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03/11/2007

Moi aussi

Un feu, un verre de vin, une confession.

Deux solitudes qui s'apaisent l'une l'autre pour atténuer leur effet corosif.

Une femme rompue.

Un homme qui cultive dans son souvenir le jardin secret d'un amour vaincu par sa lucidité.

Impuissant devant le passé qui se venge dans sa mémoire.

Un homme qui manque du courage de s'affronter.

Qui ne s'accorde pas le droit de se tromper.

Aimer et ne pas oser.

Aimer et s'éloigner.

Pour porter jusqu'à la fin le fardeau d'une âme captive de son indécision.

La vie comme elle devient.

" Je ne savais pas qu'on pouvait aimer autant. Enfin, pas moi en tout cas, je pensais ne pas avoir été programmé à aimer ainsi. Les déclarations,les insomnies, les ravages de la passion, tout cela était bon pour les autres. D'ailleurs, rien qu'à entendre le mot passion j'avais envie de rire. La passion, la passion ! Je la plaçais quelque part entre l' hypnose et la superstition... C'était presque un mot honteux dans ma bouche. Et puis, tout s'est retourné contre moi quand je m'y attendais le moins. Moi... Moi j'ai aimé une femme. " ( Anna Gavalda- Je l'aimais)

Bruce Springsteen- SECRET GARDEN

 

Commentaires

La passion vous tombe dessus sans l'avoir demandé. L'amour qui n'a jamais fini de nous faire parler, raconter, écrire... partout. Bon dimanche Dana.

Écrit par : elisabeth | 04/11/2007

Une histoire qu'on retrouve partout, tout autour de nous, en nous. A croire qu'on s'impose des fardeaux uniquement dans le but de porter quelque chose ... j'aime tes mots et Anna Gavalda aussi.

Écrit par : Bougrenette | 04/11/2007

"Un homme qui cultive dans son souvenir le jardin secret d'un amour vaincu par sa lucidité".La lucidité dépend t-elle de l'amour,l'amour dépend t-il de la lucidité? Je pense que la réponse que beaucoup de personnes me donneraient serait que les deux dépendent l'un de l'autre.
J'écris cela pour mémoriser le fait que j'ai décidé,d'après une réflexion un peu tirée par les cheveux,que c'est effectivement la lucidité qui a le dessus sur l'amour...

Écrit par : guy | 04/11/2007

aimer...oser...moi aussi...rompue...moi non plus...
éloignée...moi aussi et moi non plus
le fardeau tombe soit tout de suite, soit jamais. après c'est à nous de nous en rendre compte et de nous protéger de la même passion unilatérale qui avait pris en otage l'âme d'un être mal-aimé.

Écrit par : pinkmartini | 07/11/2007

elisabeth > Oui, partout : ) Bien à toi.

Bougrenette > Ne préférons- nous pas ce " fardeau " à la place de la " lourde légèreté de l'être " ?

guy > Je ne sais pas. Mais je me rappelle les mots d'un dramaturge roumain qui a dit " Autant de lucidité autant de drame ".

pink martini > Penses- tu qu'on puisse prendre en " otage " notre âme sans que l'on soit complices ? Bisous.

Écrit par : Dana | 08/11/2007

merci Dana de m'avoir conduit sur cette page .... je lis ton texte, vos réactions... alors, ce petit livre de Gavalda il faut que je le lise rapidement pour donner mes impressions... bises et à bientôt

Écrit par : loula | 21/05/2009

Les commentaires sont fermés.