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29/05/2010

esmeralda

Au cas où vous ne le sauriez pas, ksénia a l'habitude de donner des noms à ses plantes. C'est ce qu'elle vient de faire  aussi  pour ce  bégonia qu'on m'a gentiment offert sans savoir que je suis une serial flower killer  et j'ai pensé vous le montrer, car j'ai moi-même marre d'ouvrir le blog et de tomber sur le  manteau sel et poivre. 

 

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Je me rends compte  que j'ignore tout sur l'origine de ces belles fleurs, viendraient-elles, comme la fameuse bohémienne, de l'Espagne ? Auraient-elles , comme elle, comme moi, l'âme errante ? Quoi qu'il en soit, elle m'apprend la lenteur et je participe à l'explosion de ses bourgeons avec le même émerveillement que procure l'écoute de ses propres désirs en quête d'équilibre et d'épanouissement. De quoi donner envie de chanter comme le malheureux Frollo :
"Cet océan de passion
Qui déferle dans mes veines
Qui cause ma déraison
Ma déroute, ma déveine

Doucement j'y plongerai
Sans qu'une main me retienne
Lentement je m'y noierai
Sans qu'un remords ne me vienne "
Et pendant ce temps le printemps s'impose et son parfum discret nous enrobe de sensualité et peint des tableaux en vert et rouge. La colline s'étoffe, et moi je m'effeuille.
Du rouge vif, oui, sur les copies de mes élèves,  sur ma table :
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et à mes oreilles. Car  les premières cerises me ramènent toujours à l'enfance et je ne résiste pas à m'en faire une éphémère parure. Je sais, je devrais mûrir. Mais il paraît que chez certaines gens le thymus, la glande de l’enfance,  met plus de temps à disparaître.  Toute la vie.

Il  reste comme un endroit un peu mou dans la poitrine qui nous sauve de l’anémie de l’ âme et de la cécité sentimentale.

Non, je n'ai pas été taguée en rouge, mais je ne peux pas finir cette note sans vous recommander de toutes mes forces le visionnement de "Inglorious Basterds". Un film qui m'a émue et m'a secouée. Et d'où certaines vérités surgissent encore d'un certain humour. Des mots justes, simples, forts.

 Une magnifique Esmeralda des temps modernes incarnée par Mélanie Laurent joue à la vie à la mort...

http://www.youtube.com/watch?v=IBk0-43GIdY

Sans oublier le personnage censé être négatif, mais qui m'a fait succomber à son charme... Si c'est vrai que Tarantino est un fétichiste des pieds, C.Waltz réussit merveilleusement à le transmettre. La scène où il enlève la chaussure de Diane Kruger a éveillé mon instinct de joueuse et je me suis ruée vers mon placard histoire d'en sortir  une paire de souliers ( ?) rouges, avec, dans mes oreilles, la voix embrumée de C.W.  " If the shoe fits, you must wear it ".

C'est vrai, il manquait son genou pour recevoir mon pied. Mais n'est pas Cendrillon qui veut, hélas !

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