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07/03/2007

Le Baiser

C'était en 1907.

Brancusi avait passé la trentaine et il travaillait dans l'atelier de Rodin qui lui demanda de faire une copie du  "Baiser". C'est alors qu'il sentit qu'il était grand-temps de quitter l'atelier du maître.

Ce qu'il fit d'ailleurs, en lui disant :

"Rien ne pousse à l'ombre des grands arbres."

Il rêvait de créer son propre Baiser.

"Je devrai sculpter un couple, sans détruire l'impression de solide que donne la pierre. C'est pourquoi les deux visages ne seront qu'esquissés. Ca pourrait ressembler à une sculpture primitive ou à une sculpture grecque, mais elle ne leur ressemblera pas. Elle ne va correspondre à aucune époque. Elle appartiendra à l'Eternité. Ca va me prendre beaucoup de temps pour parvenir à une telle simplicité."

Le Baiser de Brancusi, c'est la fusion, l'écrasement des deux physionomies, le presque désespoir de l'étreinte suggéré par le prolongement des bras entourant la nuque.

On ne parvient pas à l'union et à l'harmonie par le charnel. C'est une illusion.

Ce que Brancusi nous transmet là, c'est, en fait, la conception des paysans roumains et de tous les peuples monogames d'ailleurs, leur vison sur l'amour et le mariage, indisollubles.

Le Baiser réapparaît sur la "Porte du Baiser".

Ici, la simplicité est opérée jusqu'au motif de l'oeuf qui se répète dans plusieurs médaillons. L'oeuf est coupé exactement en deux : Homme et Femme, symbole de la fécondité universelle.

                                                     

Le Baiser de BRANCUSI

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   La porte de BRANCUSI

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