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20/03/2011

pas sur la bouche ? mais si, mais si !

Seulement voilà, il faudrait patienter un peu avant que ses lèvres veloutées caressent les tiennes et que tu puisses t'attarder dans la chaleur de son étreinte, alors tu te résignes à te préparer d'autres douceurs pour abreuver ta bouche et ton palais.

Comme d'habitude, tu rends visite à Tifenn, ici :

http://senourrir.wordpress.com/2011/02/20/flan-aux-pommes/

pour piquer quelque recette qui te remette les pendules à l'heure, elle a la passion du bon, c'est du cousu-main, chez elle, de la haute couture, tu lis, et tu te rebiffes, les flans c'est pas ton fort, le plus souvent ça tremblotte de partout , faudrait que tu commences à respecter une recette, bon sang !

Yes ! T'as une excuse, il n'y a pas de maïzena chez toi, mais c'est sans compter sur l'acharnement de la bretonne aux yeux verts qui ne réchigne pas à t'en envoyer. Avec, en prime, du chocolat noir, tu es bluffée, tiens, elle a retenu ce détail de toi ! Et l'émotion te brouille la vue.

En attendant le colis, tu évides et tu épluches tes pommes, en pensant une fois de plus à Mathilde dans "Un long dimanche de fiançailles" qui avait cette attendrissante habitude de mettre en gage le destin de son fiancé  "Si j'arrive au bout de la peau sans la casser, Gordes a trouvé un moyen de sauver Bastoche, et Manech avec."

Tu divises tout par deux, car t'as pas trois petites têtes chez toi, et puis t'as pas envie de lire la désapprobation dans les yeux de ton coach qui te demandera sévèrement lundi d'égrener les abdos sans sourciller et sans minauder.

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La photo que Tifenn t'a envoyée te donne de l'aplomb, de l'élan, tu gamberges, la mer, le sable, vivement les vacances et tu penses que la vie sans amour ne serait qu'une calebasse vide, quel rapport avec le flan ? C'est peut-être le parfum des pommes ou alors la vanille qui attise ton imagination ? Peu importe, t'es plus riche de ce quart d'heure de bonheur, pendant lequel tu t'es éclatée, en battant, en mélangeant, en humant, en pestant, en faisant des va-et-viens entre la cuisine et la chambre, pour lire et relire la recette sur le PC.

Tu enfournes, tu ne fumes pas ta clope car le médecin te l'as interdit, alors tu attends sagement (comme si c'était possible ! ) , tu mets une musique qui te porte et , enfin, trente minutes et une dizaine de chansons plus tard tu ouvres le four et tu regardes le résultat :

 

Photo002.jpg

Bon, il aurait pu étre plus haut, plus épais, mais c'est doux, parfumé, tu peux même le goûter tiède, mieux c'est... un morceau, deux... et le reste pour demain, tu le partageras avec tes copines parce que le coach.

T'as compris maintenant qu'il faut pas brûler les étapes et que " le succès se bâtit de l'intérieur".

Rien n'arrive par magie. Ou si ?

 

Voilà. J'ai, une fois de plus, essayé de faire du Tifenn's style ! Y'avait comme une promesse : )

13/03/2011

quoi encore ?

 

„Je voudrais tout d’abord vous féliciter pour votre blog et vous dire que celui-ci m’a beaucoup plu. C'est parfois futile, parfois touchant, toujours très bien écrit et bien illustré.”

Voilà ce qui m’écrit une certaine Juliette qui voudrait que je mette un lien vers je sais pas quoi... je le ferai pas d’ailleurs. Je n'aime pas les blogs à l'ouverture desquels s'affichent plein de pages de pub. A moins que ce ne soit pour la bonne cause.

Mais je le lui accorde, ce dernier temps je bascule dans le n’importe quoi, j’ai pris le party du futile avec toutes ces fêtes et le retour du printemps qui me chavirent le coeur en douce.

Alors, Juliette, désolée, ma biquette, je te mets encore une chanson anti „coup de pompe”. Exit la morosité, l’esprit négatif grâce à cette voix séduisante, intense, aux vertus euphorisantes comme le meilleur cacao.

Ca va dans tous les sens...et ça m’a fait du bien de me laisser aller à  la rêverie et à cette  promesse „I’ll be there anytime”.

C'est ainsi l'amour. On est libre à chaque moment de partir. Mais on reste.

Pour toi...

Sinon, je porte un nouveau parfum et j'ai attrapé un nouveau virus vestimentaire. Je vous raconterai !

"God knows how I adore life
When the wind turns on the shores lies another day
I cannot ask for more
When the time bell blows my heart
And I have scored a better day
Well nobody made this war of mine
And the moments that I enjoy
A place of love and mystery
I'll be there anytime
Oh mysteries of love
Where war is no more
I'll be there anytime
When the time bell blows my heart
And I have scored a better day
Well nobody made this war of mine
And the moments that I enjoy
A place of love and mystery
I'll be there anytime
Mysteries of love
Where war is no more
I'll be there anytime"
 

08/03/2011

senza la donna ?

  

Lei parla l'italiano ? Allora, ripeta per favore:

"Che cosa sarebbe l'umanità, signore, senza la donna? Sarebbe scarsa, signore, terribilmente scarsa." (Mark Twain)

P.S.- Aujourd'hui, au bahut, un collègue était mécontent : "C'est la journée de la femme et la plupart ont mis un pantalon. "

Tu parles ! Par - 3 degrés !

 

06/03/2011

andi-amo !

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Encore un mot italien que je vais religieusement ranger dans ma collection, à côté de l'"attraversiamo" offert par Elizabeth Guilbert et que Javier Bardèm et Julia Roberts se disent confiants à la fin du film "Eat, pray, love". L'histoire ne nous dit pas ce qui va arriver aux héros, ou alors dans le deuxième roman que je n'ai pas encore lu. J'espère, pour eux, qu'ils n'auront pas le sort  de Zerlina et du triste Don Giovanni qui a beau l'exhorter "Andiamo, andiamo, mio bene/ A ristora le pene/ D'un innocente amor. "

C'est ce mot qui, dans un moment de sublime révélation, pareil à celui où l'on trouve le nom de notre enfant, s'est imposé comme titre du bouquin au lancement duquel j'ai été invitée ce week-end.

Double bonheur : voir en "vrai" ma journaliste préférée et écouter, en deuxième partie, un groupe folk, musique de mon adolescence rebelle, sauvage où je prenais le train sur un coup de tête pour assister à ces concerts, une sorte de Woodstock des Carpates. On y chantait la liberté sous l'oeil vigilant de la Securitate, les espoirs, les saisons et l'amour.

" Andiamo" est issu d'un grand amour. Des deux écrivaines pour les voyages et pour les hommes qui ont laissé sur elles des empreintes indélébiles. Des événements de la signification desquels on ne se rend, souvent, pas compte qu'après coup. Un concert de Peter Gabriel, l'achat d'une paire de jeans Armani, un sms reçu depuis un Blackberry ou bien la première leçon de conduite...Une route qu'on n'a pas prise , une ombre que l'on fuit ou un fantôme qui nous hante... Tout y est et pour tous. Comme la Joconde sourit à tous ceux qui la regardent et qui la regarderont, ces deux femmes ont pris leur meilleure plume pour nous offrir des bribes d'âme et de pensées jamais éparpillées, jamais gaspillées.

Française dans l'âme comme je me plais parfois à m'appeler, je suis, ce soir-là, retombée en amour de l'italien et de ma langue aussi. Car la sève de leurs mots, et des chansons qui ont suivi, jamais elle ne me nourrirait mieux qu'en roumain. Intraduisibles les sonorités, la nostalgie, l'attente, les illusions chantées par les deux interprètes aux temps argentées, mais aux voix tout aussi envoûtantes qu'il y a vingt-cinq ans...

Attraversi-amo.

Andi-amo.

Amo, amas, amare.

Il neigeait sur ma ville lorsque j'ai quitté la somptueuse salle de l'hôtel et on s'avançait, l'âme en apesanteur, en chantant avec ma copine " În fiecare an aștept să ningă să te pot vedea/ Dacă privești, dacă asculți, dacă mai înțelegi ceva..." Avec, au bout des doigts, un désir irrépressible de dépoussiérer ma vieille guitare et de partager ces moments bercée par la tendresse et la lueur d'un amour accompli.

 

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