23/06/2007
Noaptea de Sânziene
Cette nuit je ne dors pas.
C'est la nuit magique, où , selon la tradition, les ciels s'ouvrent. Mais seulement pour ceux qui savent les regarder.
Selon le calendrier orthodoxe, on célèbre le 24 juin la Saint- Jean.
Mais on y trouve aussi, écrit en rouge, entre parenthèses, le nom de cette fête étrange, "Sânzienele" ou "Drăgaica".
Mélange fascinant de christianisme, paganisme et sorcellerie.
On croit encore qu'à cette date les miracles sont possibles, et les fleurs, les mauvaises herbes surtout, acquièrent des vertus magiques.
La légende dit que "Sânzienele " sont de belles filles qui errent dans les forêts ou dans les champs. En cette nuit magique elles s'enlancent dans une ronde folle , elles chantent, guérissent, bénissent les récoltes et les femmes mariées, préservent les cultures.
Il faut les célébrer comme il se doit, sinon elles se vengent . Car cette nuit est aussi l'apogée des forces maléfiques.
"Sânziana" est le nom d'une plante, la caille- lait jaune , à fleurs jaunes- dorées et parfumées dont on fait de petites couronnes qu'on accroche aux portes, aux fenêtres, même aux ruches pour préserver les maisons contre les génies malfaisants.
Les jeunes filles mettent un petit bouquet sous l'oreiller pour rêver de leur promis.
Les garçons qui espèrent aux aussi se marier allument des feux , des torches et tournent dans le sens du mouvement du soleil en récitant des vers d'amour.
Qu'ils connaissent au pas de détails de cette fête, les Roumains la perçoivent comme une occasion de se réjouir, de se reconcilier avec eux- mêmes et avec la nature.
Discrètement glissées parmi nos souvenirs, "Sânzienele" nous rappellent notre jeunesse et nos amours.
Poudre dorée à parfum nostalgique. De vie.
23:55 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : traditions, la Saint- Jean, Drăgaica, Sânzienele, Mircea Eliade