31/12/2007
Je voudrais...
Mes chers amis virtuels , je viens vous souhaiter, avec un peu de retard, une année merveileuse et sereine. J'ai une excuse: il fallait trouver un texte à la hauteur de votre gentillesse et de votre talent. Je vous l'offre accompagné d'un paquet de tendresse et d'amitié avec un joli noeud.
Merci à tous qui ont eu une pensée pour moi et dont la présence invisible et douce m'accompagne où que je sois.
Je voudrais une année de rareté.
Je veux dire une année
où l'accumulation des marchandises absurdes,
l'empilement des idées trop simples,
l'épandage rampant et gluant des interdits mystico-policiers,
l'abattage des faibles et des isolés, se raréfie chaque jour un peu plus.
Une année où la vidéosurveillance de notre intimité
s'évanouisse dans le néant qui habite ses adorateurs.
Une année où on cesse de battre monnaie sur nos corps
et sur le souffle des mourants.
Je voudrais une année de chômage pour la télévision,
cette implacable police de la pensée.
Je veux dire que je voudrais une année
où les humains parlent aux humains.
Je veux vous parler sans savoir auparavant d'où vous venez.
Je veux que vous me l'appreniez vous-même.
Vous et moi, nous ne sommes pas des parts de marché,
mais des esprits et des corps tremblants de vie.
Que tous le sachent.
Je voudrais une année de feu et de lumière,
où il fasse chaud vivre le même monde que vous,
et que cette chaleur fasse fondre ces cœurs gelés,
et que cette lumière venue de la rencontre des humains
éclaire l'obscurité jusqu'à l'horizon.
Je voudrais une année où la peur de l'autre
et la haine de l'étranger,
ces deux faces du même monstre,
se racornissent, se calcinent à notre flamme.
Je voudrais une année
dont notre mémoire puisse avoir soif tranquille.
Cette année encore, je vous parle.
Parlons-nous,
dépouillés des oripeaux du pouvoir et de la méfiance,
heureux, dans la nudité des sentiments.
Michel THION (Lettre de voeux envoyée en 2006 par l'auteur, à ses amis et connaissances)
18:01 Publié dans Rencontres | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : amitié
11/12/2007
Lille
Je viens d'apprendre qu'à Lille, quand arrive l'hiver, l'air sent les marrons à 2 euros le cornet et la guimave fondue.
Et dès que l'on installe le marché de Noël et que l'on entend des noëls ( en anglais ! ), les gens s'accrochent, font des pirouettes, bougent dans un rythme hallucinant.
Alors toi, si tu veux être de " quelque part " , tu dois arrêter de te soucier de tes bottines en cuir et de tes diodes .
Il pleut, il gronde ? On s' en fout.
Ferme ton parapluie pour une fois !
Histoire d'opposer au mauvais temps ton sourire craquant !
: )
Moby- It's raining again
21:05 Publié dans Rencontres | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : Lille, hiver, fêtes, vidéo
05/12/2007
Lettre pour I.
Oui, je sais que demain matin tu regarderas furtivement tes souliers avec, au fond du coeur, un petit espoir. Et même si tu n'y vois rien, tu sentiras sûrement quelque chose de soyeux, quelque chose d'onctueux et surtout la magie de ces soirées-là , où vous riiez assises en tailleur dans le hall , en train de lire les petits mots.
Tu te rappelles le film dont je t'ai parlé ? On y disait que chaque tour de magie consiste en trois actes : la promesse, le tour et le troisième, le plus important, le prestige, le retour. Il est grand- temps que je m'applique à ne plus rater mes retours.
Je t'aime bien, je te garderai les meilleurs gâteux.
Père Nicolas
Stefan Banica
21:55 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : père Nicolas, fêtes, le Prestige