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24/04/2010

flash forward

Je reviens en douceur réinvestir ce mien espace que j'ai delaissé pour quelques jours au profit d'une rencontre avec mes deux copines que vous connaissez déjà, Fiso et Bougrenette. Une rencontre d'où l'on s'en sort comme d'une virée entre amies, un peu fatigué, mais grisé de fous rires, d'émotions qui sévissent , de musiques, d'envies et de liens rassurants qui se tissent. Une rencontre dont je vous parlerai peut-être encore les jours à venir, quand je n'aurai plus la tête ailleurs, mais que j'ai savourée au jour le jour comme ces bonbons d'un fameux chocolatier belge que j'ai reçus en cadeau (oui, encore un et tant d'autres ! ).

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En l'ouvrant, impossible de ne pas penser à la fameuse réplique de Forrest Gump, " life is like a box of chocolates, you never know what you're gone get" .
Oui, savourer, était le mot d'ordre. Les sourires contagieux, le franc-parler, la carte très nature de la "Casa Vâlceană" et de l'Auberge des Haïdouks. Un carton ! Rassurez-vous, on a jeté le dévolu sur des recettes goûteuses, mais très nature friendly ; )
Ce fut aussi l'occasion, pour elles, de découvrir l'âme roumaine qui parfois a fait briller leurs yeux. Les miens aussi d'ailleurs.
Et j'ai vu leur regard s'assombrir à la diffusion du  sketch d'un comique français sur le "salut roumain" ( je ne vais pas m'attarder là-dessus, j'ai aucune envie de lui faire de la pub).
On a tous des préjugés et de telles rencontres ont, entre autres,  la vertu de les infirmer. Surtout lorsque l'on fait preuve d'ouverture d'esprit, et que l'on regarde avec des yeux neufs qui permettent de comprendre, sans juger, des réalités qui ne sont pas issues des manuels poussiereux.
Et avec une pointe d'humour, un de vraie qualité, celui dont parle Radu Mihăileanu, le réalisateur du film "Le Concert" que certains d'entre vous ont déjà vu et apprécié.
" L'humour que je préfère est celui qui est une réponse à la souffrance et à la difficulté. Pour moi l'humour est une arme joyeuse, ludique et intelligente -une gymnastique de l'esprit- contre la barbarie et la mort, une fracture de la tragédie qui en est sa soeur jumelle. [...] C'est, pour moi, la plus belle manifestation d'énergie humaine. "
C'est vrai que la limite entre humour, sarcasme, ironie et méchanceté est fragile et ce qui fait rire un peuple ne fera pas forcément rire un autre. Je ne fais certainement pas partie de ceux qui pensent tout bas et j'ai déjà bien souffert de mon côté grande gueule. Mais je ne sors l'épée que lorsque l'adversaire le vaut.
Pour revenir au film, il n'effacera sûrement pas l'image de la communauté rrome, de certains de ses membres qui ont choisi de gagner leur vie d'une manière guère respectable, mais il en présente aussi l'envers, en nous faisant écouter des musiques qui font frissoner dont certaines jouées par des membres du Taraf des Haïdouks de Clejani.
La scène où Gheorghe Anghel- "Dl.Caliu"-  affronte la diaphane vedette française, c'est de l'art à l'état pur.
La vie n'est jamais simple, ni linéaire. Mais elle a des pics. Des pics de beauté et d'émotions comme les mélodies interprétées par ces rromes que l'on pourrait écouter sans se lasser, attablés dans un petit auberge des pieds des Carpates, en bonne compagnie, devant des crêpes gratinées aux arômes vanillés.
Allez, je me rends compte que cette note est assez décousue, mais le coeur y est.
Et j'aime beaucoup le salut français, un, deux, trois (voire quatre) bisous...soleil !
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