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12/09/2007

Moi, je vous dis Vous

J'avoue que j'ai été touchée par le passage et les mots de mes lecteurs fidèles.

Surtout que le français n'est pas ma langue identitaire.  Mais c'est décidément la langue de mon coeur.

Cela m'a fait réfléchir, une fois de plus, au besoin de partager qui nous pousse l'un vers l'autre.

Peu à peu on dégraffe son âme, on enlève son armure, on se présente avec ses faiblesses, ses doutes, ses ressentis, ses émois sans la moindre peur d'être blessé.

On se laisse entraîner par  le besoin de se livrer avec la sûreté avec laquelle on plonge dans un sommeil bienfaiteur.

Cette présence d'autrui nous incite à rester agiles, vivants, à transformer en mots et lumière les  pensées, les veillées.

Car un blog n'est autre chose qu'un lien entre " toi" et " moi " , un pont sur lequel l'idée et le sentiment se donnent rendez- vous et se promènent gracieusement.

Je vous offre la poésie suivante dont j'ignore l'auteur et une chanson de Rosie Thomas qu'on m'a fait découvrir très récemment.

Je caresse les mots comme on caresse l'âme
D'une langue à venir
Mots jadis abîmés, aujourd'hui pleins de vie
Demain, qui sait, porteurs de ce qui fut non-dit
Je caresse les mots comme on caresse l'âme
D'une langue à venir
Mots libres de se plaindre, d'évoquer des sourires
Mots furtifs et déjà brûlants de tous les délires
Je caresse les maux comme on caresse l'âme
D'une langue qui soupire
Verbe vierge encore d'une syntaxe habile
Où la phrase indispose avant que d'être lue
Je caresse les mots d'un trésor à venir
Comme on caresse l'âme aux lèvres d'un sourire
Le silence se tait
Les coeurs ont tant à dire

Rosie Thomas- from the album " These friends of mine"