30/06/2008
A l'est...à l'envers
"Il y a une fantaisie roumaine, une folie presque, qui peut secouer un peu nos vieilles démocraties occidentales" (Pascal Bruckner)
Je prends enfin le temps de répondre au tag de if6 , à ma manière bien sûr car vous connaissez déjà ce côté rebelle.
Mais d'abord, on va ouvrir une bouteille de ce vin pétillant, délicat et subtil, "vin des civilités" et des réjouissances dont l'effervescence correspond à cet état d'esprit de vacances. C'est pour célébrer mon diplôme, mais surtout celui du petit génie informatique de ma famille !
Et puis, le champagne est une de mes boissons préférées, à côté du Porto et du...thé vert. Ou du thé Rooibos, parfumé à la canelle ou à la vanille. Le rêve africain...
Ceux qui auront le courage aujourd'hui de m'accompagner dans une balade gourmande au pays des Carpathes, doivent savoir qu'ici tout, enfin, presque, se fait à l'envers : le fromage est servi en début du repas, de même que l'eau-de-vie de prunes , fort alcoolisée et qu'on doit vraiment consommer avec modération ; )
La "ciorba" ou la soupe ne manquent presque jamais surtout chez les traditionnels.
La salade accompagne le plat principal, on ne la mange ni avant ni après.
Le sel et le pain sont offerts en signe de bienvenue , d'accueil dans le coeur.
La gastronomie roumaine est marquée par ses origines paysannes, toute empreinte des produits de la terre.
Une synthèse unique de l'esprit oriental et de l'esprit latin.
Terre de passages et d'influences , la Roumanie a gardé ses traces dans la nourriture. Et tant mieux.
Pour vous en convaincre, on s'installera à une des tables en bois de l'Auberge des Haïdouks, ces braves justiciaires qui volaient aux riches pour donner aux pauvres. En tant qu'haïdouks modernes, comme disait un ami, nous volons nous aussi du temps aux uns pour distribuer aux autres. Ou de l'amour...
Une fois attablés on aura un grand choix d'entrées et de plats.
Vous pouvez , par exemple, gôuter à une salade (caviar) d'aubergines ou bien au "ghiudem" et au "babic", saucisses traditionnelles sèches à base de viande de chèvre, de mouton et de cheval. A moins que vous n'ayez envie d'essayer les petits foies poêlés campagnards.
S'ensuit une bonne "ciorba" ou une soupe aigrelette au poulet ou au poisson.
Pour continuer, je sais que vous aurez l'embarras du choix devant le spectacle envoûtant des " sarmale" ( boulettes de chou farcies à la viande), des "mititei" ( petits morceaux de viande hachés grillés aromatisés d'épices spécifiques), des "chiftelute" marinées (boulettes de viande hachée avec épices maison et sauce au vin ), d'un râgout pimenté accompagné de "mamaliga" , la polenta roumaine. Ou des crêpes au four au jambon et fromage ou bien d'une côtelette surprise.
En désert vous pourriez goûter aux savoureux "papanasi" noyés dans de la crème fraîche et de la confiture de griottes ou de myrtilles.
ou faire l'honneur du gâteau aux fruits de ma mère (celui que j'ai pas encore réussi à préparer).
Les vignobles de Murfatlar qui produisent des vins rouges et secs et ceux de Tirnaveni, Cotnari et de Dragasani qui offrent des blancs de type riesling et traminer seront au rendez-vous pour rendre cette balade inoubliable.
Alors que les tilleuls pleuvront dans nos cheveux en nous rendant encore plus ivres de partage et d'émotions.
Poftă bună !
Jeanne, Elisabeth, M., Brigitte, Fabien, Boris, Yoyo à vos claviers ! Le règlement circule sur le net : )
Damian Drăghici & The Brothers- Dance of Flames
08:57 Publié dans traditions cuisine | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : cuisine roumaine, plats, gourmandise, rencontres