Certains l'auraient déjà lu chez lui...

http://monjardinsecretvraimenttressecret.blogspot.com

 

 

Fatiguée après le voyage de presque trois heures, elle attendait calme, un peu absente, son tour pour la vérification de routine des passeports. Elle n'aimait pas l'aéroport de Francfort, trop grand, trop aliénant à son goût, de plus, cela lui rappelait un autre départ, vers le bout du monde et des souvenirs douloureux l'accablaient,  liés à cette "mission" de presque une année, pendant laquelle elle avait failli perdre tous ses repères.
La voix dure du douanier la sortit brutalement de ses rêveries.
"What are you doing in France ? "

Elle n'en croyait pas à ses oreilles.

" I'am a free citizen, I can travel anywhere ,can I ? "

L'officier, méchant, la regarda d'un air limite méprisant. Il n'avait pas l'habitude d'être contrarié.

"Can I see your ticket and your Identity card ? "

Elle lui tendit le ticket, mais ne voulut pas lui présenter d'autres pièces d'identité. Elle était rebelle et têtue quand on lui marchait sur les pieds.

Soudain, elle entendit derrière elle une voix feutrée.

"Je peux vous aider, Madame ?"

Elle se retourna et vit un bel homme à la hauteur de cette voix que l'avait fait tressaillir. Des mèches de cheveux  frisées et un peu désordonées, sel et poivre, tombaient sur deux yeux verts et elle pensa, un instant, que son regard était comme une source de chaleur où réchauffer des larmes et des soupirs.

" Je ne comprends pas l'attitude de cet officier, martela-t-elle."

Il prit les devants, montra un papier au douanier et récupéra le ticket et le passeport de Dana,  en y jetant un regard furtif.

"C'est étrange, on est nés le même jour. Seulement, je suis un peu plus âgé. J'aurai 47 ans bientôt. "

Elle sourit et pensa qu'il ne faisait pas son âge. Mais, comme elle détestait  les clichés, s'entendit dire :

"C'est fou comme vous me rappelez quelqu'un. Pas forcément physiquement, car je ne l'ai jamais rencontré "en vrai", mais dans l'attitude, il a lui aussi qeulque chose de noble, d'aristocratique, comme s'il venait de loin... Toujours poli et à l'écoute, bref, une présence rassurante, apaisante avec, par ailleurs,  un air espiègle et coquin. Juste pour pimenter un peu les échanges."

"Mais je dois partir là. On annonce mon avion. "

" Dana, est-ce que je pourrais avoir votre numéro de téléphone ?"

Dana sourit.

" Je ne vous le donnerai pas. Pour plusieurs raisons. La plus importante  : je suis maudite. Je bouleverse la vie des gens. Et puis, vous devriez l'avoir déjà appris " les femmes qui aiment sont dangereuses."

Elle lui adressa son meilleur sourire, l'enveloppa une dernière fois dans son regard bleu comme pour lui ménager un coin à part dans sa vie et s'en alla dignement, le dos arqué sur ses talons hauts.

"Je crois que c'est déjà fait. " se dit-il en la regardant s'éloigner et s'évanouir comme le panache blanc derrière les  avions...

 

05/01/2010

el desierto

Pour elle... je reédite cette note, avec une traduction offerte par celui chez lequel je l'ai écoutée pour la première fois. Un monsieur tous les jours, bizarre et attachant. Je n'ai compris qu'hier pourquoi des visiteurs arrivaient sur mon blog en tapant son nom...Chienne de vie, quand même.

Comme souvent, j'avais osé glisser mes mots dans les siens, car j'avais l'impression de m'entendre parler...

«Je suis venue dans ce désert pour rire de ton amour
Car le désert est plus tendre et l'épine m'embrasse mieux

Je suis venue au centre du néant pour hurler
Que tu n'as jamais mérité ce que j'ai tant voulu donner

Je suis venue en courant… En t'oubliant
Embrasse-moi oiseau, n'aie pas peur , colibri

Je suis venue enflammée dans ce désert pour brûler
Car l'âme prend feu quand elle cesse d'aimer.»

quand l'espoir s'avère tout à coup insensé 

quand le rêve éclate en mille morceaux sur le plancher 

elle  referme doucement le livre et  déserte le conte de fées 

seule et fière elle s'avance  nu-pieds sur le sable brûlant 

elle n'a guère besoin de son soulier de diamant

Elle ouvrira dans son corps des portes...

Pour voir les merveilles que cette passion aveuglante lui avait cachées

Pour toucher, pour goûter, pour sentir, pour
écouter

Elle ira jusqu'au bout de l'histoire cette fois

Elle VIVRA


04/01/2010

in the mood for...

Mes très chers, en ce début d'année, je vous invite à cuisiner d'après les recettes des petits bouquins de ce joli coffret reçu par le Petit Prince pour son anniversaire - je suppose que vous êtes un peu perdus avec les appellatifs des hommes dans ma vie, mais c'est pas grave : )- le temps que je défais mes valises, car les vols de retour ont été gravement perturbés par la neige, donc je ne suis rentrée qu'au petit matin et j'ai encore la tête en friche. Enfin, peu importe, je voulais juste tâter votre pouls et vous dire encore merci pour la chaleur de votre regard, l'apaisement de votre sourire et l'encouragement de vos mots qui réussissent comme des remèdes-miracles à couper le cordon de la détresse. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Pour l'instant l'ambiance est feutrée, la bande-son est saupoudrée d'éléments tout frais et j'espère que vous vous sentez tout aussi bien dans vos baskets comme moi ( seul bémol, à cause de tous les délices festifs mon ventre n'est plus vraiment plat comme la lame d'un couteau, mais on va sauter, twister, zouker et brûler les calories à partir de demain dans le (wo)men's land ! )
On va encore se rencontrer et s'aimer et je pressens que cela va prendre de l'ampleur !
Je vous embrasse  fort et je vous mets aux fourneaux  donc pour :
un philtre d'amour au chocolat et aux épices
des profiteroles anti-zizanie
des tapas du partage
des copains comme canard
de la tartiflette qui réchauffe le coeur des amis
de la soupe qui a du bol
des smoothies de dame fortune
du poulet peinard à la vapeur, fromage cool et coriandre
des pavés de saumon pour nager en grande eau
du suprême de pintade laqué d'or et cousu d'argent
ou bien
des gambas croustillantes au pays de cocagne
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