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22/06/2011

mathematical beauty

121326061617-cerveau-gauche-cerveau-droit-icone.jpgCe n'est plus un secret, il y a entre les films et moi un lien de cause à effet, certains me donnent la fringale, d'autres apaisent mon âme rebelle en la rendant soyeuse comme un galet poli par les marées, ou bien m'entraînent vers des rencontres imaginaires, dans un espace décalé...y' en a qui ravalent des regrets aussi tardifs qu'inopérants ou qui me remettent d'aplomb. Mais je n'aurais jamais imaginé qu'ils puissent, à retardement, me faire aimer les...maths ! Plutôt aimer l'idée de me plonger dans le monde des chiffres, des équations, des théorèmes, après avoir épousé celui des lettres.

L'autre jour, je regardais "Incendies"...enfin, façon de parler, car je m'interrompais à tout bout de champ pour googleïser... la conjecture de Syracuse, les sept ponts de Königsberg, l'identité d' Euler...bref, tout ce que l'on y évoquait, et me voilà en train de diviser par 2, de multiplier par 3 et additioner 1, afin de construire, à mon tour, des suites de nombres ascendents, descendants, à l'instar de la trajectoire d'une feuille emportée par le vent...je contemplais béatement "la plus belle formule mathématique de tous les temps" :   e^{i pi} +1 = 0 ,  dont la perfection rivalise avec un sonnet de Shakespeare... "Like a Shakespearean sonnet that captures the very essence of love, or a painting that brings out the beauty of the human form that is far more than just skin deep, Euler's Equation reaches down into the very depths of existence."

 ou bien  celle-ci   frac{a+b^n}{n} = xqui aurait permis à Euler de prouver à Diderot l'existence de Dieu...

Y aurait-il une formule infaillible qui prouve aussi l'existence du sentiment amoureux ? Difficile à croire, il y aurait trop de variables dans l'équation.

 Je me souviens avoir été assez bonne en maths, j'ai dû passer des examens très durs. Mais le prof du lycée, quelque brillant qu'il fût, n'a jamais enseigné avec cet enthousiasme censé contaminer les ouailles. Le dos toujours tourné vers nous, il se contentait de marmonner, avec une froide distinction, ses explications. Jamais je n'ai vu s'afficher sur son visage un sourire jubilatoire. Juste un q.e.d. griffonné automatiquement ce qui, peu à peu, a plombé mon élan. Aussi, en terminale, me suis-je installée en dernière rangée de bancs en désertant  postulats,  axiomes et corollaires voués à sommeiller à jamais dans un repli de ma mémoire. Qui sait ? Il nous aurait préservé des tortures qu'infligent parfois au cerveau la fièvre des calculs mathématiques. D'ailleurs, ne pense-t-on pas que les matheux sont un peu à coté de la plaque, borderline, avec leur esprit jamais en paix ? Le fardeau du génie ne doit pas être facile à porter.

Les maths...à quoi ça sert ? Une question que j'ai maintes fois posée autour de moi et à laquelle  on me répondait invariablement : " à structurer sa pensée" !

Personne ne m'a expliqué, comme dans "Good Will Hunting" qu'un théorème c'est comme une symphonie. Que c'est très érotique.

Que pour explorer les champs de bataille, dans quelque domaine que ce soit, il faut des mathématiciens qui, depuis le pays de leur solitude, s'ingénient à trouver des solutions à des problèmes qui s'avèrent parfois d'une complexité épuisante.

Hémisphère gauche, hémisphère droit, serions-nous héréditairement destinés à telle ou telle activité ? Ou bien les profs, tels des tuteurs plantés dans nos conscience, sont à même d'infléchir sur nos décisions en croyant en nous, même sans preuves immédiates, vérifiables ?

Les profs, mais aussi des êtres chers, qui nous enveloppent d' un amour à l'épreuve de tout. J'ai encore le frisson en me rappellant le discours de John Nash à la fin du film "A Beautiful Mind". Des mots offerts en cadeau à sa femme, seule île de son existence dont le sol n'a jamais foiré sous ses pieds :

" J'ai toujours cru aux nombres. Aux équations et aux arguments logiques qui mènent à la raison. Mais, après les avoir poursuivis pendant toute une vie, je me demande ce qui est vraiment logique. Qui décide ce qui est rationnel ? Mon voyage m'a porté dans le domaine physique. Dans le domaine métaphysique. A travers les illusions. Et j'ai fait la plus importante découverte de ma carrière. La plus importante découverte de ma vie.

Il n'y a que dans les équations mystérieuses de l'amour que l'on peut trouver une raison.

 Je suis ici grâce à toi.

Tu es la raison de mon existence. "

 

Je voulais vous parler d'Incendies. Un film touchant sur l'amour et la haine. Sur les ravages de la guerre, de l'intolérance, de l'incompréhension, des superstitions.

Mais j'ai, comme souvent, fait du coq à l'âme (vous avez l'habitude).  La prochaine fois je vous parlerai de Roméo et Juliette*. En attendant, je vous offre quelques cerises, minuscules parcelles, elles-aussi,  de perfection.  Le merveilleux est souvent à notre portée, c'est ce que toutes les théories ressassent, non ?

 

* je déconne...

incendies,maths,good will hunting,a beautiful mind

 

 

08/06/2011

coup de pub ?

Mais...c'est quoi cette pub pour l'arrêt du tabac placée au milieu de ma note précédente et qui passe en boucle ? Vous la voyez aussi ?

 

07/06/2011

la saison de la jupe

Je suis à cran, je rouscaille, je file en pétard ( merci Bob, le dico de l'argot ), je renaude contre la décision des surveillantes de punir les deux puces pour l'insolence d'avoir porté une jupe !

"Cachez ce genou qu’on ne saurait voir. C’est pour avoir porté une jupe jugée trop courte que Lola et Maïa, des jumelles scolarisées en 6e au collège Gérard-Philipe de Villeparisis (Seine-et-Marne), ont eu maille à partir avec les surveillantes qui considéraient que leur tenue ne correspondait pas avec le règlement de l’établissement public.

La semaine dernière, Lola, vêtue d’une jupe en jean arrivant au-dessus du genou, n’a donc pas échappé à la sanction instituée par la principale : porter une blouse pour cacher ses jambes. "

Dis donc, quel culot !

http://www.leparisien.fr/societe/punies-a-cause-de-leurs-jupes-trop-courtes-01-06-2011-1475605.php?xtor=EREC-109

JS en parle aussi à sa façon sur son blog, d'ailleurs je te remercie JS de piocher dans la réalité des sujets contrariants.

Car j'ignorais qu'après la cigarette, c'était le tour de la jupette. Apparemment, elle ne convient plus au sérieux des institutions où l'on s'insurge contre  la décadence et la provocation ! Il semble qu'aujourd'hui on ne doit plus soigner son image pour soi-même, mais plutôt pour les autres, qui nous jugent sur les apparences.

J'ai passé toute ma scolarité en uniforme. Bleu au collège, noir au lycée, avec des tresses, des rubans blancs, un bandeau en plastique qui faisait brûler nos oreilles au bout d'une demi-heure. Enregistrées, numérotés, sur la poitrine, sur la chemise (faut que je retrouve une photo pour vous montrer l'horreur).

Plus tard, en tant que prof, on m'avait interdit le pantalon, même si je parcourais chaque jour 20 km et que je devais changer de bus en plein champ...

Je ne vais donc pas adopter le nouveau dress code, d'ailleurs, heureusement, il n'en est pas question chez nous.

C'est l'été.

La saison de la féminité triomphante, du colour block, de la liberty chérie, de la jovialité d'une jupe chamarrée, alors on va fleurir nos armoires et nos guiboles,  histoire d'échauffer le fiel des hypocrites et leur minable imagination.

Avec, en prime, une photo de mes élèves...

 

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Et même la prof s'y colle. Scandaleux !

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J'oubliais : gratin de légumes for dinner. Tout se bouscule dans mon assiette aussi : )

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